Genève, Bibliothèque de Genève, Ms. fr. 182
Handschriftentitel: I. Adaptation en prose du Pèlerinage de vie humaine de II. , La danse aux aveugles
Entstehungsort: Hainaut - Maître d'Antoine Rolin
Entstehungszeit: Fin 15e - début 16e siècle
Frühere Signatur:
- ms. 189 (dans la collection Petau)
- ms. 37 – étiquette collée sur le contreplat postérieur – cote utilisée au département des manuscrits de la bibliothèque de Genève entre les années 1930-1950
Beschreibstoff: parchemin
Format: 432 x 315
Lagenstruktur:
fol. 1 (collé sur parchemin plus grand) ; 29 quaternions (2-9v ; 10-17v ; 18-25v ; 26-33v ; 34-41v ; 42-49v ; 50-57v ; 58-65v ; 66-73v ; 74-81v ; 82-89v ; 90-97v ; 98-105v ; 106-113v ; 114-121v ; 122-129v ; 130-137v ; 138-145v ; 146-153v ; 154-161v ; 162-169v ; 170-177v ; 178-185v ; 186-193v ; 194-201v ; 202-209v ; 210-217v ; 218-225v ; 226-232v – quaternion incomplet) ; réclames inscrites à la verticale sur le verso du dernier feuillet de chaque cahier (une réclame manque au folio 209v).
Zustand: bon
Seiteneinrichtung:
cadre de justification 180 x 246 ; 2 colonnes (taille de l’entrecolonne : 1cm);
piqûres ; réglure à l’encre rouge (30 lignes par page, pour 29 lignes de texte)
Schrift und Hände:
1 seule main, écriture bâtarde ; quelques corrections (par ex. aux folios 29v, 74, 81v)
Buchschmuck: Le décor du manuscrit est inachevé :
- 146 miniatures réalisées par le Maître d’Antoine Rolin et trois de ses collaborateurs ;
- 9 esquisses dues au Maître d’Antoine Rolin au livre III, et de nombreuses réserves dès le livre III, et surtout dans le livre IV (au total 47).
- Initiales d’or sur fond alternativement rose, brun ou bleu dans la table des matières ;
- dans le texte signes de paragraphe sur fond rose, brun ou bleu.
-
1) 31 grandes miniatures (250 x 340/350), cintrées ou non, situées à l’orée de chaque chapitre de chaque livre (et une en tête de la Danse aux aveugles), avec des marges historiées.
Livre I
f. 4v-5 : double pleine page avec la représentation de la Jérusalem Céleste, occupant tout le folio (f. 4v), l’acteur endormi dans sa chambre décorée d’un miroir où se reflète la cité de Jérusalem ; marge inf. : procession (f. 5).
f. 7 : Le Pèlerin s’entretient avec Grâce de Dieu devant Jérusalem ; marge inf. et dr : cheminement du Pèlerin vers Grâce de Dieu (en 3 étapes).
f. 9 : Grâce de Dieu avec le Pèlerin devant une église; marge inf. : le Pèlerin et Grâce de Dieu, marge dr : baptême du Pèlerin.
f. 10 : Le Pèlerin avec Grâce de Dieu dans une église où se trouve Moïse bénissant deux hommes agenouillés à ses pieds, en présence de Raison debout à ses côtés. Arrière-plan : discussion entre deux ecclésiastiques.
f. 13v : Double scène : sacrement du mariage et cérémonie de la tonsure ; marge inf. : Raison s’adresse aux divers membres de l’Eglise ; marge g : le Pèlerin avec Grâce de Dieu.
f. 15 : Double scène de célébration de la messe ; marge inf.: Grâce de Dieu, le Pèlerin et le vicaire de Moïse (g) ; le vicaire de Moïse accueille deux officiants (dr).
f. 16v : Moïse entre Grâce de Dieu et Raison ; marge inf.: le Pèlerin et Grâce de Dieu recevant les clés et le glaive (g) et scène de bénédiction (dr).
f. 19 : Le Pèlerin demande et reçoit le glaive et les clés de Moïse (2 scènes différentes) ; marge dr : le Pèlerin assis avec les objets remis par Moïse ; marge inf.: le Pèlerin montre le glaive à Grâce de Dieu et Raison.
f. 20v : Le Pèlerin observe Moïse célébrer la Cène.
f. 22 : Nature se plaint à Grâce de Dieu en présence du Pèlerin ; marge inf.: Raison s’explique devant le Pèlerin (g) et Raison s’explique devant Nature (dr).
f. 58v : Le Pèlerin entièrement armé abandonne sous l’œil de Grâce de Dieu ses armes en trois étapes, pour finalement reprendre ses habits de religieux.
f. 59v : Grâce de Dieu confie au Pèlerin une servante, Mémoire ; marge g : le Pèlerin ne veut pas reprendre ses armes ; marge inf. : Grâce de Dieu confie le port des armes à Mémoire.
Livre II
f. 64v : Raison dissuade Rude Entendement de s’emparer du bourdon du Pèlerin, accompagné de Mémoire ; marge inf. : Rude Entendement tente de s’emparer du bourdon du Pèlerin.
f. 72 : Raison entraîne le Pèlerin et Mémoire loin de Rude Entendement ; scène identique sur le bas de page.
f. 79v : Raison explique au Pèlerin (représenté deux fois) que l’âme quitte son corps et monte au ciel avec elle ; marge inf : Raison ramène l’âme par la main et Raison la rend au Pèlerin.
f. 84 : Le Pèlerin devant Occupation; marge inf. : le Pèlerin devant Oiseuse ; marge dr : le Pèlerin sur un chemin.
f. 89v : Oiseuse parle avec le Pèlerin que Paresse tient attaché par des liens, sous le regard de Grâce de Dieu et Raison ; marge inf. : le Pèlerin marche entravé par les liens que Paresse a noués sous le regard de Grâce de Dieu.
f. 96 : en présence d’Orgueil et Flatterie, le Pèlerin chute en raison des liens que Paresse lui a passés autour des pieds ; marge inf. : le Pèlerin chemine lié à Paresse ; marge dr : le Pèlerin est menacé par la hache de Paresse.
f. 109v : Rencontre du Pèlerin avec Envie, Trahison et Détraction ; marge inf. : le Pèlerin quitte Flatterie et Orgueil, épiés par Envie avec Trahison et Détraction.
f. 118 : Assailli par les allégories (Envie, Trahison, Détraction, Flatterie, Orgueil et Ire), le Pèlerin tombe à terre ; marge inf. : rencontre d’Orgueil portant Flatterie sur ses épaules avec Ire.
f. 121v : Le Pèlerin à demi-armé par Mémoire est attaqué par Paresse tenant les cordes et la cognée ; marge inf. : le Pèlerin accompagné de Mémoire aperçoit des bêtes sauvages dans la forêt, tandis que Paresse se cache dans les bois.
Livre III
f. 124v : Avarice montre au Pèlerin un roi détruisant un monastère, avec un jeu d’échec à ses pieds ; marge inf. : le Pèlerin, avec Avarice, devant les bêtes sauvages.
f. 141 : Le Pèlerin rencontre Luxure et Gloutonnie ; marge inf. : le Pèlerin quitte Avarice.
f. 148v : Le Pèlerin tombe à terre sous les coups de Luxure et de Paresse, en présence de Ire - à gauche - et Orgueil - à droite ; marge inf. : le Pèlerin assailli par Paresse, Gloutonnie et Luxure.
f. 156 : Grâce de Dieu conduit le Pèlerin à un rocher aux larmes, lesquelles sont recueillies dans une cuve ; marge inf. : Ire et Orgueil voient le Pèlerin implorer Grâce de Dieu ; marge dr : Grâce de Dieu emmène le Pèlerin.
f. 158 : Le Pèlerin nu se baigne dans la cuve aux larmes sous le regard de Mémoire ; marge inf. : Grâce de Dieu avec le Pèlerin et Mémoire devant la roche aux larmes ; marge dr : le Pèlerin sur le chemin avec Mémoire.
Livre IV
f. 162v : Le Pèlerin aperçoit un diable lançant son filet dans une mer remplie d’hommes et d’anges ; marge inf. : le Pèlerin avec Mémoire.
f. 167v : Le Pèlerin et Grâce de Dieu aperçoivent Jeunesse, tandis que le diable pêche des hommes, et qu’Hérésie s’éloigne.
f. 169v : Le Pèlerin sur le dos de Jeunesse survole la mer où nagent des hommes, sous le regard de Tribulation assise sur les flots ; marge inf. : le Pèlerin s’entretient avec Jeunesse, tandis qu’Hérésie s’éloigne.
f. 177 : réserve pour une grande miniature et des marges.
f. 178v : réserve pour une grande miniature et des marges.
f. 181v : réserve pour une grande miniature et des marges.
f. 183v : réserve pour une grande miniature et des marges.
f. 189 : réserve pour une grande miniature et des marges.
f. 193 : réserve pour une grande miniature et des marges.
f. 195v : réserve pour une grande miniature et des marges.
Danse aux aveugles
f. 198 : Triple arcature. Sous la première Vénus et le dieu d’Amour les yeux bandés sont assis sur un banc, devant Fol Appétit et Oyseuse assis sur un rebord herbeux ; au centre trône la déesse Fortune, les yeux bandés avec sa roue, devant Eur et Malheur assis sur un rebord herbeux ; sous la dernière, la Mort – un squelette aux yeux bandés – chevauche un bœuf, à la suite de Maladie, devant Eage et Accident assis sur un rebord herbeux (miniature principale) ; l’auteur au lit reçoit la visite d’Entendement (marge inf.) ; l’auteur part avec Entendement sur le Chemin mondain (marge dr).
Réserves pour de grandes miniatures et des marges historiées aux folios 200, 207, 208, 215v. -
2) 115 petites miniatures (sur une colonne, 80 x 110, sauf indication), placées à l’intérieur des différents chapitres de chaque livre.
