Manuscript Summary:Sometime during the last 20 years of the 15th century, this manuscript was copied and annotated by the humanist and well-known professor of Aristotelian philosophy in Padua, Nicolaus Leonicus Thomaeus (1456-1531). (He should not be confused with his contemporary Leoniceno Niccolò [1428-1524], a physician, philosopher and professor in Ferrara.) This manuscript has a key role in cultural history, as the texts by Theoprastus and most of the Aristotelian texts it contains served as the basis for the Aldine edition of 1497. Similarly, it served as the basis for the translation of Aristotle's Mechanica published by the manuscript's owner in 1525 in Venice. In the margin of the manuscript one can see the efforts of Nicolaus Thomaeus to devise figures to illustrate the translation.(and)
Standard description: Andrist Patrick, Les manuscrits grecs conservés à la Bibliothèque de la Bourgeoisie de Berne – Burgerbibliothek Bern. Dietikon-Zürich 2007, pp. 188-196. Adaptation à Internet par Patrick Andrist, 2010.
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Online Since: 08/12/2010
Bern, Burgerbibliothek, Cod. 402
Paper · 144 ff. · 23.5 x 15.5 cm · Venetia · around 1480-1500
Corpus Theophrasticum; Corpus Aristotelicum
How to quote:
Bern, Burgerbibliothek, Cod. 402, f. 114r – Corpus Theophrasticum; Corpus Aristotelicum (https://www.e-codices.ch/en/list/one/bbb/0402)
Andrist Patrick, Les manuscrits grecs conservés à la Bibliothèque de la Bourgeoisie de Berne – Burgerbibliothek Bern. Dietikon-Zürich 2007, pp. 188-196. Adaptation à Internet par Patrick Andrist, 2010.
By courtesy of Urs Graf Verlag, Dietikon. The manuscript description is copyrighted by the publisher.
Manuscript title: Corpus Theophrasticum ; Corpus Aristotelicum
Date of origin: S. XV4/5 ante 1497.
Support: Papier : paire de filigr. « Aigle », à une tête, couronné. ‒̶ Comparables à Briquet 82 (Udine, a. 1479), mais nombreuses différences dans le tracé, par exemple, bas des ailes plus écarté, queue plus étroite ; fil de chaînette de droite plus éloigné de 3 mm. Voir aussi Harlfinger Aigle 21 (Vatican, a. 1469 ; utilisé par Michel Souliardos), même distance entre les fils de chaînette mais en général différences plus nombreuses. ‒̶ Papier d'origine italienne, peut-être toscane, cf. Briquet, p. 23.
Extent:
144 f. = (1) 144, dernier folio partiellement collé sur l'ais post.
Format: 235 x 155 mm.
Foliation: Foliotage actuel en gris, parfois refait avec des chiffres plus grands, p. I (= contre-garde ant.), f. II, f. 1-144, (f. 144 ; = f. III, = dernier folio, verso autrefois entièrement collé contre l'ais post.). ‒̶ Ancienne numérotation fautive, corrigée : (f. 143) anc. n° = 138. (f. 144r) anc. n° = 139.
Collation:
Cahiers : 12 VIf.144 ; dernier folio originellement collé sur le contre-plat. ‒̶ Pliage in-4°.
Marques de cahier : S ant.‒̶i7‒̶(αϛ) + R post.‒̶i3‒̶(desc.) ; « α´ »f.1r_ « ιβ´ »f.133r. ‒̶ Signatures et réclames dans la double rectrice marquant la fin des lignes ; signature apparemment de la main du copiste, mais à l'encre noire.
Condition: quelques déchirures au début et à la fin. ‒̶ (f. 1, 143, 144) quelques taches d'humidité. ‒̶ (f. 144) déchiré en queue, détaché de son contre-feuillet, et presque entièrement décollé du contre-plat.
