Le manuscrit contient l'œuvre la plus importante du scolastique parisien Pierre le Mangeur († 1179) : son Historia scholastica, une somme de l'histoire biblique de la création à l'Ascension, achevée vers 1169-1173. Il a été copié par trois mains de la fin du XIIe/début du XIIIe siècle, avec des notes marginales de différentes mains du XIIIe au XVe siècle. Au bas de la page 2 figure le nom du copiste Uolricus.
En ligne depuis: 18.06.2020
Plus ancien manuscrit conservé de la chronique du monastère Casus sancti Galli du moine saint-gallois Ekkehart IV (vers 980 – vers 1060); contient également des copies du Casus sancti Galli du moine Ratpert ainsi que le manuscrit principal du continuateur anonyme de l'histoire du monastère (Continuatio Casuum Sancti Galli).
En ligne depuis: 12.06.2006
Manuscrit composite du XIIIe s. comprenant 8 parties: 1) Extraits des martyrologes du moine de Saint-Gall Notker Balbulus (le Bègue) et d'Ado de Vienne (p. 3-10), 2) Copie de près de la moitié de l'Historia Scholastica de Petrus Comestor (p. 11-234), 3) Canones apostolorum et conciliorum prolati per Clementem papam, un cahier de petit format écrit par diverses mains (p. 235-252), 4) Extraits de l'oeuvre Panormia d'Ivo de Chartres (p. 246b-252b), 5) Historia Langobardorum de Paul Diacre avec une annexe d'Andrea Bergamensis (p. 253a-272b), 6) Historia Hierosolymitana de Robertus Monachus Remigiensis (p. 273a-313a), 7) Appendices sur l'histoire de l'Empire, sur le schisme de l'Eglise d'Utrecht et sur la mort de Conrad III (p. 313), 8) Extraits de la Chronica pontificum et imperatorum, ab Hadriano usque ad Constantinum de Martin de Troppau (Martinus Polonus; p. 314-330).
En ligne depuis: 13.12.2013
Le manuscrit contient l'Historia Regum Britannie de Geoffrey of Monmouth (vers 1100-1154) (pp. 3-121), l'Incipit Prologus in brittannicam hystoriam); des extraits des Collectanea rerum memorabilium de Solinus (pp. 122-128) et l'Epistola presbiteri Johannis, ladite lettre du prêtre Jean (pp. 128-130), tous en latin. Le volume est mentionné dans le catalogue de la bibliothèque de 1461.
En ligne depuis: 23.06.2014
Le manuscrit du XIIIe siècle est d'origine inconnue. Il contient une version abrégée du Decretum Gratiani de Wernher von Schussenried de 1207 (garde antérieure-p. 185), suivie de deux ordines iudiciarii, à savoir les écrits de droit canonique que les deux Anglais Richard de Mores (pp. 186-271) et Rodoicus Modicipassus (autrefois attribué à un certain Otto Papiensis ; pp. 276-380) rédigèrent au cours du dernier quart du XIIe siècle. Dans les marges de la version abrégée du Decretum Gratiani a été ajouté un troisième document procédural (garde antérieure-p. 35), soit l'Ordo iudiciarius du juriste bolonais Tancrède de 1216, auquel il manque la fin.
En ligne depuis: 18.06.2020
Le manuscrit se compose de trois parties. La première (pp. 1-90) avec la somme pénitentielle ou confessionnelle de Heinrich von Barben (pp. 3-90), écrite en textualis, a été achevée, d'après le colophon (p. 90), le 24 février 1309. Dans la seconde partie (pp. 91-146), un catalogue de questions pour la confession (pp. 91a-145a) est copié dans une textualis du XIIIe ou XIVe siècle, et a été complétée au XVe siècle par des informations sur le déchiffrement des abréviations juridiques (pp. 145a-145b). La troisième partie (pp. 147-206) contient une collection de documents et de formules d'Allemagne septentrionale (pp. 147a-205b), copiée par deux mains diverses, en minuscule semi-cursive et en libraire cursive du XIVe siècle. Le manuscrit en trois parties se retrouve très probablement dans le catalogue de l'abbaye de Saint-Gall de 1461.
En ligne depuis: 08.10.2020
Ce manuscrit de droit canonique contient sous le titre de Breviarium extravagantium ou Compilatio prima un célèbre recueil de décrets pontificaux compilés par Bernard de Pavie, le premier décrétaliste, vers 1189-1190. En plus de gloses plus anciennes, sur quelques pages, se trouvent également à côté des deux colonnes du Textus inclusus des extraits des gloses de Tancrède de Bologne dans la première recension, qu'il rédigea vers 1210-1215. Le texte, les initiales et les gloses datent de la fin du XIIe s., respectivement du début du XIIIe s., et ont été réalisés en France.
