Contient le poème en octosyllabes Cleomadés, considéré comme le chef d'oeuvre du poète français du XIIIème siècle Adenet le Roi, qui vécut dans les cours princières du Brabant, de France et de Flandres et composa différentes chansons de gestes et romans courtois.
En ligne depuis: 09.04.2014
Ce fragment de manuscrit, utilisé comme couverture d'une édition du De quattuor virtutibus de Dominico Mancini (London, R. Dexter, 1601), contient un extrait d'une homélie d'Aelfric (vers 950-vers 1010), l'un des plus importants auteurs anglo-saxons du Haut Moyen Age. Le passage de ce sermon, destiné au dimanche de la Septuagésime – complet dans 9 manuscrits –, comprend la traduction anglaise d'Aelfric, presque complète, de la parabole du semeur (Matthieu 20, 1-16), suivie de quelques lignes de son exposition. D'après N. Ker, ce fragment, situé dans la 2e moitié du XIe siècle, témoigne de variations linguistiques très intéressantes par rapport au texte original d'Aelfric. Il s'agit du plus ancien manuscrit anglo-saxon appartenant à la Fondation Martin Bodmer.
En ligne depuis: 18.06.2020
Eschyle, poète fécond, domine l'histoire de la tragédie grecque. Son art se cristallise dans l'écriture des Perses (Ve s. avant J.-C.). Cette pièce, qui va permettre à son créateur d'inscrire son nom dans la postérité, est la plus ancienne dont le texte nous soit parvenu.
En ligne depuis: 02.06.2010
Manuscrit d'origine italienne contenant une collection largement diffusée de fables médiévales en distiques élégiaques, appelée Esopus. Celle-ci fut publiée pour la première fois en 1610 de façon anonyme par Isaac Nevelet et fut, pour cette raison, attribuée à l'Anonymus Neveleti. L'éditeur Léopold Hervieux l'attribua, en 1884, à un certain Galterius Anglicus, qui vivait à Palerme au XIIe s. Cette attribution fut toutefois remise en question durant ces dernières années par plusieurs spécialistes. Les fables mettent en scène différents animaux et se terminent par une morale sous la forme d'un distique.
En ligne depuis: 13.12.2013
Si, grâce à la diffusion de traductions latines, la tradition ésopique a connu un immense succès au Moyen Age, le texte grec du fabuliste ne fut redécouvert qu'à la Renaissance. Copié sur papier à la fin du XVe siècle, le CB 5 réunit quelques 150 fables attribuées à ce poète dont s'inspira La Fontaine. Elles sont suivies, entre autres, des Préceptes delphiques du Pseudo-Pythagore, dans lesquels se lit le fameux « Connais-toi toi-même », et des Nuées, la comédie qui rendit célèbre Aristophane, le poète d'origine athénienne.
En ligne depuis: 04.11.2010
L'Historiae de preliis Alexandri Magni fait partie d'une vaste littérature latine consacrée à Alexandre le Grand dans le Moyen Age occidental. Ce manuscrit, copié sur parchemin entre le XIVe-XVe siècle (peut-être vers 1400), est probablement d'origine anglaise d'après son écriture, en gothique assez ronde. Les titres sont rubriqués et quelques gloses et corrections contemporaines ont été ajoutées dans la marge.
En ligne depuis: 15.04.2010
Manuscrit latin d'astronomie, le CB 7 contient des écrits de Germanicus, Pline l'Ancien et Hygin. Il est illustré par de nombreuses peintures au lavis, dont un planisphère de cinq cercles d'or concentriques contenant les constellations figurées par des personnages ou des animaux, qui auraient été réalisées au XVe siècle par Antonio di Mario dans la région napolitaine.
En ligne depuis: 31.07.2007
Plusieurs traités d'Archimède, notamment La sphère et le cylindre et La quadrature de la parabole, sont réunis dans le Codex Bodmer 8. Les commentaires de l'œuvre du célèbre mathématicien par le géomètre grec Eutocius précèdent le traité sur les instruments de mesure de Héron d'Alexandrie dans ce manuscrit copié sur papier vers 1541.
En ligne depuis: 02.06.2010
Durant tout le Moyen Age occidental, les textes d'Aristote et de Boèce ont abondamment circulé, inspirant de nombreux penseurs. Ces deux grands philosophes ont été réunis dans ce recueil, composé de deux manuscrits distincts. Le premier, daté entre le XIe et XIIe siècle, contient les œuvres d'Aristote, où l'on voit un schéma très intéressant (fol. 27) ainsi que des initiales à la plume rehaussées de vert ou ornées de rinceaux avec quelques palmettes. Le texte de Boèce, un peu plus tardif, a été copié au XIIe siècle. On y observe quelques corrections contemporaines et des gloses datant du XIVe siècle.
En ligne depuis: 02.06.2010
Le CB 10, vraisemblablement à usage didactique, réunit des œuvres d'Aristote, d'Avicenne, de Nicolas Damascène, de Costa-Ben-Luca et d'Alexandre d'Aphrodise. Ce manuscrit sur parchemin du XIIIe siècle a probablement appartenu à un étudiant de la Faculté des Arts de Leipzig comme le suggère une feuille de parchemin qui contient la liste des cours suivis en 1439 et le répertoire des textes expliqués avec les noms des professeurs. On y trouve également la date de début et de fin des enseignements ainsi que le salaire payé aux maîtres.
En ligne depuis: 20.12.2007
L'Estoire de la guerre sainte, attribuée à Ambroise d'Evreux, nous apprend que la lecture de la Chanson d'Aspremont a distrait à l'hiver 1190 les soldats de Richard Cœur de Lion et de Philippe Auguste cantonnés en Sicile. Cette chanson de geste en décasyllabes rimés mêlés d'alexandrins relate la campagne de Charlemagne en Italie, contre le roi païen Agolant et son fils Helmont. Le manuscrit anglo-normand conservé à la Fondation Martin Bodmer, copié au XIIIe siècle, contient des corrections interlinéaires et marginales apportées par une seconde main, légèrement postérieure à celle qui a réalisé la copie du texte. Sans doute effectués à partir de manuscrits de contrôle, ces ajouts permettent de prendre la mesure de la grande complexité de la transmission de ce texte.
En ligne depuis: 04.10.2011
Du De civitate Dei d'Augustin, une imposante oeuvre apologétique en vingt-deux livres, il n'existe qu'une seule traduction médiévale en italien, composée entre la fin du XIVème et les premières années du XVème siècle. La traduction en langue vulgaire de cette oeuvre a été, de façon conventionnelle, attribuée au dominicain florentin Jacopo Passavanti (env. 1302-1357), mais cette attribution ne repose sur aucun fondement. Le frontispice du manuscrit est richement illustré avec des rinceaux sur quatre côtés et des initiales avec des motifs végétaux au début du chaque livre.
