Kurzcharakterisierung:Das Incipit des Temporale (f. 1r: Incipit missale secundum usum maioris ecclesie gebennensis) weist darauf hin, dass dieses Missale für den Gebrauch der Kathedrale St. Peter von Genf bestimmt ist. Diese sehr gepflegte Kopie, die kein Kalendar, kein Sanctorale sowie kein Commune Sanctorum enthält – mit Ausnahme einer radierten Textspalte (f. 145v), wurde wahrscheinlich während des 15. Jahrhunderts in Genf geschaffen. Laut Huot handelt es sich dabei um die älteste liturgische Handschrift, die Ende des 17. Jahrhunderts in die Sammlung der Bibliothèque de Genève gelangt ist.(rou)
Standardbeschreibung: Isabelle Jeger, Catalogue des manuscrits latins 1-376, Genève 2016, pp. 164-165.
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Zusätzliche Beschreibung: Huot François O.S.B., Les manuscrits liturgiques du canton de Genève, Freiburg 1990 (Iter Helveticum, Subsidia 19), pp. 137-141.
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Online seit: 14.12.2018
Genève, Bibliothèque de Genève, Ms. lat. 30
Pergament · I + 162 + I ff. · 32 x 23.5 cm · Genf (?) · 15. Jahrhundert
Missale für den Gebrauch von Genf
Wie zitieren:
Genève, Bibliothèque de Genève, Ms. lat. 30, f. 160v – Missale für den Gebrauch von Genf (https://www.e-codices.ch/de/list/one/bge/lat0030)
Notice de Isabelle Jeger, Bibliothèque de Genève, pour e-codices 2008.
Handschriftentitel: Missel d’Urbain Bonivard, prieur de Saint-Victor de Genève
Entstehungszeit: vers 1460
Frühere Signatur:
Inv. 105 (ancienne cote de la Bibliothèque de Genève)
Beschreibstoff: papier et parchemin, filigrane d’ours rampant sur le papier des gardes ant.
Umfang:
(I-VII) gardes ant. (en papier) + 1 ternion (6 folios en parchemin numérotés de A à F au crayon) + 288 folios (en parchemin numérotés de 1 à 288) + (VIII) garde post. (en parchemin)
Format: 360 x 270 mm
Seitennummerierung: foliotation rubriquée en chiffres romains dans la marge gauche des côtés verso
Seiteneinrichtung:
pas de réclame – traces de signatures – réglure à l’encre violette – piqûres – 2 colonnes – justification : 225 x 75 mm par colonne – 29 lignes par page
Schrift und Hände: écriture minuscule gothique
Musiknotationen: parties musicales aux f° 108r°-111r°,
188v°-191r°, 194v° en notation carrée du XVe siècle sur des portées de quatre lignes, à raison de 10 portées par page
Buchschmuck:
deux peintures en pleine page (Crucifixion et Christ en majesté) se faisant face aux
f° 191v° et 192r°
bordures richement ornées de feuilles d’acanthe multicolores avec angelots, personnages, animaux, fleurs et fruits
six lettrines historiées : David en prière (f° 1r°), Nativité
(f° 13r°), Adoration des mages (f° 19v°),
Ange tenant l’écu des Bonivard (f° 85v°), animaux fabuleux (f° 146v° et 189r°)
lettrines fleuries – initiales sur une ou deux lignes en or appliqué sur fond bleu et mauve tout au long du manuscrit
titres rubriqués
Concernant le paysage qui orne la Crucifixion (f° 191v°), B. Gagnebin propose d’y reconnaître la vallée de l’Arve (France, Haute-Savoie) avec le château de Pierre à Nangy et le prieuré de Contamine-sur-Arve (tous deux entre le bon larron et le Christ), la tour de Bellecombe et le château de Faucigny avec ses six tours (entre le Christ et le mauvais larron), (cf. B. Gagnebin, Le Missel […] , 1976).