En ligne depuis: 19.12.2011
Copie représentative des Décrétales du pape Grégoire IX (pape de 1227 à 1241), écrite dans une écriture gothique ronde italienne. Le texte des Décrétales est entouré de la Glossa Ordinaria, un commentaire juridique du canoniste Bernardo de Botone de Parma († 1266), écrit autour du texte principal. Ce commentaire a lui-même été fortement remanié et glosé par la suite. Le début de chacune des cinq parties qui subdivisent le texte, est orné d'une représentation scénique en lien avec son contenu.
En ligne depuis: 31.03.2011
Le manuscrit en deux parties a été écrit en Italie entre le milieu du XIIIe siècle et le début du XIVe siècle. Il transmet d'une part des écrits à caractère procédural, parmi lesquels le peu connu Ordo iudiciarius Quoniam ut ait apostolus, et d'autre part des répertoires et oeuvres générales sur le droit décrétal. Le manuscrit parvint probablement en possession du citoyen de Saint-Gall Johannes Widembach († 1456) par l'intermédiaire d'un chanoine zurichois, avant d'entrer en possession de la bibliothèque abbatiale de Saint-Gall durant le XVIe siècle.
En ligne depuis: 18.12.2014
Le manuscrit, orné d'initiales fleuronnées et de quelques dessins à la plume, a été écrit en Italie dans la seconde moitié du XIIIe siècle ou au plus tard au début du XIVe siècle. Il transmet le Codex Justinianus (livres 1–9), l'apparat des gloses d'Accurse au texte correspondant et un grand nombre d'autres gloses marginales. Le mansucrit parvint dans la bibliothèque de Saint-Gall au plus tard durant le XVIe siècle, par l'intermédiraire de deux citoyens de Saint-Gall, Conrad Särri et Johannes Widembach († vers 1456).
En ligne depuis: 18.12.2014
Le manuscrit, en quatre parties, a été écrit principalement dans la seconde moitié du XIIIe siècle, et dans la première moitié du XIVe siècle en Italie, et peut-être partiellement en France. Il transmet les Tres libri Codicis (les livres 10–12 du Codex Justinianus) avec les gloses, le Libri feudorum, la Glossa ordinaria correspondante et d'autres brefs écrits. Les gloses préaccursiennes sont particulièrement précieuses, puisqu'elles conservent dans leur forme originale les Tres libri Codicis. Le manuscrit parvint à la bibliothèque de Saint-Gall au plus tard durant le XVe siècle, par l'intermédiaire du citoyen de Saint-Gall Johannes Widembach († vers 1456).
En ligne depuis: 18.12.2014
Exemplaire complet des Sententiae de Pierre Lombard († 1160). Les titres des chapitres sont réunis en tête de chaque livre respectif (p. 3–5, 91–93, 170–171, 229–231). Avec des initiales figurées en rouge et vert, bleu et jaune pâle (p. 6: célébration d'une messe ainsi que Synagogue et Eglise; p. 172: Annonciation; p. 232: le Bon Samaritain), et nombreuses initiales filigranées en rouge et bleu. Beaucoup d'annotations marginales. Aux p. 325/326, placées tête-bêche, écriture estompée datant du XVe siècle ( ?) ; à l'intérieur de la couverture postérieure empreinte de deux pages d'un manuscrit carolingien, en partie tiré des Homilia VIII in Ezechielem d'Origène.
En ligne depuis: 22.03.2018
Copie annotée de l'oeuvre d'Aristote De natura animalium tractatus XIX, dans une transcription latine de l'érudit Michael Scotus († vers 1235), écrite au XIIIe s. et ornée d'une initiale historiée partiellement dorée et représentant un homme assis devant un livre. En 1453, le codex s'est retrouvé en possession d'un Johannes Kalb de Wangen (en Allgäu) et fut relié avec une reliure souple.
En ligne depuis: 15.04.2010
Manuscrit philosophique du XIII/XIVe s., contenant les traductions latines du Liber de definitionibus par Isaak ben Salomon Israeli, un juif qui vécut en Egypte et en Tunisie († vers 932), du De quinque essentiis du philosophe et mathématicien arabe, Al-Kindi (latinisé en Alkindus; † 873), du Liber de causis, faussement attribué à Aristote, ainsi que le début du De differentia spiritus et animae du philosophe arabe, Qusta ibn Luqa (latinisé en Costa ben Luca; 820-912). Le codex est relié par une reliure souple endommagée.