(l. 1-10) encre orange brun foncé (Michel, 13-11-7), de la main du copiste : titre grec des 9 textes de Théophraste, précédé du nom de l'auteur « Θεοφράστου », écrit à la hauteur des titres, flanqué de 2 petites décorations florales. En face des titres, d'une autre main, titres latins, à l'encre grise, peu soignés.
(l. 11-16) encre rouge brunâtre vif (Michel, 17-10-5), de la main du copiste, mais écriture légèrement plus petite : titres des 5 textes d'Aristote, précédés du nom de l'auteur, sans décoration, relativement proche du dernier titre de Théophraste et décalé sur la droite.
(l. 17) encre carmin brun vif (Michel, 19-11-5), main d'un lecteur (?) : titre du De fato, précédé du nom de l'auteur, sur la même ligne.
Pas de titre de corpus. Dans les 2 corpus, titres des œuvres à l'encre distinctive, centrés, suivis d'une lettrine en rouge, dans la marge, légèrement fleurie. Pratiques différentes pour l'emplacement du début des textes:
(f. 2r-64v) Corpus Theophrasticum : textes copiés à la suite. ‒̶ (f. 21r) 2 l. vides avant le titre. ‒̶ (f. 90r) lettrine en vignette, premier mot du texte en rouge. ‒̶ (f. 35r) premier mot en rouge.
(f. 65r-137v) Corpus Aristotelicum : pièces commençant au début d'une nouvelle page ; fin de la page précédente laissée vide (exception, f. 73v, fin du texte sur la première ligne de la page) ; avant ou après le titre, petite décoration en rouge, sur une ligne séparée (exception, f. 65, ligne vide). ‒̶ (f. 92) titre final en rouge. ‒̶ (f. 127r) pas de décoration.
(f. 127r-137v) Alexander Aphrodisiensis : comme le Corpus Aristotelicum, mais sans décoration sur la ligne vide.
À l'int. des textes, généralement pas de divisions en chapitres. Morceaux de ligne fréquemment laissés vides. (f. 21r) initiale marginale, en rouge, de l'appendice final de la Métaphysique. ‒̶ (f. 73v-92r) Mirabilia : presque chaque chapitre à la ligne ; initiale de chapitre simple en rouge, dans la marge.
(f. 65r-73v sup.) De Xenophane, De Zenone, de Gorgia : (f. 65r) titre du De Xenophane en rouge, directement à la suite du titre global des trois textes. ‒̶ Divisions entre les livres peu claires : (f. 68v med.) titre final du De Xenophane, en rouge, peut-être pris pour le titre du de Zenone. (f. 68v inf.) ‹De Zenone›, sans titre, initiale à l'encre distinctive, dans la marge. (f. 71v inf.-73v sup.) ‹De Gorgia›, sans titre ; début du texte à la ligne ; initiale à l'encre normale, dans la marge.
(f. 99r-114r sup.) Mechanica : numérotation marginale, en rouge.
Organisation des pages
Réglure : possible usage de la planche à régler, en sens parfois renversé (cf. f. 138-142) ? - Traits souvent difficiles à voir. Type Muz. 2-2:B/0/0/J (=LS 20D1). - Lignes: 28:28. - Écriture suspendue.
Main : ‹Niccolò Leonico Tomeo› (= ‹Anonymus 5 Harlfinger› ; cf. Origine du manuscrit ;
Vendruscolo, Manoscritti, p. 549-550 ; Andrist, Les Manuscrits grecs, Appendice 3, p. 88). ‒̶ Pas d'écriture distinctive, malgré la présence irrégulière d'un plus grand nombre de majuscules dans les titres que dans les textes (par ex. f. 21r, 35r). ‒̶ Pour l'écriture rapide du copiste, cf. Éléments adventices et Notes.
Encre : gris brun. ‒̶ Encres distinctives : plusieurs variantes de rouge brun, rouge brunâtre, parfois plutôt brun jaune, orange brun ou carmin brun (cf. Michel, 17-10-6, 17-11-6 ; 11-5-6, 13-11-5, 19-10-6). Aussi pour certaines notes marginales (par ex. f. 91v, 128v-129r […] ).
