Sous-projet: La collection Braginsky sur e-codices
Début : Décembre 2014
statut: en cours
financé par: Fondation René et Susanne Braginsky
Description du projet: La collection de manuscrits hébraïques du collectionneur zürichois René Braginsky est généralement considérée comme l’une des plus grandes collections privées de manuscrits hébraïques au monde. Elle contient également bon nombre d’imprimés de qualité datant des premiers siècles de l’imprimerie. La collection ne comprend pas seulement des manuscrits, qui ont été écrits avant et après l’invention de l’imprimerie, mais aussi une centaine de contrats de mariage enluminés et des rouleaux du livre d’Esther. En 2009, une centaine parmi les plus belles pièces de la collection ont été choisies pour une exposition itinérante, présentée à Amsterdam, New York, Jérusalem, Zürich et Berlin. Depuis 2014, des documents de cette collection sont mis à disposition en ligne sur le site e-codices. Le projet sera réalisé grâce au généreux soutien de la Fondation René et Susanne Braginsky.
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Ce manuscrit contient le texte complet du Pentateuque et les Haftarot (lectures hebdomadaires tirées des livres des Prophètes). Dans le manuscrit se trouvent six initiales enluminées entourées d’un cadre au début de chaque livre du Pentateuque et des Haftarot. L’écriture sépharade hébraïque demi-cursive ainsi que les autres caractéristiques codicologiques du manuscrit laissent penser à une origine sépharade dans la seconde moitié du XVème siècle. Le Pentateuque de Braginsky est probablement l’œuvre d’un artiste de l’école de Lisbonne, connu pour avoir réalisé env. 30 manuscrits qui se caractérisent par une décoration non figurative : cadres avec initiales filigranées, décorations florales et abstraites à la plume et à l’encre rouge, ainsi que pois et fleurs multicolores.
En ligne depuis: 13.10.2016
Le « Compte de l’Omer » dans le judaïsme est une bénédiction dans laquelle on compte les 49 jours qui séparent la seconde nuit de Pessah et la fête de Chavouot. Dans le manuscrit, ces jours sont inscrits avec les chiffres correspondants sur 49 feuilles quadrilobées. Au f. 18r est représentée la Menora, le chandelier dont le texte des sept versets du psaume 67, écrits dans une écriture minuscule, forment les sept branches. Le copiste Baruch ben Shemaria, originaire de Brest-Litovsk (Biélorussie), a réalisé le manuscrit en 1795 à Amsterdam pour Aaron ben Abraham Prinz, de Alkmaar en Hollande, comme le rappelle la page de titre. Le dessin au f. 1r, exécuté avec des calligrammes, représente le géant Samson, doté, selon la tradition rabbinique, d’une force surhumaine, sous les traits d’un atlante.
En ligne depuis: 18.12.2014
Salomo bar Joshua ha-Adani (1567-1625) était un érudit juif, qui s’est surtout concentré sur l’étude la Mishna (la première grande rédaction de la Torah orale). Il y aurait consacré trois décennies de sa vie. Il transcrivit ses pensées et ses remarques à côté et autour du texte principal d’une Mishna complète imprimée. Les annotations étaient si denses que lui-même éprouvait des difficultés à les déchiffrer. C’est pour cette raison qu’un mécène lui permit de rassembler ses commentaires afin de composer une œuvre claire et lisible. Le résultat en est son commentaire de la Mishna. Des six ordres de la Mishna, nous avons ici le commentaire du premier, le Sera’im (« semences »), consacré aux bénédictions, prières et lois agricoles. Un commentaire semblable (MS Rab 33) pour le Tohorot (« puretés »), le sixième ordre de la Mishna est conservé à New York, à la Library of The Jewish Theological Seminary. Il est daté de 1611, mais il est aussi possible que ce manuscrit fut écrit un peu avant cette date.
En ligne depuis: 19.03.2015
Le rite romain, connu comme le Nussah Roma, est la plus ancienne ordonnance des prières en dehors des pays d’Israël et de Babylone, conservant de très anciennes traditions palestiniennes. La décoration du manuscrit comprend plusieurs initiales dans un cadre, ornées de dessins géométriques et floraux à la plume, souvent à l’encre rouge et bleue. La page de titre enluminée contient le mot initial Ribbon (maître [de tous les mondes]) placé dans un cadre rectangulaire avec des décors filigranés à la plume rouge et bleue et des lettres dorées. Dans la marge inférieure, figure l’écusson d’une famille non identifiée représentant un lion rampant. Le manuscrit est copié par Samson ben Eljah Halfan, un membre de la famille de copistes et d’érudits Halfan, dont les ancêtres faisaient partie d’un groupe de juifs expulsés de France en 1394 et qui trouvèrent refuge au Piémont, en Italie du Nord.