En ligne depuis: 15.04.2010
Ce manuscrit (aussi appelé « St. Galler Epenhandschrift »), écrit sur deux colonnes et d'une manière très uniforme par trois copistes principaux anonymes et par quatre copistes secondaires, offre dans la meilleure rédaction un recueil unique en son genre de récits des héros et des chevaliers en ancien allemand moyen. Il contient « Parzival » (p. 5−288 ; version D) de Wolfram von Eschenbach, la Chanson des Niebelungen (p. 291−416 ; version B) avec la « Klage » conclusive (p. 416−451 ; version B), le poème « Karl der Grosse » (p. 452−558 ; version C) de Stricker, le récit en vers « Willehalm » (p. 561−691 ; version G) de Wolfram von Eschenbach ainsi que cinq strophes (« Sangspruchstrophen ») de Friedrich von Sonnenburg (p. 693 ; version G). Sans doute jusqu'en 1768, date de l'acquisition du manuscrit par l'Abbaye de Saint-Gall, se trouvaient aussi à la fin de ce volume des fragments des épopées en vers « Die Kindheit Jesu » de Konrad von Fussesbrunnen et Unser vrouwen hinvart de Konrad von Heimesfurt. Ces deux dernières œuvres furent extraites avant 1820 du manuscrit épique et se trouvent à présent dans la Staatsbibliothek Preussischer Kulturbesitz à Berlin (mgf 1021) et respectivement dans la Badische Landesbibliothek à Karlsruhe (Cod. K 2037). Le manuscrit, illustré par 78 initiales peintes de façon uniforme par des artistes inconnus de l'école de miniature de Padoue, a dû être commandité par un riche personnage, intéressé par les épopées en moyen-haut-allemand. Le premier propriétaire connu nommément était l'humaniste glaronnais et savant universel Aegidius Tschudi (1505−1572), dont le legs de manuscrits put être acquis en 1768 par l'Abbaye de Saint-Gall.
En ligne depuis: 08.10.2015
Traduction en haut allemand et commentaire du De nuptiis Philologiae et Mercurii de Martianus Capella († après 439), par le moine de Saint-Gall, Notker le Germanique, manuscrit du XIe siècle ; deux commentaires sur les Evangiles, datant respectivement des XIIe et XIIIe siècles. L'oeuvre de Martianus Capella est un palimpseste, écrit en grande partie sur un texte quasiment illisible des Institutiones Grammaticae de Priscien de Césarée.
En ligne depuis: 12.12.2006
Le manuscrit contient principalement des sermons. Il débute (pp. 1-279) avec le Speculum ecclesiae de Honorius Augustodunensis (ca. 1080 – 1150/1151). Viennent ensuite (pp. 279-281) 20 vers sur les vices et les vertus en hexamètres léonins, chacun avec une brève explication en prose. A la p. 282, restée blanche, a été ajouté un dessin à la plume de l'Apôtre Paul. A la fin (pp. 283-411) les Sermones de Maurice de Sully (ca. 1120-1196), avec une liste des chapitres et un prologue à la p. 283. Aux pages 411-414, commentaire sur la profession de foi catholique (inc. Quo nomine vocatur hec doctrina apostolica symbolum, expl. latine dicitur vere fideliter fiat). Le texte très bref à la p. 415 traite de la communion pour les excommuniés (inc. Communicans excommunicato, expl. ad correctionem communicabis excommunicato).
En ligne depuis: 22.03.2018
Recueil de fragments I de la Stiftsbibliothek de Saint-Gall (« Veterum Fragmentorum manuscriptis codicibus detractorum collectio tomus primus »). Il contient, en plus de bien d'autres feuillets isolés et fragments de textes historiques, un important fragment de l'Enéide et des Géorgiques de Virgile de la fin du IVe siècle (11 feuillets et 8 petites bandes), 17 fragments plus ou moins grands d'une Vetus-Latina antéhiéronymienne des Evangiles du début du Ve siècle, des fragments des comédies de Térence du Xe siècle, des documents du Xe au XVe siècle, de petits fragments de textes hébreux ainsi que le « St. Galler Glauben und Beichte II » (formule de confession avec profession de foi du XIe siècle). Le Père Ildefons von Arx (1755-1833) a rassemblé ce volume composite en 1822 et l'a dédié à son ancien supérieur, le bibliothécaire du monastère, le Père Johann Nepomuk Hauntinger (1756-1823).
