Genève, Bibliothèque de Genève, Ms. heb. 10
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Justine Isserles – Bibliothèque de Genève, 2016.

Titolo del codice: Recueil arithmétique, astronomique et éthique
Luogo di origine: Sépharade
Datazione: XIVe siècle
Segnatura precedente:
  • M. h. 10
  • Inv. no 1901
Supporto materiale: Manuscrit en papier non filigrané et parchemin (de mauvaise qualité).
Dimensioni: I + 118 + I
Formato: 215 x 160 mm
Numerazione delle pagine: Foliotation en chiffres arabes au crayon gris, de droite à gauche sur le coin gauche des folios recto.
Composizione dei fascicoli: 8 cahiers. Les cahiers sont pour la plupart des octonions (16ff) composés d’un encartage de deux bifolios de parchemin par cahier ; l’un placé au centre du cahier de papier et l’autre entourant le cahier.
Suivant la foliotation au crayon : 7 (I-VII) octonions : I (1r-16v), II (17r-32v), III (33r-48v), IV (49r-64v), V (65r-80v), VI (81r-96v), VII (97r-112v) et 1 cahier lacunaire de 6 folios : VIII (113r-118v).
1 réclame au folio 32v.
Condizione: Manuscrit très fragilisé sur les bords des pages par la présence de galeries, creusées pour la plupart dans les marges de tête et de queue sur les sections en papier du manuscrit, provoquées par des vrillettes.
Les folios 116r-118v sont très usés sur leurs bords en plus des galeries d’insectes.
Le parchemin, de taille plus petite et /ou étroite que le papier, est de très pauvre qualité et contient de nombreux trous naturels, en plus des quelques trous creusés par des vrillettes, ainsi que des taches diverses.
Disposizione della pagina: Réglure à la pointe sèche, pas de trace de piqûres.
1+1 colonnes. Pas de lignes tracées visibles.
ff. 1r-116r : entre 24 et 26 lignes écrites. Elongation des dernières lettres d’une ligne et rétrécissement des derniers mots de la ligne et lettres adventices.
ff. 116v-118v : entre 23-25 lignes écrites. Elongation des dernières lettres de la ligne.
ff. 1r-116r : texte en pleine page
ff. 116v-118v : texte en 3 colonnes, dont la 3e est écrite en horizontal
Alinéas rentrants et sortants, titres et explicits.
Tipo di scrittura e mani: Ecriture semi-cursive sépharade de petit module pour le texte principal et de moyen module pour les mots initiaux.
  • Main I : main principale (ff. 1r-64v et 65v-116r).
  • Main II : auteur de du folio 65r.
  • Main III : auteur des folios 1v, puis 116v-118v.
Decorazione:
  • Pas de décoration, mis à part la présence de tableaux d’arithmétique aux folios 50v, 51r, 51v, 54r, 55r, 55v.
  • ff. 24v, 83r : manicule dessinée dans une marge.
Aggiunte: f. 2r : deux corrections dans la marge latérale intérieure dans une écriture semi-cursive de petit module à l’encre brune, surmonté de 3 points en pyramides au-dessus des mots.
ff. 5v, 7r, 10r, 22r, 24r, 29r, 55v : marques de plume circulaires à l’encre brune dans les marges pour indiquer un endroit important dans le texte.
f. 64v : réclame (?) d’une main postérieure dans une écriture cursive sépharade à l’encre brune.
f. 66r : deux mains postérieures de style ashkénazes ont écrit le titre de ce traité en latin en caractères hébreux:
Main 1 : זה הספר נקר' בלשו' פרופש זה הספר נקר' בלשו' פרופליימש
« C’est le Livre appelé dans leur langue Propleimes ».
Main 2 : משאלות טבעיות לאריסטו' ונקראו' בלשונ' פרובלימיש דאריסטוטילש
«Des Questions naturelles d’Aristote et qui s’appellent dans leur langue Probleimeis de Aristoteiles. »
Legatura:
  • Reliure pleine cartonnée du XVIIIe siècle de couleur grise au dos long, dépourvu de nervures. Le dos comporte une inscription à l’encre sur la partie supérieure du dos: n°1 Manus. Heb. Deux pièces de titre : la première est jaunie et collée sur la partie supérieure du dos écrit mh 10 à l’encre brune et la seconde est aussi jaunie et collée dans la partie inférieure du dos, imprimé à l’encre noire: Bibliothèque de Genève-MSS. Inventaire 1902, barré d’une croix aux crayons rouge et bleu.
