Splendide manuscrit avec le texte de la Haggada, dans lequel chaque page est décorée avec de riches bordures composées d'éléments floraux et de décorations à la plume qui délimitent l'espace voué à l'écriture, réalisées principalement avec de l'or et du bleu de lapis-lazuli. Du point du vue stylistique, le décor est fortement inspiré de la miniature perse, surtout des œuvres de l'école de Shiraz entre 1560 et 1580. La réalisation de cette œuvre est attribuée à Victor Bouton, né en 1819 en Lotharingie et actif comme dessinateur, peintre héraldiste et graveur à Paris. L'attribution se fonde sur un manuscrit de luxe analogue signé par cet artiste qu'Edmund James de Rothschild lui avait commandé comme cadeau pour sa mère et à propos duquel une note biographique affirme que cet artiste avait reçu d'un riche juif la somme énorme de 32'000 francs d'or pour une Haggada. La seule représentation figurée (f. 1v) illustre la cérémonie du premier soir de la fête de Pessah, où un groupe de cinq hommes et deux femmes, tous vêtus à l'orientale, sont assis autour de la table de Seder, tandis que le maître de maison prononce la bénédiction du vin.
En ligne depuis: 19.03.2015
Avant qu'elle ne rejoigne la collection Braginsky en 2007, la recherche n'avait aucune connaissance de la Braginsky Leipnik Haggada, illustrée en 1739 par Joseph ben David de Leipnik. Comme la plupart des haggadot de cette époque, cet exemplaire s'inspire fortement du modèle des gravures des haggadot imprimées d'Amsterdam de 1695 et 1712. Les caractéristiques des illustrations de Joseph ben David, dont les œuvres sont bien connues, sont rendues de façon exemplaire dans ce manuscrit. Les teintes pastel et les dégradés dominent sa palette de couleurs. Les représentations basées sur des modèles plus anciens de l'agneau pascal, du pain azyme et des herbes amères sont des motifs récurrents dans ses haggadot. Leur consommation fait partie intégrante de la fête de Pessah, durant laquelle se lit traditionnellement le récit de la Sortie d'Egypte.
En ligne depuis: 19.03.2015
Ce mince petit livre, orné d'une reliure avec impression en or, contient des prières pour la fête de la veillée qui précède la nouvelle lune et a été commandité par Elieser (Lazarus) von Geldern à Vienne. La page de titre présente, selon les conventions, Moïse et Aaron. Le copiste et artiste Nathan ben Simson de Meseritsch (Velké Meziříčí) en Moravie faisait partie, durant la première moitié du XIXème siècle, des plus remarquables illustrateurs de manuscrits hébraïques. Entre 1723 et 1739, il créa au moins 23 oeuvres de ce genre.
En ligne depuis: 20.12.2016
Le « Compte de l'Omer » est une bénédiction, qui accompagne les 49 jours depuis le deuxième jour de la fête de Pessah jusqu'au début du Chavouot. Omer désigne la première gerbe de la moisson, qui était déposée en offrande dans le Temple de Jérusalem le deuxième jour de Pessah. Les calendriers de l'Omer étaient appréciés surtout au XVIIIème siècle et sous différentes formes. Cet exemplaire fait partie d'un groupe de six livres semblables, réalisés dans un format réduit, qui peuvent être datés de la fin du XVIIIème et du début du XIXème siècles. La reliure est en argent : sur la partie antérieure est gravé un monogramme et sur la partie postérieure un oiseau semblable à une cigogne tenant dans son bec un épi de blé. Cinquante illustrations accompagnent presque chaque jour du calendrier.
En ligne depuis: 19.03.2015
Ce livre miniature contient les bénédictions pour les aliments, avec les habituelles additions pour les fêtes de Chanukkah et de Purim ainsi que d'autres prières, par exemple la prière du shema à réciter avant de se coucher ou avant de goûter certaines choses déterminées. Il présente une page de titre illustrée, 19 illustrations, cinq cadres ornés contenant chacun une des lettres ou initiales d'un passage du texte décoré. Dans la page de titre, l'artiste n'a pas inséré son nom, mais a cependant noté que le présent manuscrit a été terminé en 1725, sous le règne de l'empereur Charles VI à Nikolsburg (Tchéquie). Comme les autres Birkat ha-mason, celle-ci fut rédigée pour une femme. Une dédicace à Fradche, épouse de Mosé Gundersheim, a été insérée, dans un second temps, sur la page de garde initiale. Grâce à la comparaison des écritures et des illustrations avec une oeuvre semblable de 1728 conservée dans la Kongelige Bibliotek de Copenhague (Cod. Hebr. XXXII), l'on peut affirmer que les deux Birkat ha-mason ont été réalisées par le même artiste, Samuel ben Zewi Hirsch Drenitz, actif à Nikolsburg.
En ligne depuis: 20.12.2016
Ce manuscrit de petit format, datant du XVIIème siècle, contient des prières hymniques, des récits et des bénédictions pour la cérémonie de la circoncision. Les deux sections du livre renferment des pages illustrées. Outre la page de titre, décorée avec un portail de type renaissance, il y a onze illustrations sur des thèmes bibliques et quatre scènes contemporaines en rapport avec la naissance et la circoncision. Quelques-unes de ces illustrations sont influencées par le style de Federico Zuccaro (vers 1540-1609) et de Raphaël.
En ligne depuis: 20.12.2016
L'Université de Padoue fut en 1880 le plus important centre pour les étudiants juifs, tandis que celle de Bologne ne faisait pas figurer les Juifs dans ses matricules. Le diplôme de doctorat constituait le « billet d'entrée » pour les médecins juifs dans la bonne société des nobles et des bourgeois. L'Université de Padoue donnait à ses diplômés un document en latin rédigé à la main et décoré. Sur la première page du diplôme d'Israel Baruch Olmo figurent les armoiries de la famille des Olmo : un orme, flanqué d'une fontaine jaillissante et de la tige d'une céréale.
En ligne depuis: 20.12.2016
Ce livre de prières miniature est le fruit de la collaboration de deux des plus importants représentants viennois de l'art hébraïque du XVIIIème siècle. Aaron Wolf Herlingen a écrit et illustré la page de titre, Meschullam Simmel ben Moses de Polná a réalisé les autres dessins et très probablement copié les textes des prières. Le petit livre constituait évidemment un cadeau de noces. Il contient au total neuf illustrations du texte et quatre mots initaux richement décorés. Le livre de prières appartenait à la « respectable et sage jeune fille Hindl ». Dans le manuscrit, figurent aussi des annotations concernant la naissance de ses enfants entre 1719 et 1741.
En ligne depuis: 20.12.2016
Au cours des plus de 650 ans qui se sont écoulés depuis sa réalisation, ce manuscrit de la Mishneh Torah, un recueil de lois juives de Moses Maïmonides, a passé entre plusieurs mains. Plusieurs remarques et citations indiquent que plusieurs importants rabbins askhénazes ont pu l'utiliser, tels que Jakob Weil, un érudit et rabbin du XVème siècle, actif à Nuremberg, Augsbourg, Bamberg et Erfurt. Comme l'on peut le déduire de notes de possession plus tardives, le manuscrit parvint dans des régions lointaines, comme l'empire ottoman, le Kurdistan, l'Angleterre ou Jérusalem. La page 1021 présente une illustration en pleine page avec un portail architectural décoré en style gothique. Deux fines colonnes, allongées d'une façon maniériste, supportent un tympan décoré d'entrelacs floraux sur un fond bleu, dans lequel figure le nom du chapitre Sefer schoftim (« livre des Juges »). Il y a aussi cinq médaillons, dont deux contiennent la silhouette d'un rapace en position d'attaque.