En ligne depuis: 13.10.2016
Le codex contient des prières pour la cérémonie de circoncision. Cette cérémonie est représentée au f. 10r et se déroule à l’intérieur d’une synagogue où le prophète Elie, qui viendra annoncer la venue du Messie, est considéré comme présent. L’illustration du f. 18r représente la bénédiction du vin. La décoration du livre est l’oeuvre de Uri Feivesch ben Isaak Segal, un important représentant de l’école de Hambourg-Altona du XVIIIème siècle pour la production de manuscrits enluminés. En plus de ce manuscrit, il a produit au moins cinq autres manuscrits, d’après l’état actuel de la recherche. La page de titre contient le nom du propriétaire Joseph ben Samuel et une armoirie non identifiée, avec l’ordre de l’Éléphant, un des plus prestigieux ordres chevaleresques de la royauté danoise.
En ligne depuis: 18.12.2014
En plus des prières quotidiennes, le manuscrit contient aussi des commentaires kabbalistiques et les kavanot (intentions mystiques). Dans l’école kabbalistique de Safed (Gallilée supérieure), l’aspect mystique de la prière, laquelle sert d’« instrument de l’élévation mystique de l’âme vers Dieu » revêt une grande importance. Le texte de ce livre de prière est généralement attribué à Isaac ben Solomon Luria (1534-1572). Le manuscrit commence avec une page de titre incomplète qui présente une marge décorative avec des motifs floraux en rouge, jaune et vert, mais dépourvue de texte. Dans la marge décorative colorée prend place l’inscription « Samuel ha-Kohen, chantre à Broda », permettant d’identifier soit le copiste, soit le commanditaire du manuscrit. Le manuscrit faisait partie de la collection de Naphtali Herz van Biema (1836-1901), un collectionneur d’Amsterdam, dont les livres furent vendus aux enchères en 1904. Plusieurs de ces livres appartenaient à la famille de sa femme, les Lehren, de célèbres philanthropes et bibliophiles orthodoxes d’Amsterdam.
En ligne depuis: 13.10.2016
En 1728 Meir Cohen Belinfante copie ce psautier décoré, d’après l’édition publiée en 1670 à Amsterdam par David de Castro Tartas, imprimeur de livres hébreux et espagnols, actif entre 1662 et 1698. Le manuscrit possède une page de titre décorée qui représente David, l’auteur des psaumes, et Aaron, clairement en référence au premier nom du propriétaire, tandis que la partie inférieure de la page est illustrée d’une scène biblique avec Joseph, afin de créer un lien avec le nom du père du commanditaire, également nommé Joseph. Tous les décors, y compris la page de titre, ont été exécutés avec une encre brune semblable à l’encre utilisée pour le texte. A la fin du manuscrit, sont insérés un texte du correcteur, Isaac Saruk, louant la précision du manuscrit et un poème en l’honneur du commanditaire Aaron de Joseph de Pinto, dont le manuscrit a pris le nom.
En ligne depuis: 13.10.2016
Ce codex contient des prières, des formules de bénédiction et des poèmes pour la cérémonie de mariage selon le rite en usage chez les Juifs de l‘île de Corfou. D’autres poèmes se joignent à l’ensemble, dont quelques-uns sont l’oeuvre des poètes de l’âge d’or des Juifs d’Espagne médiévale, et d’autres sont d’auteurs locaux, comme Elieser de Mordo. Le cycle de 60 illustrations en pleine page, réalisées à la gouache, confère au manuscrit une grande importance. Ces illustrations du livre de la Genèse sont accompagnées d’inscriptions explicatives tirées le plus souvent des versets bibliques. Il s’agit de l’œuvre d’un artiste, vraisemblablement formé à Venise et qui a inséré son monogramme avec différentes orthographes (MC ou M.C. MF.) dans presque toutes les illustrations. Les textes sont en rapport direct avec les illustrations qu’ils accompagnent. L’ordre des pages de gauche à droite laisse supposer que c’est d’abord un artiste chrétien qui les a peintes et que c’est seulement dans un second temps que les textes hébreux ont été ajoutés. Ce manuscrit, réalisé sur l’île de Corfou dans la première moitié du XVIIIème siècle, constitue probablement un cadeau de mariage d’un membre de la famille de Mordo, qui a joué un rôle prépondérant au moment de la défense de la souveraineté vénitienne contre les attaques ottomanes.
