Le manuscrit est le témoin unique du traité culinaire rédigé en 1420 par Maître Chiquart, cuisinier du premier duc de Savoie Amédée VIII (1383-1451); le texte a été dicté à Jehan de Dudens, scribe et notaire d'Annecy. Le manuscrit contient également la description de deux banquets organisés à la cour du duc de Savoie; suivent des sentences, des annotations étymologiques et des gloses. Il appartenait à la bibliothèque de l'évêque Walter Supersaxo (ca. 1402-1482) et de son fils Georges (ca. 1450-1529).
En ligne depuis: 04.11.2010
Ce manuscrit provenant de la bibliothèque du couvent des Capucins de Sion contient le Manipulus curatorum, un manuel de théologie morale et pastorale à l'usage des curés, rédigé par Guy de Montrocher au commencement des années 1330. Cet ouvrage connut une très large diffusion aux XVe et XVIe siècles. La bibliothèque du couvent des Capucins compte encore un deuxième exemplaire ancien du Manipulus, imprimé cette fois : le RCap 110, un incunable de 1485 (Rome, Eucharius Silber : Hain 8192). Dans le RCap 14, le Manipulus curatorum est suivi d'un feuillet terminal comportant peut-être une liste de diocèses, notamment italiens et allemands. Les feuillets de garde sont de parchemin ; il s'agit de deux actes donnés à Genève en 1452, mentionnant entre autres un Johannes Brochuti, chanoine de Sion.
En ligne depuis: 14.12.2017
Ce manuscrit de la bibliothèque du couvent des Capucins de Sion se divise en trois parties exécutées par différents copistes. La première (ff. 1-113) est constituée d'un traité d'inquisition de 1359, le De jurisdictione inquisitorum in et contra christianos demones invocantes (avec le chapitre De suspicione : début au f. 95r) du dominicain catalan Nicolau Eymeric, inquisiteur général d'Aragon. Cette première partie a été réalisée en 1460 à Naters pour l'évêque de Sion Walter Supersaxo (ca. 1402-1482), par le prêtre Cristoferus In Domo Lapidea (Im/Zum Steinhaus, Steinhauser), de Lalden, recteur d'un autel en l'église de Naters ; l'on doit encore à ce même scribe trois manuscrits de la bibliothèque Supersaxo, le S 96, S 98, et surtout le S 97, qui renferme entre autres une deuxième copie du De jurisdictione inquisitorum, effectuée la même année, en 1460. La deuxième partie (ff. 114-134), aux initiales rubriquées et parfois ornées (par ex. aux ff. 114r et 127r), contient l'Historia Karoli Magni et Rotholandi (appelée aussi Chronique du Pseudo-Turpin ; ca. milieu du XIIe siècle, parfois attribuée à Aimery Picaud), un récit des guerres fictives menées par Charlemagne en Espagne et en France. Cette œuvre de propagande en faveur de la croisade d'Espagne et du pèlerinage de Compostelle, inspirée notamment de la Chanson de Roland, a rencontré au Moyen Age un succès énorme. La troisième partie (ff. 135-157) comporte les statuts synodaux édictés par Walter Supersaxo en 1460 ; il en existe une autre copie conservée aux Archives du Chapitre de la Cathédrale de Sion (tiroir 3, no 67/5). Une marque sur la page de garde (f. V1r) indique comme possesseur du RCap 73 un certain Johannes Huser, de Selkingen, attesté à Sion entre 1532 et 1561 comme recteur de deux autels.
En ligne depuis: 22.03.2018
Cette Bible latine portative contient l'Ancien (ff. 5v-344v) et le Nouveau Testament (ff. 346r-435v), précédés des prologues de saint Jérôme à l'ensemble de la Bible et au Pentateuque (ff. 4r-5v) et suivis de l'Interprétation des noms hébreux (ff. 436r-471v). Elle renferme des initiales enluminées (ff. 5v, 190v, 364v et 377v), ou dorées, ou ornées de filigranes rouge et bleu ; certains feuillets (2, 3, 345, 357, 472) manquent ou ont été découpés. Comme nous l'apprend l'explicit du f. 471v, ce manuscrit fut transcrit en 1440 par Jean Comte (Comitis) de Warmarens (Vuarmarens, FR), curé de Billens (FR). Le RCap 243 provient de la bibliothèque du couvent des Capucins de Sion, ordre installé à Sion depuis le XVIIe siècle. Une marque manuscrite de possesseur sur le contre-plat supérieur signale que cette bible appartenait en 1785 au capucin Josef Alexius [Eggo] de Loèche (1761-1840 ; gardien à St-Maurice de 1805 à 1808, à Sion de 1808 à 1811 ainsi que de 1819 à 1822).