En ligne depuis: 22.03.2017
Jusqu'au moment de son acquisition par la collection Braginsky, ce petit livre contenant la birkat ha-mason de 1741 était inconnu au monde de la recherche. Il s'agit vraisemblablement d'un cadeau de noces dédié à une femme. En plus de la page de titre, avec une corniche architectonique et les figures de Moïse et d'Aaron, il y a six autres illustrations, dans le texte, parmi lesquelles une représentation rare d'une femme partiellement immergée dans un bain rituel (12v), ainsi qu'une représentation plus conventionnelle d'une femme en train de lire la Shemà avant de se coucher (17r). Ce petit livre a été copié et illustré par Jakob ben Juda Leib Schammasch de Berlin. Il s'agit d'un des artistes hébraïques les plus productifs de l'Allemagne du Nord.
En ligne depuis: 20.12.2016
Au moment où cette ketubah a été réalisée, la plus grande partie du commerce de détail de Gibraltar était aux mains de la communauté sépharade ; beaucoup de ses membres provenaient des régions voisines d'Afrique du Nord. Ce contrat de Gibraltar appartient à la première période de décoration locale des ketubah, bien que quelques éléments laissent déjà présager les développements plus tardifs. Dans la partie supérieure, sont représentés deux lions, accroupis dos à dos, soutenant sur leurs épaules les tables avec les dix commandements abrégés. Cette composition rappelle la partie supérieure d'une arche sainte et, de fait, elle est surmontée d'une couronne, c'est-à-dire celle de la Torah. Les lions accroupis sont entourés de vases de fleurs. Dans les bordures, en dessous d'une draperie théâtrale et de trompettes suspendues par des rubans, sont représentées des urnes placées sur des bases de colonnes fantaisistes. Plusieurs éléments dans ce contrat de mariage sont caractéristiques des ketubot de Gibraltar. Le mot initial, mercredi jour du mariage, est comme d'habitude agrandi et décoré. Le monogramme en lettres latines, en bas au centre, est également typique. Les initiales SJB se réfèrent aux prénoms (Salomon, Judith) et au nom de famille (Benoleil) des deux époux.
En ligne depuis: 22.03.2017
Le concept d'un document écrit pour le mariage, connu comme la ketubah (pl. ketubot), remonte à des usages hébraïques très populaires, qui comprennent la création de contrats de mariage allégoriques pour Shavuot. Etant donné que cette fête commémore le don des dix commandements, des traditions mystiques affirment que ce jour-là, Moïse, endossant le rôle de l'entremetteur, amena le peuple hébreux (l'époux) sur le mont Sinaï (lieu du mariage) pour épouser Dieu ou la Torah (l'épouse). Alors que de nombreuses versions des ketubot pour Shavuot sont connues, dans la communauté sépharade, les textes poétiques composés par le fameux mystique de Safed, Rabbi Israel Najara (1552?-1625?), étaient plus répandus. Divisé en trois sections, le texte particulier contenu dans la ketubah de la collection Braginsky est inséré dans une importante structure architecturale en bois, comprenant trois arcs et un fronton brisé, dans lequel prennent place, sous une couronne, les tables du décalogue. L'architecture en bois est surmontée d'éléments décoratifs ordonnés d'une façon dynamique. L'ensemble de la structure rappelle l'arc sépharade de la Torah (ehal) typique des synagogues de Gibraltar. De fait, en haut, apparaît le nom de l'une de ces synagogues, Nefuzot Yehudah, fondée en 1799.
En ligne depuis: 13.10.2016
Ce contrat de mariage fut rédigé à la demande de la ville portuaire d'Ancone sur l'Adriatique, où résidait l'une des plus importantes communautés juives d'Italie et qui était aussi l'un des centres les plus renommés de production de ketubbot. La scène principale, en haut au centre, représente le prophète Elie qui monte au ciel sur un char de feu, tandis que son élève émerveillé Elisée le regarde d'en bas. La scène joue sur le premier prénom de l'époux, Elie Mardochée, fils du défunt Juda Macerrata. Les deux autres épisodes bibliques sont insérés dans des cartouches sur les côtés. A droite, la scène du triomphe de Mardochée, qui rappelle le second prénom de l'époux, et à gauche, la scène avec David qui tient tête à Goliath, en référence à David Camerino, père de l'épouse Tova, fille de David, fils de Abraham Obedai Camerino de Senigallia.
En ligne depuis: 22.03.2017
Cette ketubah décorée, comme la K29 de la collection Braginsky produite six ans auparavant, représente l'apogée de l'illustration de ketubah à Ancone. Le texte de cette ketubah est placé au centre sous un arc supporté par deux colonnes ornées. Tandis que dans les plus anciens exemplaires connus de ketubot provenant de Genizah en Egypte, il était habituel d'utiliser des arcs comme éléments du cadre, les lettres dorées inscrites ici dans les tympans bleus ajoutent une autre signification. Les six lettres hébraïques, un acronyme du psaume 118, 20: « Voici la porte de l'Eternel: C'est par elle qu'entrent les justes. », signifie symboliquement que les époux entrent dans une nouvelle étape sacrée de leur vie, en passant sous la porte céleste. Une représentation du sacrifice d'Isaac, faisant allusion au deuxième prénom, Isaac, du marié, s'insère dans un cartouche, en haut au centre. Cette scène, symbole de la fidélité et de la promesse messianique qui apparaît dans plusieurs ketubot italiennes, a été l'histoire biblique la plus populaire dans l'art juif au cours du temps. La figure féminine placée à côté n'a pas encore été identifiée.
En ligne depuis: 22.03.2017
L'ornementation de cette ketubah, qui commémore un mariage entre deux importantes familles du ghetto romain, les Toscano et les Di Segni, reflète l'âge d'or de la décoration des ketubbot à Rome. La corniche décorative est divisée en deux cadres, l'un intérieur et l'autre extérieur. Les marges latérales du texte sont ornées de fleurs peintes sur un fond doré. Dans la corniche extérieure, des inscriptions micrographiques entrelacées forment des surfaces en forme de diamant, chacune contenant une grande fleur. Les dessins à l'intérieur et à l'extérieur des cadres sont entourés de minuscules lettres hébraïques carrées, qui toutes ensemble reproduisent le quatrième chapitre du livre de Ruth.
En ligne depuis: 22.03.2017
Les ketubot (sing. ketubah) romaines, contrats de mariage juifs, se distinguent en général par leur écriture élégante, leurs dessins décoratifs et leur présentation attrayante. Les thèmes décoratifs les plus populaires incluent des épisodes bibliques, des représentations allégoriques et des dessins raffinés micrographiques. Le texte du contrat de cette ketubah de la collection Braginsky est entouré d'un cadre architectural qui comprend des colonnes de marbre où s'enroulent des feuilles dorées et surmontées de chapiteaux corinthiens. Au-dessus de l'arc, soutenu par les colonnes, prend place un large cartouche, où est figuré un paysage pastoral avec un homme revêtu d'une longue robe et une femme aux seins nus, réunis par une longue chaîne de perles avec un pendentif en forme de coeur, attachée à leur cou. L'allusion à l'harmonie entre les familles est renforcée par les emblèmes des deux familles apparaissant dans des cartouches de part et d'autre au-desus de l'image allégorique centrale. L'emblème à droite représente un lion dressé en train de grimper sur un palmier; il s'agit de celui de la famille de l'époux, les Caiatte. A gauche, l'emblème représente un lion dressé à côté d'une colonne blanche et appartient à la famille de l'épouse, les De Castro. Finalement, l'influence de la culture itlalienne se manifeste de façon évidente dans le cartouche en bas où est peint Cupidon étendu, avec à ses côtés son arc et ses flèches.