En ligne depuis: 18.12.2014
Ce recueil de traités cosmologiques contient des extraits d’un manuscrit plus important, probablement écrit par le même scribe Moses, aujourd’hui conservé dans la collection Schoenberg de l’University of Pennsylvania in Philadelphia (ljs 057). Il contient des diagrammes sur les mouvements de la lune de Jakob ben David ben Yom Tov (Bonjorn), trois œuvres astrologiques d’Abraham Ibn Esra (1089- vers 1164): un fragment du Reshit Hochma (« Début de la sagesse »), une grande partie du Mishpatei ha-mazalot (« Lois sur les constellations ») et une grande partie du Sefer ha-Olam (« Livre de l’univers ») et enfin le Sefer ha-Mivcharim le-Batlamyus, c’est-à-dire l’« Almageste » de Ptolémée. Sur f. 15r et f. 15v se trouvent trois illustrations des constellations antiques: Orion (Ha-gibbor ba-te’omin, « le héros des Gémeaux »), aux pieds nus et avec un cimeterre (f. 15r), Eridan (Ha-nahar, « le fleuve ») et Lepus (Ha-arnewet, « le lièvre ») (f. 15v). Les représentations se basent sur l’œuvre arabe « Livre des étoiles fixes », composée par l’astronome perse Abd al-Rahman al-Sufi en 964.
En ligne depuis: 19.03.2015
Le manuscrit contient le commentaire homilétique sur le Pentateuque écrit par le grand poète yéménite juif Shalom Shabazi. Très peu d’informations sont disponibles sur la vie de Shabazi. Le peu que l’on sait provient de sa propre œuvre : 550 poèmes et autres textes. Shlomo Zuker, sur la base de la confrontation avec un certain nombre d’autres manuscrits signés, en particulier deux manuscrits de la National Library of Israel, un fragment du Mishneh Torah (Heb. Ms. 8° 6570) et un Tikhal de 1677 (Yah. Heb. 152), considère ce manuscrit de la collection Braginsky comme un autographe de Shabazi. Le texte de ce manuscrit contenant le commentaire sur la Genèse 37 jusqu’au Deutéronome 31 diffère des autres versions connues du commentaire.
En ligne depuis: 13.10.2016
Ce manuscrit contient un des quatre autographes de Elijah ben Shlomo Zalman, connu sous le nom de Gaon de Vilna (1720– 1797). Déjà vénéré durant sa vie, il est considéré comme le plus important érudit du judaïsme Ashkénaze d’influence lituanienne. Ses enseignements imprègnent encore aujourd’hui le judaïsme. Cet autographe commente un passage du Zohar, une œuvre importante de la mystique juive. Les commentaires de ce manuscrit ont été publiés au XIXème siècle, en poussant le zèle jusqu’à reproduire les annotations marginales et les corrections du manuscrit.
En ligne depuis: 19.03.2015
Le manuscrit contient le commentaire de Bezalel Ranschburg (1762-1820) – un important rabbin de la communauté juive de Prague – sur deux traités difficiles du Talmud: Horayot et Niddah; quelques passages de ses commentaires ont été imprimés dans les pages de l’édition officielle du Talmud, en tant que gloses marginales. Il est aussi l’auteur de Responsa (« Réponses rabbiniques ») et d’autres commentaires aujourd’hui perdus. Le manuscrit contient l’imprimatur du censeur de Prague Carolus Fischer (1755-1844), nécessaire dans l’empire austro-hongrois, au XVIIIème et au début du XIXème siècle, pour pouvoir imprimer des livres en hébreu. Malgré l’imprimatur de Fischer, un chrétien, qui connaissait et défendait la langue et la littérature hébraïques contre les détracteurs chrétiens, ce texte ne sera publié pour la première fois qu’en 1957.