En ligne depuis: 22.03.2018
Cette Bible latine contient des livres de l'Ancien Testament (Octateuque, Rois, Chroniques, Ezra, Tobie, Judith, Esther, Job, puis Maccabées), précédés du prologue de saint Jérôme à l'ensemble de la Bible (dans l'ordre logique : ff. 11 puis 13-14r ; incomplet du début), d'un extrait du De doctrina christiana 2, 8-9 de saint Augustin (f. 14) et du prologue de saint Jérôme au Pentateuque (dans l'ordre : ff. 14v puis 9). Certains feuillets du début ont disparu ou n'ont pas été reliés correctement ; le manuscrit commence actuellement avec Genèse 19.26. Le texte de la Genèse, incomplet, se lit dans l'ordre suivant : ff. 9v-10, 15-16, 12 (manque : Gn 10.30-19.26), 1-8 (manque : Gn 31.28-36.19), 17-26r. De même, la fin du manuscrit fait défaut ; le texte s'interrompt au f. 379v avec II Maccabées 14.6. La foliotation moderne comporte quelques erreurs : 3 feuillets n'ont pas été comptés entre les ff. 161 et 162 ; la foliotation passe du f. 188 au f. 190, et il y a un f. 256a. Le RIKB 8 comprend une initiale bleue à filigranes rouges (f. 9v), ainsi que d'autres initiales peintes en rouge, plus simples, parfois avec des motifs géométriques (par ex. aux ff. 69r ou 112r). Comme nous l'apprend l'explicit du f. 227v, cette bible fut transcrite en 1433. Elle appartint à l'entrepreneur suisse Kurt Bösch (*1907 à Augsbourg – mort en 2000 à Augsbourg), bibliophile, collectionneur et mécène, qui fonda notamment l'Institut universitaire Kurt Bösch (IUKB) à Bramois/Sion (VS). En 2012, l'IUKB fit don à la Médiathèque Valais de plusieurs ouvrages précieux, dont ce manuscrit.
En ligne depuis: 22.03.2018
Le volume S 51 de la bibliothèque de l'évêque de Sion Walter Supersaxo (ca. 1402-1482) et de son fils Georges (ca. 1450-1529) regroupe deux collections de fables latines dans deux parties distinctes, la première imprimée, la seconde manuscrite. La première partie, imprimée vers 1475 chez Michael Wenssler à Bâle (GW 7890), contient le Speculum sapientiae, attribué faussement à un saint évêque Cyrille. Ce recueil de 95 fables latines en prose fut vraisemblablement composé vers 1337-1347 par le dominicain italien Bongiovanni da Messina. La deuxième partie comporte les fables d'Esope dans une version en vers latins dite « de l'Anonyme de Nevelet » (du nom de son premier éditeur, Isaac Nicolas Nevelet, en 1610), qui pourrait être due à Walter l'Anglais (XIIe siècle). Cette seconde partie manuscrite a été exécutée vers 1474 par le scribe anonyme de Georges Supersaxo. Elle est à rapprocher des autres copies réalisées à l'usage de Georges Supersaxo vers 1472-1474, à l'époque où le jeune homme suivait des études de droit à Bâle. Dans ce groupe de manuscrits figurent des classiques (Térence, Salluste, …), mais aussi des textes familiers aux érudits seulement (Augustinus Datus, Gasparinus Barzizius, …). Sur les deux contre-plats du S 51 ont été collés des fragments de parchemin avec des extraits latins de la Physique d'Aristote (livre IV, dans la traduction de Jacques de Venise).