  • Une page de garde et une contre-garde collée en papier non-filigrané se trouvent au début et à la fin du volume.
Contenuto:
Recueil constitué de quatre unités textuelles :
  • 1. ff. 1v-38r : Traité de type arithmétique et astronomique anonyme, divisé en 8 portes (שערים) :
    • (ff. 1v-5v) introduction, début lacunaire.
    • (ff. 5v-8v) premier chapitre sur l’addition (במחברת)
    • (ff. 8v-10r) deuxième chapitre sur la soustraction (במגרעת)
    • (ff. 10r-15r) troisième chapitre sur la multiplication (מערכת)
    • (ff. 15r-19r) quatrième chapitre sur la division (במחלוקת)
    • (ff. 19r-22r) cinquième chapitre sur les proportions (מערך)
    • (ff. 22r-32r) sixième chapitre sur la dérivation du résultat à travers les calculs, au regard l’un de l’autre (הוצאה זה מזה)
    • (ff. 32r-33r) septième chapitre, la comparaison des quantités et leur valeur égale ou non (השבת זה לזה)
    • (ff. 33r-38r) huitième chapitre sur les racines (שרשים) et racines carrées (שרשים מרובעים)
    Le traité arithmétique et astronomique anonyme dans ce manuscrit ne peut pas être attribué à Abraham Ibn Ezra car il comporte huit chapitres au lieu de sept, comme dans le Sefer ha-Mispar d’Abraham Ibn Ezra et bien que ce texte soit lacunaire en son début, il est possible de constater que l’ordre des sujets y est différent, ainsi que de l’ajout d’un sujet supplémentaire. Toutefois, tous deux contiennent des références de type astronomique telles que les planètes, les signes du zodiaque et les cycles lunaires et solaires, employées comme exemples.
    Abraham Ibn Ezra dans son Sefer ha-Mispar est l’un des premiers à introduire l’arithmétique d’Al Khwârizmi en Europe. Cet ouvrage comporte la particularité de commencer par la multiplication (1), suivi de la division (2), puis des sujets suivants : addition (3), soustraction (4), fractions (5), proportions (6), racines carrées (7). Il est intéressant de noter que la multiplication et la division précèdent ici l’addition et la soustraction. La raison la plus probable pour cet ordre choisi par Abraham Ibn Ezra est qu’il aurait adopté une telle organisation pour se plier aux méthodes d’arithmétiques enseignées à son époque. En effet, les problèmes d’arithmétique les plus usités en pratique étaient la multiplication et la division. En revanche, le traité anonyme dans le manuscrit de Genève heb.10, contient les 8 chapitres suivants : addition (1), soustraction (2), multiplication (3), division (4), proportions (5), la dérivation du résultat à travers les calculs (6), la comparaison des quantités et leur valeur égale ou non (7), racines carrées (8). (Remerciements à Ilana Wartenberg, chercheure associée à University College, Londres, pour l’identification des chapitres 6 et 7).
    Il existe diverses recensions manuscrites du Sefer ha-Mispar d’Abraham Ibn Ezra, en plus d’autres traités d’arithmétique médiévaux (en hébreu, arabe ou en latin), qui sont constitués de 10 ou 12 portes, comme le traité d’arithmétique (comportant 10 chapitres) d’Abu Bakhr Al-Hassar (XIIe s.), traduit de l’arabe en hébreu par Moïse ibn Tibbon en 1271, intitulé le Sefer ha-Ḥeshbon (Oxford, Christ Church College MS 189, Neubauer cat. n° 2457) ou un autre traité d’arithmétique intitulé Sefer Ma’asseh Hoshev, aussi communément et erronément connu sous le nom de Sefer ha-Mispar, composé en 1321 par Gersonides (Levi ben Gershom, Ralbag, c.1288-1344), et dont seulement une traduction latine subsiste aujourd’hui sous le nom de De Numeris Harmonicis.