En ligne depuis: 17.12.2015
Le manuscrit d'origine française, probablement incomplet, contient le commentaire sur les Psaumes (Ps. 101-117, f. 1r-110v et 113r-136v) d'Augustin d'Hippone. Entre le psaume 108 (f. 110v) et 109 (f. 113v) fut ajouté le De meditatione de Hugues de Saint-Victor. Le manuscrit provient probablement du fonds de manuscrits de l'Abbaye de Hautecombe en Savoie, acquis par l'archevêque de Turin Giacinto della Torre (1747-1814) pour la bibliothèque du séminaire de son archevêché, qui fut ensuite détruite. Le manuscrit fut acheté par Martin Bodmer en 1957 à la librairie Hoepli de Milan.
En ligne depuis: 23.06.2014
Manuscrit latin sur parchemin du XIVe siècle, le CB 14 offre un commentaire complet établi par des juristes bolonais sur des œuvres de droit civil telles que le « Code » de Justinien ou le « Digeste ».
En ligne depuis: 31.07.2007
Le manuscrit sur papier contient la mise en prose de la chanson de geste Fierabras par Jean Bagnyon (1412-1497). Notaire à Lausanne, celui-ci rédige cette adaptation vers 1465-70, pour le chanoine de cette même ville, Henri Bolomier (f. 117v). Constitué de trois livres, l'ouvrage débute par un abrégé de l'histoire des rois de France jusqu'à Charlemagne (livre I : f. 7v-19r), suivi de l'histoire du « merveilleux et terrible » géant Fierabras (livre II : f. 19v-93v), et d'un récit de la guerre d'Espagne d'après Turpin (livre III : 94r-117v). Cette copie, ainsi que l'exemplaire de la Bibliothèque de Genève (Ms. fr. 188), sont les deux seuls témoins manuscrits de ce texte, qui fut un important succès d'imprimerie dès le XVe siècle (1e édition imprimée à Genève chez Adam Steinschaber, 1478).
En ligne depuis: 22.03.2018
Manuscrit rédigé dans l'espace germanique au XIIe s. Il contient le commentaire de l'Evangile de Marc par Bède le Vénérable († 735). Le codex appartenait à la bibliothèque de l'Abbaye bénédictine de Gladbach près de Cologne.
En ligne depuis: 07.10.2013
Les quatre fragments de parchemin, qui ont été tirés d'une reliure, contiennent des extraits du récit du voyage en mer de saint Brendan, un moine irlandais du Ve ou VIe s., ladite Navigatio sancti Brandani. L'oeuvre anonyme en prose latine se présente comme un classique de l'hagiographie médiévale et de la littérature de voyage et est transmise dans de nombreux manuscrits depuis le Xe s. Cette version contient un traduction anglo-normande du moine Benoît (vers 1120).
En ligne depuis: 13.12.2013
Au milieu du XIIème siècle, des clercs transposent en langue vernaculaire les textes latins de Stace et de Virgile ou les adaptations d'Homère : ils mettent les œuvres des maîtres antiques en langue romane. Fleurissent alors les premiers romans français. Manuscrit sur parchemin réalisé à la fin du XIIIème siècle, le CB 18 en réunit deux : le Roman de Troie de Benoît de Sainte-Maure et le Roman de Thèbes, anonyme.
En ligne depuis: 25.03.2009
Manuscrit copié en 1480 à l'abbaye cistercienne de Maulbronn (Diocèse de Spire, Wurtemberg, cf. f° 44), le CB 19 rassemble le traité de Egbert de Schönau, frère de sainte Elisabeth de Schönau, et des prières mariales copiées par une deuxième main.
En ligne depuis: 25.03.2009
La Chronique de Bertrand du Guesclin (version B) est une des deux mises en prose du poème épique de Cuvelier, Chanson de Bertrand du Guesclin. L'œuvre raconte la vie du connétable de Charles V, depuis son enfance jusqu'à sa mort.
En ligne depuis: 14.12.2018
Le texte hébraïque de l'Ancien Testament contenu dans le CB 21 ne s'inscrit pas, comme la plupart des manuscrits médiévaux conservés de ce genre, dans la tradition ashkénaze mais provient d'Al-Andalus, l'Espagne musulmane du Moyen-Âge. Témoin de l'art séfarade du XIIIe siècle, il révèle une forte influence de l'art calligraphique et privilégie une décoration fondée sur le travail de la lettre.
En ligne depuis: 31.07.2007
Rouleau d'Esther du début du XVIe siècle d'origine Ashkénaze, pour usage privé avec des dessins à l'encre d'animaux et de fleurs intriqués placés sur les lettres monumentales de la liste des fils d'Haman.
En ligne depuis: 14.12.2018
Le Pentateuque samaritain contenu dans ce manuscrit est incomplet – il débute par Gn 11,17 (f. 1r) et se termine à Dt 24,15 (f. 266v) – et aussi désordonné – f. 2r/v avec Dt 18,15–19,8 devrait se situer entre f. 259v et f. 260r. Manuscrit diglotte, il est copié en caractères samaritains-hébreux sur deux colonnes (f. 1r-237r), à droite le texte en hébreu, et à gauche la traduction en arabe, puis sur quatre colonnes présentant la même alternance de langues (f. 237v-266v). La partie principale de ce volume a été copiée par le scribe Ab Nēṣāna ban Ṣidqa ban Yāqob (fl. 1468-1502), connu pour être l'auteur des copies de huit autres Pentateuques, dont certains sont datés entre 873 et 890 de l'hégire, soit entre 1468/1469 et 1485 environ (cf. Evelyn Burkhardt, Katalog samaritanischer Pentateuchhandschriften). Ainsi malgré l'absence de date dans le Pentateuque Bodmer, il est possible d'en situer la réalisation dans la seconde moitié du XVe siècle. Deux autres scribes interviennent dans cette copie. Le premier complète des parties manquantes du manuscrit : deux folios dans le livre des Nombres (f. 219r-220v), ainsi que le texte à partir de Dt 4,21 (f. 232r). Le dernier scribe copie, plus tardivement et sur papier, des parties de l'Exode (f. 66r/v ; 78r/v). En ce qui concerne la provenance de ce Pentateuque, une note d'acquisition placée à la fin des Nombres (f. 224r) indique qu'il a été vendu une première fois en 1532. On le retrouve à Naplouse en 1861, date à laquelle il est acheté par un marchand d'antiquités londonien, Mr. Grove, qui le revend la même année au comte de Paris Philippe d'Orléans, comme en témoigne son estampille (par ex. f. 38r, 52r, 67r). En 1960, Martin Bodmer l'achète à une vente aux enchères chez Sotheby's à Londres.
En ligne depuis: 26.09.2024
Le présent volume de 25 folios a été fabriqué entre 1910-1916 pour contenir 8 fragments de 5 manuscrits grecs de parchemin, presque tous palimpsestes, retrouvés vers 1896 dans la reliure d'un Évangile syriaque non identifié, à Harput en Anatolie. A : Fragm. 1-2 (s. IV ex / VII in) : morceaux du chap. 15 de la Didascalia apostolorum ; B : Fragm. 3-4 (s. VI) : morceaux des chap. 3-4 de l'Épître de Paul à Timothée ; C : Fragm. 5, en particulièrement mauvais état de conservation : contenu et date indéterminés ; D : Fragm. 6 (s. VII) : morceaux du prologue et début des scholies du livre 24 de l'Iliade ; E : Fragm. 7-8 (s. VII) : morceaux des Psaumes 108, 114 et 115. Les contenus de la couche inférieure des fragments palimpsestes ne sont ni connus ni datés.