En ligne depuis: 22.03.2018
Le volume S 56 de la bibliothèque de l'évêque de Sion Walter Supersaxo (ca. 1402-1482) et de son fils Georges (ca. 1450-1529) regroupe différents textes latins, tant des classiques que des œuvres d'humanistes italiens, dans cinq parties distinctes, dont les deux premières sont imprimées (avec initiales rouge et vert), et les trois suivantes manuscrites. La première partie, imprimée vers 1472 chez Michael Wenssler et Friedrich Biel à Bâle (GW 3676), contient les Epistolae de l'humaniste et professeur de rhétorique Gasparino Barzizza, de Bergame (ca. 1360-1431). Elle est suivie de la Consolation de Philosophie de Boèce, issue de l'officine du même Michael Wenssler à Bâle, vers 1473-1474 (GW 4514). L'on trouve ensuite le premier texte manuscrit (inachevé ; avec annotations marginales et interlinéaires), Jesuida seu De passione Christi de l'humaniste et médecin Girolamo della Valle, de Padoue (mort ca. 1458 ou 1494). Cette œuvre en hexamètres dédiée à Pietro Donato, évêque de Padoue de 1428 à 1447, a été vraisemblablement copiée sur l'édition de ca. 1474 chez Michael Wenssler à Bâle (GW M49385), qui a aussi servi de modèle pour la mise en page. La quatrième partie comporte la Conjuration de Catilina de Salluste. A la fin du volume, en cinquième partie, figurent trois œuvres de deux auteurs (avec annotations marginales et interlinéaires ; initiales rouge et vert), entremêlées suite à une erreur du relieur dans l'ordre des cahiers : il s'agit des Elegantiolae (dans l'ordre de lecture : ff. 1r-10v, 27r-38v, 11r-20r) de l'humaniste et professeur de rhétorique Agostino Dati, de Sienne (*1420 ou 1428, mort en 1478), ainsi que de deux traités de Gasparino Barzizza, déjà représenté dans la partie imprimée, la Praeceptorum summula (ff. 20r-21v) et le Modus orandi (ff. 21v-26v, 39r-43r). Les trois parties manuscrites du volume ont été exécutées par plusieurs mains dont celle du scribe anonyme de Georges Supersaxo ; il faut donc rapprocher le S 56 des autres manuscrits (S 51, S 101, S 105) réalisés à l'usage de Georges Supersaxo vers 1472-1474, à l'époque où le jeune homme suivait des études de droit à Bâle. Parmi les annotations sur les pages de garde, l'on distingue la marque de possession laissée par le père de celui-ci, l'évêque Walter Supersaxo (f. N2r).
En ligne depuis: 22.03.2018
A la fois récit de voyage et livre de géographie, les Voyages de Jean de Mandeville, composés vraisemblablement vers 1355-1357, rencontrèrent un très grand succès au Moyen Âge. Les nombreuses copies manuscrites permettent de distinguer trois versions différentes du texte français, d'où découlent des traductions en latin et dans les langues vernaculaires. En allemand, la traduction la plus ancienne, qui remonterait à ca. 1393-1399, est celle de Michel Velser, un membre de la famille von Völs (Fiè, Tyrol du Sud). L'exemplaire S 94, de la bibliothèque de l'évêque de Sion Walter Supersaxo (ca. 1402-1482) et de son fils Georges (ca. 1450-1529), comprend de nombreuses initiales ornées, parfois zoo- ou anthropomorphes ; les feuillets de garde, annotés, sont de parchemin. D'après la langue employée, le manuscrit proviendrait du nord de la Suisse. La marque de possesseur du f. 120v mentionne un oncle « G », qui pourrait renvoyer à Georges Supersaxo lui-même. Dans la reliure se trouvait un fragment d'un acte pontifical, datant sans doute du milieu du XIIIe siècle, adressé par un pape Innocent à l'abbé de Kempten. Le S 94 est à rapprocher d'un autre manuscrit de la bibliothèque Supersaxo, le S 99, qui contient une version française des Voyages.