En ligne depuis: 13.10.2016
Au XVIIe siècle, la communauté juive de Casale Monferrato comptait entre 500 et 600 membres. La veuve Giuditta Leonora, fille d'Abraham Segre, et Moses, fils de feu Isaac Katzighin, les époux nommés dans ce contrat de mariage, appartenaient tous deux aux familles les plus riches de cette communauté. Le contrat est entouré d'un cadre ornemental. A l'intérieur, un cadre ovale, contenant six rosettes dorées, est décoré de fleurs. Les écoinçons figurent les quatre éléments aristotéliciens (air, eau, feu et terre) dans les médaillons les plus grands, tandis que les douze signes zodiacaux, représentés en sens inverse des aiguilles d'une montre, se trouvent dans les médaillons plus petits. Dans le cadre extérieur alternent des ornements en boucles dorés, symboles de l'éternel « nœud d'amour », des cartouches placés aux quatre angles avec les allégories des quatre saisons, et les représentations des cinq sens. Le dixième cartouche, au sommet de la page, n'est pas peint et aurait probablement dû recevoir les emblèmes de la famille.
En ligne depuis: 04.10.2018
Cette ketubah karaïte, contrairement aux contrats rabbiniques traditionnels, est écrite entièrement en hébreu et se compose de deux parties : shetar nissu'in et shetar ketubah. Le mariage karaïte consigné dans cette ketubah fut célébré dans l'importante communauté de Qirq-Yer, en Crimée (Ouest de l'Ukraine). Les deux parties du texte sont insérées dans des cadres dorés, entourés de fleurs. Dans la tradition de beaucoup de ketubot sépharades, italiennes et occidentales, les mots initiaux sont décorés et les passages bibliques appropriés sont inclus à l'intérieur du cadre. Dans cette ketubah, la liste de la dot est plus longue que le texte du contrat de mariage, dans la première partie. Conformément aux usages karaïtes, plusieurs témoins (ici 12) sont invités à signer le contrat.
En ligne depuis: 20.12.2016
Le contrat de mariage documente les engagements pris entre les deux Samaritains Temima, fille d'Isaac, fils de ha-Levi Amram, et Abraham, fils de Joseph Denufta (ha-Dinfi). Les Samaritains adoptèrent cet usage rabbinique bien qu'ils ne se réfèrent qu'au Pentateuque, ne reconnaissent que Moïse comme prophète et que la Torah ne prescrive pas que les droits de l'épouse soient garantis par une ketubah. Ils s'appuient sur Exode 21.9 et 22.16, où il est fait mention d'une sorte de dot. La langue est un hébreu samaritain en écriture samaritaine, qui rappelle l'ancienne écriture hébraïque. Selon l'interprétation rigoureuse du deuxième commandement, la ketubah est uniquement décorée avec des motifs floraux et géométriques en couleurs vives.
En ligne depuis: 04.10.2018
La communauté juive sur le « rocher britannique de Gibraltar » culmina au XIXe siècle. Au moment où ce contrat de mariage (ketubah) fut produit, la plus grande partie du marché de détail de Gibraltar était aux mains de la communauté locale sépharade. Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, Gibraltar a développé son propre type caractéristique de décoration des contrats de mariage, sur de larges pièces de parchemin ornées de couleurs vives. Cette ketubah, dont une copie identique, mais postérieure, est conservée au Musée d'Israël à Jérusalem (inv. B72.1066 179/244H, voir Sh. Sabar, Mazal Tov: Illuminated Jewish Marriage Contracts from the Israel Museum Collection, Jerusalem: The Israel Museum, 1993), est encadrée de chaque côté par une guirlande de fleurs, avec un luxueux nœud rouge en bas, et surmontée d'une couronne, qui rappelle celle de la Torah, bien qu'elle soit ici modelée sur la couronne royale britannique. Trois autres motifs typiques des ketubot de Gibraltar sont le mot initial du jour traditionnel du mariage juif à Gibraltar, mercredi (ברביעי), agrandi en lettres d'or ; la somme de la dot et de l'augmentation est un facteur de 18, un nombre qui est aussi le mot propice « Hai » (חי) – « vie », écrit ici en lettres monumentales ressortant sur le reste de l'écriture en petite cursive ; et enfin, le monogramme ornemental en lettres latines placé en bas au centre, se composant ici de E C B, qui se réfèrent aux premières (Elido et Jimol) et dernières initiales (Ben Atar/ Benatar) du couple d'époux. Elido (אלידו), fils d'Isaïe, fils de feu Ḥaim, appelé Ben Atar (בן עתר) épouse Jimol (ג'ימול), fille de Joseph, fils de feu David, dit Qazes (קאזיס), dont la dot s'élève à 600 Pesos Fuertes (פיזוס פואירטיס) en vêtements, bijoux et linge de lit, auxquels s'ajoutent 600 Pesos Fuertes à titre de don, auxquels s'ajoutent un terrain de 400 coudées et 600 Pesos Fuertes supplémentaires ; l'obligation totale est de 1800 Pesos Fuertes.
En ligne depuis: 18.06.2020
Le contrat de mariage entre Abraham (Abramo), fils du défunt Johnathan Giuda Finzi, et son épouse Ricca, fille de Gedalja Senigaglia (Senigallia), prévoit une dot de 1'800 pezze da ocho reali (dont 1200 en comptant, 300 en bijoux en or, pierres précieuses et perles, 300 en vêtements et literie et une prime de 360 pezze). Dans la partie inférieure de la ketubah le texte est inséré dans une architecture à double arcature. La partie supérieure est peinte comme un ciel bleu constellé de petites étoiles dorées. Sur les nuages repose l'allégorie de Fama – la Bonne Renommée – qui annonce en fanfare le « bon nom » de l'époux.
En ligne depuis: 04.10.2018
Comme dans d'autres ketubbot (voir K69 et K96), on a réutilisé ici un ancien encadrement de contrat de mariage, créé 70-80 années plus tôt. Dans l'arc figurent 13 scènes narratives, toutes dédiées à l'histoire biblique des noces d'Isaac et Rebecca. Il est hautement probable que la ketubah originale était destinée à un couple d'époux portant ces noms. Le récit figuré commence en haut à droite avec le sacrifice d'Isaac, puis suivent les autres scènes dans le sens des aiguilles d'une montre. Au-dessus, Cupidon relie les deux emblèmes familiaux avec un ruban d'or. Une « couronne du bon nom » surplombe le paysage.
En ligne depuis: 04.10.2018
Dans ce contrat de mariage de 1722 entre Jischai (Jesse) Chai, fils de R. Samuel Pesach, et Beracha Tova, fille de R. Jesaja, l'artiste combine de manière convaincante les éléments décoratifs de l'art italien avec des symboles et des motifs hébraïques. Dans le décor sont insérées en micrographie d'innombrables citations bibliques se rapportant aux noces et aux idéaux du mariage.
En ligne depuis: 14.12.2018
Comme dans la ketubah de Padoue de 1828 (K76), un cadre ancien est ici réutilisé. Les emblèmes familiaux n'ont par conséquent aucun lien avec les deux époux, Nathan Salomon, fils de Jakob Samuel le-vet Montel, et Bella Rosa, fille de Moses le-vet Baruch (De Benedetti). Il est également probable qu'elle ne provient pas d'Alessandria, mais d'une localité plus éloignée, peut-être Lugo ou Ancône. Le cadre décoratif intérieur contient un ruban découpé collé sur un tissu vert. Le cadre extérieur peint est décoré de rinceaux fleuris, de médaillons et de vignettes. Les signes du zodiaque ornent les bandes latérales et inférieures.