Decoration: intention décorative de certains appels d'attention : rameau ondulant à plusieurs feuilles, f. 4v, 7r-v, 10r, etc. ; manicules, f. 6r, 9r, 11v, etc. ; cf. Hoffmann, Autres données, p. 707 n. 70 ; Vendruscolo, Manoscritti, p. 547 n. 21, 548. ‒̶ Voir aussi Organisation du contenu.
Additions: Éléments adventices
i. (p. I = contre-garde ant.-f. 1r) pièces ajoutées
S. xv4/4.
a. (p. I-f. IIr, 1r) Athenaeus, Deipnosophistae (extraits). ‒̶ Ordre du texte, f. IIr, p. I, f. 1r:
(f. IIr) marge sup., après une note grattée (cf. ci-dessous), « διατί οἱ ἐρῶντες μετὰ χεῖρας ἄνϑη καὶ μῆλα φέρουσιν ». ‒̶ Puis, sur 16 l., « Κλέαρχος ὁ Σολεὺς […] ἀμέργουσαν παῖδ᾽ ἄγαν ἁπαλαν. », Deipn. 12.79, éd. G. Kaibel, 3 t., Teubner, Leipzig, 1887-1890, cf. t. 3, p. 221.21-223.3. Note au-dessus du mot « Κλέαρχος », de la même main, « οὗτος ἐγένετο Αριστοτέλους [sic] μαϑητὴς. » (cf. Deipn. 7.1, éd. t. 2, p. 111.4-5). ‒̶ Plus bas, après une brève note grattée (cf. ci-dessous), sur 9 l., « Κλέαρχος δέ φησιν ὡς Πολυκράτης […] ἐν ἧ πάντα τὰ πρὸς τροφὴν ἐπωλεῖτο. », Deipn. 12.57, éd. t. 3, p. 191.27-192.14. ‒̶ Plus bas: « ex Athenaei libro xii ».
(p. I) marge sup. : sur 4 l., « ὀρχήσεις | τραγικὴ γυμνοπαιδικὴ ἐμμέλεια | κωμικὴ ὑποχρηματικὴ κόρδαξ | σατυρικὴ πυρρίχη σικιννὶς. ». ‒̶ Plus bas, après une brève note grattée (cf. ci-dessous), sur 11 l., Deipn. 14.28-29, éd. t. 3, p. 391.6-21 : « τρεῖς δ᾽ εἰσὶ τῆς σκηνικῆς ποιήσεως ὀρχήσεις […] καὶ νῦν ὄνομα τὸν Πύρριχον. ». ‒̶ Plus bas, sur 7 l., Deipn. 14.13, éd. t. 3, p. 368.6-16 : « καὶ οἱ καλούμενοι δὲ ἱλαρωδοί […] τὰ αὐτὰ δὲ μέλλη ᾄδουσι καὶ τ᾽ἄλλα πάντα δ᾽ἔστιν ὅμοια ». ‒̶ Sur la ligne suivante, une phrase, Deipn. 14.14, éd. t. 3, p. 369.21-22 : « σεμνότερος δὲ τῶν σωταδείων ἐστὶν ὁ ἱλαρωδὸς καλούμενος » (cf. ci-dessous f. 1r). ‒̶ Plus bas : « ex Athenaei libro xiv ».
(f. 1r) après une nouvelle note grattée (cf. ci-dessous), sur 12 l., suite de la p. I, Deipn. 14.14, éd. t. 3, p. 369.21-370.14 : « σεμνότερος δὲ τῶν σωταδείων […] φαρμάκων ἐμφανίζειν δυνάμεις ». Bien plus bas, au-dessus de la signature du cahier, d'une main apparemment différente de celle des notes latines précédentes, « Opuscula quaed'am [sic] Theophrasti, Aristotelis et Alexandri Aphrodisiensis. Graecé. ».