En ligne depuis: 14.12.2017
Ce manuscrit de la bibliothèque de l'évêque de Sion Walter Supersaxo (ca. 1402-1482) et de son fils Georges (ca. 1450-1529), broché d'une feuille de parchemin, se divise en plusieurs parties. La partie principale (ff. 2r-43r) est consacrée aux statuts du Valais (Statuten der Landschaft Wallis), précédés d'une table des matières, dans une version qui se rapproche des statuts (Landrecht) de l'évêque de Sion et cardinal Mathieu Schiner, des années 1511-1514, mais avec un autre ordre des articles, et avec des modifications et adjonctions importantes. Le même scribe a recopié aux ff. 65r-69v les statuts (Kürzerung des Rechten) promulgués en 1525, notamment par Georges Supersaxo, et confirmés en 1550. Le présent manuscrit de la bibliothèque Supersaxo ne constitue donc qu'une version préliminaire des Statuta de 1571. C'est bien le manuscrit de 1571, que l'on trouve aux Archives de l'Etat du Valais (AV 62/4), et qui existe également en version allemande et française, qui est la référence normative de base jusqu'à la promulgation du code civil valaisan en 1852. Entre ces deux rédactions des statuts, aux ff. 51r-54v, se trouve le testament de Johannes Grölin (Groely), bourgeois et ancien châtelain de Sion (civis et olim castellani dominorum civium Sedunensium), rédigé le 8 janvier 1585 à Sion par le notaire Martin Guntern (1538-1588). Des notes diverses des années 1557-1590 figurent au début et à la fin du manuscrit (sur la contre-garde supérieure et le f. 1 ; aux ff. 70v-77v et sur la contre-garde inférieure) ; il s'agit de fragments de comptes et de travaux, de plusieurs mains dont celle de Martin Guntern, ainsi que des notes relatives aux naissances des enfants de Bartholomäus Supersaxo (mort en 1591), petit-fils de Georges Supersaxo. Martin Guntern fut non seulement notaire, mais aussi une personnalité politique (notamment secrétaire d'Etat de 1570 à sa mort) qui joua un rôle important dans la rédaction et la traduction des statuts du Valais de 1571. Quant à Bartholomäus Supersaxo, qui laissa en 1565 une marque de possession sur la contre-garde supérieure du S 95, il fut gouverneur de Monthey (1565-1567), châtelain de Sion (1574) et vice-bailli (1579-1585) ; en 1573, il épousa en secondes noces Juliana, fille de Johannes Groely.
En ligne depuis: 22.03.2018
Le manuscrit réunit trois traités moraux remontant à des époques différentes. Il s'ouvre avec le miroir des princes du dominicain Guillaume Peyraut, De eruditione principum, rédigé vers 1265. Puis il est suivi d'un court texte philosophique du franciscain Jean de Galles, Breviloquium, datant de la deuxième moitié du XIIIe siècle, et du traité moral de Martin de Braga, Formula vitae honestae, une œuvre du VIe siècle qui a connu une importante diffusion au cours du Moyen Age et a longtemps été attribuée à Sénèque. Destiné à l'évêque de Sion Walter Supersaxo (ca. 1402-1482), le manuscrit a été copié en 1463, par le prêtre Cristoferus in Domo Lapidea (Im/Zum Steinhaus, Steinhauser), de Lalden (paroisse de Viège), recteur d'un autel de l'église Saint-Maurice de Naters (fol. 214v et 220r). La copie est faite sur un papier filigrané (fol. 180r), également utilisé pour le S 97 (fol. 129r), l'un des trois manuscrits avec le S 98 et le Rcap73 dus à ce même copiste, et destinés à la bibliothèque de Walter Supersaxo.
En ligne depuis: 22.03.2018
Ce manuscrit de la bibliothèque de l'évêque de Sion Walter Supersaxo (ca. 1402-1482) et de son fils Georges (ca. 1450-1529) contient deux œuvres en latin. La première (ff. 1r-126r) est un traité d'inquisition, composé à Gérone en 1359 par le dominicain catalan Nicolau Eymeric (avant 1320-1399), inquisiteur général d'Aragon. La version du S 97 comprend le chapitre De suspicione (début au f. 104v), considéré parfois comme une œuvre à part ; la table des matières est rédigée sur parchemin (f. 1). La deuxième partie du manuscrit (ff. 132r-214r) est occupée par une version en 31 chapitres des Gesta Romanorum, célèbre collection de fables et contes moralisants constituée vraisemblablement en Allemagne ou en Angleterre, avant 1342. Le S 97 a été recopié en 1460 pour la première partie et en 1465 pour la deuxième par le prêtre Cristoferus In Domo Lapidea (Im/Zum Steinhaus, Steinhauser), de Lalden, recteur de l'autel Saints-Fabien-et-Sébastien en l'église Saint-Maurice de Naters. Le même scribe est encore à l'origine de deux autres manuscrits de la bibliothèque Supersaxo, le S 96 et le S 98, renfermant des œuvres théologiques et morales. De plus, en 1460, la même année que pour le S 97, ce scribe transcrit une deuxième fois le De jurisdictione inquisitorum, que l'on retrouve en première partie d'un recueil collectif de la bibliothèque du couvent des Capucins de Sion, le RCap 73 (ancienne cote W 34).