  • 2. ff. 39r-65r : Commentaire anonyme sur les 7 ‘chapitres’ du (Sefer ha-Mispar), le Livre du Nombre d’Abraham Ibn Ezra (c. 1092-1167) :
    • (ff. 39r-41v) début lacunaire. Premier chapitre sur la multiplication (כפל)
    • (ff. 41v-44r) deuxième chapitre sur la division (חלוק)
    • (ff. 44r-44v) troisième chapitre sur l’addition (חבור)
    • (ff. 44v-45r) quatrième chapitre sur la soustraction (חסור)
    • (ff. 45r-52r) cinquième chapitre sur les fractions (שברים)
    • (ff. 52r-56v) sixième chapitre sur les proportions (ערכים)
    • (ff. 56v-65r) septième chapitre sur les racines (שרשים) et racines carrées (שרשים מרובעים)
    Le commentaire sur le Sefer ha- Mispar d’Abraham Ibn Ezra, également anonyme, est structuré autour des 7 chapitres correspondants dans cet ouvrage.
  • 3. ff. 66r-116r : Traité Pseudo-Aristotélicien des Problemata Physica, traduit sous le titre de תבעיות (She’elot Tiviot) par Moïse Ibn Tibbon en 1264 à partir d’une traduction arabe de Hunain Ibn Ishaq (IXe siècle) (voir ci-dessus sous colophon et sous ajouts/ mains postérieures) :
    Traité composé de questions - réponses, divisé en quatre chapitres (מאמרים). Liste récapitulative des questions-réponses aux folios 65v-72v.
    • (ff. 66r-67r) Liste du chapitre 1 comportant 28 questions-réponses avec le titre suivant : 'המאמר הראשון משאלות טבעיות לארסטוט (« Le chapitre premier des Questions d’Aristote »).
    • (ff. 67r-68v) Liste du chapitre 2 comportant 33 questions-réponses avec le titre suivant : המאמר השני משאלות ארסטוטאליס יזכור בו שאלות הרפואות במופתים ובפעולות המלאכותיות (« Le chapitre deuxième des Questions d’Aristote traite des questions de guérison, de symptômes et d’avantages techniques »).
    • (ff. 68v-70v) Liste du chapitre 3 comportant 37 questions-réponses avec le titre suivant : המאמר השלישי משאלות ארסטוטליס הטבעיות בסבות הזיעה (« Le chapitre troisième des Questions naturelles d’Aristote [traite] des causes de la transpiration »).
    • (ff. 70v-72v) Liste du chapitre 4 comportant 36 questions-réponses avec le titre suivant : המאמר הרביעי משאלות ארסטוט' הטבעיות נזכר בהם שאלות ביין ונספר ענין השכורים (« Le chapitre quatrième des Questions naturelles d’Aristote [traite] des questions du vin et discute du sujet des ivrognes »).
    • Textes des 4 Sections (מאמרים) se rapportant aux sujets dans les titres ci-dessus :
    • (ff. 72v-84r) chapitre 1
    • (ff. 84v-96v) chapitre 2
    • (ff. 96v-105r) chapitre 3
    • (ff. 105r-116r) chapitre 4
    Le texte des Problemata Physica (שאלות תבעיות) attribué à Pseudo-Aristote a été traduit de l’arabe en hébreu par Moïse Ibn Tibbon (mort c. 1283), fils Samuel Ibn Tibbon (c.1150-1230) le traducteur du Guide des Egarés de Moïse Maïmonide (c. 1135/38-1204). Il existe huit traditions de ce texte, d’après l’ouvrage de Pieter de Leemans et Michel Goyens, où la version arabe découlerait d’une version précédente syriaque, hypothèse réfutée par Lou S. Filius, qui prétend à une traduction arabe directement du Grec. Sur les 38 Livres qui constituent les Problemata Physica d’Aristote, la version arabe de Hunain Ibn Ishaq (c. 808-873) comprend 17 chapitres, correspondant aux 15 premiers Livres de la collection grecque.