Livre I
f. 3v : portrait d’auteur.
f. 10v : Moïse, vêtu en évêque, présente à un clerc trois boîtes, sous le regard de Raison.
f. 11 : Raison s’entretient avec Moïse portant des clés et une épée, et le clerc lequel tient une boîte dans ses mains.
f. 18v : Raison s’adresse à deux officiants (bas de page).
f. 26v : Nature agenouillée devant Grâce de Dieu (sur deux colonnes).
f. 27 : Moïse parle devant le Pèlerin, Charité et Pénitence (sur deux colonnes).
f. 28v : Pénitence avec son maillet.
f. 29v : Pénitence avec son balai.
f. 30v : Pénitence avec ses verges.
f. 31v : Charité lit son testament à Moïse, à Pénitence et au Pèlerin.
f. 32 : Charité devant le Christ en croix.
f. 33 : Le joyau de Paix, sous l’apparition de Dieu.
f. 34 : Se tenant près de l’autel où repose le joyau de Paix, Charité s’adresse à trois pèlerins.
f. 34v : Moïse donne la communion à des pèlerins en présence de Charité, tandis que Pénitence punit un pèlerin à coups de maillet.
f. 35v : Le Pèlerin devant Grâce de Dieu et Moïse, séparés par un autel jonché d’hosties.
f. 37 : Charité et Sapience pétrissent le pain (g) ; Nature présente Aristote à Charité et Sapience (d) (sur deux colonnes).
f. 38v : Sapience et Aristote conversent, tandis qu’à l’arrière-plan deux hommes se battent à l’épée.
f. 42 : Grâce de Dieu s’adresse au Pèlerin.
f. 42v : Grâce de Dieu offre au Pèlerin une besace et un bourdon (sur deux colonnes).
f. 45 : Grâce de Dieu présente au Pèlerin sa besace et son bourdon.
f. 46 : Le Pèlerin est effrayé par les taches de sang de la besace que lui remet Grâce de Dieu.
f. 47v : Grâce de Dieu montre ses armes au Pèlerin (sur deux colonnes).
f. 48 : Grâce de Dieu donne le gambeson de Patience au Pèlerin.
f. 49v : Grâce de Dieu donne le haubergeon de Force au Pèlerin.
f. 51v : Grâce de Dieu donne les gantelets de Continence au Pèlerin.
f. 53 : Grâce de Dieu donne l’épée de Justice au Pèlerin.
f. 53v : Grâce de Dieu donne le fourreau d’Humilité au Pèlerin (sur deux colonnes).
f. 55 : Grâce de Dieu donne le bouclier au Pèlerin.
f. 58 : Grâce de Dieu et le Pèlerin armé de pied en cap (sur deux colonnes).
f. 61 : Grâce de Dieu avec le Pèlerin et Mémoire portant ses armes.
f. 61v : Le Pèlerin communie.
Livre II
f. 66v : Le Pèlerin lit la commission de Grâce de Dieu à Rude Entendement, en présence de Raison.
f. 74 : Le Pèlerin et Raison s’entretiennent.
f. 75v : Le Pèlerin et Raison s’entretiennent.
f. 77 : Le Pèlerin présente une lanterne à Raison.
f. 77v : Le Pèlerin présente son âme sous les traits d’un petit homme nu à Raison.
f. 78 : Le Pèlerin présente son âme sous les traits d’un petit homme nu à Raison.
f. 78v : Raison extrait l’âme du côté du Pèlerin allongé sur le sol.
f. 80v : Raison renvoie l’âme du Pèlerin dans son corps.
f. 81 : Raison avec l’âme du Pèlerin.
f. 81v : Raison s’adresse à l’âme du Pèlerin, alors que celui-ci est allongé sur le sol.
f. 82 : Raison avec l’âme du Pèlerin.
f. 82v : Raison avec l’âme du Pèlerin.
f. 83 : Raison avec l’âme du Pèlerin.
f. 84v : Le Pèlerin devant Occupation.
f. 85 : Le Pèlerin devant Occupation défaisant sa natte.
f. 85v : Le Pèlerin parle avec Occupation.
f. 86v : Le Pèlerin s’entretient avec Occupation sous le regard de Grâce de Dieu cachée derrière la Haie de Pénitence.
f. 87 : Le Pèlerin s’entretient avec son âme.
f. 87v : Le Pèlerin s’entretient avec Oiseuse.
f. 89 : Oiseuse présente son miroir au Pèlerin.
f. 90 : Grâce de Dieu apparaît au Pèlerin derrière la Haie de Pénitence.
f. 91 : Le Pèlerin s’entretient avec Grâce de Dieu.
f. 91v : Le Pèlerin s’entretient avec Grâce de Dieu.
f. 92 : Raison s’adresse au Pèlerin (1e colonne) ; le Pèlerin défait les liens de Paresse (2e colonne).
f. 93 : Paresse devant le Pèlerin.
f. 93v : Paresse devant le Pèlerin.
f. 94v : Paresse attache le Pèlerin qui veut fuir.
f. 95 : Paresse retient le Pèlerin lié.
f. 97 : Le Pèlerin devant Flatterie portant sur ses épaules Orgueil.
f. 98 : Grâce de Dieu, derrière la Haie de Pénitence, s’adresse au Pèlerin.
f. 98v : Le Pèlerin devant Flatterie portant sur ses épaules Orgueil.
f. 99v : Le Pèlerin devant Orgueil.
f. 100v : Orgueil présente la vessie au Pèlerin.
f. 101 : Le Pèlerin discute avec Orgueil.
f. 101v : Orgueil présente le soufflet de Vaine Gloire au Pèlerin.
f. 102v : Le Pèlerin observe Orgueil faisant usage de son soufflet.
f. 103 : Orgueil actionne le soufflet dans sa bouche devant le Pèlerin.
f. 104 : Orgueil montre son cornet au Pèlerin.
f. 104v : Orgueil joue de son cornet devant le Pèlerin.
f. 105 : Orgueil découvre sa jambe devant le Pèlerin.
f. 105v : Orgueil présente son bâton au Pèlerin tandis que Grâce de Dieu se détourne.
f. 106v : Le Pèlerin avec Flatterie portant Orgueil sur ses épaules.
f. 107 : Le Pèlerin avec Flatterie portant Orgueil sur ses épaules.
f. 107v : Le Pèlerin avec Flatterie portant Orgueil sur ses épaules.
f. 108 : Le Pèlerin avec Flatterie portant Orgueil sur ses épaules.
f. 110 : Le Pèlerin avec Envie portant Trahison et Détraction sur son dos.
f. 111 : Trahison avec Détraction sur le dos d’Envie présente un pot d’onguent au Pèlerin.
f. 111v : Le Pèlerin refuse le pot d’onguent de Trahison.
f. 112 : Le Pèlerin dispute avec les trois femmes.
f. 113 : Le Pèlerin s’éloigne des trois femmes.
f. 114 : Détraction, un os dans la bouche, et un bâton dans la main, s’approche du Pèlerin.
f. 115 : Détraction présente son bâton au Pèlerin.
f. 116 : Détraction brandit son bâton vers le Pèlerin.
f. 116v : Le Pèlerin est menacé par Détraction et Trahison, laquelle brandit son bâton garni d’oreilles.
f. 117 : Le Pèlerin et Trahison.
f. 119 : Le Pèlerin se détourne d’Ire qui porte une scie dans sa bouche.
f. 120 : Ire présente deux cailloux au Pèlerin.
f. 120v : Ire place la scie de Haine dans la bouche du Pèlerin.
f. 122v : réserve pour miniature.
Livre III
f. 126 : réserve pour miniature.
f. 126v : réserve pour miniature.
f. 127v : Le Pèlerin et Avarice aux six mains.
f. 128 : réserve pour miniature.
f. 129 : réserve pour miniature.
f. 130 : Le Pèlerin et Avarice.
f. 130v : Le Pèlerin et Avarice.
f. 132 : Le Pèlerin et Avarice.
f. 132v : Le Pèlerin et Avarice, tandis que Grâce de Dieu apparaît dans le ciel.
f. 133 : Le Pèlerin et Avarice, tandis que Grâce de Dieu apparaît dans le ciel.
f. 133v : Le Pèlerin et Avarice.
f. 134 : Le Pèlerin et Avarice, tandis que des hommes coupent du bois dans la forêt.
f. 134v : Le Pèlerin et Avarice.
f. 136 : Le Pèlerin et Avarice avec une montagne en feu à l’arrière-plan.
f. 137 : Le Pèlerin et Avarice.
f. 138 : Le Pèlerin et Avarice (esquisse).
f. 139v : Le Pèlerin et Avarice (esquisse).
f. 140v : Le Pèlerin et Avarice (esquisse).
f. 141v : Le Pèlerin et Gloutonnie.
f. 143 : Le Pèlerin et Gloutonnie (esquisse).
f. 144v : Gloutonnie exhibe son ventre devant le Pèlerin qui détourne le visage, sous les yeux de Grâce de Dieu (esquisse).
f. 145v : Gloutonnie s’en prend au Pèlerin en lui serrant la gorge (esquisse).
f. 146v : Luxure montre son masque au Pèlerin (esquisse).
f. 147v : Le Pèlerin devant Luxure (esquisse).
f. 149v : Le Pèlerin à terre voit apparaître Grâce de Dieu.
f. 151 : Le Pèlerin implore Grâce de Dieu (1e miniature) ; Grâce de Dieu remet une prière au Pèlerin (2e miniature).
f. 151v : Le Pèlerin lit la prière.
f. 155v : Le Pèlerin agenouillé, sa prière à ses pieds, devant Grâce de Dieu dans les nuées (esquisse).
f. 157 : Grâce de Dieu s’adresse au Pèlerin au sujet de la roche aux larmes et du cuvier.
f. 157v : Le Pèlerin regarde Grâce de Dieu qui se retire derrière les arbres (sur les deux colonnes).
f. 158v : Le Pèlerin sort de la cuve devant l’apparition de Grâce de Dieu dans les nuées.
f. 159v : Le Pèlerin perd de vue Grâce de Dieu qui disparaît derrière la haie de Pénitence.
Livre IV
f. 162 : Le Pèlerin en prière (sur deux colonnes).
f. 164 : Hérésie poursuit le Pèlerin en s’accrochant à sa besace.
f. 165 : Le Pèlerin emmené par Grâce de Dieu.
f. 166v : Le Pèlerin devant Grâce de Dieu.
f. 168 : Le Pèlerin et Jeunesse.