Spätere Ergänzungen:
armoiries de la famille Bonivard : d’or à croix de sable chargée de cinq coquilles d’argent (f. 13r, 85v, 121v, 130r, 144v, 191v, 192r, 192v, 211r, 226r)
sur le contreplat supérieur : Sammlung Otto Wessner sur la garde postérieure, côté recto : Sammlung Otto Wessner St. Gallen sur la garde postérieure, côté verso : […] disieme an / de mon dolant exil / Apres maint deu[i]l et maint mortel peril / Dont j’ay souffert (écriture du XVIe siècle)
Einband: reliure du XVIe siècle en cuir blanc sur ais de bois – les deux plats sont estampés à froid de divers motifs formant trois encadrements autour d’un décor central composé de 4 fleurs alignées verticalement – traces d’un cabochon central ayant recouvert une partie des fleurs – 5 nerfs – tranchefiles – doré sur tranches – 2 fermoirs métalliques sur bandes de cuir –
f° 247v°-248r°
Messe de saint Mathias apôtre, et oraisons pour la fête des Onze mille vierges de Cologne (additions de la 1ère main)
f° 248r°-260v°
Messes votives : messe de la sainte Trinité, de la Croix, de Marie, des anges, des apôtres, de l’octave des apôtres, des saints patrons de l’église, de la Toussaint, messe pour les prélats, pour la paix, pour le salut des vivants, pour la stabilité du lieu, pour la tempête, etc.
f° 286r°-288v°
Epîtres et évangiles pour les octaves des fêtes de Marie, et trois traits pour le commun des saints (additions de la 1ère main)
Entstehung der Handschrift:
manuscrit réalisé à Genève : les enluminures sont l’œuvre de Janin Luysel († 1471), peintre des vitraux de la cathédrale Saint-Pierre de Genève, aidé de Guillaume Coquin, décorateur de la chapelle des Macchabées à Genève (cf. B. Gagnebin, 1976)
Ce manuscrit a été réalisé pour Urbain Bonivard († 1499), prieur du prieuré clunisien de Saint-Victor de Genève de 1458 à 1483, abbé de Pignerol au Piémont, et évêque de Verceil au Piémont. Ce missel n’est pas à l’usage de Genève, il contient la liturgie de Cluny et ne concerne Genève que pour le propre du calendrier.
Provenienz der Handschrift:
En 1534, les syndics de Genève firent raser les faubourgs pour assurer une meilleure défense de la ville ; le prieuré de Saint-Victor fut détruit et les moines dispersés. Il est alors probable qu’un moine de Saint-Victor ait emporté ce manuscrit au monastère bénédictin de Reichenau, situé au bord du lac de Constance (Allemagne, Bade-Wurtemberg).
Erwerb der Handschrift:
Au XVIIIe ou XIXe siècle, il fut acquis par M. Hedlinger de Schwytz, et ses héritiers le remirent au collectionneur Otto Wessner de Saint-Gall. Lorsque la collection de celui-ci fut mise en vente à Munich en mai 1912, il fut acheté par la ville de Genève pour 24 200 marks (soit près de 30 000 francs suisses de l’époque), avec participation d’un tiers de la Confédération.
Bibliographie:
Léopold Micheli, notice manuscrite du ms. lat. 30b, années 1904-1910.
Bernard Gagnebin, « Le cabinet des manuscrits de la Bibliothèque de Genève », dans Genava. Bulletin du Musée d’art et d’histoire, Genève, nouvelle série, tome II (1954), p. 103.
Bernard Gagnebin, Bertrand Bouvier, Esther Starobinsky, Anouar Louca, L’enluminure de Charlemagne à François 1er. Manuscrits de la Bibliothèque publique et universitaire de Genève, Genève, Musée Rath, 1976, n° 13, p. 44-48.
Bernard Gagnebin, Le Missel de Bonivard, prieur de Saint-Victor de Genève, chef d’œuvre méconnu de Janin Luysel, peintre des vitraux de la cathédrale Saint-Pierre, Genève, 1976.
Robert Amiet, notice dactylographiée du ms. lat. 30b, 1976.
Scriptorium. Revue internationale des études relatives aux manuscrits. International review of manuscripts studies, n° 34 (1980), p. 143-144.
Philippe Monnier, « Missel de Bonivard, prieur de Saint-Victor de Genève », dans Saint-Pierre, cathédrale de Genève. Un monument, une exposition (Genève, Musée Rath, 10 juin – 10 octobre 1982), éd. Ruedi Wälti, Genève, 1982, p. 82, n° 115.
François Huot, Les manuscrits liturgiques du canton de Genève, Fribourg / Suisse, Editions Universitaires, Iter Helveticum V, 1990, p. 142-155.
sur Urbain Bonivard
Catherine Santschi, « Saint-Victor de Genève », dans Helvetia Sacra, t. III/2 (1991), p. 239-327 (voir Urbain Bonivard pages 306-308).