    La traduction en hébreu, intitulée She’elot Tiviot, ne compte que quatre chapitres traduits par Moïse Ibn Tibbon. Moritz Steinschneider est le premier à avoir recensé et brièvement décrit le texte des Problemata Physica Hebraica, conservé en trois manuscrits dans son œuvre monumentale Die Hebraïschen Uebersetzungen des Mittelalters und die Juden als Dolmetscher. Seuls deux des manuscrits suivants comportent les quatre chapitres et le troisième ne renferme qu’un chapitre. Ces trois manuscrits qui ont constitué la base pour l’édition critique de Lou S. Filius :
    - Oxford, Bodleian Library, MS Opp. Add. Qu.141, c. 1269, folios 1v-57r, contient les quatre chapitres.
    - Oxford, Bodleian Library, MS Reggio 44, c. XIVe siècle, folios 101r-111v, contient seulement le premier chapitre.
    - Munich, Staatsbibliothek MS 297, c. 1431-1439, folios 43r-60r, contient les quatre chapitres.
    Le texte des Problemata Physica d’Aristote (She’elot Tiviot), conservé dans le manuscrit heb.10 de la bibliothèque de Genève, contient également les quatre chapitres. Il existe deux différences de structure mineures entre le texte du manuscrit heb. 10 et ceux utilisés dans l’édition critique de Lou S. Filius. Le texte des Problemata Physica dans le manuscrit heb.10 a la particularité de contenir une liste récapitulative de toutes les questions-réponses, surmontées par les titres respectifs à celles-ci. De plus les chapitres trois et quatre ont été inversés et le titre des quatre chapitres dans la copie du manuscrit de Genève semble lacunaire comparé à celui que l’on peut trouver dans le manuscrit Oxford, Bodleian Library, Opp. Add. Qu.141, folio 1v. Celui-ci précise en plus le nombre de questions dans tous les chapitres, comme dans l’exemplaire de Genève.
    Il existe trois autres manuscrits préservés qui comportent les She’elot Tiviot :
    - Moscou, Russian State Library, MS Guenzburg 828, c. 1397, folios 52v-55v, contient trois chapitres.
    - St Petersbourg, Institute of Oriental Studies of the Russian Academy, MS C67, XVIe s., folios 1r- 35v, contient les quatre chapitres.
    - Rome, Biblioteca Casanatense, MS 2875, XIIIe s. (chapitrage non connu).
    Par conséquent, en incluant le Ms. heb.10 de la Bibliothèque de Genève, il existe sept textes (dont quatre qui comportent les quatre chapitres) connus et préservés des She’elot Tiviot dans le monde.
    Il existe aussi une autre paraphrase indépendante de certaines sections des She’elot Tiviot dans l’œuvre de Shem Tov ben Joseph Ibn Falaquera (c. 1225-1290), intitulée De’ot ha-Filosofim. (Remerciements pour cette information à Steven Harvey, Professeur de philosophie juive médiévale à l’Université de Bar-Ilan, Israël).
  • 4. ff. 116v-118v Poème éthique Musar Haskel par R. Hai ben Sherira Gaon (c. 939-1038) :
    Lacunaire à la fin.
    R. Hai ben Sherira Gaon (c. 939-1038) était à la tête de la Yeshiva de Pumbedita en Babylonie dans la première moitié du XIe siècle. Il est l’auteur de codification de lois talmudiques, de commentaires de la Mishnah, de responsa et de quelques poésies religieuses (seliḥot) dont les subsistantes sont encore employées aujourd’hui dans le rite sépharade. Le poème éthique et didactique Musar Haskel est attribué non sans réserve à R. Hai Gaon, puisqu’il n’est pas mentionné dans le corpus immense des traductions d’arabe en hébreu par les Tibbonides. L’Editio Princeps est paru à Fano en 1505 et une version latine existe de cette œuvre, intitulée Cantica eruditionis intellectus auctore per celebri R. Hai, imprimé à Paris en 1561. Le Musar Haskel renferme 189 double versets selon le mètre arabe ‘rajaz’, où chaque strophe est une unité textuelle indépendante de la précédante. Si ce poème est bien attribué à R. Hai Gaon, il aura été le premier auteur oriental à employer le mètre arabe dans le domaine de la poésie hébraïque.