En ligne depuis: 22.03.2018
Ce manuscrit de la bibliothèque de l'évêque de Sion Walter Supersaxo (ca. 1402-1482) et de son fils Georges (ca. 1450-1529) est un recueil de textes littéraires français à tendance moralisante, qui contient le roman de Ponthus et Sidoine, et des textes en vers du XVe siècle. La partie principale du manuscrit (ff. 1r-122r ; initiale peinte rouge, jaune et noir au f. 1r) est occupée par Ponthus et Sidoine, une œuvre qui connut un succès certain aux XVe et XVIe siècles. Cette adaptation en prose du roman anglo-normand de Horn, attribuée parfois à Geoffroi de La Tour Landry, fut écrite en France vers la fin du XIVe siècle ou au début du XVe siècle. Viennent ensuite deux textes d'Alain Chartier (*1385-1395, mort en 1430), secrétaire et ambassadeur des rois Charles VI et surtout Charles VII : aux ff. 122r-131r, le célèbre Bréviaire des nobles (ca. 1422-1426) et aux ff. 131r-136v, le Lay de paix (ca. 1424-1426). La partie suivante (ff. 136v-145r) renferme une œuvre moins répandue, le Songe de la Pucelle, d'un auteur inconnu. A la fin du recueil, aux ff. 145v-149r, se trouvent six ballades a pleysance et de bon advis, anonymes. Ce manuscrit fut transcrit en 1474 à Martigny (du moins la première partie, le roman de Ponthus et Sidoine), par Claude Grobanet, que l'on retrouve comme copiste de deux autres manuscrits de la bibliothèque Supersaxo, le S 99 (Voyages de Mandeville) et le S 100 (statuts de la Savoie). Grobanet était au service d'Antoine Grossi Du Châtelard, seigneur d'Isérables (mort en 1495). Au début du XVIe siècle, la famille de ce dernier connut apparemment des difficultés financières ; leurs biens – et avec eux probablement les trois manuscrits – passèrent alors aux mains de Georges Supersaxo.
En ligne depuis: 22.03.2018
A la fois récit de voyage et livre de géographie, les Voyages de Jean de Mandeville, composés vraisemblablement vers 1355-1357, rencontrèrent un très grand succès au Moyen Âge. Il existe trois versions différentes du texte français ; le manuscrit S 99 se rattache à la version « continentale ». Comme dans d'autres manuscrits de cette version, les Voyages (ff. 1r-122v, avec explicit au f. 123v et un ajout aux ff. 124r-125r) sont suivis de la Preservacion de Epidimie (ff. 122v-123v) ; la véritable identité des deux auteurs fait débat et pourrait même se confondre. Dans l'exemplaire S 99 de la bibliothèque de l'évêque de Sion Walter Supersaxo (ca. 1402-1482) et de son fils Georges (ca. 1450-1529), les marges supérieures sont occupées par le développement ornemental des hastes montantes, qui donnent parfois lieu à des motifs zoo- ou anthropomorphes. La bibliothèque Supersaxo compte encore une autre version des Voyages, le S 94, dans la traduction allemande de Michel Velser. Comme deux autres manuscrits de cette même bibliothèque, le S 97 bis (recueil collectif comprenant notamment le roman de Ponthus et Sidoine) et le S 100 (statuts de la Savoie), le S 99 fut recopié par Claude Grobanet, attesté en 1474 à Martigny, où il était au service d'Antoine Grossi Du Châtelard, seigneur d'Isérables (mort en 1495). Au début du XVIe siècle, la famille d'Antoine Du Châtelard connut apparemment des difficultés financières ; leurs biens – et avec eux probablement les trois manuscrits – passèrent alors aux mains de Georges Supersaxo. L'acte incomplet qui constitue la contre-garde inférieure, de parchemin, mentionne entre autres Martigny, 147[3] et un seigneur d'Ys[érables (?)].