En ligne depuis: 10.12.2020
Remarquable manuscrit de la fin du Xe siècle, réalisé sans doute à Constantinople ou à Smyrne, le CB 25 réunit les quatre Evangiles en langue grecque. Le texte biblique est entouré du commentaire de Pierre de Laodicée (chaîne exégétique) écrit en lettres cursives. Le volume est orné de deux précieuses miniatures à pleine page représentant Luc et Marc sur fond d'or.
En ligne depuis: 21.12.2009
Copiée au XIIIe siècle, peut-être dans le Nord de la France, cette Bible latine réunit en un seul volume les livres de l'Ancien et du Nouveau Testament précédés pour la plupart d'un prologue. Elle transcrit le texte standard de la Vulgate dite parisienne, dans la répartition des chapitres attribuée à Etienne Langton, et ajoute dans ses trente derniers feuillets l'interprétation des noms hébreux. Des initiales historiées ouvrent les différents livres bibliques et structurent le volume. Une écriture plus petite que celle du reste du texte a ajouté au f° 1 le Commentaire de l'Arbre de la consanguinité, texte transmis usuellement dans les ouvrages juridiques, renforcé ici par une représentation de l'arbre.
En ligne depuis: 21.12.2009
Le CB 30 réunit sous une reliure allemande datée de 1569, deux manuscrits latins d'Allemagne du Sud. Le premier, constitué d'une centaine de feuillets, date des XIIe-XIIIe siècles. Il s'ouvre par un calendrier pourvu de nombreux dessins de signes zodiacaux et de peintures à pleine page et s'achève par des prières ou des chants liturgiques. Les trente derniers feuillets, copiés au XIVème siècle dans une écriture gothique soignée, contiennent une suite de prières latines.
En ligne depuis: 20.12.2007
Le manuscrit contient le Cantique des cantiques, avec une lacune (6.5-8), due à la perte d'un feuillet. Sur la première page (1r-1v) a été écrite la Glossa ordinaria, accompagnée d'un commentaire inconnu. Elle est suivie de la première partie du Cantique des cantiques (2r-v), interpolée par un autre commentaire non identifié. Dans les dernières pages (29v-30) figure un commentaire du Canticum de Rupertus Tuitiensis. Le manuscrit est orné par une seule initiale enluminée représentant Salomon et la Sulamite.
En ligne depuis: 09.04.2014
Ce manuscrit arménien fut écrit en 1606 dans l'église de St. Nikoghayos à Istanbul. Il contient les quatre Evangiles, l'Apocalypse de saint Jean et un index des Evangiles écrit pour un usage liturgique par un autre copiste du même siècle. La reliure en argent fut peut-être réalisée un siècle après la copie du manuscrit. Les miniatures des tables des canons, méritent une attention particulière. Elles ont été peintes conformément au texte du “Commentaire des tables des canons” de Stepanos Syunetsi (VIIIème s.), dans lequel l'auteur expose en détail les motifs animaux, floraux et géométriques, ainsi que le symbolisme des chiffres et des couleurs de chacune des tables des canons. Le peintre a interprété les symboles et les motifs utilisés dans chacune des dix tables des canons, en plaçant en perspective les explications correspondantes dans la partie inférieure.
En ligne depuis: 19.03.2015
Psautier, écrit sur deux colonnes, dans une bâtarde avec des initiales fleuronnées du premier quart du XVème siècle (Wetzel), précédé de deux tableaux astrologiques encore ajoutés au XVème siècle sur la page de garde antérieure (f. 1r) (Wetzel). Le texte du psautier en dialecte francique rhénan (de Hesse?) est étroitement apparenté à celui du psautier de Göttingen, de la Niedersächsische Staats- und Universitätsbibliothek, Cod. Ms. theol. 214, du début du XVème siècle. Wetzel suppose l'existence d‘au moins un modèle commun. La traduction fait donc partie du Schöndorfs 9. Gruppe, Untergruppe c) constitué autour de München, Bayerische Staatsbibliothek, Cgm 182 respectivement du psautier Walters 18.
En ligne depuis: 17.12.2015
Œuvre de jeunesse de Boccace (vers 1341), la Comedia delle ninfe fiorentine, ou Ameto, rapporte la transformation du fruste berger Ameto en homme vertueux, après avoir entendu les récits de sept nymphes, allégories des vertus. Elle adopte la forme du prosimètre – alternance de prose et de vers – que la mise en page sur une colonne de ce manuscrit révèle immédiatement. Copié sur papier, non filigrané, ce manuscrit s'ouvre par une unique initiale peinte à l'aquarelle, renfermant les armes de la famille Almerici (f. 2r), propriétaire et probable commanditaire de cette copie.
En ligne depuis: 26.09.2017
Dédicacée aux « femmes amoureuses », l'Elegia di madonna Fiammetta évoque à la première personne les sentiments de la jeune Napolitaine Fiammetta, abandonnée par son amant Panfilo. Œuvre en prose de la jeunesse de Boccace, célébrée pour la subtilité de son approche psychologique, l'Elégie mêle éléments autobiographiques et références ostensibles à la littérature latine. Elle est conservée ici dans un manuscrit copié en 1467 par Giovanni Cardello da Imola, dont la caligraphie régulière est mise en lumière par une décoration à bianchi girari.
En ligne depuis: 21.12.2009
Membre de la Confrérie des jongleurs et bourgeois d'Arras, Jean Bodel compose sa Chanson des Saisnes (Chanson des Saxons) dans le dernier tiers du XIIe siècle. Ce poème épique en alexandrins raconte la guerre conduite par Charlemagne contre le roi des Saxons Guiteclin. Conservé aujourd'hui dans trois manuscrits (un quatrième a entièrement brûlé dans l'incendie de la bibliothèque de Turin), le texte de la Chanson offre des rédactions variant d'un codex à l'autre. La version longue de la Fondation Martin Bodmer est contenue dans un « manuscrit de jongleur » de petites dimensions. De facture simple, sans miniature, écrit sur un parchemin souvent mal découpé et grossièrement recousu, il a sans doute été exécuté à la fin du XIIIe siècle.
En ligne depuis: 21.12.2009
Le De consolatione Philosophiae de Boèce connut un succès ininterrompu au cours du Moyen Age. Le présent manuscrit, remontant au XIVe siècle, offre une copie complète du texte latin, avec quelques gloses interlinéaires. Le décor enluminé se compose d'une initiale historiée d'où naît une courte marge feuillue et qui représente l'auteur de face à mi-corps désignant son livre (f. 1), ainsi que de très belles initiales ornées placées en tête des différents livres de la Consolation (f. 8, 17, 30 et 41). Leur style invite à situer la réalisation de ce manuscrit en Italie du Nord, peut-être à Bologne.