Origine del manoscritto:
  • Manuscrit de provenance sépharade.
  • Colophon : Identification du nom de l’auteur de la source à partir de laquelle le scribe principal a copié les Problemata Physica attribués à Aristote, situé à la fin de la première section de celle-ci au folio 84r :
    נשלם המאמר הראשון מספר שאלות הטעביות לארסטוטאליס העתקת חנין בן אסחק ולא'' התהלה
    « J’ai terminé la première section du Livre des She’elot Tivitot d’Aristote, copié [par] Ḥunain ben Isḥaq et [...] louange. »
    Le manuscrit Oxford, Bodleian Library, Opp. Add. Qu.141, folio 16r donne une variante dans le colophon suivant :
    נשלם המאמר הראשון מספר ארסטו בשאלות הטבעיות. העתיק חנין בן אסחק. ולא'' שבח ותהילה .
    Voir The Problemata Physica Attributed to Aristotle. The Arabic Version of Hunayn ibn Ishaq and the Hebrew Version of Moses ibn Tibbon, L.S. Filius (éd.) (Leiden, Boston, Köln : Brill, 1999), p. 699.
Provenienza del manoscritto:
  • Anciennes cotes : écriture au crayon gris sur la contre-garde collée à la fin du volume : M. h. 10 et dessous Inv. no 1901 également au crayon gris. f. 1r : Estampille de la Bibliothèque Publique de Genève.
  • Notes de possesseurs :
    Verso de la première page de garde: « Ce Manuscrit contient plusieurs observations et calculs astrologiques. On y traite diverses questions sur les causes de la variété des saisons, et de leur influence sur la santé & sur les maladies. »
  • Texte identique à celui trouvé dans la notice du catalogue de Jean Senebier. Par conséquent, il est fort possible que ce texte a été rédigé par M. Jean Senebier lui-même.
  • f. 1r : Diverses écritures, dont voici celles lisibles :
    - une note en latin en haut du folio (Anno Domini milesimo … )
    - une note en hébreu précisant le contenu partiel du livre :
    מספר לחכם אבן עזרא נע' ושאלות תבעיות לאריסטוטליס
    « Du Livre du Sage ibn Ezra, que son âme soit dans l’Eden, et Questions Naturelles d’Aristote ».
    - une note en allemand sous l’inscription hébraïque, presque illisible : Josef Denovas den […] Juden.
    f. 1v : Nom de Barthelemi Roberti (Roberti), ainsi que trois textes par trois mains différentes dans un style sépharade.
    f. 64v : deux notes de possesseurs, le premier dans une écriture de type cursive sépharade de très petit module, écrit à l’encre brun clair et presque illisible et le second dans une écriture semi-cursive ashkénaze de petit module d’une signification obscure :
    "שאול רופא שאל אל שואליך. ותקח אם ירוצה פעלך''
    "זכור כי ישכחו חולים בקומם. בשמיך ואבקת רועליך''

    « Pose une question au médecin qui te questionnera. Il prendra ton action (?) s’il veut. »
    « Souviens-toi les malades ont été oubliés dans leur droiture. En ton nom et le poison du médicament. »
Acquisizione del manoscritto:
  • Ce manuscrit fut ensuite acquis par Barthelemi Roberti (dont les dates ne sont pas connues), médecin d’Andrea Doria (1466-1560), Condottiere et Amiral de Charles Quint (1500-1558). Deux manuscrits arabes de la Bibliothèque de Genève conservent des notes autographes de Barthelemi Roberti qui précisent son rôle de médecin pour Andrea Doria : 1. Genève, Bibliothèque de Genève, Ms. o. 88, f. 2r : « 1550 et le 8 septe[m]bre je prins ce present libvre en la prise de Mehedia que l’on appelle africa ville de barbarie estant médecin du prince Andre Doria. » 2. Genève, Bibliothèque de Genève, Ms. o. 18a, f. 262v : « 1550. En le 8 du mois de septe[m]bre le present libvre feust prins en la moscheta quest le temple des mores en l’expugnation de la ville de Afrique ainsi communément nommée du nom de la province estant moi medecin du prince André Doria.-Riberti-. » Par la suite, ce manuscrit est entré à la Bibliothèque de Genève entre 1667 et la fin de ce siècle, car il apparaît pour la première fois dans le Catalogue, inventaire des livres de la bibliothèque de Genève, rédigé au milieu du XVIIe siècle (Arch. BPU Dk 3), f. 90v/115v : « Manuscript. Anonymi Ebraio in 4° [dono Roberti in 1° et ultra folio]. »
  • Ce manuscrit est également décrit dans le catalogue de Jean Senebier, Catalogue raisonné des manuscrits conservés dans la bibliothèque de la ville et république de Genève (Genève : Barthélémy Chirol, 1779), p. 23.