(col. de gauche) inscription de Mégare, éd. G. Dittenberger, Inscriptiones Megaridis et Boeotiae, Inscriptiones graecae 7, Berlin, 1892, p. 30, n° 49 (avec de légères différences) ; cf. Lampros, Σημειώματα, p. 390-394 ; Idem, ὁ Μελέτιος, p. 89-90. ‒̶ Tit. « ἐν Μεγάροις ἐν λίϑω τινὶ παλαιοῖς γράμμασι γεγραμμέν̣ο̣ν̣ ». ‒̶ « Ὀλύμπια ἐν πείση. Γ. […] σεβαστὰ ἐννεαπόλει ». ‒̶ Peut-être la plus ancienne copie conservée de cette inscription.
(col. de droite) inscription attique, éd. G. Dittenberger, Inscriptiones Atticae aetatis romanae 2, Inscriptiones graecae 3.2, Berlin, 1882, p. 30-31, n° 1423 ; cf. Lampros, Σημειώματα, p. 390-392. ‒̶ Tit. « ἐν Ἀϑήναις ἐν τινὶ λίϑω γεγραμμένον » ; « Ἀντωνία ἡ καὶ Σωκρατική τῶ γλυκυτάτώ [sic] μου ἀνδρὶ […] μετακινῆσαί τι. ». ‒̶ Apparemment, la plus ancienne copie conservée de cette inscription.
Page :
Athenaeus : pleine page ; mise en page s'adaptant aux besoins du texte (cf. ci-dessous).
Inscriptions : sur 2 col. : Col. 1, 24 l. - Col. 2, 18 l., col. plus large mais interlignes plus petits. ‒̶ Première inscription : titre dans la marge sup., sur presque toute la largeur. ‒̶ Seconde inscription : titre au début de la col. 2, entre 2 l. vides.
Main : écriture rapide de ‹Niccolò Leonico Tomeo›, identique à celle des notes ; cf. Écriture et Histoire.
Encre : extraits d'Athénée à l'encre grisâtre. ‒̶ Inscriptions à l'encre carmin brunâtre foncé (Michel, 19-10-7).
c. (f. 143r sup.) sur 6 l. : extrait de Theophrastus, Tractatus de ferro fundendo. ‒̶ Unique ms. de l'éd. Burnikel, Textgeschichtliche, p. 156. ‒̶ Sans tit. ‒̶ « στόμωμα δὲ γίνεται […] στομοῦν τὸν σίδηρον δύναται. ».
d. (f. 143v-144r) 16 morceaux généralement brefs : notes, sentences ou extraits, principalement tirés d'Athenaeus, Deipnosophistae, et de Plutarchus, Quaestiones conviviales.
Page : mise en page très irrégulière, s'adaptant aux besoins du contenu.
Main : comme dans l'Élément adventice i.
Encre : grisâtre.
Notes relatives au texte
Nombreuses variantes signalées dans les marges ou dans le texte, parfois elles-mêmes objets de corrections. ‒̶ Globablement attribuables à la main de ‹Niccolò Leonico Tomeo›, également copiste des textes principaux et des Éléments adventices. Pour une opinion contraire, Burnikel, Textgeschichtliche, p. 31- 32, 156. ‒̶ Encre généralement de diverses nuances de brun ; rarement en rouge. ‒̶ Appels d'attention caractéristiques.
Selon W. Burnikel (Textgeschichtliche, p. 25-37), 3 couches de corrections, vérifiables par la présence des variantes dans les différents apographes du ms. Annotations reprises en partie dans l'édition aldine de 1497.
(f. IIr) au-dessus des extraits d'Athénée, sur 2 l. : ex-libris gratté ; début correctement restitué par F. Vendruscolo (Manoscritti, p. 549 ; voir aussi Burnikel, Textgeschichtliche, p. 156-157 n. 2) : « Ḷeoṇic[i] Ṭḥọṃaei ẹt amico(rum) | . . . ạioịs ». Entre les 2 extraits d'Athénée (cf. ci-dessus), note grattée : « . ι ̣ . ο ’ ̣ ς . ».