En ligne depuis: 12.12.2019
Le manuscrit contient un recueil de 100 fables Der Edelstein, publié vers 1330 par le frère dominicain bernois Ulrich Boner. Ces fables sont extraites de diverses sources latines, puis remaniées et traduites en dialecte par ses soins. Le type d'écriture et les caractéristiques de la pagination, avec l'espace laissé libre pour les illustrations qui ne furent jamais insérées, plaident en faveur d'une production de la période tardive – vers 1455-1460 – de l'atelier de Diebold Lauber à Hagenau en Alsace, préparée pour être complétée à la demande éventuelle d'un acquéreur.
En ligne depuis: 13.12.2013
Ce manuscrit sur parchemin de la fin du XVe siècle contient la « Chronique de Londres » et la version unique d'une paraphrase de la « Chronique en vers » de Robert de Gloucester. Il a été copié par un scribe dont le dialecte marque son origine du sud des Midlands.
En ligne depuis: 25.03.2009
Témoin de l'extraordinaire vitalité des Commentaires de César au début de la Renaissance (on en dénombre plus de 240 exemplaires au XVème siècle), le CB 44 a été réalisé vers 1480 à Naples, dans l'atelier de l'enlumineur Cola Rapicano. Son importante décoration à bianchi girari et les initiales ornées qui marquent l'ouverture des différents livres est courante dans les manuscrits classiques humanistes. L'initiale ornée du f° 1r, montrant un cavalier en armure, est par contre une représentation inhabituelle de l'empereur.
En ligne depuis: 25.03.2009
Collection de poèmes espagnols adressée à Don Alvar Garcia de Santa Maria, conseiller du Roi Jean II de Castille. Le recueil contient l'ensemble des Proverbios de Inigo Lopez de Mendoza, marquis de Santillane, ainsi que des poèmes de Juan de Mena, Diego del Castilla, Fernando de Escobar, Gomes Manrique, Juan Angras, Jean de Duenas, Juan Rodrigues de la Camara, etc. Le manuscrit a été commandité par Pedro Fernandez de Velasco, premier comte de Haro, l'un des plus puissants notables du XVe siècle, connu comme homme d'Etat, homme de lettres, poète et bibliophile.
En ligne depuis: 22.03.2012
Codex élégant rédigé dans une écriture humanistique et commandité par le pape Léon X († 1521). L'armoirie des Medici occupe le centre des plats de la reliure originale, dans la riche frise qui orne le frontispice, et dans les initiales aux ff. 3v et 134v. Le décor est attribué au célèbre enlumineur florentin Attavante degli Attavanti († 1525) ou à son entourage. Il provient de la collection du Major J.R. Abbey.
En ligne depuis: 22.03.2017
Le codex contient les carmina de Catulle et est rédigé dans une écriture cursive humanistique attribuée au copiste Ludovico Regio di Imola. Le frontispice, en grisaille rehaussée d'or, est entouré de motifs antiquisants, trophées, sphinx, mascarons, tandis que le titre se détache en lettres dorées sur un fond pourpre. L'armoirie au fond de la page, insérée dans un disque, soutenu par deux putti, a été recouverte par un fond de couleur pourpre.
En ligne depuis: 13.12.2013
Les Contes de Cantorbéry écrits vers 1388-1400 par le « père de la poésie anglaise », Geoffrey Chaucer, sont conservés dans quelques 82 manuscrits médiévaux et quatre éditions incunables. Le CB 48, copié par un seul scribe du XVe siècle, a gardé son exceptionnelle reliure d'origine en peau de daim chamoisée tendue sur des ais de bois.
En ligne depuis: 09.12.2008
Commandité vers 1460 par le grand bibliophile Antoine de Bourgogne, le CB 49 contient l'Epître d'Othea, texte écrit par la première femme à vivre de sa plume, Christine de Pisan. Il est orné par une centaine de magnifiques peintures (le cycle complet), dont l'enluminure de dédicace, où l'on voit quatre personnages que l'on a identifiés comme Philippe le Bon, Charles le Téméraire et les deux bâtards David et Antoine de Bourgogne.
En ligne depuis: 25.07.2006
Le codex contient les oeuvres De senectute, De amicitia et les Paradoxa ad Brutum de Ciceron, les Synonyma du Pseudo-Ciceron et le traité anonyme De punctorum ordine. Réalisé en Italie dans une écriture humanistique de la seconde moitié du XVe s., le frontispice et les initiales qui introduisent les divers textes sont décorés à bianchi girari; l'armoirie sur le f. 1r, représentant un lion d'or sur un fond rouge, encadrée d'une couronne de laurier, n'a pas été identifiée.
En ligne depuis: 13.12.2013
Le manuscrit contient les discours de Cicéron et a été rédigé en Italie au XVe s., dans une écriture humanistique. La décoration consiste en initiales à “bianchi girari” sur un plafond à caissons coloré, qui introduisent chacun des discours et un frontispice dont la décoration s'étend sur les quatre côtés du f. 1r. Au centre de la marge inférieure, encadrée par une couronne de laurier, se détache l'armoirie de la famille florentine des Médicis, qui en recouvre une plus ancienne. Le manuscrit appartint ensuite au cardinal Giovanni Salviati (1490-1553) de Florence, puis à l'abbé vénitien, devenu ensuite marchand de manuscrits, Luigi Celotti (1768-1846).
En ligne depuis: 13.12.2013
Cicéron est aujourd'hui essentiellement considéré comme un philosophe et un homme politique ; au Moyen Age, il est avant tout connu comme un maître de rhétorique. En témoigne le contenu du manuscrit copié au début du XIIème siècle, sans doute en France, qui réunit deux traités de « l'art du bien parler » : le De inventione et la Rhétorique à Herennius, longtemps attribuée à l'auteur romain.
En ligne depuis: 25.03.2009
La traduction française de l'Histoire d'Alexandre, destinée au futur Charles le Téméraire, a été commandée à Vasque de Lucene, « Portugalois » attaché au service de l'Infante Isabelle, épouse de Philippe le Bon. Le recours à Quinte-Curce, complété par les textes de Plutarque, Valère-Maxime, Aulu-Gelle ou Justin, permet à l'auteur de débarrasser le conquérant macédonien des légendes héritées de la tradition médiévale. Miroir des princes offrant le héros antique en modèle, il s'inscrit dans le mouvement humaniste qui se développe autour des ducs de Bourgogne à la fin du Moyen-âge. Le CB 53 a été copié en Bourgogne, précisément, quelques années seulement après la composition du texte, il est orné de miniatures réalisées dans le cercle du maître de Marguerite d'York (ca 1470-1475).