Références générales :
  • J. Isserles, Catalogue des manuscrits hébreux de la Bibliothèque de Genève, notices et commentaires (Genève : 2016, revised edition 2021), published online: https://archives.bge-geneve.ch/ark:/17786/vta3485ae1cf4b675b6.
  • A. Louca, « Catalogue des manuscrits arabes », Genava, 16 (1968), pp. 28 et 58.
  • J. Prijs, Die hebraïsche Handschriften der Bibliothèque universitaire de Genève beschrieben von Joseph Prijs, ergänzt und in gekürzte Form gebracht von D. Goldschmidt, 1936-39 (catalogue dactylographié)
  • J. Senebier, Catalogue raisonné des manuscrits conservés dans la bibliothèque de la ville et république de Genève (Genève : Barthélémy Chirol, 1779), pp. 23-24.
Références sur les traités d’arithmétique en hébreu et en arabe et le Sefer ha-Mispar d’Abraham Ibn Ezra :
  • K. Chemla et S. Pahaut, « Remarques sur les ouvrages mathématiques de Gersonides », in Studies on Gersonides. A Fourteenth-Century Philosopher Scientist, Gad Freudenthal (éd.) (Leiden : E.J. Brill, 1992), pp. 149-194.
  • M. Friedländer, « Abraham Ibn Ezra’s Arithmetic », The Jewish Quarterly Review, vol. 8, 4, (juillet 1896), pp. 657-662.
  • Lexikon des Mittelalters, vol. IV (Munich et Zurich : Artemis & Winkler Verlag, 1993), pp. 381-390, s.v. « Mathematik ».
  • Sefer ha-Mispar, Das Buch der Zahl, ein hebraïsch-aritmetisches Werk des R. Abraham Ibn Esra, Zum ersten Male herausgegeben in Deutsche übersetzt und erläutert von Dr Moritz Silberberg (Frankfurt a. M., 1895).
  • S. Sela, Abraham Ibn Ezra and the Rise of Hebrew Medieval Science (Leiden : Brill, 2003).
  • M. Silberberg, Sefer ha-Mispar, Das Buch der Zahl, ein hebraïsch-arithmetisches Werk des R. Abraham Ibn Esra. Text des Einleitung des A. Ibn Esra mit deutscher Ubersetzung und Anmerkungen (Hall : C.A. Kaemmerer & Co, 1981), pp. 1-31.
  • M. Steinschneider, « Abraham Ibn Esra (Abraham Judaeus, Avenare) », Supplement zur Zeitschrift für Mathematik und Physik, XXV, 1880, pp. 59-128 (= Gesammelte Schriften (Berlin : 19251), pp. 407-498) (= Gesammelte Schriften, Hildesheim : G. Olms, 19802), pp. 407-506, (part. pp. 465-469).
  • M. Steinschneider, « Die Mathematik bei den Juden », in Die Jüdischen Mathematiker und die Jüdischen anonymen mathematischen Schriften alphabetisch geordnet mit Angabe ihrer Zeit, Adeline Goldberg (éd.) (Berlin : Mayer & Müller, 1901).
  • G. Toomer, Dictionary of Scientific Biography, VII, 1973, pp. 357-365, s.v. « Al- Khwârizmi ».
  • I. Wartenberg, « Abraham ibn Ezra on Nativities and Continuous Horoscopy: A Parallel Hebrew- English Critical Edition of the Book of Nativities and the Book of Revolution » Journal for the History of Astronomy, 46 (2015), pp. 106-108.