En ligne depuis: 14.12.2017
Ce manuscrit de la bibliothèque de l'évêque de Sion Walter Supersaxo (ca. 1402-1482) et de son fils Georges (ca. 1450-1529) contient un compendium des statuts de la Savoie, un code de législation promulgué en 1430 par Amédée VIII (1383-1451), premier duc de Savoie et futur antipape Félix V, et imprimé pour la première fois à Turin, en 1477, par Johannes Fabri (Hain 14050, GW M43623). Jusqu'en 1475, la partie du Valais située en aval de la Morge de Conthey relevait justement de la juridiction des ducs de Savoie. Le manuscrit S 100 est à rapprocher de deux autres manuscrits de la Bibliothèque Supersaxo, le S 97 bis (recueil collectif comprenant notamment le roman de Ponthus et Sidoine), et le S 99 (Jean de Mandeville, Voyages). Tous trois furent en effet recopiés par Claude Grobanet, attesté en 1474 à Martigny, où il était au service d'Antoine Grossi Du Châtelard, seigneur d'Isérables (mort en 1495). Au début du XVIe siècle, la famille de ce dernier connut apparemment des difficultés financières ; leurs biens – et avec eux probablement les trois manuscrits – passèrent alors aux mains de Georges Supersaxo.
En ligne depuis: 14.12.2017
Le manuscrit de la bibliothèque de l'évêque de Sion Walter Supersaxo (ca. 1402-1482) et de son fils Georges (ca. 1450-1529) contient cinq des six comédies de Térence, la dernière, Hecyra s'interrompant au milieu du texte. Le codex fait partie d'un groupe de manuscrits (S 51, S 56, S 105) réalisés ou commandés par Georges Supersaxo lui-même, à l'époque de ses études à Bâle (à partir de 1472). A l'intérieur de ce groupe, le S 105 contient également les comédies de Térence. Ces deux manuscrits sont très proches, surtout par rapport au texte et à sa mise en forme. Contrairement au S 105, copié régulièrement et soigneusement, et orné d'initiales élaborées, le S 101 est clairement une copie d'usage courant. La série d'initiales et les rubriques s'interrompent brutalement. La reliure de ce manuscrit provient du même atelier que celle du S 51. Dans les deux cas, on retrouve le même cachet de reliure, et les fragments utilisés comme renforcement à l'intérieur des plats de reliure sont issus du même manuscrit. Ils contiennent des extraits de la Physica d'Aristote dans la traduction de Jacques de Venise.
En ligne depuis: 22.03.2018
Ce manuscrit de la bibliothèque de l'évêque de Sion Walter Supersaxo (ca. 1402-1482) et de son fils Georges (ca. 1450-1529), aux initiales rouge et bleu (parfois ornées à filigranes comme aux ff. 1r et 113v ; deux dessins aux ff. 77r et 91r), rassemble huit traités juridiques latins, dont la moitié est anonyme : 1. Jean de Blanot, (Libellus super titulo) de actionibus (ff. 1r-45r) ; 2. Egidio Foscarari, Ordo judiciarius (ff. 46r-67v) ; 3. Ordo judiciarius « De edendo » (ff. 68r-69v ; incomplet) ; 4. Ordo judiciarius « Scientiam » (ff. 69v-75v) ; 5. Tancrède de Bologne, Ordo judiciarius (ff. 77r-113v) ; 6. Contentio actoris et rei (ff. 113v-117r) ; 7. Parvus ordo judiciarius (ff. 117r-121v) ; 8. [Tancrède de Bologne / Raymond de Peñafort], Summa de matrimonio (ff. 121v-125v ; incomplet). Jean de Blanot (mort ca. 1281, ou plus tard), d'origine bourguignonne, étudia et vraisemblablement enseigna le droit à Bologne, avant de retourner dans sa patrie et de se mettre au service du duc Hugues IV de Bourgogne ; en 1256, il composa son commentaire sur le titre des Institutes « De actionibus », peut-être encore à Bologne. L'auteur du deuxième traité de ce manuscrit, Egidio Foscarari (mort en 1289), fut le premier laïc à enseigner le droit canonique à l'Université de Bologne ; son Ordo