Réserves pour des miniatures aux f. 170 ; 171 (2 miniatures prévues) ; 172 ; 173 ; 174v ; 175v ; 176 ; 177v ; 180v ; 182 ; 182v ; 184v ; 185 ; 186v ; 190 ; 190v ; 191v ; 192 ; 193v ; 194 ; 196v ; 197.
Danse aux aveugles
Aucune des petites miniatures prévues n’a été réalisée. Réserves aux folios 198v ; 200v ; 202 ; 205 ; 209v ; 213 ; 216 ; 218v ; 222v ; 224.
Remarque :
Le Maître d’Antoine Rolin, dont l’activité se situe dans le Hainaut entre 1490 et 1520, tire son nom de deux manuscrits qu’il enlumine pour Antoine Rolin et son épouse Marie d’Ailly, le Livre des Echecs Amoureux (BnF, fr. 9197) et les Chroniques du Hainaut (Oxford, Bodleian, Douce 205).
Legaré (2002) note qu’un certain nombre d’enluminures du fr. 182 partagent des points communs avec l’édition illustrée du texte parue en 1485 chez Matthieu Huss à Lyon.
Dans le manuscrit fr. 182, le Maître d’Antoine Rolin, responsable de la plupart des grandes miniatures, collabore avec trois autres artistes dont on repère les différentes mains au cours du manuscrit. L’un d’eux réalise exclusivement tout un cahier (ff. 130-130v), les deux autres travaillent ensemble dans les mêmes cahiers, par exemple dans les 10e et 11e cahiers (ff. 74-105v). Le fait qu’ils interviennent dans de mêmes unités codicologiques laisse penser qu’ils sont actifs au sein du même atelier. Les esquisses à l’encre noire sont certainement à attribuer au Maître d’Antoine Rolin.
Einband:
Maroquin rouge sur ais en bois. Titre en lettres dorées sur le dos : LE PELERINAIG DE VIE HUMAINE. 6 nervures. Tranches dorées.
Inhaltsangabe:
- I.
Fol. 1-197v :
I. Adaptation en prose du Pèlerinage de vie humaine
- Incipit (fol. 2) : En l’honneur et gloire de dieu tout puissant. Et pour obeir a la requeste de treshaulte et excellente princesse
- Explicit (fol. 197) : Celle fin est le guerdon le loyer et la remuneracion de la gloire de paradis que dieu doint aux mors et aux vifs. Amen.
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Liste des rubriques
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Livre I
-
(Fol. 2) :
- >Cy commence le prologue du translateur de ce present livre intitulé le pelerinage de vie humaine. Le prologue.<
- >Cy commence la table de ce present livre intitulé le pelerinaige de vie humaine qui contient quatre parties dont la premiere partie contient xviii chapitres.<
- (Fol. 3v) : >Cy finist la table du premier livre du pelerinaige de vie humaine.<
- (Fol. 4) : >Le premier chapitre de ce present livre fait mention de la vision advenue en dormant a l’acteur de ce livre de la cyté de Iherusalem quil apperceut comme en ung myrouer moult grande et de merveilleux edifice et aussi de ceulx qui en elle habitoient.<
- (Fol. 6v) : >Ce second chapitre fait mention comment l’acteur de ce present livre aprés la vision que en dormant il avoit eue de la cyté de Iherusalem qui est interpretee paradis il eut desir de y aller comme pelerin. Et comment il apperceut une noble dame nommee grace de dieu qui le enseigna et fournist de tout ce que necessaire lui estoit pour l’acomplissement de son pelerinaige.<
- (Fol. 8v) : >Le tiers chapitre par lequel appert comment grace de dieu mena en sa maison le pelerin ou il trouva tout ce dont il avoit necessité a faire son pelerinaige. Laquelle maison est interpretee saincte eglise. Et devant que en ycelle peut entrer, lui couvenoit passer une eaue qui signifie l’eaue de batesme de laquelle eaue par ung vicaire a ce (Fol. 9) ordonné par grace de dieu il fut lavé.<
- (Fol. 10) : >Le iiiie chapitre. Comment aprés ce que le pelerin fut lavé c’est a dire baptizé, grace de dieu le mena en chambre. Et comment le vicaire de moyse. Comme dessus.<
- (Fol. 13v) : >Le ve chapitre. Comment l’official emporta les oingnemens et comment .i. homme et une femme vindrent a lui, lesquelz il conjoingnit ensemble par mariage. Puis vindrent plusieurs a moyse requerre aulcun service en sa maison lesquelz il tondit et forcilla.<
- (Fol. 15) : >Le vie chapitre. Comment aprés ce que moise en eust forcillé et tonduz de ceulx qui la estoient leur ordonna plusieurs et divers services et offices en sa maison.<
- (Fol. 16v) : >le viie chapitre. Comment aprés ce que moyse eut ordonné ses officiers et ministres rayson les enseigna et prescha comme il s’ensuyt en ce chapitre sequent.<
- (Fol. 18v) : >Le viiie chapitre. Comme le pelerin desira a avoir le beau glayve et les clefz dessusdictes, lequel glayve par moyse luy fut baillé en gayne et les clefz scelees et lyees et par rayson luy en fut la signification demonstree.<
- (Fol. 21) : >Le ixe chapitre. Comment moyse par le commandement de grace de dieu mua le pain en chair et le vin en sang vermeil par laquelle mutacion est entendu le sainct sacrement de l’autel de quoy rayson fut esbahye et s’en complaignit a nature.<
- (Fol. 21v) : >Le xe chapitre. Comment nature comme toute courroucee vint devers grace de dieu pour la reprendre de la merveilleuse mutacion que moyse avoit faicte par son commandement.<
- (Fol. 26v) : >Le xie chapitre. Comment nature par les beaulx enseignemens que grace de dieu luy fist, cougneut son erreur et sa folye et a deux genoulx humblement lui en cria et demanda mercy.<
- (Fol. 27) : >Le xiie chapitre. Comment ainsi que moyse vouloyt departir de son relief aux pouvres pelerins tendans a la grand cyté de Jherusalem. Deux moult nobles et belles dames y arriverent. L’une nommee charité et l’autre penitence, lesquelles prescherent l’une aprés l’autre et demontrerent pourquoy la elles estoient venues comme cy aprés orrés.<
- (Fol. 32r-v) : >S’ensuyt le testament que nostre seigneur fit devant sa mort qui est appellé le testament de paix.<
- (Fol. 33) : >Cy aprés est la figure et patron de ce beau et riche joyau qui est dict et nommé joyau de paix.<
- (Fol. 37) : >Le xiiie chapitre. Comment charité alla devers sapience pour luy prier qu’elle luy voulsist ayder a petrir le pain qui pain de vie se nomme. Et comment nature en envoya aristote devers dame sapience.<
- (Fol. 42v) : >Le xiiiie chapitre. Comment grace de dieu bailla au pelerin une escharpe la plus belle que oncques fut veue et ausi lui bailla ung moult beau noble et riche bourdon.<
- (Fol. 47) : >Le xve chapitre. Comment grace de dieu monstra au pelerin plusieurs belles armeures desquelles elle l’arma affin que plus seurement peust acomplyr son pelerinaige.<
- (Fol. 54) : >Le xvie chapitre. Comment grace de dieu bailla au pelerin la range et le fourreau pour mettre son espee et aussy luy bailla une belle targe. Et comment le [le] pelerin s’arma des armeures dessusdictes.<
- (Fol. 58) : >Le xviie chapitre. Comment le pelerin se desarma de tous poins des belles armeures dessusdictes que grace de dieu luy avoyt bailleez pour plus seurement acomplyr son pelerinaige et resister contre ses ennemys.<
- (Fol. 59v) : >Le xviiie et dernier chapitre du premier livre du pelerinaige fait mention comment aprés ce que le pelerin se fut desarmé de toutes les armeures dessusdictes, grace de dieu luy amena une moult belle chamberiere pour luy ayder a porter ses dictes armeures.<
- (Fol. 62v) : >Cy finist le premier livre du pelerinaige de vie humaine.<
-
(Fol. 2) :
-
Livre II
>Cy commence la table du second livre de ce present traicté, lequel contient neuf chapitres.<-
(Fol. 64) :
- >Cy finist la table du second livre de ce present traicté.<
- >Cy commence le second livre du pelerinaige de vie humaine en prose. S’ensuyt le prologue de l’acteur.<
- (Fol. 65) : >Le premier chapitre fait mention comment le pelerin acompaigné de dame memoire qui aprés luy portoit ses armeures, se mist a la voye et au chemin pour ensuyvir son pelerinaige. Et comment il rencontra ung grant villain nommé rude entendement lequel luy voulut faire empeschement et destourbier sy ce n’eust esté une moult belle dame nommee rayson qui la survint. Laquelle portoit une commission que grace de dieu luy avoyt baillee pour citer personnellement ledit grant villain aux assises du grant jugement.<
- (Fol. 66v) : >S’ensuyt la commission de grace de dieu donnee a rayson contre rude entendement.<
- (Fol. 71v) : >Le second chapitre. Comment aprés ce que raison eut acomplye sa dicte commission elle conduysit et mena le pelerin hors des dangiers de rude entendement et le mist en droicte voye. Et comment le pelerin demanda a rayson plusieurs questions comme vous orrés cy aprés.<
- (Fol. 74) : >S’ensuyt comment rayson conseille au pelerin de se soubmectre soubz la main de dame penitence et si luy dit et nomme qui est celuy qui est son ennemy mortel.<
- (Fol. 75v) : >Comment rayson dit et monstre au pelerin tel comme il est et luy dist.<
- (Fol. 77v) : >Le pelerin demande a rayson comment est ce que l’ame porte son corps et dit.<
- (Fol. 78) : >Rayson baille au pelerin une similitude en disant que son ame est meneresse et gouveresse de son corps. Comme est le marinier de sa nef.<