En ligne depuis: 14.12.2018
Le mariage entre Josua, fils d'Isaak Chajjim Recanati, et Dona Esther Sara, fille de Raphael Recanati, constituait une union à l'intérieur d'une riche et influente famille sépharade ramifiée. Copié sur un document peint de façon illusionniste, le texte même de la ketubah occupe la colonne de droite et les conditions celle de gauche. Le tout est encadré d'une architecture rococo à perspective centrée. L'emblème familial est flanqué par deux putti. Le nom de l'époux est mis en valeur par un médaillon dans lequel Josué ordonne au soleil de s'arrêter (Jos, 10:12-13). Deux figures féminines tiennent les deux bouts d'une banderole dorée où se lit l'inscription « Allez et multipliez-vous ».
En ligne depuis: 10.10.2019
Le couple d'époux Salomon, fils de Giacomo Visino, et Dina (Gracia), fille de Samuel Cordovero, appartenait à la grande communauté hébraïque sépharade qui vivait dans le port florissant, cosmopolite et multiethnique de Livourne, où elle jouissait de privilèges généreux que leur avaient donnés les Médicis, y compris la pleine liberté religieuse. Le texte est encadré par un portique architectural baroque à doubles colonnes. Le texte du mariage à droite est copié en caractères sépharades carrés, les conditions à gauche en cursives, confirmées par l'époux (en italien) et par le père de l'épouse (en espagnol). Sur la balustrade deux putti portent un cartouche avec l'emblème de la famille Visino. Au-dessous est peint un médaillon encadré du zodiaque, figurant le roi Salomon qui accueille avec une grande joie la reine de Saba.
En ligne depuis: 10.10.2019
Les époux Menachem, fils de feu R. Samuele Paliano, et Angelica, fille de Mosé Paliano, appartenaient à une des familles juives la plus respectée et riche de Rome, comme le démontre la dot de 2'500 scudi au comptant et la prime de 500 scudi. De petits rinceaux de roses et de fleurs, ainsi que des oiseaux volants ou perchés, sont disposés tout autour de deux champs ovales arrangés de manière concentrique. L'emblème de la famille des Paliani (ou Pagliani) figure au-dessus et au-dessous du grand ovale. Dans l'ovale intérieur, le contrat de mariage est écrit en or et caractères carrés. L'ovale extérieur est décoré avec des copies exactes et complètes des livres du Cantique des cantiques, de l'Ecclésiaste et de Ruth, des versets traditionnels et des bénédictions de la bible. La micrographie est artistiquement formée de phylactères enroulés et de motifs labyrinthiques. Le léopard, l'aigle, le cerf et le lion symbolisent les vertus auxquelles les juifs doivent être fidèles d'après Pirkei Avot 5: 23.
En ligne depuis: 12.12.2019
Cette ketubah indienne est caractérisée par des motifs que les Juifs Baghdadi ont emmené d'Irak en Inde. Les textes, copiés dans deux champs adjacents, ressemblent par exemple à des niches de prières islamiques. Au-dessous est reporté le contenu du contrat, qui témoigne que Zalich, fils d'Ezéchiel Moïse, époux de Rebecca, fille de Benjamin Elija Jakob, amène une dot de 3'195 roupies en bijoux d'or et d'argent, vêtements et literie. Avec le supplément de l'époux, la somme totale réunie atteint 5'555 roupies. Dans les bordures alternent les fleurs et les oiseaux, sauf dans la partie supérieure où deux tigres portent un médaillon avec une inscription. Deux poissons qui s'affrontent symbolisent la félicité et la fertilité pour le couple des époux. Un troisième petit poisson, placé entre eux, se réfère probablement à la progéniture espérée.
En ligne depuis: 12.12.2019
La promesse de mariage entre Wilhelm Goldstein et Paula See à Shanghai fut faite devant deux témoins, Max Neumann et Gustav Lehmann, ainsi que Bernhard Cohn, l'avocat de la communauté hébraïque de la « Communal Association of Central European Jews. Shanghai » en écriture chinoise. A la différence des autres contrats de mariage de la collection Braginsky, celui-ci n'est pas un document religieux, mais un acte officiel qui enregistre le consentement d'un couple fuyant les persécutions des pays de langue allemande. Environ 18'000 Juifs ont trouvé refuge à Shanghai où ils ont survécu à l'holocauste.
En ligne depuis: 12.12.2019
Ce rouleau d'Esther italien, datant du milieu du XVIIIème siècle, fut probablement imprimé et peint à la main à Venise. Il se conserve dans un étui cylindrique décoré de motifs floraux filigranés qui constitue un produit typique du travail raffiné du métal, plus tardif, de Ionannina.
En ligne depuis: 20.12.2016
L'histoire d'Esther dans cette megillat (pl. megillot) n'est pas présentée comme un drame historique, mais plutôt comme une satire divertissante. Les particularités de la vie des juifs alsaciens se trouvent mises en exergue dans le décor du rouleau : ces images bizarres incluent des figures paysannes en costume folklorique de couleurs vives et des reflets de l'humour populaire. Entre des personnages pleins de vie, certains en train de se promener tenant un bâton dans une main et gesticulant de l'autre, s'intercalent des bustes humains et des chouettes, tandis que le texte hébraïque est placé dans un cadre octogonal de env. 6 cm de hauteur. Les quelques megillot alsaciennes connues partagent avec celle-ci de nombreuses caractéristiques, telles qu'une grande gamme de jaunes, rouges et verts, des personnages trapus et robustes et de grandes fleurs de couleurs vives. Dans ce rouleau d'Esther de la collection Braginsky, les femmes sont vêtues d'habits rouges et bleus avec des lacets jaunes sur le devant, tandis que les hommes sont représentés, revêtus, entre autres, de fraises blanches traditionnelles, de manteaux rouges et bleus avec des pantalons et d'une grande variété de chapeaux.
En ligne depuis: 13.10.2016
Cette megillah est rehaussée par des dessins architecturaux qui se répètent, peints à la main. Le texte est placé entre des colonnes de marbre en alternance droites ou en spirale. Les juifs d'Italie associaient les colonnes torses avec celles du Temple de Salomon, qu'ils croyaient avoir été transportées à Rome par Titus et peut-être placées dans la basilique Saint-Pierre au Vatican. En terme de style, ce rouleau ressemble aux ketubot enluminées, produites à Ferrare et à Mantoue. Une feuille de parchemin isolée accompagne ce rouleau qui, en plus de bénédictions, contient une hymne liturgique, korei megillah, récitée par les Juifs d'Italie. Les rabbins ne s'accordaient pas sur le fait qu'un rouleau d'Esther puisse contenir des textes étrangers au livre d'Esther. Ainsi, dans de nombreuses communautés, cela conduisit à la pratique d'ajouter un feuillet non relié contenant les trois bénédictions traditionnellement récitées avant la lecture des megillah.
En ligne depuis: 22.03.2017
Cette megillah du XVIIIème siècle a été créée en Basse-Saxe et rappelle, par ce type d'art décoratif populaire et sa palette de couleurs, d'autres megillot de cette région. L'illustration la plus remarquable de ce rouleau est une représentation de la pendaison d'Haman, enchaîné et suspendu au gibet. Un serpent venimeux, symbole du mal, s'enroule autour du support. A ses pieds, un lion avec deux queues – allégorie du peuple hébreu – tient entre ses pattes un bouclier surmonté d'une couronne et assiste à l'exécution. Cette megillah de la Collection Braginsky est l'un des trois rouleaux semblables allemands à contenir des illustrations remarquables de la pendaison d'Haman. Des inscriptions sur les panneaux au début et à la fin de ce rouleau indiquent qu'il a été en possession de Berel, fils d'Abraham Neumark de Hambourg.