judiciarius, des années 1263-1266, est la plus importante de ses œuvres. Quant à l'auteur des n° 5 et 8, Tancrède de Bologne (ca. 1185-ca. 1236), canoniste renommé et archidiacre, il côtoya les papes Innocent III, Honorius III et Grégoire IX ; parmi ses œuvres, la Summa de sponsalibus et matrimonio, rédigée vers 1210-1214 et retravaillée par Raymond de Peñafort en 1235, rencontra un certain succès, mais il est surtout célèbre pour son Ordo judiciarius (ca. 1214-1216), qui s'imposa dans toute l'Europe comme œuvre de référence dans le domaine de la procédure judiciaire. Pour ce qui est des quatre traités anonymes (ou non attribués avec certitude) du S 102 : le n° 3, mieux connu sous le titre Ulpianus de edendo, fut vraisemblablement écrit vers 1140-1170 en Angleterre ; le n° 4, avant 1234 en France (son auteur est un certain Gualterus, peut-être identique à Gauthier Cornu, archevêque de Sens) ; le n° 6, qui date du pontificat de Grégoire IX (1227-1241), pourrait être d'origine anglo-normande ; enfin, le n° 7, fut composé en deux versions, en 1221 et 1238, au nord de la France. La bibliothèque Supersaxo compte de nombreux ouvrages juridiques ; en particulier, le S 102 est à rapprocher du manuscrit S 104 (Goffredus Tranensis, Summa super titulis Decretalium), également d'origine bolonaise et remontant au XIVe siècle.
En ligne depuis: 22.03.2018
La Summa super titulis (ou rubricis) Decretalium est un célèbre traité juridique sur les Décrétales de Grégoire IX, composé vers 1241-1243 par Goffredo da Trani, professeur de droit canonique à Bologne et futur cardinal (mort en 1245). Dans cet exemplaire, le début de chacun des cinq livres est marqué par une initiale enluminée (ff. 1r, 45r, 75v, 105v, 124v) ; l'on trouve aussi, parmi les annotations et les manicules, de nombreuses petites têtes humaines dessinées de profil, à la plume, en marge et entre les colonnes (par ex. au f. 154r). Ce manuscrit fait partie de la bibliothèque de l'évêque de Sion Walter Supersaxo (ca. 1402-1482) et de son fils Georges (ca. 1450-1529) ; avant cela, il appartenait à Georges de Saluces (évêque d'Aoste en 1433 et de Lausanne en 1440, mort en 1461), à l'époque où il était encore doyen du Puy-en-Velay. La bibliothèque Supersaxo compte encore un autre volume d'origine bolonaise, le S 102, datant également du XIVe siècle et contenant lui aussi des textes juridiques.
En ligne depuis: 14.12.2017
Ce manuscrit de la bibliothèque de l'évêque de Sion Walter Supersaxo (ca. 1402-1482) et de son fils Georges (ca. 1450-1529) contient les six Comédies de Térence, commençant chacune par une initiale ornée : Andria (f. 5r), Eunuchus (f. 19v), Heautontimoroumenos (f. 35v), Adelphoe (f. 52r), Hecyra (f. 66v), Phormio (f. 78r). Le manuscrit fait partie d'un ensemble de copies réalisées, sinon par Georges Supersaxo lui-même, du moins par un scribe anonyme à son service, vers 1472-1474, à l'époque où le jeune homme suivait des études de droit à Bâle. Dans ce groupe de manuscrits figurent des classiques (Térence, Salluste, …), mais aussi des textes familiers aux érudits seulement (Augustinus Datus, Gasparinus Barzizius, …). Les Comédies de Térence y occupent une place de choix, puisqu'elles ont encore été recopiées dans un autre manuscrit, inachevé, de cet ensemble, le S 101.
En ligne depuis: 14.12.2017
Le rouleau contient un recueil de 133 recettes de cuisine, qui aurait été utilisé comme source du très fameux Viandier de Guillaume Tirel dit Taillevent. Il appartenait à la bibliothèque de l'évêque Walter Supersaxo (ca. 1402-1482) et de son fils Georges (ca. 1450-1529).
En ligne depuis: 04.11.2010