- (Fol. 78v) : >Comment rayson separe l’ame du corps du pelerin en un moument sans la sequestrer longuement de soy en prenant rayson de ça et le pelerin de la.<
- (Fol. 79) : >Le tiers chapitre. Comment l’esperit du pelerin moyennant la bonne ayde que luy fist rayson fut ravy en l’air et mis hors de son corps par lequel ravissement il cogneut la contrarieté de luy et de son corps. Et comment puys aprés il le reprint et rendorsa.<
-
(Fol. 80v) :
- >S’ensuyt comment l’esprit retrosse son corps en disant.<
- >S’ensuyt comment l’esperit ploure et gemist en cryant helas de ce que il estoyt si vigoureux qu’il cuidoit valloir deux hommes paravant qu’il eust retroussé son corps. Et comment rayson sa raisonne a luy.<
- (Fol. 81v) : >Comment rayson enseigne a l’esperit de dompter et suppediter son corps et s’en venger par penitence.<
- (Fol. 82) : >S’ensuyt comment rayson conseille a l’esperit que il soit songneusement sur sa garde et qu’il ne se fies es flateries de son corps qui est son mortel ennemy.<
-
(Fol. 82v) :
- >S’ensuyt comment l’esprit remercye dame rayson de ce qu’elle luy a si bien distingué la forme de son corps qui est tousjours contraire en tous les biens qu’il veult faire et comment l’esperit fol. 83 : prie moult humblement rayson qu’elle luy plaise de lui tenir compaignie sans le laisser de la voye et du chemin de la cité la ou il veult aller.<
- >S’ensuyt comment rayson se offre de aller avec l’esprit, mais entre eulx y aura aulcunes foys nuees, vapeurs et brullars ou aulcunes fumees par quoy rayson luy sera souventesfoys celee et ne le verras que un peu ou neant.<
- (Fol. 83v) : >Le iiiie chapitre. Comment ainsi que le pelerin aloit tousjours pensant a son faict il vit son chemin qui s’enfourchoit en deux l’ung a dextre et l’autre a senestre et y avoit une haye ou millieu fort espyneuse. Et a la partie senestre avoyt une gente damoiselle qui se seoyt soubz ung perier et a la dextre estoyt ung faiseur et refaiseur de nates la assis. Et comment le pelerin alla vers l’ung et vers l’autre pour luy demander son droit chemin.<
- (Fol. 84v) : >S’ensuyt comment le pelerin trouva ung faiseur et refaiseur de nates au chemin dextre qui la se seoyt et luy demanda le droit chemin de Iherusalem.<
- (Fol. 85) : >Comment occupation despiece son ouvraige et depuys y le refaitz affin que il ne soit oyseux mestier.<
- (Fol. 85v) : >Comment le pelerin tient et repute pour fol occupation qui si bien lui enseigne son droit chemin mais par aprés il cougnoistra avoir tort.<
- (Fol. 86v) : >Comment le natier dit au pelerin qui il estoit et son nom et de quoy il servoit, si s’apensa le pelerin que il yroit par sa voye et par son chemin.<
- (Fol. 87) : >Comment le corps qui est contraict a l’esperit du pelerin le conseil de aler vers le chemin senestre.<
- (Fol. 87v) : >Comment la damoiselle dit au pelerin qu’elle estoit portiere et huissiere de maint beau chemin et dist qu’elle les maine au vert boys pour cuillir noix.<
- (Fol. 88v) : >Aprés ce que le pelerin a parlé a la dame, il a voulu sçavoir son nom, sa condicion et de quoy elle servoyt. Et elle luy dict qu’elle estoit fille a / fol. 89 : dame paresse que tu verras nommee oyseuse qui fuz tendre sevree, l’amye de ton corps quant tu veilles ou quant tu dors.<
- (Fol. 89v) : >Le Ve chapitre. Comment le pelerin s’en alla par le chemin senestre par le conseil de damoyselle oyseuse et laissa son droict chemin a dextre. Et il se trouva enlassé et attrapé de cordaiges et filles que dame paresse mere de la damoiselle oyseuse avoit tenduz pour les pelerins attraper qui par la passoient. Et comment grace de dieu et rayson s’apparurent et parlerent a luy.<
-
(Fol. 90) :
- >S’ensuyt comme le pe / fol. 90v : lerin ainsy comme il alloit tousjours coustoyant la dicte haye il ouyt de l’autre part une voix qui l’appella et luy dit ce qu’il s’ensuyt.<
- >Cy aprés s’ensuyt comment le pelerin recogneut grace de dieu a la voix et aux enseignes qu’elle lui dit, et puys aprés il demanda que ceste haye mise et assise / fol. 91 : entre ces deux chemins si signifie et qu’elle luy voulsist apprendre.<
- >Comment grace de dieu baille a entendre au pelerin de celle haye qui est ou meillieu des deux chemins et a qui c’est et qui la planta et fut pour ceulx qui vont par le chemin de dela.<
-
(Fol. 92) :
- >S’ensuyt comment aprés ce que le pelerin a avué dame rayson par dela la haye il s’est araysonné a elle pour la cause qu’elle l’avoit laissé. Et elle luy respond incontinent qu’elle ne vouloit aller le chemin qui estoit a blasmer.<
- >Ainsy que le pelerin s’en alloit colliant, musant et regardant son chemin par ou la haye estoit la moins espesse et moins poinctuee / fol. 92v : en querant pertuys en la haye, mais il trouva soubdainement cordes et laz par les pieds arresté dont il cessa de parler a rayson.<
- (Fol. 93) : >Adoncques la vieille hydeuse, laide et contrefaicte et mal gratieuse vint par son chief que a malheure estoit entré le pelerin dedens ce chemin, veu qu’il estoit enlassé et attrappé par les piedz dedans ses las et qu’il l’avoyt nommee vieille puante.<
- (Fol. 93v) : >Comment la vieille hydeuse declaira son nom et le dit au pelerin et de quoy elle servoit et qu’elle estoyt femme au bouchier d’enfer.<
- (Fol. 94) : >Encores me peulz tu appeller, se nommer me veulx, tristesse la follee car/ fol. 94v : tout tant que je voye m’ennuye. Et pour ce que ainsy il m’anoye, je porte ceste coignee pour assommer les pelerins qui veulent cheminer le droict chemin.<
- (Fol. 95) : >Comment tristesse se pense de mener le pelerin au boureau d’enfer sans arrester et lyer d’une corde nommee desespoir.<
- (Fol. 95v) : >Le vie chapitre. Comment la vieille paresse frappa sy grant coup le pelerin de sa coignee que a terre l’abbatit. Et puys le menassa de luy mettre au col la corde du bourreau d’enfer nommee et appellee la corde de desperacion. Et comment deux merveilleuses, terribles et hydeuses vieilles survindrent dont une chevauchoit sur le dos de l’autre.<
- (Fol. 96v) : >Ainsi que le pelerin se fut relevé du coup de la/ fol. 97 : coignee que la vieille paresse lui avoit donné, il se appuya a son bourdon et se tyra vers la haye de penitence mais la vieille qui la suyvoit, de la haye le esloignoit. Puys aprés le pelerin vit sus le pendant d’une valle deux vieilles ; l’une a son col portoit l’autre, il ne sçavoit s’il estoit en femeniie ou femmes ont la seigneurie.<
- (Fol. 97v) : >Comment grace de dieu conseilla au pelerin qu’il se arma aultrement et mieulx qu’il n’estoit et que pour deux ou pour troys vieilles ja ne fust esbahiz car il en trouvera assez d’aultres cy aprés.<
- (Fol. 98v) : >Aprés ce que le pelerin eut parlé, la vieille qui sur l’autre chevauchoit tout esperonnant et qui de son cornet cornoit aprint tantost qui elle estoyt comme il s’ensuyt.<
- (Fol. 99) : >Item comment orgueil ne veult avoir per ne compaignon ne elle n’en a cure en mille sayson comme vous orrez cy aprés.<
- (Fol. 100v) : >Comment la vieille qui est forte et fiere se comparge a une vecye enflee laquelle quant on l'a deslyee n’a en soy que punaysie. Et dit qu’elle fut jadys royne clamee et couronnee mais tantost que le prophete ysaie la vit, il la mauldist et sa couronne aussi comme vous orrés.<
- (Fol. 101) : >Comment orgueil la boubanciere beste cornue dit ce de quoy elle sert.<
- (Fol. 101v) : >Cy s’ensuyt comment ce soufflet a nom vaine gloire et de quoy il sert comme cy aprés pourrés veoir.<
- (Fol. 102v) : >S’ensuyt comment ce soufflet de vaine gloire faict clerement appercevoir que les plus haulx eslevés souventesfoiz perdent leur faict par leur folye et leur vie et leur soustenance et si leur faict perdre leur vertu. Et si esprouve par ce soufflet la dicte vieille se est grain ou s’il est paille et se en soy a chose qui vaille.<
- (Fol. 103) : >Comment ceste vieille cy scet le vent de ce soufflet retirer et l’entonner dedens soy en lui disant qu’elle est belle.<
- (Fol. 103v) : >Celluy musart qui du / fol. 104 : cornet est dit cornard ne veult oyr aultruy parler mais il resemble au cocu. Il n’a que cornerie et vent pour faire muser a luy les gens.<
-
(Fol. 104v) :
>Comment la vieille orgueil dés qu’elle fut nee fut incontinent estrainee de ce cornet ne jamais ne le laissera.<
>Cy aprés sont declarez les noms et significations des esperons. L’ung a nom inobedience par Adam et l’autre rebellion par Pharaon comme vous orrés.< - (Fol. 105v) : >S’ensuyt comment orgueil a tout son baston lequel a nom obstination chasse hors et fayt fuyr grace de dieu de toutes places et en fiert et bat par grant hayr le roy Saul qui si appuye.<
- (Fol. 106) : >Comment orgueil est affeublee et paree du manteau nommé ypocrisie.<
- (Fol. 107) : >Comment ce mateau plus est vestu et affeublé plus en est fort et moins usé.<