En ligne depuis: 22.03.2017
Réalisé au début du XXe siècle, ce rouleau d'Esther (6 membranes avec 35 colonnes de texte) peut passer pour un essai de créer avec un mélange d'éléments orientalistes et Art Nouveau un style national juif. L'origine pourrait donc être à Jérusalem, bien que d'autres centres de l'Empire ottoman soient aussi envisageables. L'étui en ivoire est finement sculpté ; la megillat a été peinte avec des couleurs vives et contient des motifs floraux, comme on en trouve souvent dans les manuscrits orientaux.
En ligne depuis: 08.10.2020
Le programme décoratif de ce rouleau d'Esther (4 membranes avec 16 colonnes de texte) est une reprise de l'encadrement imprimé de la megillat de la collection Braginsky (S25). Les bénédictions au début du rouleau sont entourées par des personnages et des épisodes narratifs : en haut Assuérus et Esther sur le trône avec des courtisans ; au-dessous à droite les conspirateurs et à gauche Haman à la potence ; en bas à droite Mardochée à la porte du palais et à gauche Esther et Mardochée écrivant les lettres pour l'institution de la fête de Pourim. L'étui hexagonal en argent ciselé a été achevé en 1806 et appartenait au rabbin Ephraim Fischel de Rozdol en Galicie orientale (Ukraine).
En ligne depuis: 08.10.2020
Ce rouleau d'Esther, qui réunit d'une façon unique les traditions indienne et occidentale, contient vingt panneaux décorés de façon très élaborée, placés à côté des six parties du texte disposé en colonnes. Le lecteur est représenté à côté d'hommes portant des fez et d'enfants munis de tambours avec lesquels ils scandent le nom de Aman. Dans une partie séparée avec le texte ezrat nashim (partie féminine) se trouvent placées cinq femmes. Les personnages dans le rouleau sont vêtus d'habits mélangeant la mode contemporaine occidentale et indienne et insérés dans des intérieurs qui manifestent le même type de mélange. Certaines des femmes, parmi lesquelles Esther, portent le signe hindou, le bindi sur le front. Ce rouleau provient de la collection des Sassoon, une importante famille juive de Bagdad et était probablement destiné à un usage privé. Le mélange des traditions calligraphiques juives et des formes artistiques indiennes, reflète le profond enracinement de la famille Sassoon dans la vie culturelle indienne.
En ligne depuis: 20.12.2016
Ce rouleau d'Esther manuscrit (type : « Gaster I », 3 membranes avec 19 colonnes de texte arrangées par paires à l'exception de la dernière), orné d'un cadre imprimé et peint à la main, réalisé à Venise, peut être daté vers 1675 par comparaison avec des rouleaux d'Esther datés presque identiques. Cette technique d'ornementation est apparue à Rome à la fin du XVIe siècle et a connu, surtout au XVIIIe siècle, une grande diffusion à Venise et à Amsterdam. Dans les cartouches polylobés au-dessus et au-dessous du texte sont représentées des scènes du livre d'Esther.
En ligne depuis: 08.10.2020
Contrairement à la plupart des rouleaux d'Esther, c'est l'importance centrale de Mardochée qui est accentuée dans les deux premiers champs ornementaux. D'abord, il est écrit en lettres pourpres : « La megillat de la reine Esther et du Juif Mardochée », et ensuite en lettres orange : « Dans le palais de Suse vivait un Juif du nom de Mardochée, fils de Jaïr, fils de Schimei, fils de Kis » (Esther 2,5). Cette généalogie, inscrite sur les bordures supérieure et inférieure de l'ensemble du rouleau, remonte jusqu'à Abraham. Elle est suivie par la succession de l'adversaire Haman, qui a été tirée du Targum rischon, la traduction araméenne du texte original hébreu.
En ligne depuis: 08.10.2020
Les décors découpés au ciseau sont typiques des rouleaux d'Esther d'Ancône et de Lugo. Ils se trouvent aussi dans des ketubbot (cf. K96 et K105) et dans d'autres feuilles d'apparat. Dans la bordure supérieure de cette megillat (3 membranes avec 12 colonnes de texte) se trouvent des paons, des papillons et des cerfs entrelacés dans les ornements floraux, les vrilles et les treillis ; en bas, les signes du zodiac. L'axe en bois tourné mesure 54.8 cm de haut.
En ligne depuis: 08.10.2020
L'œuvre est datée du 3 Adar 5324 (15 février 1564) à Venise et constitue ainsi le plus ancien exemplaire daté d'un rouleau d'Esther entièrement illustré. Il a été réalisé par Stellina et contient donc la seule megillat des temps modernes dont nous savons qu'elle a été créée par une femme. Le rouleau commence par des bénédictions, suivies par le texte qui est rangé sous les arcades. Celles-ci sont soutenues par des caryatides portant sur leur tête des vases antiques, des urnes ou des lampes à huile. A la septième, treizième et dix-neuvième arcade, les caryatides ont été remplacées par un satyre et une femme avec des pattes d'animal. Toutes les illustrations sont rehaussées d'or. Le style et les motifs correspondent au langage artistique contemporain du maniérisme.
En ligne depuis: 10.12.2020
L'armorial de Zurich, en parchemin, est l'un des documents les plus importants et les plus exceptionnels de l'héraldique médiévale. Le rouleau se compose aujourd'hui de quatre parties de longueur différente qui peuvent être assemblées dans un long rouleau de quatre mètres. Des deux côtés du rouleau, sont présentées 559 armoiries – chacune surmontée d'un cimier – de la haute et basse noblesse du nord de la Suisse, de l'Allemagne méridionale et de l'Autriche occidentale. Les noms sont inscrits à côté de chaque blason. En outre, il y a 28 bannières d'évêchés et de monastères allemands. L'ordre des quatre parties actuelles, qui ont été assemblées par des coutures à partir de 13 feuillets de parchemin, est déterminé comme suit: la partie I (36.5 cm) contient les armoiries des évêchés et des monastères sur le côté verso (numérotation Merz-Hägi: I-XXVIII; la numérotation originale date du XVIème ou XVIIème siècle) et au recto 22 blasons de nobles (1-22). Les parties II et III (255.5 cm) étaient encore cousues ensemble en 1930. La partie II, constituée de quatre feuilles de parchemin, contient sur le recto les armoiries 23-104 et 108-114 et sur le verso les armoiries 214-220 et 224-308. La partie III, composée de trois feuilles de parchemin cousues ensemble, contient sur le recto les armoiries 105-107 et 115-162 et sur le verso les armoiries 163-213 et 221-223. La quatrième partie (109 cm) – composée de cinq feuilles de parchemin assemblées entre elles – contient sur le recto les armoiries 309-378 et, sur le verso, les armoiries 379-450. L'armorial est incomplet; en effet, il manque dans la quatrième partie, 109 armoiries, qui sont connues grâce à une copie du rouleau datant du XVIIIe siècle. Il fut probablement réalisé à Zurich ou dans la région du Lac de Constance et date entre 1330 et 1345. Le style d'exécution rappelle celui du Codex Manesse, un recueil de poésie courtoise en langue allemande accompagné de 137 miniatures, peint à Zurich et de peu antérieur. Avant d'être déposé au Musée National Suisse par la Société d'antiquités de la ville, il fut en possession de l'historien et naturaliste zurichois Jacob Scheuchzer (1672-1733).