En ligne depuis: 31.07.2009
Le texte halakhique Shibbolei ha-leket (« Moissons d'épis ») de Zedekia ben Abraham Anav de Rome (env. 1225-1297) constitue l'une des premières tentatives de codifier les lois religieuses juives en Italie et d'en donner une vue d'ensemble systématique. Le texte, divisé en 12 grands chapitres avec en tout 372 paragraphes, se compose de prescriptions sur l'ordre des prières et de règles pour le Shabbat, les jours de cérémonies et de jeûne, en plus d'autres textes traitant de thèmes halakhiques, présentés dans une perspective clairement ashkénaze. Le manuscrit n'est pas daté. Il a été copié par les scribes Moses et Samuel soit encore du vivant de l'auteur, soit peu après sa mort. Il s'agirait donc de l'une des plus anciennes copies conservée du texte.
En ligne depuis: 18.12.2014
Cet exemplaire est le plus ancien manuscrit connu du livre légal de Moses di Coucys et aussi le plus ancien codex daté de la collection Braginsky. Le Sefer Mitzvot Gadol (abrégé SeMaG) est devenu la source la plus importante des prescriptions de la Halakhah. Il a été fréquemment cité, abrégé et plusieurs fois commenté. Le manuscrit fut copié par Hayyim ben Meir ha-Levi en 1288, peut-être à Sierre (Suisse). Cette hypothèse se base sur le fait que la Bibliothèque nationale de Paris possède un autre manuscrit (ms. hébr. 370) de la même œuvre et du même copiste qui semble avoir été écrit à Sierre. Plus de deux cent ans après la rédaction du manuscrit, en 1528, Joseph Kalonymos l'acheta à Posen (Pologne) et le compléta avec les quelques pages qui manquaient à ce moment-là.
En ligne depuis: 13.10.2016
Feuillet d'un calendrier – mois de janvier et de février – provenant d'un manuscrit liturgique (psautier? bréviaire?). Le calendrier est inséré dans cadre imitant des arcatures. Pour le mois de janvier figure sur la droite saint Pierre avec les clés et, en haut, dans un médaillon, une activité typique de ce mois: un homme qui se réchauffe devant un feu. Dans le mois de février, apparaît saint Matthieu et, en haut, dans un médaillon, un homme occupé à tailler un arbre pour se procurer du bois. Les traces du pli central révèlent que le feuillet a été utilisé probablement comme couverture d'un livre.
En ligne depuis: 20.12.2016
Fragment avec la représentation du Christ devant Pilate provenant d'une initiale I, composée de plusieurs médaillons, qui décorait le f. 87a du graduel de St. Katharinental. Au XIXème siècle, le folio fut extrait du graduel et les médaillons furent vendus séparément. Des 9 ou 10 médaillons qui constituaient à l'origine le corps de la lettre I, sont connus aujourd'hui, en plus de celui-ci, l'un avec la cène (Zurich, Musée national suisse, LM 71410), la capture du Christ (Nürenberg, Germanisches Nationalmuseum Museum, Inv. Mm. 34 kl), le couronnement d'épines (Frankfurt am Main, Städelsches Kunstinstitut, Inv. Nr. 15932), le transport de la croix (Frankfurt am Main, Städelsches Kunstinstitut, Inv. Nr. 14312), la crucifixion (Zurich, Musée national suisse, LM 45751) et la déposition de Jésus (Frankfurt am Main, Städelsches Kunstinstitut, Inv. Nr. 15933). Le fragment appartient à la Confédération suisse, à la Fondation Gottfried Keller et au canton de Thurgovie.
En ligne depuis: 22.03.2017
Manuscrit composite de l'Abbaye de Saint-Gall, contenant un grand nombre de textes courts et variés datant du IXe au XVe siècle. Il contient entre autres, la seule version de l'épopée de Charlemagne d'Aix-la-Chapelle ou de Paderborn (visite du pape Léon III à Charlemagne en 799), ainsi que la seule version des « Carmina Sangallensia », poèmes sur la description de l'ancienne église de Saint-Gall. On trouve, plus loin dans ce manuscrit, des traités théologiques et canoniques, ainsi que des sermons du XIVe et XVe siècle.
En ligne depuis: 20.12.2007
Manuscrit composite avec des textes du IXe jusqu'au XIIIe siècle de l'Abbaye de Saint-Gall. Il contient d'importantes copies des oeuvres d'Alcuin d'York († 804): le De dialectica et le De rhetorica et virtutibus. Entre ces deux textes d'Alcuin se trouve une illustration du Christ en majesté, dessinée à la plume vers 850/875, que l'historien de l'art Anton von Euw a interprétée comme une représentation de la mosaïque perdue de la coupole de l'église d'Aix-la-Chapelle. Précédant ces textes: une copie du XIIIe siècle du Super decreta, un texte canonique de l'évêque Sicardus Cremonensis (vers 1150-1215).