(f. 1r) au-dessus de l'extrait d'Athénée, sur 2 l. : note grattée, dont on ne lit presque rien : dernier mot de la première ligne peut-être « amico(rum) » ; contenu semblable à celui de la note du f. IIr. ‒̶ Dans le canton sup. ext., cote du ms., à l'encre, « 402 ». ‒̶ Au milieu de la page, sous l'extrait d'Athénée, tampon de type P. ‒̶ Au bas de la page, titre du codex en latin (cf. ci-dessus).
Pas de reste d'étiquette.
Binding:
Occidentale. ‒̶ S. xv. ‒̶ 245 x 160 x 40 mm. ‒̶ Peut-être originelle.
Couture : sur 3 nerfs doubles ; fixés de chaque côté par 2 clous, visibles sur l'ais post. ‒̶ 2 grecques, situées l'une à 27 mm de la tranche de tête, l'autre à 40 mm de la tranche de queue : utilisées pour le passage des fils de couture et des attaches des tranchefiles ; restes d'une reliure plus ancienne, ou imitation partielle de la technique byzantine ?
Couverture : pleine reliure ; ais en bois ; couvrure en cuir teinté, plutôt brun rouge foncé (cf. Michel, 11-17-7) ; dos originellement collé, cf. Etat ; claies de cuir collées dans les entre-nerfs et jusqu'aux grecques, cf. couture. ‒̶ Renforcement ext. du dos, plus récent, par une bande de parchemin naturel (sur 25-30 mm). ‒̶ Catégorie 4b.
Gardes ant. : apparemment If.II, premier folio collé sur le contre-plat, p. I = contre-garde. ‒̶ Sur la base de la position des fils vergeurs et du filigr., pliage probablement in-f°. ‒̶ Filigr. « Balance », à plateaux circulaires, inscrite dans un cercle, surmonté d'une croix. Très proche de Briquet 2497 (Venezia, a. 1480, 1484).
Gardes post. : absentes. ‒̶ F. 144 autrefois collé sur le contre-plat (cf. ci-dessus).
Tranchefiles : âme de cuir, apparemment ; attaches visibles sur le dos et dans le pli central des cahiers.
Décoration: (plat ant.) estampé à froid. 3 cadres délimités par des quadruples filets. Cadre ext. fermé aux angles par un quadruple filet ; usage d'un fer : rosette. Cadre médian, 3 fers : 2 rosettes et un motif végétal, plus grand. Cadre int., usage d'annules doubles. Rectangle central rempli par un fer : demi cercle entourant un croissant. ‒̶ (plat post.) même disposition, mais nombre d'applications des fers parfois différent. ‒̶ (dos) décoration pas visible.
Fermoirs : 2 fermoirs à agrafes. ‒̶ (plat ant.) 2 pattes, fixées par 3 clous chacune, décorées de filets. Agrafes fixées par 2 clous, décorées d'un motif floral. ‒̶ (plat post.) contre-agrafes en forme de triangle, fixées par 3 clous et décorées de motifs végétaux ; sur le bord int., initiales « R T B ». Au centre du triangle, petit boulon protégeant la contre-agrafe.
Inscriptions : (dos) en tête, titre du codex, en latin, cf. Notes, f. 1r; encre effacée. En queue, sur une étiquette, « Mscpt. 402 ». ‒̶ (contre-plat post.) sous le f. 144 aujourd'hui largement décollé, billet signalant une restauration du dos en juillet 2002.
Conservation : (plats) couvrure râpée et déchirée en maints endroits ; traces d'encre sur le plat sup. (plat post.) rouillure des fixations métalliques des nerfs, entachant les derniers folios. ‒̶ (mors ant.) charnière entièrement rompue ; dos des cahiers visibles à nu. ‒̶ (gardes ant.) déchirées en queue. (contre-plat post.) cf. Etat.