En ligne depuis: 21.12.2009
Dans ce manuscrit en papier sont recopiés dans la première partie (4r-121r) une série d'alliances faites par les confédérés, et dans la seconde (130r-290r) les alliances et les traités de combourgeoisie faits par la ville de Berne. Dans la dernière section (300v-336r) ont été ajoutés, dans un deuxième temps et par un autre copiste, les textes d'alliances stipulées aux cours des XVIe et XVIIe par les Confédérés, ou par des cantons, avec Venise, la Savoie et la France. Tant en raison du type de papier que de l'écriture, ce manuscrit semble avoir été réalisé vers 1616 à Berne ou dans un territoire soumis à l'autorité bernoise. Sur le contreplat antérieur se trouve l'ex-libris Baggrave Library, peut-être une bibliothèque de campagne à Baggrave Hall (Leicestershire), siège de la famille Burnaby, dont faisait partie John Burnaby (1701-74), ambassadeur anglais à Berne (1743-49). En 1970 il fut acquis par Martin Bodmer.
En ligne depuis: 10.10.2019
Copié sur papier, le « Codex Guarneri » a été réalisé moins de deux décennies après la mort de Dante. La disposition graphique du texte (la lettre initiale de chaque tercet est rehaussée à l'encre rouge) reflète la terza rima, cette forme métrique inventée par le poète italien. Ce manuscrit, dépourvu de la partie du Paradis probablement dès son origine, est enrichi de gloses latines.
En ligne depuis: 25.03.2009
Le « Codex Ricasoli Firidolfi », copié sur papier à la fin du XIVème siècle, est un témoin important dans l'établissement du texte de la Divine Comédie de Dante Alighieri. L'initiale du vers liminaire de l'Enfer montre le célèbre profil de l'auteur entouré de décorations végétales.
En ligne depuis: 20.12.2007
Copié en 1378 par Francesco di maestro Tura de Cesena, qui appose date et signature à la fin de son volume, le Codice Severoli inaugure chacun des trois chants de la Commedia par une initiale historiée. Quelques gloses interlinéaires éclairent les vers du Paradis.
En ligne depuis: 21.12.2009
Ce manuscrit du XIVe siècle réunit quatre traités sur la médecine. L'écriture en gothique arrondie est de plusieurs mains et les principaux incipit sont en capitales gothiques ornées de fins filigranes à la plume. On découvre différentes recettes médicales à la fin du manuscrit.
En ligne depuis: 02.06.2010
Le CB 59 réunit sous une reliure contemporaine trois manuscrits copiés indépendamment l'un de l'autre. Marqués tous les trois par le dialecte alémanique, réalisés à la fin du XVe siècle, ils offrent un choix de sermons écrits par Maître Eckart ou par l'entourage du maître de la mystique rhénane. La première partie pourrait avoir été exécutée dans un atelier de Constance ou de Ravensburg, elle a appartenu à la Chartreuse de Buxheim. On remarquera les fils cousus dans les feuillets de papier, qui servent de marque-pages.
En ligne depuis: 21.12.2009
Le Sachsenspiegel d'Eike von Repgow est l'un des plus anciens livres de droit composés en allemand. Le CB 61, manuscrit copié sur parchemin dans les premières années du XVe siècle, traite ainsi du droit privé et pénal, du droit public et du droit de procédure.
En ligne depuis: 31.07.2007
Le Gregorius de Hartmann von Aue est entouré dans le CB 62, manuscrit sur papier de la seconde moitié du XIVe siècle, de poèmes pieux, du Marienleich du Frauenlob et du Rossarzneibuch de Meister Albrant.
En ligne depuis: 20.12.2007
Après Eschyle (Les sept contre Thèbes) et Sophocle (Œdipe roi), Euripide à son tour entreprend de réécrire le mythe thébain. Les feuillets initiaux de ce manuscrit, copié à la fin du XVe siècle sur papier, exposent l'argument de la pièce, rappellent l'oracle d'Œdipe et l'énigme de la Sphinge, puis présentent la liste des personnages. Le feuillet qui suit la transcription de la pièce même offre quant à lui l'argument d'Œdipe roi de Sophocle, mettant ainsi en lumière les liens entre les deux chefs-d'œuvre du théâtre antique.
En ligne depuis: 02.06.2010
Manuscrit probablement d'origine française, contenant l'Historia ecclesiastica d'Eusèbe de Césarée dans la traduction de Rufin et les livres I-II du supplément de Rufin.
En ligne depuis: 22.03.2017
Au début du dix-septième siècle fut publié un livre de magie noire attribué au Faust mythique, connu sous le nom de Höllenzwang. La bibliothèque de Weimar contenait un manuscrit de cet ouvrage dont Goethe avait pris connaissance. C'est un manuscrit semblable que Martin Bodmer put acquérir en 1949. Ce document, difficilement datable, est écrit en signe cabalistiques, censés, d'après la glose écrite en allemand, renfermer une série de formules magiques à l'usage des exorcistes, pour susciter, notamment, les sept esprits du mal.
En ligne depuis: 17.12.2015
En réunissant le Gui de Warewic, long roman lignager anglo-normand, le Brut de Wace, qui retrace l'histoire du descendant d'Enée conquérant de la Grande-Bretagne, et la traduction par Hélias des Prophéties de Merlin, le CB 67 propose un large panorama de l'histoire légendaire bretonne. Le texte de Florence de Rome, mi-chanson de geste, mi-roman d'aventures, complète le corpus de ce manuscrit du XIIIème siècle.
En ligne depuis: 25.03.2009
La réforme carolingienne avait répondu à la volonté d'uniformisation religieuse en proposant une règle unique pour les moines, la Concordia regularum de Benoît d'Aniane. Dans ce sillage, le tournant du VIIIe et du IXe siècle cherche à distinguer l'état monastique de l'état canonial. Louis le Pieux fait ainsi publier en 816 le résultat du Concile d'Aix ; les Institutions canoniques présentent dans leur première partie les préceptes des Pères et les conciles antérieurs, la seconde expose les décisions du concile. La rédaction de cet ouvrage a longtemps été attribuée à Amalaire de Metz, élève d'Alcuin et conseiller de Charlemagne ; il faut toutefois chercher un autre auteur à cet ensemble de 118 chapitres, parfois laborieux, Benoît d'Aniane y aurait contribué. Copié dans une belle écriture caroline quelques années seulement après la publication de ce texte (première moitié du IXe siècle), le manuscrit de la Fondation Martin Bodmer a appartenu à l'abbaye bénédictine de Saint-Jacques de Mayence. Un dessin à pleine page représentant la crucifixion a été ajouté au XIIe ou au XIIIe siècle à la fin du volume.
En ligne depuis: 21.12.2009
Le manuscrit, d'origine anglaise, contient l'Historia regum Britannie de Geoffrey of Monmouth (env. 1100-1154). A la fin du texte (114v), le scribe a transcrit quelques annotations à propos de l'Heptarchie anglo-saxonne, une notice sur Edouard Ier, roi d'Angleterre, et sur la défaite subie par Edouard II à Bannockburn.