En ligne depuis: 18.12.2014
Petit livre d'heures en latin, très découpé, contenant les sept psaumes, le Cursus beate virginis Marie, l'office des défunts, le Cursus de passione Domini et diverses oraisons. La décoration se compose de diverses initiales avec des entrelacs végétaux et d'une miniature en pleine page (5v) - malheureusement en partie endommagée - représentant l'Ecce homo devant lequel est agenouillé le donateur, accompagné à droite de son armoirie. La mention des indulgences conférées par les papes Grégoire et Callixte III (1455-1458) (f. 139) permet de restreindre la datation à la seconde moitié du XVe siècle, tandis que le style de la décoration laisse penser à une origine de l'Allemagne du sud, peut-être Augsbourg, dans le cercle de l'enlumineur Johannes Bämler.
En ligne depuis: 23.06.2014
Le Rituel provient du couvent de Münsterlingen (Thurgovie) ; il contient une série de prières et de chants que les moniales devaient réciter lors des processions dans le cloître du couvent et un long office des défunts (54v-72v), introduit par une miniature représentant saint Michel pesant les âmes des défunts. Les rubriques sont en partie en allemand, en partie en latin. D'après le style des trois initiales, la réalisation du codex peut être rattachée à la région de Constance. Au cours d'une restauration autour de 1973, deux feuilles de parchemin, à l'origine encollées à l'intérieur de la reliure et provenant d'un lectionnaire en minuscule précarolingienne datant du début du IXème siècle, ont été détachées (Mohlberg: XIème siècle).
En ligne depuis: 09.04.2014
Bréviaire en deux volumes réalisé en 1493 pour Jost von Silenen († 1498), évêque de Sion depuis 1482 jusqu'à sa déposition en 1497. Richement décoré, les enluminures sont l'oeuvre d'un artiste itinérant actif dans les dernières décennies du XVème siècle à Fribourg, Berne et Sion, où il est connu sous le nom de Maître du bréviaire de Jost von Silenen, et au début du XVIème siècle à Aoste et Ivrea, où il prend le nom de Maître de Georges de Challant.
En ligne depuis: 20.12.2016
Bréviaire en deux volumes réalisé en 1493 pour Jost von Silenen († 1498), évêque de Sion depuis 1482 jusqu'à sa déposition en 1497. Richement décoré, les enluminures sont l'oeuvre d'un artiste itinérant actif dans les dernières décennies du XVème siècle à Fribourg, Berne et Sion, où il est connu sous le nom de Maître du bréviaire de Jost von Silenen, et au début du XVIème siècle à Aoste et Ivrea, où il prend le nom de Maître de Georges de Challant.
En ligne depuis: 20.12.2016
Feuillet d'un calendrier – mois de janvier et de février – provenant d'un manuscrit liturgique (psautier? bréviaire?). Le calendrier est inséré dans cadre imitant des arcatures. Pour le mois de janvier figure sur la droite saint Pierre avec les clés et, en haut, dans un médaillon, une activité typique de ce mois: un homme qui se réchauffe devant un feu. Dans le mois de février, apparaît saint Matthieu et, en haut, dans un médaillon, un homme occupé à tailler un arbre pour se procurer du bois. Les traces du pli central révèlent que le feuillet a été utilisé probablement comme couverture d'un livre.
En ligne depuis: 20.12.2016
Fragment d'un document officiel de la République de Venise, contenant une page enluminée et une partie de l'index de la Commission de Cristoforo Duodo, procureur de Saint-Marc de ultra de 1491 à 1496. Procureur était la plus haute charge de la Sérénissime après le doge, et au moment de leur nomination, les procureurs faisaient rédiger les chapitres, en général enluminés, contenant leur serment et la liste des commissions, c'est-à-dire des devoirs spécifiques auxquels ils ont juré d'obéir. Ce fragment s'ajoute aux 21 commissions des procureurs vénitiens datant du XVème siècle, parmi lesquels il se distingue par l'enluminure attribuée à un maître vénitien de bon niveau, formé dans l'entourage de Leonardo Bellini, et par la présence peu fréquente du saint patron non seulement du procureur, mais aussi de son épouse.
En ligne depuis: 20.12.2016
Le graduel provient du couvent des dominicaines de Katharinental et représente l'une des plus importantes œuvres d'art d'époque gothique en Suisse. Réalisé vers 1312 dans le couvent même, il fut probablement décoré dans la région du lac de Constance. Il contient plus de 80 initiales filigranées, plus de 60 initiales enluminées historiées et 5 initiales I dont le corps se compose de plusieurs médaillons historiés. Des deux dernières initiales I, dont les médaillons ont été découpés et vendus séparément, l'on connaît quelques éléments aujourd'hui dispersés dans divers musées ou bibliothèques. En plus des initiales, sont représentées, dans les frises végétales, de nombreuses dominicaines agenouillées et orantes ou d'autres donateurs laïcs (par ex. 3v, 18v, 90r, 159v, 161r etc.). Jusqu'au XIXème siècle, il fut utilisé dans le couvent ; vers 1820, il fut cédé à un antiquaire de Constance, Franz Joseph Aloys Castell (1796-1844). Après 1860, il appartint à des collectionneurs anglais Sir William Amherst of Hackney et Sir Charles Dyson Perrins (1864-1958). A la mort de ce dernier, sa bibliothèque fut mise en vente par Sotheby et le manuscrit acquis par la Confédération suisse avec le soutien de la Fondation Gottfried Keller et du canton de Thurgovie.
En ligne depuis: 22.03.2017
Fragment provenant du f. 158a verso du graduel de St. Katharinental, extrait au XIXème siècle et dont les enluminures furent vendues séparément. Dans l'initiale A sont représentés le Christ en train de bénir et Jean l'Evangéliste qui appuie sa tête sur ses genoux ; à leurs pieds un dominicain en prière est agenouillé et, dans la frise latérale, une dominicaine. Au-dessous de l'initiale (aujourd'hui à Zurich, Musée national suisse, LM 29329.2), il y avait un cadre dans lequel est peinte la Vierge de l'Apocalypse accompagnée de Jean l'Evangéliste, tandis que, sous deux arcades, deux dominicaines agenouillées prient. A l'origine figurait aussi sur le même folio une initiale V (aujourd'hui, à Vienne, Graphische Sammlung Albertina, Inv. Nr. 32434) avec une représentation très élaborée de la Maiestas Domini et du Jugement dernier. Le fragment appartient à la Confédération suisse, à la Fondation Gottfried Keller et au canton de Thurgovie.
En ligne depuis: 22.03.2017
Fragment provenant du f. 158a verso du graduel de St. Katharinental, qui a été extrait au XIXème siècle et dont les enluminures furent vendues séparément. Il représente la Vierge de l'Apocalypse accompagnée de Jean l'Evangéliste, tandis que sous deux arcades, deux dominicaines agenouillées prient. Le cadre était placé sous une initiale A (aujourd'hui à Zurich, Musée national suisse, LM 29329.1) dans laquelle figuraient le Christ en train de bénir et Jean l'Evangéliste qui appuie sa tête sur ses genoux ; à leurs pieds un dominicain en prière est agenouillé et, dans la frise latérale, une dominicaine. A l'origine figurait aussi sur le même folio une initiale V (aujourd'hui, à Vienne, Graphische Sammlung Albertina, Inv. Nr. 32434) avec une représentation très élaborée de la Maiestas Domini et du Jugement dernier. Le fragment appartient à la Confédération suisse, à la Fondation Gottfried Keller et au canton de Thurgovie.