En ligne depuis: 19.03.2015
Isaac de Corbeil († 1280) est l’auteur de ce petit livre des commandements halal, aussi connu comme le Sefer mitzwot katan (SeMak en abrégé). Cette version abrégée des 613 commandements positifs et négatifs bibliques et quelques autres commandements supplémentaires rabbiniques est divisé en sept « piliers » quotidiens, à lire en séquence et à accomplir chaque semaine. Après être devenu populaire en France, le SeMaK arrive en Allemagne, où il est surtout reconnu comme un ouvrage normatif de la Halakhah. Ce manuscrit, BC 115, le plus récent des trois manuscrits du SeMaK de la collection Brakingsky (les deux autres sont le BC 240 et le BC 182), illustre la diffusion complexe du SeMaK en Allemagne. Les gloses sont l’œuvre de Moses de Zurich, qui vivait dans cette ville au milieu du XIVème siècle. Les manuscrits contenant les gloses de Moses sont par conséquent aussi appelés Zürcher. Les gloses ou commentaires ont souvent été ajoutés dans des « fenêtres » rectangulaires dans la marge ou dans le texte lui-même, offrant ainsi une mise en page attrayante et ingénieuse au point de vue esthétique. Comme les copistes ne nomment pas la source de ces gloses, leur auteur demeure donc obscur.
En ligne depuis: 13.10.2016
L'importance du Pentateuque Braginsky pour la critique textuelle de la bible hébraïque est comparable à celle du Ms L44a de la Library of the Jewish Theological Seminary à New York, copié à Tolède en 1241. Le manuscrit Braginsky fut rédigé en Espagne, très probablement dans la seconde moitié du XIVème siècle, sur la base de celui que l’on considère comme le Codex Hillel original, dont il ne reste aucune trace. Il semble avoir été utilisé pour la dernière fois pour une édition du Pentateuque de Guadalajara, en Espagne, peu avant 1492. En réalité, il n’est pas clair si le Codex Hillel a vraiment existé ou s’il s’agit d’une légende tirée de sources secondaires. Le manuscrit est toujours relié dans une ancienne couverture de cuir estampé à froid, avec des éléments décoratifs et des fermoirs en cuivre (plus tardifs ?).
En ligne depuis: 13.10.2016
Ce manuscrit de Yaakov ben Asher (fils du rabbin et scribe Asher ben Jehiel) contient une des plus anciennes copies de l’Arba’a turim, un texte à caractère religieux et juridique. L’œuvre dans son entier traite de toutes les lois juives concernant les prières et la synagogue. Cet exemplaire ne contient que la première des quatre parties de cette œuvre. De nombreuses gloses et commentaires se trouvent autour du texte principal; il faut mentionner une annotation autographe de l’influent rabbin allemand Jakob Weil du XVème siècle et des notes en langue slave. Le manuscrit contient en outre des variantes qui se distinguent de l’édition standard, ainsi que des Responsa (« Réponses rabbiniques »), autrement inconnues, du célèbre rabbin Israel Isserlin (1390-1460).
En ligne depuis: 19.03.2015
Le manuscrit contient la traduction hébraïque des sept chapitres des Aphorismes d’Hippocrate par Hillel ben Samuel de Vérone (ca. 1220 – ca. 1295) qui, au contraire des autres traductions existantes, se base plutôt sur la version latine de Constantinus Africanus († avant 1098/99) que sur les traductions arabes de l’original grec. La traduction est accompagnée d’un commentaire de Moses ben Isaak de Rieti (1388 – après 1460), grand-rabbin de Rome et poète. Son commentaire repose en grande partie sur celui de Moses Maïmonides (1138-1240) et de Galien de Pergame (IIème siècle ap. J.-C.). Ce manuscrit transmet la première des deux versions connues du commentaire. La datation se fonde sur l’identification du filigrane du papier.