En ligne depuis: 22.03.2017
Le Roman de Fauvel est un poème français en vers écrit au XIVème siècle par différents auteurs parmi lesquels le clerc Gervais du Bus. Il est conservé dans pas plus de 15 manuscrits. En usant de la métaphore d'un âne devenu maître de la maison de son propriétaire, ce poème se livre à une critique de la corruption de l'Eglise et du système politique. Le manuscrit, rédigé dans une écriture bâtarde, est resté incomplet dans sa décoration.
En ligne depuis: 22.03.2017
En réunissant plus de deux cents textes rédigés entre la fin du XIIe et le début du XIVe siècle, le « Codex de Kalocsa » est un extraordinaire témoin de la poésie médiévale allemande. Ce manuscrit, très proche d'un volume conservé à l'Universitätsbibliothek de Heidelberg (Cod. Pal. Germ. 341), qu'il recopie partiellement, nous transmet en quelques 330 feuillets de parchemin copiés par une seule main, les œuvres de Walther von der Vogelweide, Konrad von Würzburg, Hartmann von Aue, Reinmar von Zweter ou encore du Stricker ou de la tradition du « Roman de Renart », mais aussi quantité de textes anonymes.
En ligne depuis: 20.12.2007
Le manuscrit contient une version allemande de la Gesta Romanorum, une collection d'anecdotes et de récits à l'origine en latin, compilée à la fin du XIIIème siècle ou au début du XIVème siècle. Elle jouit d'un grand succès durant tout le Moyen Âge et fut imprimée à plusieurs reprises. Le codex fut écrit en 1461 (f. 150vb), en Bavière.
En ligne depuis: 22.03.2017
Ce graduel, copié en 1071 par l'archiprêtre Jean de l'église Sainte-Cécile du Transtévère, contient la notation musicale de différents chants de la messe. La version mélodique de ces textes fait de ce manuscrit le plus ancien témoin du «vieux chant romain».
En ligne depuis: 31.07.2007
Manuscrit juridique du XIIIe ou du début du XIVème siècle, le CB 75 témoigne de la grande valeur accordée dès le Moyen-âge au « Decretum » de Gratien, véritable clef de voûte du droit canonique moderne. La glose de Jean le Teutonique dans la première révision de Bartholomé de Brescia (antérieure à 1245) encadre ici le texte de Gratien, par ailleurs rehaussé de nombreuses initiales historiées.
En ligne depuis: 31.07.2007
Le codex d'origine italienne contient les Homiliae in Ezechielem de Grégoire le Grand. Sur le f. 1r se lit l'anathème Quicumque eum vendiderit vel alienaverit vel hanc scripturam raserit anathema sit, et un ex-libris partiellement erasé qui mentionne un couvent de Sainte-Agnès. Il fut acquis par Martin Bodmer en 1962 et appartenait peut-être à l'église San Giorgio Maggiore à Venise, puis à l'abbé Celotti, à la bibliothèque de Thomas Phillips et à sir Sydney Cockerell.
En ligne depuis: 22.03.2017
Ce manuscrit d'Italie centrale du XIIe siècle contient les œuvres musicologiques écrites en latin dont certains extraits sont à rapprocher de plusieurs passages de l'Institutio musica de Boèce. L'un des auteurs n'est autre que Gui d'Arezzo (Guido Aretinus), moine toscan de la fin du Xe siècle, à qui l'on attribue, sans doute avec quelque exagération, l'invention de l'harmonie, la « solmisation ».
En ligne depuis: 31.07.2007
Le CB 78, manuscrit sur parchemin du XIVe siècle, nous transmet l'« Histoire de la destruction de Troie » de Guido delle Colonne. Il est orné de cent quatre-vingt-sept miniatures exécutées par Giustino da Forlì, qui représentent, dans le cadre architectural de la Venise gothique, les principaux événements de la guerre de Troie. Fait rare : des traces de la collaboration entre le copiste et l'enlumineur se lisent dans les marges, le premier ayant décrit, en dialecte vénitien, le programme iconographique scrupuleusement suivi par le second.
En ligne depuis: 31.07.2007
Guillaume de Lorris et Jean de Meun sont les auteurs du Roman de la Rose, un des chefs-d'œuvre de la littérature courtoise du Moyen Age. Dans un cadre onirique et allégorique, l'amant tente de pénétrer dans un jardin fermé recelant une rose, image de son aimée. La seconde partie, par Jean de Meung, offre une lecture plus philosophique et moralisatrice. Ce manuscrit, copié sur parchemin au XIVe siècle, contient plusieurs peintures à encadrements dorés et rehaussés d'or ainsi que des initiales à prolongements bleues et rouges.
En ligne depuis: 02.06.2010
Manuscrit composé de trois parties. La première (ff. 1r-20v) contient la plus ancienne version de l'Epistola ad Augienses de Gunzo et est datable du Xème siècle. La seconde (ff. 21r-27v), probablement le noyau originel du codex auquel ont été unies les deux autres parties, transmet l'autographe du texte de Lambert de Hersfeld de la Vita s. Lulli episcopi Moguntini et date du XIème siècle. Dans la troisième partie (ff. 28r-43v) du XIIIème siècle, sont transcrites les Constitutiones du Concile de Latran IV (1215). Le codex provient du monastère bénédictin de Tegernsee (la première partie du codex est mentionnée dans le catalogue de la bibliothèque de ce monastère), puis il rejoint la collection des princes Oettingen-Wallerstein et est ensuite vendu par les antiquaires Rosenthal, en 1948, à Martin Bodmer. Les anciennes pages de garde constituent des fragments d'un manuscrit liturgique provenant du diocèse de Freising.
En ligne depuis: 22.03.2017
Ce manuscrit hébraïque du XVe siècle réunit les textes liturgiques et commente les rites qui scandent la cérémonie de la Pâque juive. La Haggadah de Pessah, richement illustrée et enluminée, contient la version liturgique intégrale du récit de l'Exode. La première partie du manuscrit présente le texte du rite italien, la seconde celui du rite ashkénaze. Il a été copié et enluminé par Joël ben Siméon, qui signe son ouvrage dans un colophon (f. 34r) : Je suis Joël ben Siméon – que sa mémoire soit une bénédiction – appelé Veibusch Ashkénazi, originaire de la ville de Cologne, sise sur les bords du Rhin.
En ligne depuis: 23.04.2013
Copié à la fin du XIIIe siècle en Angleterre par un seul copiste, ce manuscrit fut donné à Sir Thomas Phillipps, grand collectionneur, par Sir Robert Benson (1797-1844). Selon Benson, il aurait appartenu à l'abbaye de Wilton, dans le Wiltshire, et aurait été alors lu par des nobles dames et des nonnes. Phillipps a fait relier le volume; le Lai d'Haveloc fut placé en premier et son titre inscrit sur le dos. Le Donnei des Amants, l'unique exemplaire connu, est un débat amoureux entre amants qui échangent des exempla: le Tristan Rossignol, Didon, le Lai de l'oiselet et L'Homme et le Serpent.