En ligne depuis: 22.03.2017
Fragment avec une représentation de la crucifixion provenant d'une initiale I, composée de plusieurs médaillons, qui décorait le f. 87a du graduel de St. Katharinental. Au XIXème siècle, le folio fut extrait du graduel et les médaillons furent vendus séparément. Des 9 ou 10 médaillons qui constituaient à l'origine le corps de la lettre I, sont connus aujourd'hui, en plus de celui-ci, l'un avec la cène (Zurich, Musée national suisse, Inv. LM 71410), la capture du Christ (Nürenberg, Germanisches Nationalmuseum Museum, Inv. Mm. 34 kl), le Christ devant Pilate (Zurich, Musée national suisse, LM 55087), le couronnement d'épines (Frankfurt am Main, Städelsches Kunstinstitut, Inv. Nr. 15932), le transport de la croix (Frankfurt am Main, Städelsches Kunstinstitut, Inv. Nr. 14312) et la déposition de Jésus (Frankfurt am Main, Städelsches Kunstinstitut, Inv. Nr. 15933). Le fragment appartient à la Confédération suisse, à la Fondation Gottfried Keller et au canton de Thurgovie.
En ligne depuis: 22.03.2017
Il s'agit de l'un des six feuillets en parchemin provenant d'un Livre d'Heures, écrit en bâtarde et datable de la seconde moitié du XVème siècle. Il présente des initiales enluminées en or sur fond bleu ou rose en alternance, desquelles partent des rinceaux dessinés à la plume dans la marge et agrémentés de feuilles trifoliées. Un des fragments (nr. 5) contient une partie des litanies des saints.
En ligne depuis: 23.06.2016
Il s'agit de l'un des six feuillets en parchemin provenant d'un Livre d'Heures, écrit en bâtarde et datable de la seconde moitié du XVème siècle. Il présente des initiales enluminées en or sur fond bleu ou rose en alternance, desquelles partent des rinceaux dessinés à la plume dans la marge et agrémentés de feuilles trifoliées. Un des fragments (nr. 5) contient une partie des litanies des saints.
En ligne depuis: 23.06.2016
Il s'agit de l'un des six feuillets en parchemin provenant d'un Livre d'Heures, écrit en bâtarde et datable de la seconde moitié du XVème siècle. Il présente des initiales enluminées en or sur fond bleu ou rose en alternance, desquelles partent des rinceaux dessinés à la plume dans la marge et agrémentés de feuilles trifoliées. Un des fragments (nr. 5) contient une partie des litanies des saints.
En ligne depuis: 23.06.2016
Il s'agit de l'un des six feuillets en parchemin provenant d'un Livre d'Heures, écrit en bâtarde et datable de la seconde moitié du XVème siècle. Il présente des initiales enluminées en or sur fond bleu ou rose en alternance, desquelles partent des rinceaux dessinés à la plume dans la marge et agrémentés de feuilles trifoliées. Un des fragments (nr. 5) contient une partie des litanies des saints.
En ligne depuis: 23.06.2016
Il s'agit de l'un des six feuillets en parchemin provenant d'un Livre d'Heures, écrit en bâtarde et datable de la seconde moitié du XVème siècle. Il présente des initiales enluminées en or sur fond bleu ou rose en alternance, desquelles partent des rinceaux dessinés à la plume dans la marge et agrémentés de feuilles trifoliées. Ce fragment contient une partie des litanies des saints.
En ligne depuis: 23.06.2016
Il s'agit de l'un des six feuillets en parchemin provenant d'un Livre d'Heures, écrit en bâtarde et datable de la seconde moitié du XVème siècle. Il présente des initiales enluminées en or sur fond bleu ou rose en alternance, desquelles partent des rinceaux dessinés à la plume dans la marge et agrémentés de feuilles trifoliées. Un des fragments (nr. 5) contient une partie des litanies des saints.
En ligne depuis: 23.06.2016
Fragment en parchemin provenant d'un Livre d'Heures d'origine française et contenant une partie de l'office de la Vierge Marie.
En ligne depuis: 23.06.2016
Feuillet d'un calendrier (mois de janvier divisé sur deux pages) provenant d'un manuscrit liturgique de petit format, probablement un bréviaire. La présence dans le calendrier pour la date du 11 janvier de la fête obitus Tercii regis. Duplex, qui rappelle les trois rois mages, laisse penser que le calendrier était en usage dans le diocèse de Cologne. La décoration s'inspire de l'enluminure italienne (padouane et ferraraise) en usage dans la seconde moitié du XVème siècle.
En ligne depuis: 23.06.2016
Fragment avec la représentation du Christ devant Pilate provenant d'une initiale I, composée de plusieurs médaillons, qui décorait le f. 87a du graduel de St. Katharinental. Au XIXème siècle, le folio fut extrait du graduel et les médaillons furent vendus séparément. Des 9 ou 10 médaillons qui constituaient à l'origine le corps de la lettre I, sont connus aujourd'hui, en plus de celui-ci, l'un avec la cène (Zurich, Musée national suisse, LM 71410), la capture du Christ (Nürenberg, Germanisches Nationalmuseum Museum, Inv. Mm. 34 kl), le couronnement d'épines (Frankfurt am Main, Städelsches Kunstinstitut, Inv. Nr. 15932), le transport de la croix (Frankfurt am Main, Städelsches Kunstinstitut, Inv. Nr. 14312), la crucifixion (Zurich, Musée national suisse, LM 45751) et la déposition de Jésus (Frankfurt am Main, Städelsches Kunstinstitut, Inv. Nr. 15933). Le fragment appartient à la Confédération suisse, à la Fondation Gottfried Keller et au canton de Thurgovie.
En ligne depuis: 22.03.2017
Fragment avec la représentation de la cène provenant d'une initiale I, composée de plusieurs médaillons, qui décorait le f. 87a du graduel de St. Katharinental. Au XIXème siècle, le folio fut extrait du graduel et les médaillons furent vendus séparément. Des 9 ou 10 médaillons qui constituaient à l'origine le corps de la lettre I, sont connus aujourd'hui, en plus de celui-ci, l'un avec la capture du Christ (Nürenberg, Germanisches Nationalmuseum Museum, Inv. Mm. 34 kl), le Christ devant Pilate (Zurich, Musée national suisse, LM 55087), le couronnement d'épines (Frankfurt am Main, Städelsches Kunstinstitut, Inv. Nr. 15932), le transport de la croix (Frankfurt am Main, Städelsches Kunstinstitut, Inv. Nr. 14312), la crucifixion (Zurich, Musée national suisse, LM 45751) et la déposition de Jésus (Frankfurt am Main, Städelsches Kunstinstitut, Inv. Nr. 15933). Le fragment appartient à la Confédération suisse, à la Fondation Gottfried Keller et au canton de Thurgovie.
En ligne depuis: 22.03.2017
Le psautier, surnommé « Zürcher Psalter » ou « St. Galler Psalter », a été écrit et orné de nombreuses initiales et des plus anciennes miniatures conservées dans les manuscrits de Saint-Gall, vers 820/830, dans le scriptorium même de l'Abbaye. Il contient, en plus des psaumes, des litanies de tous les saints, des tables de comput et des diagrammes. Il était utilisé quotidiennement par les moines pour la liturgie des heures.
En ligne depuis: 26.04.2007
Dans l'édition fac-similé, les éditeurs ont choisi le titre de Vom Einfluß der Gestirne auf die Gesundheit und den Charakter des Menschen, qui permet de mettre en évidence l'essentiel, les aspects astrologiques, de l'oeuvre. L'homme et le cosmos sont en étroite relation ; les sept planètes – saturne, jupiter, mars, le soleil, vénus, mercure et la lune – exercent une influence directe sur les hommes. Le manuscrit richement orné d'illustrations fut commandité par Erasme et Dorothée Schurstab de Nuremberg (1v, image de donation avec les armoiries et une représentation de la crucifixion sur fond doré). En 1774, Johann Jakob Zoller de Baden offrit le manuscrit à la Bibliothèque de Zurich, fondée en 1629.