  • I. Wartenberg, « The Naissance of the Medieval Hebrew Mathematical Language as Manifest in Ibn al-Aḥab’s Iggeret ha-Mispar » in A Universal Art: Hebrew Grammar Across Disciplines and Faiths, N. Vidro, I. Zwiep, J. Olszowy-Schlanger (éd.), (Leiden : Brill, 2014), pp. 117-131.
    Pour une version manuscrite du Sefer ha-Mispar d’Abraham Ibn Ezra, voir le site gallica.fr, (Nota: http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b9064875p/f41.image.r=Hébreu%201052.langFR (consulté le 9 mai 2016) où se trouve le recueil scientifique sur papier d’origine sépharade, Paris, Bibliothèque nationale, MS Hébreu 1052, c. 1401-1500, ff. 42r-54r.
Références sur les She’elot Tiviyot (Problemata physica) ou Questions naturelles de Pseudo-Aristote:
  • Des Tibbonides à Maïmonide. Rayonnement des Juifs andalous en pays d’Oc médiéval, Danièle Iancu-Agou et Elie Nicolas (éd.) (Paris : Les Editions du Cerf, 2009).
  • P. De Leemans et M. Goyens, « La transmission des savoirs en passant par trois langues : le cas des Problemata d’Aristote traduits en latin et en moyen français », in La transmission des savoirs au Moyen Âge et à la Renaissance. [Actes du colloque international organisé à Besançon et à Tours, du 24 au 29mars 2003.] Tome I : Du XIIe au XVe siècle, sous la dir. de Pierre Nobel, (Besançon, 2005), pp. 231-257.
  • Lou S. Filius, « The genre Problemata in Arabic : Its Motions and Changes », in Aristotle’s Problemata in Different Times and Tongues, P. De Leemans et M. Goyens (éd.) (Louvain : Leuven University Press, 2006), pp. 32-54.
  • S. Harvey, « Shem-Tov Ibn Falaquera’s De’ot ha Filosofim. Its Sources and Use of Sources », in Encyclopedias of Science and Philosophy, S. Harvey (éd.) (Dordrecht : Springer, 2011), pp. 211-237.
  • Medieval Science, Technology and Medicine, an Encyclopedia, Th. Glick, S.J. Livesey, F. Wallis (éd.) (New York, London : Routledge, 2005), pp. 232-234, s.v. « Hunayn ibn Ishaq ».
  • G. Sacerdote, « Catalogo dei codici ebraici della Bibliotheca Casanatense », in Cataloghi dei codici Orientali di alcune biblioteche d’Italia (Florence : 1878), pp. 475-665.
  • M. Steinschneider, Die hebraïsche Handschriften der K. Hof-und Staatsbibliothek in Muenchen (Berlin : 1895).
  • M. Steinschneider, Die Hebraïschen Uebersetzungen des Mittelalters und die Juden als Dolmetscher (Graz : Akademische Druck-und Verlagsanstalt, 1956).
  • The Aristotelian Problemata Physica. Philosophical and Scientific Investigations, R. Mayhew (éd.) (Leiden : Brill, 2015).
  • The Problemata Physica attributed to Aristotle. The Arabic Version of Hunayn ibn Ishaq and the Hebrew Version of Moses ibn Tibbon, L.S. Filius (éd.) (Leiden, Boston: Brill, 1999).
Références sur le poème éthique et didactique Musar Haskel de R. Hai Ben Sherira Gaon de Pumbedita (c. 939-1038) :
  • I. Davidson, Thesaurus of Mediaeval Hebrew Poetry (New York: 1924-1933), 4 vol.
  • L. Dukes, Ehrensaülen und Denksteine zu einem Kunftigen Pantheon Hebraïsche Dichter und Dichtungen : Ein Versuch mit Hebraïscher Beylagen une Deutschen Uebersetzungen (Vienne : A. Strauss, 1837), p. 96.
  • H. Grätz, Blumenlese neuhebräischer Dichtungen, geschichtlichen und literaturhistorischen Inhalts: vom 2. bis zum 13. Jh.; chronologisch geordnet (Schletter, 1862), p. 27.
  • S. Philipp, Sämmtliche Gedichte des R. Hai Gaon, (Lemberg, 1889).