(f. 1v)
en rouge, pinax en grec, en 3 groupes (cf. Organisation du contenu).
Première partie (f. 2r-64v sup.) ‒̶ Corpus Theophrasticum (partiel) Ms. 19 chez Burnikel, Textgeschichtliche, cf. p. xxxii-xxxiii, 15-34.
1.
(f. 2r-14v sup.)
De igne
.
‒̶ Ms. x de l'éd. V. Coutant, Assen, 1971 ; ms., p. xxi ; texte, p. 3-51.
2.
(f. 14v inf.-21r sup.)
Metaphysica
.
‒̶ Ms. B de l'éd. J. Henrich, Die Metaphysik Theophrasts. Edition, Kommentar, Interpretation, Beiträge zur Altertumskunde 139, München, Leipzig, 2000 ; ms., p. 38 ; texte, p. 40-76.
3.
(f. 21r inf.-30r sup.)
De lapidibus
.
‒̶ Ms. K de l'éd. D. E. Eichholz, Oxford, 1965 ; ms., p. 48 ; texte, p. 56-84.
4.
(f. 30r inf.-35r sup.)
De sudore
.
‒̶ Éd. F. Wimmer, Theophrasti Eresii opera, quae supersunt, omnia, Paris, 1866 ; ms. connu via l'éd. aldine seulement ; texte, p. 403-408.
5.
(f. 35r inf.-37r sup.)
De vertigine
.
‒̶ Éd. Wimmer, p. 401-403.
6.
(f. 37r inf.-40r sup.)
De lassitudine
.
‒̶ Éd. Wimmer, p. 398-401.
7.
(f. 40r inf.-42r sup.)
De piscibus
.
‒̶ Éd. Wimmer, p. 455-458.
8.
(f. 42r inf.-53v sup.)
De ventis
.
‒̶ Ms. x de l'éd. V. Coutant, V. B. Eichenlaub, Notre Dame, Indiana, 1975 ; ms., p. xiii ; texte, p. 2-62.
9.
(f. 53v inf.-64v sup.)
De odoribus
.
‒̶ Ms. x de l'éd. U. Eigler, G. Wöhrle, Beiträge zur Altertumskunde 37, Stuttgart, Leipzig, 1993 ; ms., p. 10 ; texte, p. 20-56.
Deuxième partie (f. 65r-127r sup.) ‒̶ Corpus Aristotelicum (partiel)
10.
(f. 65r-73v sup.)
De Xenophane, de Zenone, de Gorgia
.
‒̶ Éd. H. Diels, Abh. der König. Preus. Akad. d. Wiss. zu Berlin, 2. Teil, 1. Abh., 1899-1900 ; ms. connu seulement par la collation de Gercke (cf. Wiesner, Ps.-Aristoteles, p. 335, 380) ; texte, p. 15-35.
12.
(f. 92v-98v sup.)
De spiritu
.
‒̶ Ms. non mentionné dans l'éd. W. Jaeger, Aristotelis de animalium motione et de animalium incessu. Ps.-Aristotelis de spiritu libellus, Teubner, Leipzig, 1913 ; texte, p. 51-64.
13.
(f. 99r-114r sup.)
Mechanica
.
‒̶ Éd. Bekker, Gigon, op. cit.; texte, t. 2, p. 847- 858.
Dans la marge, 24 figures, correspondant en grande partie aux 27 figures accompagnant la traduction de N. L. Tomeo, Venezia, 1525, réimpr. Paris, 1530 (cf. Origine du manuscrit et Andrist, Les manuscrits grecs, Introduction, p. 15, Fig. 4-5).
Troisième partie (f. 127v-137v sup.) ‒̶ Alexander Aphrodisiensis
15.
(f. 127v-137v sup.)
De fato
.
‒̶ Ms. T de l'éd. P. Thillet, Paris, 1984 ; ms., p. cxxvii ; texte, p. 1-27. ‒̶ Sur le ms., Idem, Éléments, p. 52-53.