En ligne depuis: 09.06.2011
Splendide lectionnaire (version incomplète) avec les lectures des Epîtres et des Evangiles tout au long de l'année liturgique, écrit et orné d'initiales exceptionnelles par un contemporain de Sintram vers 900/910, à l'Abbaye de Saint-Gall.
En ligne depuis: 26.04.2007
Splendide lectionnaire de l'Abbaye de Saint-Gall, écrit et orné de magnifiques initiales par un contemporain du célèbre copiste de Saint-Gall Sintram ver 900/910, qui a aussi écrit et enluminé le manuscrit Ms. C 60 de la Zentralbibliothek de Zurich. Cette oeuvre, également connue sous le nom de « Liber Comitis », contient les lectures des Epîtres et des Evangiles, tout au long de l'année liturgique.
En ligne depuis: 26.04.2007
Manuscrit composite de l'Abbaye de Saint-Gall, contenant un grand nombre de textes courts et variés datant du IXe au XVe siècle. Il contient entre autres, la seule version de l'épopée de Charlemagne d'Aix-la-Chapelle ou de Paderborn (visite du pape Léon III à Charlemagne en 799), ainsi que la seule version des « Carmina Sangallensia », poèmes sur la description de l'ancienne église de Saint-Gall. On trouve, plus loin dans ce manuscrit, des traités théologiques et canoniques, ainsi que des sermons du XIVe et XVe siècle.
En ligne depuis: 20.12.2007
Mahzor pour Rosh ha-Shanah et Yom Kippour selon le rite ashkénaze magnifiquement enluminé. On peut supposer que ce manuscrit a été produit en Pologne au XIVe siècle, car son écriture ressemble à des fragments manuscrits contemporains de mahzorim réalisés en Pologne. Ce manuscrit de moyen format, contenant plusieurs mots initiaux ornés et cadres enluminés, contient la liturgie pour les Grandes Fêtes de Rosh ha-Shanah et Yom Kippour, y compris de nombreux poèmes liturgiques (piyyutim) répartis sur plusieurs colonnes, et était destiné à un usage public par l'officiant (hazan) à la synagogue. Toutefois, la particularité de ce mahzor tient à la présence du nom d'une femme, גננא כהנת (Jeanne Kohenet), inséré dans les lettres peintes d'un mot initial monumental et orné. Il s'agit probablement de la commanditaire du manuscrit, soit la fille, soit l'épouse d'un cohen. Le manuscrit est incomplet au début et à la fin.
En ligne depuis: 10.12.2020
Recueil de textes bibliques et éthiques enluminé et produit en Italie en 1322. Ce manuscrit de petit format, avec une très belle reliure en cuir blanc du XVIe siècle estampillée des armes de la ville de Zurich, est divisé en deux groupes de textes. La première section se compose des textes bibliques des Cinq Megillot, accompagnés de trois commentaires à leur sujet composés par les grands exégètes médiévaux, Salomon ben Isaac (Rashi), Abraham ibn Ezra et Joseph Kara. La deuxième section est de nature éthique et contient le traité de la Mishna du Pirqei Avot ou « Ethique des Pères » et ses commentaires. Le premier est anonyme, le deuxième de Maïmonide est intitulé Shemonah Peraqim suivant la traduction de Samuel ibn Tibbon, et le troisième est un commentaire de Rashi placé dans les marges de ce dernier. En outre, ce manuel est parsemé de matière haggadique, midrashique, mystique et philosophique.
En ligne depuis: 10.12.2020
Le manuscrit richement illustré de la « Weltchronik » (Chronique du monde) de Rudolf von Ems fut copié dans les années 1340, probablement à Zurich (dans le même atelier de copiste que le livre des statuts du Grossmünster de Zurich de 1346). Le programme iconographique est étroitement lié à l'exemplaire de la Chronique universelle conservé à Saint-Gall (Vadianische Sammlung Ms 302), lui aussi produit à Zurich une quarantaine d'années plus tôt. Le manuscrit Ms. Rh. 15 parvint à Zurich en 1863 après l'abolition de la bibliothèque du couvent de Rheinau.
En ligne depuis: 29.03.2019
Le psautier de Rheinau, Ms. Rh. 167, compte parmi les trésors les plus extraordinaires de la Bibliothèque centrale de Zurich. Les miniatures atteignent le plus haut niveau de qualité de la peinture gothique des années 1260, ce qui vaut aussi pour l'usage d'une technique raffinée de préparation et d'application des couleurs. L'écriture, au contraire, est certes de bonne qualité, mais ne saurait égaler le plus haut niveau de l'art calligraphique. Le commanditaire doit être recherché dans la région du Lac de Constance, probablement dans la ville de Constance même, très importante au point de vue de la politique et de la politique ecclésiastique, à l'époque de l'Interrègne. Le manuscrit fut acquis en 1817 à Schaffhouse par Melchior Kirchhofer pour le monastère bénédictin de Rheinau et rejoignit, en 1863, avec l'ensemble de la bibliothèque de ce monastère, la Bibliothèque Cantonale (aujourd'hui Centrale) de Zurich.
En ligne depuis: 20.12.2012
Le manuscrit sur parchemin transmet dans sa première partie ladite Aurora consurgens, exceptionnelle pour son cycle d'illustrations, et contient de nombreux autres traités d'alchimie allant d'Albert le Grand sur la Secreta Hermetis philosophi, Johannes de Garlandia, extraits de Geber (Jabir ibn Hayyan) jusqu'au Thesaurus philosophiae et à la Visio Arislei. Seuls neuf autres manuscrits de l'Aurora sont connus à ce jour : à Berlin Die uffgehnde Morgenrödte, à Bologne, Glasgow, Leyde, Vienne, Paris, Prague et Venise. Parmi eux, le manuscrit berlinois, daté du début du XVIe s., est étroitement apparenté avec le codex zurichois non seulement pour ce qui est des illustrations mais aussi des textes, traduits en allemand.
En ligne depuis: 09.06.2011
En tout 23 feuillets d'un légendier de Fulda, composé à l'origine de six volumes, commandés en 1156 par Rugger, moine du monastère de Frauenberg à Fulda (abbé de Fulda sous le nom de Rugger II de 1176 à 1177). Les parties principales sont probablement dues à la main de Eberhard de Fulda, tandis que la décoration rappelle étroitement le codex Eberhardi (Marburg, Hessisches Staatsarchiv K 425 et K 426). L'ensemble de la collection peut être estimée sur la base de la numérotation présente dans les index qui ont été conservés et des incipits de 500 vies et passions originales. L'œuvre témoigne ainsi non seulement des efforts de réforme économique, mais aussi spirituelle et culturelle de l'abbé de Fulda Markward (1150-1165). Il s'agit en outre du légendier le plus septentrional et probablement le plus ancien d'Allemagne du sud en cinq et six volumes du XIIe siècle qui nous ait été transmis. Par la suite, il servit de modèle (indirect) pour le noyau principal des textes du grand légendier de Böddeken, et il resta influent des Acta sanctorum des bollandistes jusqu'aux temps modernes. Le légendier monumental de Fulda fut utilisé in loco jusqu'au milieu du XVIe siècle par Georg Witzel (1501-1573), aussi bien pour son Hagiologium seu de sanctis ecclesiae (Mainz 1541) que pour son Chorus sanctorum omnium. Zwelff Bücher Historien Aller Heiligen Gottes (Köln 1554). A Bâle, Soleure, Nuremberg et Stuttgart sont conservés des fragments du troisième, quatrième et sixième volumes. Ceux-ci montrent qu'au moins le troisième (mai-juin) et le sixième volume (novembre-décembre) joignirent peu après Bâle, où ils furent apparemment utilisés comme maculatures vers 1580.
En ligne depuis: 13.06.2019