- (Fol. 107v) : >S’ensuyt comment aprés / fol. 108 : ce que la vieille orgueil qui sur l’autre chevauchoit eut ainsy compté au pelerin de son maintien et de ses manieres, le pelerin voulu savoir qui estoit celle vieille qui l’autre soustenoyt sur ses espaulles et tantost aprés elle luy dit son nom et de quoy elle servoyt comme vous orrés.<
- (Fol. 109) : >Le viie chappitre. Comment aprés ce que la vieille nommee orgueil et flaterie qui sur elle chevauchoyt eurent recyté leur mestier et ce qu’elles sçavoyent faire et deviser de leurs hostilz et habillemens, une aultre moult hydeuse et terrible vieille arriva qui sur terre comme ung serpent a quatre piedz alloyt et dessus son dos chevauchoient deux aultres vieilles autant ou plus espovantables qu’elle n’estoyt. Et comment ycelles deux vieilles par leur pere furent a l’escolle de malice endoctrinees.<
- (Fol. 110) : >Comment ceste vieille qui va a quatre piedz dit au pelerin comment elle fut conceue d’orgueil quant avecques elle coucha le grant sathanas duquel je suys fille nommee envie. Je suys la beste qui jadis occist Joseph.<
- (Fol. 110v) : >S’ensuyt la devise de ces deux glayves qui yssent des deux yeulx de ceste beste serpentine nommee envye. Le premier glayve si a en nom courroux d’aultruy joye. Et l’autre est appellee joye d’aultruy adversité comme cy aprés sera declairez.<
- (Fol. 111v) : >Comment le pelerin a demandé a la premiere vieille qui elle estoit qui chevauchoit sur envie qui as ta face cachié dessoubz ce faulx visaige et tantost elle va respondre au pelerin qu’elle estoit une executrice et une acomplisseresse des maulvais vouloirs de sa mere envye nommee trahyson.<
-
(Fol. 112) :
- >Et faulx semblant pere de trayson et de detraction.<
- >S’ensuyt comment faulx semblant aprés ce que trayson sa fille a esté a son escolle, il luy a baillé presentement coustel et oygnement, boete et faulx visaiges pour decepvoir les gens.<
- (Fol. 113) : >Comment aprés ce que trayson eut esté ainsy instruyte de faulx semblant son pere, elle s’en vint asseoir dessus sa mere envye comme tu voys et luy estoit adviz qu’elle fusse maistresse de tout ce qu’elle y avoit aprins ; et par ses ars tantost aprés elle escrya le pelerin a la mort comme vous orrez cy aprés.<
- (Fol. 114) : >Comment detraction abbaye le pelerin atout son bourdon de parolles.<
- (Fol. 115) : >S’ensuyt comment le .IIe. vieille dit au pelerin son nom et a nom detraction mal renommee et qu’elle scet bien de son mestier muer vin en eaue et triacle en venin mortel. Et si sert de son glayve crossu de embrocher les oreilles des gens pour en faire couliz a sa mere envye.<
- (Fol. 116) : >S’ensuyt comment detraction nuyt ceulx qui sont de saincte vie comme ceulx qui ne le sont mye en menassant le pelerin.<
- (Fol. 116v) : >Comment trayson et detraction fierent et frappent sur le pelerin luy vueillant faire tresbuchier de dessus sa selle affin qu’il ne puisse plus chevauchier.<
- (Fol. 117) : >Dy moy ce, dit le pelerin a trayson lequel tout pensif et esbahy estoit de ce que detraction avoit dit ; et adoncques lui dict trayson que c’est a cause de ta bonne renomee si elle et moy t’assauldrons que de ton cheval bon renom ferons clochier et toy tresbuchier.<
- (Fol. 118) : >Le viiie chapitre. Comment aprés ce que detraction avec l’ayde des aultres vieilles dessusdictes eut navré le pelerin de son mortel glayve et luy eut fait son cheval clochier. Une aultre vieille arriva laquelle estoyt toute herissee, tenoyt entre ses dens une sie et a ses deux mains tenoit deux gros cailloux dont elle faisoit saillir feu, laquelle atout ung faulchon qu’elle avoyt ceint entour soy luy voulut faulcher et tollir la vie.<
- (Fol. 119) : >S’ensuyt comment ceste vieille cy declaire son nom et de quelz mestiers elle sert comme vous orrez cy aprés.<
- (Fol. 119v) : >Cy s’ensuyvent les noms de deux cailloux de ire la rechinee : l’ung a nom despit et l’autre tencon dont souvent s’entrebatent les sottes gens comme vous orrés cy aprés.<
- (Fol. 120v) : >S’ensuyt comment ire qui porte ceste sye aux dens conseille au pelerin de la porter et d’en user et puys aprés luy ceindra le faulchon nommé homicide ou occision qu’elle baille a ses chevaliers quant ilz sont larrons ou murtriers.<
- (Fol. 121) : >Le ixe et derrenier chapitre de ce second livre fait mention comment la chamberiere memoyre admonesta le pelerin de soy armer de ses armeures que prés luy elle portoit affin/ fol. 121v : que par icelles il peust evader le dangier des vieilles dessusdictes, lesquelles il laissa pour la doubte de dame paresse qui le menassa a frapper de sa coignee et seullement a son bourdon s’appuya. Et puys aprés trouva une moult terrible et parfonde vallee plaine de cruelles bestes saulvaiges.<
-
(Fol. 122v) :
- >Ainsy comme le pelerin s’en alloyt pensant et de la mort doubtant de peur ces vieilles dessusdictes, il veit une valee saulvaige playne de bouscaiges et de bestes horribles par ou passer devoyt, si en fut moult esbahy.<
- >Cy finist le second livre du pelerinaige de vie humaine.<
-
(Fol. 64) :
-
Livre III
- (Fol. 123) : >Cy commence la table du tiers livre.<
- (Fol. 123v) : >Cy finist la table du tiers livre.<
- (Fol. 124) : >Cy commence le premier chapitre du tiers livre de ce present traicté intitulé le pelerinaige de vie humaine, lequel fait mention comment le pelerin trouva une parfonde valee plaine de hydeurs en laquelle il rencontra une vieille plus laide que celles dont dessus est parlé, laquelle estoyt estrangement habillee et si portoyt a son col ung sac et avoyt la [la] langue traicte et sy avoyt six mains et deux mongnons. Et sur sa teste portoyt une ydole, laquelle vieille aprés soy me mena sur une grant roche. Et puys me monstra en une moult belle playne ung moustier. Et aupréz ung eschacquier ou avoyt eschas gros et menus dont le roy d’ycelluy eschacquier, a l’ayde de ses eschas et pions, minoyt le fondement d’icelluy moustier et de la croce d’ung evesque il faisoyt besche et houete comme cy aprés vous orrés.<
- (Fol. 126) : >Comment le pelerin suivy la vieille avarice et le fit monter sur ung fossé er regarder ung beau moustier en une plaine fondé de costé ung eschacquier ouquel il y avoit eschas gros et menus desquelz je veis les rocz et le roy et les chevaliers qui menoient grant desroy. Chascun avoyt son espee ceinte, qui luy fut chose bien estrange a veir.<
- (Fol. 126v) : >Comment la vieille parle aprés de la besche et houete qui doibt estre crosse d’ung evesque, comme vous orrez.<
- (Fol. 127v) : >Comment avarice dit au pelerin que par elle doibt bien ung chacun plourer pour ce que l’esglise est tout en tour minée, peu s’en fault qu’elle ne soit ruee jus, comme vous orrés.<
- (Fol. 128) : >Comment avarice parle au pelerin en disant ainsi : « Tu doys savoir que je suys celle qui ay pouldres venimeuses par quoy j’ensorcelle les gens. Je suys fille besachis qui suys tant plaisante au roy que quant je luy ris il s’en ris », comme orrés cy aprés.<
- (Fol. 129) : >Comment ceste vieille cy declaire son nom et sa nacion au pelerin et dist qu’elle fut nee ou val de l’infernal palus. Et que sathan si l’engendra et d’ilec l’apporta a chaours ou elle fut nourrie. Et fut appellee chaoursine, convoitise et avarice.<
- (Fol. 130) : >S’ensuit comment avarice declaire au pelerin de sa premiere main la figure et condicion, de ce quelle est adornee d’ongles de griffons et est nommee rapine, car elle veult que on lui seuffre prendre et ravir ce qu’elle trouve, et se dit gentille.<
- (Fol. 130v) : >Cy aprés s’ensuyt comment avarice dit la condicion et le nom de ceste main qu’elle porte derriere son dos estrangement au pelerin et le pelerin luy demanda par aprés se elle en estoit borrelle.<
- (Fol. 131v) : >S’ensuyt comment avarice declaire au pelerin le nom de ceste main / fol. 132 : qui la lune tient qui est faicte contre nature, et est une main enchanteresse et tient une lime : son nom est deception.<
- (Fol. 132v) : >Cy aprés parle avarice de ceste main nommee usure, comment tant en usaige est venue que es foires elle est publiquement cogneue.<
- >Comment avarice respond a la demande que lui a faicte le pelerin et dit ainsi que jadis grace de Dieu assist et mist le soleil entour le zodiaque affin qu’il enluminast communement tout le monde, laquelle chose me despleut pour ce que mon prouffit n’y estoit mie, car je vis bien le temps que se je ne le usurpoye et approprioye a moy, que guerres ne feroye de ma lyme si par mon oultraige je pesay et vendiz / fol. 133 : le temps a ma balance par jour et par sepmaine, selon ce que on en prent.<
- (Fol. 133v) : >Comment avarice respond au pelerin et a sa demande ainsy que aultreffoys a ouy dire, et dist que se ainsi fust que le boys fusse vendu elle croyt que le vendeur n’y peza mye le temps, mais si le boys estoit uis abatu et couppé, je croy que le temps fust pesé, comme vous orrés.<
- (Fol. 134) : >Comment avarice contente le pelerin en disant qu’elle croyt que les buscherons puenlt vendre leur boys couppé pour l’actente et amendement plus chierement sans mesprendre, pourveu qu’ilz n’y pensent mye barat ne tricherie.<