En ligne depuis: 13.12.2013
Le CB 83, copié sur parchemin à la fin du XIVe siècle, est un des sept manuscrits complets que l'on a conservés de l'Eneide de Heinrich von Veldeke. Adaptation du Roman d'Eneas français, ce texte est considéré comme le premier roman courtois de langue allemande.
En ligne depuis: 31.07.2007
Manuscrit carolingien, antérieur à 850, le CB 84 a été copié dans le célèbre monastère de Fulda. Il est le seul témoin connu de la version latine d'un texte attribué, faussement, à Hippocrate. Le traité « De victus ratione » pose les fondements de la diététique en insistant sur l'antagonisme, au sein même du corps humain, entre les deux éléments: le feu et l'eau. De nombreux savants et médecins s'en sont inspirés au cours de l'histoire.
En ligne depuis: 31.07.2007
Le CB 85, manuscrit sur papier de l'Iliade a été copié au XIIIe siècle en Terre d'Otrante, célèbre foyer de culture grecque en Italie du Sud. Le texte d'Homère est augmenté de scholies interlinéaires et marginales et du commentaire du byzantin Jean Tzetzes.
En ligne depuis: 21.12.2009
Copiée sur papier au XIVe siècle, l'Ilias Latina est une adaptation latine du grand poème épique d'Homère, un des textes fondateurs de la Grèce antique. Il a été écrit en gothique semi-cursive, par un seul copiste, probablement dans la région de Naples, en Italie. Il convient de noter la présence de quelques initiales peintes, parfois figurées, notamment une Muse vêtue d'une robe parsemée d'étoiles d'or et tenant une épée à la main.
En ligne depuis: 02.06.2010
L'Ilias Latina fut abondamment copiée durant tout le Moyen Age occidental, qui a eu accès à la matière troyenne grâce à des adaptations latines. On en recense aujourd'hui une centaine de manuscrits. Le Bodmer 87 est daté et localisé par une souscription, « Aretii die 15 Iuli 1469 » (Arezzo, le 15 juillet 1469, fol. 22). Son écriture humanistique, en cursive légèrement anguleuse, est de la main d'un seul copiste.
En ligne depuis: 02.06.2010
Rassemblant les Odes, les Epodes et le Carmen saeculare - le Chant séculaire interprété par des chœurs d'enfants de la noblesse romaine lors des Jeux séculaires - le CB 88 est un exceptionnel témoin des manuscrits d'Horace au tournant des Xe -XIe siècle. Ses abondantes gloses marginales et interlinéaires, tirées principalement des scolies du Pseudo-Acro, éclairent les vers dont on loue la subtilité métrique et la virtuosité verbale. Des tables alphabétiques des matières et des titres ont été ajoutées au XIVe siècle à la fin du volume.
En ligne depuis: 21.12.2009
Témoin de la redécouverte des œuvres d'Horace au XIIème siècle, le CB 89 contient d'abondantes gloses marginales et interlinéaires. Il a été copié en France.
En ligne depuis: 25.03.2009
Plusieurs scribes ont contribué à la copie des œuvres d'Horace, de Virgile, de Perse et de Stace réunies dans le CB 90. Ces écritures humanistes du XVe siècle témoignent de la réception des auteurs latins dans l'Italie de la Renaissance. Deux feuillets de la fin du codex sont palimpsestes : une lettre des Héroïdes d'Ovide (de Sapho à Phaon) et un extrait des Epigrammes de Martial ont été transcrits sur le texte biblique du Livre de Tobias.
En ligne depuis: 21.12.2009
Copié par deux scribes en 1468 dans le sud du Tyrol, le CB 91 réunit sous une reliure contemporaine l'œuvre didactique d'Hugo von Trimberg, Der Renner, et la compilation du Roman d'Alexandre par Hans Hartlieb. Il se distingue par ses 91 dessins à la plume, exécutés d'après les instructions données en bas de page à l'illustrateur.
En ligne depuis: 20.12.2007
Œuvre-maîtresse de l'évêque de Séville, les Etymologies, rédigées au début du VIIe siècle, offrent, dans leurs trois premiers livres, la première attestation de la division médiévale des sciences en trivium (grammaire, rhétorique et dialectique) et quadrivium (mathématique, géométrie, musique et astronomie). Prenant appui sur l'étymologie - souvent fantaisiste ! - des mots, Isidore rassemble dans son ouvrage l'ensemble des connaissances antiques qu'il préserve ainsi de l'oubli. Le manuscrit réalisé à la fin du XIIIe siècle, sans doute dans le milieu universitaire parisien, est un témoin de l'immense succès de cette vaste encyclopédie.
En ligne depuis: 21.12.2009
Prédicateur dominicain du début du XIVe siècle, Jacques de Cessoles utilise le jeu d'échecs comme support de son discours moral. Dans le CB 93, manuscrit sur parchemin de la fin du XIVe siècle, 16 miniatures illustrent le propos par l'image.
En ligne depuis: 20.12.2007
Les Laudi du franciscain italien Jacopone da Todi sont des poèmes d'inspiration religieuse qui se présentent comme des ballades au mètre varié et souvent rédigées sous forme de dialogues. Le CB 94, copié par quatre scribes différents, a été composé dans la seconde moitié du XIVe siècle.
En ligne depuis: 20.12.2007
Ce manuscrit constitue l'un des quatre témoins connus (sans compter un fragment) du Roman de Jules César dû à Jean de Thuin, un poème d'environ 9'500 alexandrins, qui est une adaptation du poème épique de la Pharsale de Lucain. Le début et la fin du texte du Roman manquent dans ce manuscrit, où les principales divisions du poème sont signalées par l'insertion d'initiales alternativement bleu ou rouge, placées en tête de chaque laisse, et accompagnées de filigranes réalisés dans la couleur opposée.
En ligne depuis: 26.09.2017
Roman de la génération des pères des héros de la Table Ronde, Guiron le Courtois est une œuvre-fleuve composée sans doute vers 1235. Dans une tradition manuscrite particulièrement touffue, le CB 96, magnifiquement enluminé et copié au début du XVème siècle, présente un arrangement unique des différents récits qu'il contient.
En ligne depuis: 25.03.2009
Roman de la génération des pères des héros de la Table Ronde, Guiron le Courtois est une œuvre-fleuve composée sans doute vers 1235. Dans une tradition manuscrite particulièrement touffue, le CB 96, magnifiquement enluminé et copié au début du XVème siècle, présente un arrangement unique des différents récits qu'il contient.
En ligne depuis: 25.03.2009
Ce manuscrit d'origine italienne, remontant au XIIIe siècle, contient les quatre premiers livres de l'ouvrage rédigé en grec par Jean Damascène, De fide orthodoxa. Comme le rappelle le titre du manuscrit (fol. 1r), ce texte a été traduit en latin à la demande du pape Eugène III (1145-1153) par le juriste pisan et traducteur prolifique Burgundio de Pise (Burgundius Pisanus). De nombreuses gloses marginales, pour la plupart contemporaines de la copie du manuscrit, parsèment le texte.