(f. 137v sup.) fin abrupte, « τῆς τοιαύτης κινήσεως κατά φύσιν. » chap. 13. éd. p. 27.6 ; = 181.27.
(f. 144v) autrefois collé sur le contre-plat post. ; aujourd'hui presque entièrement décollé ; vide.
Origin of the manuscript:
Ms. copié et annoté par l'humaniste Niccolò Leonico Tomeo (N.L.T.), dans le Veneto (cf. Andrist, Les manuscrits grecs, Introduction p. 88-89 ; Burnikel, Textgeschichtliche, p. 31, 84), dans les 20 dernières années du XVe siècle, peut- être même un peu plus tôt (cf. Papier).
Écriture rapide des Notes et des Éléments adventices sûrement de sa main (rapport étroit entre N.L.T., également propriétaire du volume, et les notes marginales qui se retrouvent dans des éditions anciennes auxquelles il a collaboré, cf. Notes ; correspondance avec les spécimens publiés par Pontani, Postille, Fig. 1-2).
Écriture plus posée du texte principale, trop proche de l'écriture rapide pour être d'une autre main (rem. P. Canart ; confirmation de l'hypothèse de Vendruscolo, Manoscritti, p. 549-550).
Selon Burnikel (Textgeschichtliche, p. xxix-xxx, 16-22, 81, 90-91 ; voir aussi Canart, Démétrius, p. 295, 298), pour les textes de Théophraste, copie de l'Ambros. P 80 sup. (grec 630 ; s. xv1/3), aujourd'hui mutilé, probablement aussi pour les textes du Corpus Aristotelicum. Par ailleurs, antigraphe du London, BL, Add. 5113 et plus proche ancêtre conservé du Voss. gr. Q 25 (selon d'autres, il en serait son apographe, cf. Wiesner, Ps.-Aristoteles, p. 377-381 ; Sicherl, Handschriftliche, p. 34). Seul le De fato (et le Tractatus de ferro fundendo, parmi les pièces ajoutées) dépendrait alors d'un autre manuscrit (pour les Mechanica, cf. ci-dessous).
Incidemment, on peut se demander si l'inscription antique du f. IIv, mentionnant une Antonia amoureuse, n'a pas retenu l'attention de N.L.T., parce qu'il était lui-même épris d'une « Ἀνϑωνίᾳ ἀγαπητῇ », à qui il dédicace le Paris. gr. 2043 (Vendruscolo, Manoscritti, p. 545 ; Hoffmann, Autres données, p. 707, n. 70 ; malgré la légère différence orthographique).
Textes et notes du ms. utilisés pour la préparation de l'édition aldine de 1497 : pour toutes les œuvres attribuées à Théophraste et pour le De Xenophane, de Zenone, de Gorgia et pour les Mirabilia (dans les tomes 2 à 4 de l'Organon Aristotelis, Venezia, 1497), modèle direct de l'exemplaire d'imprimerie (aujourd'hui perdu) ; cf. Burnikel, Textgeschichtliche, p. 22-25 ; Sicherl, Handschriftliche, p. 34-35, Wiesner, Ps.-Aristoteles, Mirabilia p. 616-617, etc. Cependant, selon M. E. Bottecchia (Fonte, p. 386), tel ne serait pas le cas pour les Mechanica.
Très probablement, ms. de base pour la traduction des Mechanica, préparée par Niccolò Leonico et publiée à Venise, en 1525, avec un peu de retard (Legrand, t. 3, n° 276, p. 310 ; cf. introduction à l'éd., p. 1). Celui-ci nous apprend que le ms. utilisé pour cette publication n'avait pas de figures et qu'il dut les réinventer (D. de Bellis, Niccolò Leonico Tomeo interprete di Aristotele naturalista, Physis 17, 1975, p. 71-93, cf. p. 91). Ce ms. est probablement le Cod 402, dont les figures, toutes situées dans les marges, seraient donc des exercices de reconstitution (voir aussi Rose, The Pseudo, p. 79-80, 83 ; Vendruscolo, Manoscritti, p. 549). Niccolò Leonico était donc toujours propriétaire du ms. quelques années avant 1525.