En ligne depuis: 18.12.2014
L’auteur du texte de ce manuscrit, Moses Ben Jacob Cordovero (1522-1570), était considéré comme une des figures les plus importantes du mouvement kabbalistique dans la ville de Safed (Galilée supérieure), qui devint le nouveau centre du mouvement kabbalistique après l’expulsion des juifs de la Péninsule ibérique. Un des plus importants principes parmi les kabbalistes de Safed était celui de la prière mystique, tandis que l’élément central dans cette doctrine était celui de la kavanah (intention mystique ; au pluriel les kavanot). Le Tefillah le-Moshe (Prière de Moses) contient des kavanot pour les jours de la semaine et pour le shabbat. Les différentes écritures hébraïques utilisées dans ce manuscrit, cursive ronde, semi-cursive et écriture carrée, sont rehaussées par divers dessins à la plume de feuillages. Dans la page de titre, le copiste se réfère à lui-même, en se présentant comme un « jeune et insignifiant, un ver et non un homme, AR"I dans la ville de Modène ». Ari est le nom hébreu pour le 'lion', mais doit ici être compris comme une abréviation du nom du copiste, peut-être le bien connu Judah Aryeh (Leone) de Modène (1571-1648).
En ligne depuis: 13.10.2016
Livre sur le mystère de Dieu avec [le commentaire] « le sceptre d’or », ainsi s’intitule ce livre sur la circoncision de 1716 qui, sur la base du style et de l’écriture du scribe (Sofer), a pu être attribué à Arie ben Juda Leib de Trebitsch (Moravie) actif à Vienne. Le manuscrit contient de nombreuses illustrations représentant diverses scènes: entre autres, sur la page de titre, est représenté un groupe de personnes en pleine discussion dans une synagogue. L’illustration est rendue intéressante parce qu’elle met en scène non seulement des hommes, mais aussi des femmes. Sur la seconde page l'archange Raphaël est représenté avec le jeune Tobie qui rapporte un poisson chez lui afin de guérir son père aveugle. Le motif de l’archange Raphaël, ange-gardien des enfants, apparaît en général seulement dans l’art chrétien. Arie ben Juda Leib pourrait avoir utilisé pour ce motif un modèle catholique inconnu, afin de mieux illustrer le rôle protecteur de la circoncision pour les enfants juifs. Au niveau de l'écriture, Arie ben Juda se base sur le modèle des caractères d’imprimerie d’Amsterdam appelé be-otijjot Amsterdam (« avec les caractères d’Amsterdam »), dont il promeut ainsi la mode.
En ligne depuis: 19.03.2015
Le manuscrit du milieu du XVIIIème siècle contient en plus du Seder birkat ha-mason (« ordre des prières de la bénédiction des aliments »), la Birchot ha-nehenin (« bénédictions avant de consommer les aliments »), die Schalosch mizwot naschim (« les trois devoirs des femmes ») et les Seder keri’at schema al ha-mitta (« disposition du schéma des prières pour la nuit avant de s’endormir »). Les parties concernant les trois devoirs des femmes indiquent que le livre était destiné à servir de cadeau de mariage. En plus de l’illustration sur la page de titre, 22 illustrations en couleur plus petites se trouvent dans le livre. Une formule hébraïque sur la page de titre indique comme lieu de provenance Deutschkreutz in Burgenland (Autriche). D’après les caractéristiques stylistiques de l’écriture et de la réalisation artistique, le manuscrit pourrait être attribué au copiste et illustrateur Aaron Wolf Herlingen.
En ligne depuis: 18.12.2014
Les psaumes contenus dans ce manuscrit sont subdivisés selon les jours de la semaine durant lesquels ils doivent être lus et, à l’exception de ceux du vendredi, les sections sont introduites par des initiales placées dans des cadres monochromes ou multicolores. Le manuscrit comporte dans la page initiale une représentation de Moïse et Aaron sous deux arches. La représentation au début du premier psaume, à la p. 6v, est particulièrement impressionnante : après le premier mot ashre est représenté le roi David, assis sur la terrasse d’un palais, prêt à faire retentir sa harpe, tandis qu’il tourne son regard vers un livre ouvert, contenant probablement ses propres psaumes. Le manuscrit Braginsky a été copié et décoré par Moses Judah Leib ben Wolf Broda de Třebíč, peut-être également auteur de la décoration du plus fameux manuscrit hébreu du XVIIIème siècle, la Haggadah Von Geldern de 1723. En plus du psautier Braginsky, sept autres manuscrits de Moses Judah Leib sont connus, produits entre 1713 et 1723. La reliure en cuir de veau brun tacheté porte l’écusson de la famille De Pinto d’Amsterdam imprimé en or sur la couverture aussi bien antérieure que postérieure.
En ligne depuis: 13.10.2016