- (Fol. 134v) : >Vecy la main qui quiert pain pour dieu et ne veult paier escot ne chose qu’elle despende et me fait aller ainsi ratacellee.<
- (Fol. 135v) : >Comment avarice dit au pelerin que ceste main qui porte le crocq fut jadis trouvé ou val de l’infernal palus : Symon Magus et Giezi si lui apporterent jusques cy et lui en firent present et don. Ce crocq, ceste croce et ceste figure monstrent que elle est abbesse. Ceste main a nom symonye.<
- (Fol. 136v) : >Ceste main que avarice tient sur son meshain se nomme barat, tricherie ou deception comme vous orrés.<
- (Fol. 137v) : >S’ensuyt la maniere / fol. 138 : comment avarice declaire au pelerin le noms de sa langue et de sa hanche avecques tricherie qui leurs est moult acointee et moult aymee ; si escoutez.<
- (Fol. 139v) : >Comment avarice dit au pelerin respondant a sa peticion que c’est une chose superflue qui faict toutes rigles bossues et empesche ce qui est droyt, et doys sçavoir que c’est celle qui fait comparer le riche au chamel qui pour sa bosse ne peult passer par la porte d’une aguylle, comme vous orrés.<
- (Fol. 140) : >S’ensuyt le nom de ceste ydolle que avarice tient / fol. 140v : sur sa teste et a nom Mahommet qui est le denier d’or et d’argent ouquel est figuré l’emprainte du halt seigneur de la contree, et veult avarice que le pelerin l’aille adourer et rendre a luy maintenant.<
- (Fol. 141) : >Le second chapitre. Comment aprés ce que la vieille dessudicte eu dit et raconté toutes les choses que dessus avez ouyes, deux aultres vieilles arriverent dont l’une a ses dents tenoyt .I. sac percyé ou fons et l’autre portoyt ung faulx visaige dont elle s’enbronchoit. Et chevauchoit sur ung gras pourceau. Et en l’une de ses mains avoyt ung dart duquel elle me frap / fol. 141v pa jusques au cueur.<
- (Fol. 141v) : >Vieille dit le pelerin qui le sac ordoux portes aux dens, dis moy ton nom sans point mentir ; et lors elle respond qu’elle est mere aux epycury, et le pelerin lui demande qui sont epicuri, et elle tantost luy va dire, comme vous orrez.<
- (Fol. 143) : >Aprés ce que la vieille glotonnie eust dit au pelerin son nom et que c’est de castrumarge. Elle parle de son long [long] nez et de sa gueule, laquelle elle compare a une louve qui de fain a souvent la raige.<
- (Fol. 144v) : >Puys dit glotonnie au pelerin que s’il savoit son maintien que encores en dyroit il pis, car elle dit que pour neant n’a elle deux ventres comme ung butort, pour parler aux gens brudement et rudement.<
- (Fol. 145v) : >Comment le pelerin aprés ce que glotonnie l’eust print a deux mains par la gorge, il cria : helas ! en lui disant qu’elle le laissasse parler a celle vieille qui va aprés soy, qui avoyt feru de son dart le pelerin, et la vieille incontinent lui respond ce qu’il s’ensuyt.<
- (Fol. 146v) : >Ce faulx visaige est appellé farderie.<
- (Fol. 147v) : >Comment le pelerin demanda a luxure de sçavoir et veoir les noms des ostilz et instrumens qui estoient soubz sa cotelle musséz, et va dire.<
- (Fol. 148) : >Le tiers chappitre. Comment les vieilles dessudictes abbatirent le pelerin par terre et luy osterent son bourdon, dont il fut moult desconforté en soy piteusement complaingnant. Et comment grace de dieu s’apparut a luy et le reconforta en luy tendant son bourdon. Et aussy luy bailla ung escript auquel estoyt contenu la forme et maniere comment il devoyt prier et requerre celle noble dame qui est appellee la vraye escharboucle et le pommeau qui enlumine et soustient les pelerins tous qui devotement et humblement la requierent.<
- (Fol. 149v) : >Comment grace de dieu s’apparut dedans une nuee et descendit une voix sur le pelerin qui la conforta en luy rendant son bourdon et disant ainsy.<
- (Fol. 150v) : >Comment le pelerin se excuse envers grace de dieu de ce qu’il ne se donnoyt garde de l’escharboucle qui a son bourdon estoit.<
- (Fol. 151) : >Comment grace de dieu bailla au pelerin ung escript auquel estoyt contenu la forme et maniere comment il devoit prier.<
- (Fol. 151v) : >S’ensuyt le contenu de l’escript que grace de dieu bailla au pelerin.<
- (Fol. 155v) : >Le quart chapitre faict mencion comment aprés ce que le pelerin eut faicte son oroison, il leva sa main en hault a grace de dieu qui le releva et luy rendit son bourdon que les vieilles tollu luy avoyent, et le mist hors de leurs dangiers. Et comment puys aprés elle luy monstra une roche sur laquelle avoyt ung œil qui degouttoyt gouttes d’eaues dedans ung cuvier qui en recevoit les goutz.<
- (Fol. 157) : >Comment grace de dieu desclaire au pelerin la signification de cest œil dont sortit tant d’eaue, lequel est sur ce rochier car c’est ainsi comme ung second baptesme dont penitence en scet bien faire la buee : ce sont larmes pour faire baing a quelque meshait.<
- (Fol. 157v) : >Le cinquiesme et derrenier chappitre de ce tiers livre. Comme le pelerin alla vers la roche dessudicte et comme grace de dieu, d’une verge qu’elle avoyt, frappa la dicte roche dessus laquelle avoyt ung œil duquel elle en fist saillir eaue en grant habondance qui ou cuvier descendit ouquel il se baigna. Et comment elle laissa tout seul et s’en alla. Et des regretz et complaintes que puys aprés il fist pour ce que grace de dieu l’avoyt laissé.<
- (Fol. 158v) : >Comment grace de dieu reprend le pelerin de ce qu’il ne peult endurer le baing pour estre guery de tous / fol. 159 : maulx.<
- (Fol. 159) : >Quant le pelerin eut apperceu que grace de dieu s’estoyt esloignee de luy, il fut tout esperdu et moult doulant, car il ne savoit que faire ne ou aller pour son bon chemin prendre, et se pensa de soy tirer vers la haye de penitence et se mist assés tost a chemin en se recommandant es pommeaulx de son bourdon.<
- (Fol. 160) : >Cy finist le tiers livre du pelerinaige de vie humaine.<
-
Livre IV
- (Fol. 160) : >Cy commence la table du quart livre et le dernier de ce present traictié qui contient unze chapitres.<
- (Fol. 162) : >Le premier chapitre du quart et derrenier livre. Comme ainsy que le pelerin se desconfortoyt de ce que grace de dieu l’avoyt laissé, il vit en son chemin une grande et merveilleuse mer en laquelle plusieurs nageoyent en diverses façons, et a la rive d’icelle mer vit la plus merveilleuse et hideuse beste qui oncques fut veue, laquelle avoyt tendu plusieurs raitz, hayns et fillez pour tous ceulx attrapper et prendre qui en icelle mer nageoyent dont grandement fut esbahy pour la doubte qu’il avoit d’estre prins ausdictz raitz et fillez. Et comme une vieille, laquelle estoit louche et sur son col portoit ung fagot de busche, a haulte voix s’escrya en luy disant que a elle se rendist et qu’il luy baillast son escharpe. Et comment grace de dieu s’apparut a luy en le reconfortant et demonstrant la signification des choses dessudictes.<
- (Fol. 164) : >Comment la vieille lousche qui chemine par derriere en reculon dist au pelerin que en belle voye elle estoit ung eschoppail a gens de cheval et de pied. Et est heresie nommee, laquelle fist les templiers bruler et voulut son escharpe oster se grace de dieu ne fusse la survenue, qu'il ce reconforta.<
- (Fol. 165) : >Comment grace de dieu s’apparut au pelerin en le reconfortant et de / fol. 165v : -monstrant le significacions des choses que en icelle merveilleuse mer il avoyt veues.<
- (Fol. 166) : >Comment grace de dieu declaire au pelerin l’enten / fol. 166v : –cion totalle de ceste hydeuse beste, laquelle a nom sathan, le pescheur des hommes et des femmes qui sont en ceste dicte mer. Et sa ligne a nom temptacion, comme vous ouirés.<
- (Fol. 167v) : >Le second chapitre. Comment aprés ce que grace de dieu eut declairé au pelerin les merveilleuses choses que en la mer dessusdicte avoyt veues, il vit une jeune dame qui vers soi acourroyt, laquelle estoyt de nyce maintien, sot et avoyt les piedz duvés comme ung coulon, et si avoyt esles comme si elle voulsist voller, laquelle sur son col trosser le voulut pour le porter / fol. 168 : parmy la mer dessusdicte.<
- (Fol. 168) : >Comment la damoyselle nommee jeunesse dit au pelerin que il estoit vray ce qu’il disoyt, qui bien en useroyt, mais il y a trop a faire a gens de maulvaises condicions.<
- (Fol. 169) : >Le .iiie. chapitre. Comment la jeune dame dessusdicte troussa le pelerin dessus son col et se print a voller par dessus la mer et souventesfois en ycelle le plongeoyt dedans si tres parfond que par son sot, nyce et instable maintien, elle luy faisoyt sentir et endurer maintz grans angoisses et douleurs. Et souventesfoys le mectoit / fol. 169v en peril d’estre dedans icelle mer noyé, perdu et absorbé.<
- (Fol. 170) : >Comment jeunesse declaire et baille figure en ceste mer en proposant son effect en advertissant en briefz motz le pelerin de ces noms dessus nommez et de leurs propres voulentés et significacions, comme vous orrés.<