En ligne depuis: 20.12.2007
Le codex contient le texte complet du Dialogus écrit vers les années 1110-1120 par Pierre Alfonse, un juif de Huesca (qui appartient depuis 1096 au Royaume d'Aragon), converti au christianisme en 1106. Le Dialogus est une oeuvre polémique et apologétique qui tente, avec des arguments novateurs pour l'époque et fondés sur la ratio, du point de vue de l'auteur, d'expliquer la primauté du Christianisme sur le Judaïsme et l'Islam. L'œuvre connut aussitôt après sa naissance une grande diffusion et influença la polémique religieuse dans le Moyen Age latin, principalement durant les XIIIe et XIVe s.
En ligne depuis: 22.03.2012
Cette élégante copie enluminée du Sefer Moreh Nevukhim (Guide des égarés) de Moïse Maïmonide (1135-1204) a été réalisée en Espagne chrétienne en 1292. Il s'agit d'une copie de la traduction en hébreu réalisée en 1204 par Samuel ben Judah Ibn Tibbon (1150-1230). Le manuscrit est arrivé en Italie, soit après les persécutions des Juifs en 1391, soit après leur expulsion de la péninsule ibérique en 1492. Il a appartenu à la célèbre famille Sforno de Bologne, avant de réapparaître au XVIIe siècle dans les mains de l'apostat juif italien et inquisiteur Renato da Modena. Après plus d'un siècle, le manuscrit se retrouve en possession du théologien protestant Johann Caspar Ulrich (1705-1768), qui le donna en 1762 à la Bibliotheca Ecclesia Carolina, la bibliothèque du chapitre de l'église réformée du Grossmünster à Zurich. En 1835, quand le chapitre fut dissous, les livres et les manuscrits de sa bibliothèque formèrent avec d'autres la nouvelle Zentralbibliothek, où le manuscrit est toujours conservé aujourd'hui.
En ligne depuis: 19.03.2020
Ce manuscrit italien est un manuel contenant les lois sur l'abattage rituel (Shekhitah) et les nourritures interdites (Treifah) extraites du traité du Talmud babylonien Ḥulin. Ces lois ont été commentées par deux autorités rabbiniques incluses dans ce manuscrit. Le premier est Judah ben Benjamin ha-Rofe Anav de Rome (Rivevan, m. ap. 1280), dont le commentaire des lois fait référence aux coutumes pratiquées par la communauté juive de Rome, telle qu'une importante décision prise par les sages de Rome en 1280 à la synagogue Bozzechi qui a été éditée dans cette description. Le deuxième auteur, dont l'œuvre est partiellement copiée dans ce manuel, est l'autorité talmudique dirigeante pour les communautés d'Afrique du Nord et d'Espagne au XIe siècle, Isaac ben Jacob Alfasi (Rif, 1013-1103). Les trois premiers chapitres d'un commentaire du traité talmudique babylonien Ḥulin, pris de son magnum opus intitulé Sefer ha-Halakhot, ont été copiés dans ce recueil. Ce dernier texte joua un rôle fondamental dans le développement de halakha et fut le plus important code légal avant la Mishneh Torah de Maimonide (Rambam, 1135-1204).
En ligne depuis: 10.10.2019
Le psautier de Rheinau, Ms. Rh. 167, compte parmi les trésors les plus extraordinaires de la Bibliothèque centrale de Zurich. Les miniatures atteignent le plus haut niveau de qualité de la peinture gothique des années 1260, ce qui vaut aussi pour l'usage d'une technique raffinée de préparation et d'application des couleurs. L'écriture, au contraire, est certes de bonne qualité, mais ne saurait égaler le plus haut niveau de l'art calligraphique. Le commanditaire doit être recherché dans la région du Lac de Constance, probablement dans la ville de Constance même, très importante au point de vue de la politique et de la politique ecclésiastique, à l'époque de l'Interrègne. Le manuscrit fut acquis en 1817 à Schaffhouse par Melchior Kirchhofer pour le monastère bénédictin de Rheinau et rejoignit, en 1863, avec l'ensemble de la bibliothèque de ce monastère, la Bibliothèque Cantonale (aujourd'hui Centrale) de Zurich.
En ligne depuis: 20.12.2012