En ligne depuis: 26.09.2017
L'historien juif Flavius Josèphe compose en grec ses « Antiquités judaïques » au Ier siècle après J.-C. Le CB 98 en offre la traduction latine dans une très belle écriture précaroline, exécutée à l'abbaye bénédictine San Silvestro di Nonantola (province de Modène). (Le CB 99, du même auteur, provient également de la même abbaye.)
En ligne depuis: 20.12.2007
Le De bello Judaico de l'historien juif Flavius Josèphe du Ier siècle après J.-C. relate en sept livres le dernier soulèvement de la Judée et la prise de Jérusalem par Titus. Le CB 99 du même auteur que le CB 98 provient, aussi de l'abbaye San Silvestro de Nonantola, mais il a probablement été écrit plus tardivement et par des copistes différents.
En ligne depuis: 20.12.2007
Ce manuscrit italien du XIVe siècle, peut-être bolonais, contient le Digestum Vetus, œuvre fondamentale témoignant de l'histoire de la loi romaine au XIVe siècle. Il réunit un ensemble de textes de référence systématiquement muni de la Glossa ordinaria, dite la « grande Glose », de François Accurse, d'entreglose et de glose de la Glose, travaux d'explication et d'instruction du texte. Beaucoup de manicules (lat. manicula, ae « petite main ») témoignent du travail assidu que plusieurs lecteurs ont entrepris sur ce texte aride. Ce manuscrit contient de nombreuses indications de pecia. Sur un feuillet détaché (f. 37bis), on peut lire un poème au lecteur du juriste italien Angelus Boncambius (ca. 1450).
En ligne depuis: 23.04.2013
Contient les Satires de Juvénal (I-XVI) avec des gloses, peut-être issues du commentaire du pseudo-Cornutus. A l'intérieur des deux pages de garde sont encollés des fragments en langue néerlandaise tirés d'un manuscrit du XIVe s. qui renferment une partie de l'œuvre poétique Martijn de Jacob van Maerlant, un des plus grands poètes flamands du Moyen Age.
En ligne depuis: 23.04.2013
Les deux parties de ce manuscrit, à l'origine indépendantes, ont été reliées probablement dans le dernier tiers du XVème siècle (après 1469, voir index IV). La première partie, en pleine page (cc. 1r-272), contient le Buch der Natur (Prologfassung de Conrad de Megenberg). Dans cette partie du manuscit sont présentes des corrections marginales et des gloses (surtout dans les sections les plus pertinentes pour la médecine) qui pourraient être attribuées au premier propriétaire du manuscrit (Hayer 1998, p. 162). Surtout dans les parties I, III, IV et V du Buch der Natur se trouvent des notes marginales et des gloses interlinéaires d'une main du XVème siècle qui traitent le contenu de l'histoire naturelle dans un sens allégorique pour la prédication. Nombreuses illustrations marginales petites et grandes. La seconde partie, écrite sur deux colonnes (cc. 274ra-307rb), contient un compendium médical en six parties (maladies infantiles - maladies dues au déséquilibre des humores - maladies des yeux – pestes, maladies de la peau, fièvre – chirurgie – maladies vénériennes, blessures des os, brûlures), des ordonnances en latin et en allemand, ainsi qu'un index du contenu en allemand. Au f. 284ra se trouve un dessin d'un instrument chirurgical. Première propriété privée de la librairie spécialisée en livres anciens de Hans P. Kraus à New York, Nr. 1958/13, précédemment Maihingen, Fürstl. Öttingen-Wallersteinsche Bibl., Cod. III.1.2° 3.
En ligne depuis: 09.04.2014
Ce manuscrit contient les œuvres de Lactance, copiées dans une écriture humaniste dans la seconde moitié du XVe s. La décoration se compose de nombreuses initiales avec des bianchi girari, des bordures latérales qui s'étendent dans les marges et d'un frontispice, décoré sur trois côtés de bianchi girari et d'éléments naturels : des oiseaux, des papillons et un âne. Dans la bordure inférieure deux putti tiennent une couronne de laurier qui entoure les armoiries du commanditaire. Elles appartiennent à un membre de la famille royale d'Aragon à Naples, probablement Ferdinand Ier, roi de Naples (1458-1494). Une ancienne cote confirme que le manuscrit provient de la bibliothèque aragonaise des rois de Naples.
En ligne depuis: 23.04.2013
Ce manuscrit sur papier du XVe siècle en quatre volumes réunit les textes en prose du Lancelot Propre, de La Queste del saint Graal et de La Mort le roi Artu. Le premier volume est illustré de 42 peintures dessinées à la plume et aquarellées, alors que le quatrième est orné de deux grandes peintures à pleine page hors texte sur vélin.
En ligne depuis: 20.12.2007
Ce manuscrit sur papier du XVe siècle en quatre volumes réunit les textes en prose du Lancelot Propre, de La Queste del saint Graal et de La Mort le roi Artu. Le premier volume est illustré de 42 peintures dessinées à la plume et aquarellées, alors que le quatrième est orné de deux grandes peintures à pleine page hors texte sur vélin.
En ligne depuis: 20.12.2007
Ce manuscrit sur papier du XVe siècle en quatre volumes réunit les textes en prose du Lancelot Propre, de La Queste del saint Graal et de La Mort le roi Artu. Le premier volume est illustré de 42 peintures dessinées à la plume et aquarellées, alors que le quatrième est orné de deux grandes peintures à pleine page hors texte sur vélin.
En ligne depuis: 20.12.2007
Ce manuscrit sur papier du XVe siècle en quatre volumes réunit les textes en prose du Lancelot Propre, de La Queste del saint Graal et de La Mort le roi Artu. Le premier volume est illustré de 42 peintures dessinées à la plume et aquarellées, alors que le quatrième est orné de deux grandes peintures à pleine page hors texte sur vélin.
En ligne depuis: 20.12.2007
Deux fragments contigus d'un même folio, appartenant autrefois à un lectionnaire de luxe du Nouveau Testament, copié au XIe siècle probablement à Constantinople. Ces deux morceaux ont également servi de support à de nombreux dessins maladroits, graffiti et exercices de calculs postérieurs.
En ligne depuis: 17.12.2015
Manuscrit juridique, probablement incomplet, contenant une importante collection de textes, parmi lesquels quatre lois: Salica, Ribuaria, Alamannorum, Baiuvariorum, un court recueil fagmentaire de capitulaires de Charlemagne, des extraits du De legibus et des Sententiae d'Isidore de Séville, du Codex Theodosianum et de la Règle de Saint Benoît. Dans le texte de la Lex Baiuvariorum sont insérées des notions juridiques en ancien allemand. En 1789, le codex entra en possession du comte Johann-Christian Solms résident dans le château de Klitschdorf près de Bunzlau (Silésie) – ses armoiries figurent au f. 1r – et, pour cette raison, fut aussi appelé dans la bibliographie « Codex Klitschdorf » ou « Codex Solmsianus ». En 1960 il fut acquis par Martin Bodmer auprès de l'antiquaire H. P. Kraus à New York.
En ligne depuis: 25.06.2015