- (Fol. 171) : >Le .iiiie. chapitre. Ainsy comme jeunesse la sotte portoit le pelerin par dessus ladicte mer, une vieille survint qui chevauchoit les ondes d’icelle. Et estoit abillee comme une faveresse, laquelle la fist descendre de dessus jeunesse qui le portoit affin de luy apprendre a nouer comme les aultres parmy la mer. Et comment elle luy monstra deux comissions qu’elle avoyt, dont l’une estoyt de par le roy Adonay, roy des roys, contre prosperité mondaine et ses complices. Et l’au / fol. 171v : –tre du grant sathanas, prince de l’infernal paluz, contre tous fideles et bons crestiens.<
- (Fol. 172) : >Comment ceste vieille declaire son nom au pelerin et les noms de ses ostilz, comme vous orrés.<
- (Fol. 173) : >S’ensuyt la teneur de la premiere commission donnee de par le roy Adonay a dame tribulacion con / fol. 173v : –tre prosperité mondaine.<
- (Fol. 174v) : >S’ensuyt la teneur de la seconde commission baillee a dame tribulacion de par sathan, admiral de la mer contre tous fideles crestiens.<
- (Fol. 175v) : >Je use de ma commission diversement et le feray, dit dame tribulacion au pelerin, or te garde de moy se tu veulx, car je te veulx ferir.<
- (Fol. 176) : >S’ensuyt comment dame tribulacion s’en vint tantost a tout ses ostilz au pelerin que jeunesse portoit et si durement le frappa que jus a terre l’abatit. Jeunesse cheoir le laissa et s’en fuyt et s’envolla.<
- (Fol. 176v) : >Le .ve. chapitre. Comment dame tribulacion a tout son marteau et ses tenailles qu’elle tenoyt et portoyt si fort, destraignoyt et ferroit le pelerin que plus ne savoyt que faire sinon soy appuyer et tenir a son bourdon en faisant maintz regretz et piteuses complaintes. Et ce voyant, dame tribulation le reconfortoit en le conduysant et menant a grace de dieu, laquelle est l’abri et le confort de tous pouvres pelerins desolés.<
- (Fol. 177v) : >Comment tribulacion mene le pelerin a grace de dieu pour ce qu’il n’a mye mys jus son bourdon et qu’il a requis a dieu mercys et pardon.<
- (Fol. 178) : >Le .vie. chapitre. Comment la faveresse nommee tribulacion mena le pelerin a grace de dieu, laquelle le blasma de ce que ainsy follement il l’avoyt laissee en delaissant sa droicte voye. Et comment la dicte faveresse le laissa et s’en alla. Et aprés grace de dieu le mena vers le rivaige de la mer ou elle luy monstra une moult belle nef en laquelle avoyt maintes belles habitacions, et luy conseilla de y entrer pour plus seurement accomplir son pelerinaige.<
- (Fol. 179v) : >Comment grace de dieu mena le pelerin vers le rivaige de la mer ou elle luy monstra une moult belle nef en laquelle avoyt maintes belles habitacions et luy conseilla de y entrer pour plus seurememnt et briefvement acomplir son pelerinaige.<
- (Fol. 180) : >Comment grace de dieu declaire le nom de ceste nef au pelerin et dist qu’elle est appellee religion par son nom. Et comment grace de dieu s’en dit estre maistresse, gouverneresse et conduiseresse avecques le mast et le tref.<
- (Fol. 181) : >Le .viie. chapitre. Comment grace de dieu me / fol. 181v : –na le pelerin en la dicte nef et luy monstra les belles habitacions qui dedans icelle estoyent en luy disant qu’il esleust une, laquelle qu’il vouldroyt, et que dedans le feroit entrer dont il fut moult joyeulx. Si en esleust une, mais a l’entrer trouva ung portier qui tenoyt une grande massue plommee de laquelle il fut frappé par ledict portier avant que dedans icelle peust entrer.<
- (Fol. 182) : >Comment crainte de dieu declaire son nom au pelerin en disant qu’il a nom crainte de dieu et sa massue est nommee vengeance de dieu et l’orreur des peines d’enfer.<
- (Fol. 182v) : >Comment grace de dieu resume les parolles qu’elle avoyt par cy devant dictes au pelerin tousjours en le confortant et disant que il y devoit trouver equipollence de la haye de penitence. Adoncques y entra le pelerin voulentiers doncques, mais grace de dieu y entrasse la premiere ; aussi fist elle comme vous orrés.<
- (Fol. 183) : >Le .viiie. chapitre. Comment le pelerin entra en la nef dessusdicte, laquelle estoyt interpretee saincte religion, et a l’entree trouva charité qui le receut et herbergea moult benignement ; et aprés alla au moustier et au cloistre ou il vit maintes belles dames, lesquelles servoient de plusieurs et divers offices. Et comment grace de dieu luy desclaira la significacion des dames dessusdictes et de leurs offices. Et aprés l’une d’icelles dames, laquelle portoit lyens et cordes, luy lya les piedz, / fol. 183v : les mains et la langue tres estroyectement.<
- (Fol. 184v) : >Comment grace de dieu mena le pelerin visiter le dortouer ou il vit celle dame au baston qui redressoit les lictz et mectoit blans draps. Et ou refecteur vit ce le pelerin, dont il fut moult esbahy, car plusieurs mors ensepvelis y donnoyent a manger aux vifz.<
- (Fol. 185) : >Comment grace de dieu desclaire les noms de ces nobles dames et les ostilz et instrumens de quoy elles se meslent en ce lieu que le pelerin a veu, en disant ainsy.<
- (Fol. 186v) : >Ainsy comme grace de dieu parloyt au pelerin, le pelerin vit venir la dame qui les liens et cordes portoyt, si le lya les piedz, les mains et la langue tres estroictement, comme vous orrez cy aprés.<
- (Fol. 188v) : >Le .ixe. chapitre. Comment, aprés ce que le pelerin fut ainsy lié des lyens dessusditz, deux vieilles arriverent dont l’une sur son col portoit deux potences et une / fol. 189 bouette a messagier. Et l’autre sur sa teste portoyt ung lict, et estoyent les pans de sa robe troussez comme une luyteresse, lesquelles vieilles se disoient estre messagieres et ambassaderesses de la mort.<
- (Fol. 190) : >Comment celle luicteresse, qui le lict sur sa teste avoit, dit au pelerin : J’ay nom enfermeté qui par tout ou je trouve santé, a elle me prens pour luicter et pour la vaincre, une heure jus elle m’abbat et une aultre je la reboute.<
- (Fol. 190v) : >Le commandement de dieu a enfermeté.<
- (Fol. 191) : >Vrayement j’ay nom vieillesse la redoubtee et la ridee, celle qui a le chief chenu et bien souvent des cheveulx tout nud, qui ay les piedz plommez et pesans et voy en paix.<
- (Fol. 192) : >Et je te respons, ce dit la vieille vieillesse au pelerin, soit ce que te plaise ou desplaise, la mort avant a toy viendra que je me departe de toy. Je te bateray tant maintenant que jamais n’auras au cuer joye.<
- (Fol. 192v) : >Le .xe. chapitre. Comment les deux messagieres dessusdictes, c’est assavoir enfermeté et vieillesse, abbatirent le pelerin par terre et finablement le coucherent sur le lit que enfermeté portoyt en l’admonestant qu’il se voulsist appareiller a recepvoir la mort, laquelle le venoit assaillir. Et comment une moult belle et noble dame, qui avoit sa mammelle traicte et en sa main tenoit une corde, le vint visiter.<
- (Fol. 193v) : >Tu doys savoir et [et] entendre que je suys misericorde, celle qui aprés sentence donnee en tous jugemens doys estre receue si tort ne m’est fait. J’en tiens la corde, et l’arc en est devers moy.<
- (Fol. 194) : >Comment misericorde respond au pelerin en disant ainsy : Ouy, dist elle, plus que mestier tu en as et auras encores d’or ne d’argent. Ceste mammelle a nom pitié, qui a bien mestier pour alaicter povres gens. J’en alaicte les familleux, onques laict tel ne suçça homme ne telle mamelle ne allaicta, et de l’autre main a toute sa corde dedans l’enfermerie le mena. <
- (Fol. 195) : >Le .xie. et derrenier chapitre de ce present livre. Comment aprés ce / fol. 195v que misericorde eut mené le pelerin en l’enfermerie dessusdicte, subitement survint la mort qui les vieilles dessusdictes avoit envoyees, laquelle tenoyt en sa main une faulx et ung cercueur ; et incontinent que la fut arrivee luy mist ung de ses piedz sur sa poictrine pour luy vouloir faulcher et tollir la vie. Et incontinent ce pendant, grace de dieu arriva et luy enseigna maintes belles doctrines en l’admonestant de soy preparer et disposer a icelle recevoir en requerant a dieu mercy et misericorde de tous les maulx que jamais il avoyt faictz. Car préz estoyt du guichet de la cité que tant il avoyt desiree si a luy ne tenoyt. Et lors il se reveilla tout tressuant du songe qu’il / fol. 196 : avoyt songé et ouyt sonner l’orloge du couvent. Et incontinent se mist a vouloir mettre en escript le songe et la vision que en icelle nuyt luy estoyt advenue, comme en ce present tractié vous avés ouy.<
- (Fol. 196) : >Comment grace de dieu admonneste le pelerin qu’il crie a dieu / fol. 196v : mercys avant que son ame soyt separee de son corps car il est au guichet que pieça vit ou mirouer : se tu es nud et despouillé, tu seras dedans receu.<
- (Fol. 197) : >Comment la mort laissa sa faulx courir et fist l’ame du pelerin du corps partir, ce luy sembla, car il songeoit, mais ainsi qu’il estoit en ce point, il ouy l’orloge du couvent sonner.<
-
Livre I
- II.
Fol. 198-230 :
La Danse aux aveugles
- Incipit (fol. 198) : Ataint au cueur par ung courroux terrestre du point secret d’une nuyt nette et clere
- Explicit (fol. 230) : Que doulcement le me vueillent apprendre et remonstrer sen feray plus habillé. Liste des rubriques
- (Fol. 198) : >Cy commence la dance des aveugles.<
- (Fol. 199v) : >S’ensuyt la premiere dance ou siet ung jeune prince tout nud et est couronné et a les yeulx bandez. En sa main a .I. arc tendu et une grosse trosse de menuz traictz. A sa dextre seoit sa mere venus et tenoit en sa main ung brandon de feu ardant. Et sur / fol. 200 les deux extremités de ce parc en ceste salle y estoient deux menestriers tenans deux instrumens et jouant melodieusement, l’ung estoit homme et l’autre une damoiselle. Tout ce parc estoit plain de gens comme vous orrez l’exposicion.<
- (Fol. 200v) : >Comment entendement donne intelligence a l’acteur de cognoistre ce qu’ilz vidrent en .I. salle si bien paree de toutes fleurs et mignotises comme vous orrez.<
- (Fol. 202) : >Comment cupido le dieu d’amours aprés ce qu’il eut fait faire silence en donant signe aux menestriers qu’ilz cessassent leurs instrumens. Il proposa tantost sa deifique magnificence et honneur.<
- (Fol. 205) : >Comment l’acteur par trop considerer l’orreur de la puissance que cupido s’atribue, il cheut / fol. 205v en une frayeur si tresgrande que son entendement a peine le pouvoit garder de rever.<
- (Fol. 206v) : >S’ensuyt la dance du second parquet et y aura diverse morisque comme entendement a prommis de monstrer a l’acteur ainsi que vous orrés.<
- (Fol. 207v) : >Comment l’acteur et entendement virent devant l’entree du second parc une royne coronnee qui avoit le visaige my party, car l’une partie et droicte moitié estoit noyre comme charbon et l’autre partie blanche comme croye et coulouree a l’avenant sans trop ne peu. Et avoit les yeux bandez comme le dieu cupido. En sa main dextre tenoyt ung ceptre royal et a la senestre une roue tournant soubz ung pillier hault et emprez son trosne deux hommes jouans de leurs trompettes, l’un en hault et l’autre embas et la damoiselle qui donnoit les pris a sa guise.<
- (Fol. 209v) : >Comment fortune par son auctorité et puissance se voulut declairer telle qu’elle estoit en la presence des assistens et dit.<
- (Fol. 213) : >Quant l’acteur eut ouy reciter le povoir de fortune, il fist une petite recordacion en soy epilogant en brief les proprietés des deux dances precedentes et la double puissance de ces deux aveugles, c’est assavoir de cupido et de fortune, en soy donnant double merveille, mais tantost aprés survint entendement qui le secourut comme vous orrés.<
- (Fol. 215) : >Comment entendement maine l’acteur par la main veoir la dance du derrenier parc.<
- (Fol. 216) : >S’ensuyt la maniere et devise de ceste tierce dance, comment entendement desclaire a l’acteur la vision de ceulx et celles qu’ilz virent en celle dance et escoutés.<
- (Fol. 218v) : >Comment la dame atropos commença a dire et diviser de son estat a tous ces danceurs et l’acteur l’escoutoit tres bien.<
- (Fol. 222v) : >Comment l’acteur cheut une espasse en pasmoyson de ce qu’il vit et ouy et entendement lui blasma telle contenance.<
- (Fol. 224) : >S’ensuyt l’ordonnance et ordre de se bien conduyre en celle vie transitoire ainsy comme entendement a l’acteur de ceste danse l’exorte.<
- (Fol. 230) : >Cy finist la danse des aveugles.<
-
Auteur
I. : contrairement à l’usage courant, nous adoptons à la suite de Philippe Maupeu (2009) la forme pour nommer l’auteur du Pèlerinage de vie humaine.
II.
Entstehung der Handschrift: Maître d’Antoine Rolin, Hainaut (voir Décoration)
Provenienz der Handschrift:
- Au fol. 1 : blason d’argent, à trois fasces de gueules, entouré du collier de l’Ordre de la Toison d’or, avec son nom et sa devise : « Je soustiendrai Croy » et « J’aime qui m’aime », avec la date de 1618, appartenant à Charles-Alexandre de Croy Havré (1581-1624). Pour la liste des manuscrits lui ayant appartenu (voir Wijsmans, p. 341)
- Collection Petau (n° 189)
Erwerb der Handschrift: Bibliothèque de Genève (1756). Legs Ami Lullin
Editionen
- La dance des aveugles, composée en vers français par Pierre Michault. Reproduction en facsimilé par Adam Pilinski, d’une édition sans date imprimée au XVIe siècle par Le Petit Laurens, Paris, Labitte, 1884.
Bibliographie
- Hippolyte Aubert, Notices sur les manuscrits Petau, Paris, Ecole des Chartes, 1911, p. 155-157.
- Françoise Bourgeois, « Pèlerinage de vie humaine », in Nouveau répertoire des mises en prose (XIVe-XVIe siècle), s.l.dir de Maria Colombo Timelli, Barbara Ferrari, Anne Schoysman et François Suard, Paris, Garnier, 2014, p. 643-667.
- Bernard Gagnebin, L’Enluminure de Charlemagne à François 1er. Manuscrits de la Bibliothèque publique et universitaire de Genève, Genève, Musée Rath, 1976, p. 171-172.
- Paule Hochuli Dubuis, Catalogue des manuscrits français (1-198), Genève, BGE, 2011, p. 330- 331.
- Anne-Marie Legaré, « Les rapports du maître d’Antoine Rolin avec l’imprimé. L’exemple du Pèlerinage de vie humaine en prose », in Richesses médiévales du Nord et du Hainaut, études réunies par Jean-Charles Herbin, Valenciennes, Presses Universitaires de Valenciennes, 2002, p. 65-123.
- Anne-Marie Legaré, Le Pèlerinage de Vie humaine en prose de la Reine Charlotte de Savoie, Ramsen – Rotthalmünster, Antiquariat Bibermühle – Antiquariat Heribert Tenschert, 2004, p. 226-232.
- Jean Senebier, Catalogue raisonné des manuscrits conservés à la Bibliothèque de la Ville et République de Genève, Genève, B. Chirol, 1779, p. 440-442.
- Géraldine Veysseryre, notice en ligne sur la base Jonas de l’IRHT (dernière consultation juin 2016).
Bibliographie générale :
- Françoise Bourgeois, « Réécriture de la mise en prose du Pèlerinage de Vie Humaine dans le manuscrit Paris, BnF, fr. 12461 », in Guillaume de Digulleville, Les Pèlerinages allégoriques, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2008, p. 351-364.
- Michael Camille, « Reading the Printed Page : Illuminations and Woodcuts of the Pelerinage de la vie humaine in the fifteenth century », in Printing the Written Words : the Social History of Books, circa 1450-1520, Ithaca and London, Cornell University Press, 1991, p. 259-291.
- Frédéric Duval, « Les sources du Séjour d’Honneur d’Octovien de Saint-Gelais, ou les enjeux de la réécriture curiale », Romania 121 (2003) 164-191.
- Edmond Faral, « Guillaume de Digulleville, Jean Gallopes et Pierre Virgin », in Études romanes dédiées à Mario Roques, Paris, Droz, 1946, p. 89-102.
- Geneviève Hasenohr, « Aspects de la littérature de spiritualité en langue française (1480- 1520) », Revue de l’histoire de l’Église de France 77 (1991) 29-45.
- Geneviève Hasenohr, « Guillaume de Digulleville », dans Dictionnaire des lettres françaises. Le Moyen Âge, Paris, Fayard, 1992, p. 614-617.
- Helena Kogen, « Les goûts littéraires de la famille de Laval : constitution d’une bibliothèque familiale », in Le goût du lecteur à la fin du Moyen Âge, Paris, Le Léopard d’Or, 2006, p. 213-223.
- Thomas Kren et Scot Mckendrick, Illuminating the Renaissance : the Triumph of Flemish Manuscript Painting in Europe, Los Angeles, Paul Getty Museum, 2003, pp. 407-408.
- Anne-Marie Legaré, « Splendeurs de la miniature en Hainaut », in Le livre des Echecs amoureux, Paris, Chêne, 1991, p. 80-95.
- Anne-Marie Legaré, « The Master of Antoine Rolin : a Hainaut Illuminator Working in the Orbit of Simon Marmion », in Margaret of York, Simon Marmion and The Visions of Tondal, Malibu, J. Paul Getty Museum, 1992, p. 184-206.
- Anne-Marie Legaré, « Reassessing Women’s Libraries in Late Medieval France. The Case of Jeanne de Laval », Renaissance Studies 10 (1996) 209-236.
- Anne-Marie Legaré, « L’héritage de Simon Marmion en Hainaut, 1490-1520 », in Valenciennes aux XIVe et XVe siècles : art et histoire, Valenciennes, Presses Universitaires de Valenciennes, 1996, p. 201-224.
- Anne-Marie Legaré, « Livres et lectures de la reine Jeanne de Laval », in Bretagne, art, création, société. Mélanges en l’honneur de Denise Delouche, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 1997, p. 220-234.
- Anne-Marie Legaré, « Allégorie et gestualité dans un manuscrit du Pèlerinage de vie humaine en prose », in Le geste et les gestes au Moyen Age, Senefiance, 41, 1998, p. 339-367.
- Anne-Marie Legaré, « La réception du Pèlerinage de vie humaine de Guillaume de Digulleville dans le milieu angevin d’après les sources et les manuscrits conservés », in Religion et mentalités au Moyen Âge. Mélanges en l’honneur d’Hervé Martin, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2003, p. 543-552.
- Anne-Marie Legaré, « Les miroirs du Pèlerinage de vie humaine », in Miroirs et jeux de miroirs dans la littérature médiévale, dir. Fabienne Pomel, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2005, p. 125-155.
- Anne-Marie Legaré, « Les deux épouses de René d’Anjou et leurs livres », in Splendeurs de l’enluminure. Le roi René et les livres, Arles, Actes Sud, 2009, p. 59-71.
- Philippe Maupeu, Pèlerins de vie humaine. Autobiographie et allégorie narrative, de Guillaume de Deguileville à Octovien de Saint-Gelais, Paris, Champion, 2009, p. 293-334.
- Fabienne Pomel, « Enjeux d’un travail de réécriture : les incipits du Pèlerinage de Vie humaine de Guillaume de Digulleville et leurs remaniements ultérieurs », Moyen Âge 109 (2003) 457-472.
- Hanno Wijsman, Luxury Bound. Illustrated Manuscript Production and Noble and Princely Book Ownership in the Burgundian Netherlands (1400-1550), Turnhout, Brepols, 2010, p. 341.
- Anouk de Wolf, « Pratique de la personnification chez Guillaume de Digulleville et Philippe de Mézières », in Écriture et modes de pensée au Moye Âge, VIIIe-XVe siècles, Paris, Presses de l’ENS, 1993, p. 125-147.