Provenance of the manuscript:
Ms. entré en possession de Jacques Bongars (ms. identifié dans le catalogue Hortin) dans des circonstances indéterminées. F. Vendruscolo (Manoscritti, p. 554) se demande si le ms. n'est pas arrivé à Paris avec une autre série de livres de N.L.T., qui ont appartenu à Henri de Mesme, qui auraient pu les avoir acquis auprès de Torquato Bembo ; celui-ci en effet tenait de son père, Pietro Bembo, une partie de la bibliothèque de N.L.T. (voir aussi Hoffmann, Autres données, p. 708). Ces manuscrits ne sont cependant pas identifiés dans le récent catalogue de M. Danzi (La Biblioteca del cardinal Pietro Bembo, Travaux d'Humanisme et de Renaissance 299, 2005). Le ms. n'a-t-il pas davantage de chances d'avoir suivi le même parcours que le Cod. 297, qui a lui aussi été copié par N.L.T., puis a appartenu au monastère des Saints-Nazaire-et-Celse de Vérone, puis peut-être à Jean Hurault (cf. Andrist, Les manuscrits grecs, p. 174-175) ?
Catalogues :
Hortin Samuel, Clavis Bibliothecae Bongarsiane, MDCXXXIIII, Bern, 1534, 28, 44 (n° XI.11, cf. Appendice 2, p. 74-75, discussion a). - Catalogue manuscrit des manuscrits Bongars offerts à Berne, conservé à la Burgerbibliothek, cote [Cod. A 5].
Wild Marquard, Catalogus Librorum Bibliothecae Civicae Bernensis MDCIIIC, Bern, 1697, 51v. - Catalogue manuscrit des mansucrits de Berne, conservé à la Burgerbibliothek [Cod. A 4].
‹Engel Samuel›, Manuscripta A 1740, Bern, 1740, 4v, 90v. - Catalogue manuscrit des manuscrits de Berne, conservé à la Burgerbibiothek, cote [Mss. h. h. III 110].
Omont Henri, Catalogue des manuscrits grecs des bibliothèques de Suisse, Centralblatt für Bibliothekswesen 3, 1886, n° 108.
Illustrations :
Andrist, Les Manuscrits grecs, (p. I-f. IIr) Pl. 44. (f. IIv, f. Ir) Fig. 74, p. 88 ; Pl. 45. (f. 1v-2r) Fig. 1, p. 13 ; Pl. 46. (f. 12v-13r, dét.) Fig. 29, p. 32 ; Pl. 47. (f. 24r dét.) Fig. 29, p. 32. (f. 104r) Fig. 5, p. 15. (f. 142v-143r) Pl. 48. (rel.) Fig. 45, p. 53 ; Fig. 46, p. 53.
Littérature secondaire :
Andrist Patrick, Catalogus codicum graecorum Helveticorum. Règles de catalogage, élaborées sous le patronage du Kuratorium « Katalogisierung der mittelalterlichen und frühneuzeitlichen Handschriften der Schweiz », version 2.0, Bern, 2003, p. 12-14.
Andrist Patrick, La descrizione scientifica dei manoscritti complessi : fra teoria e pratica Segno e Testo 4, 2006, p. 314-316.
Bottecchia Maria Elisabetta, Fonte dell'Aldina per i Μηχανικά di Aristotele, Atti dell'Istituto Veneto di Scienze, Lettere ed Arti 134, 1975-1976, p. 383-394. ‒̶ Passim.
Burnikel Walter, Textgeschichtliche Untersuchungen zu neun Opuscula Theophrasts, Palingenesia 8, Wiesbaden, 1974. ‒̶ Cf. p. xxxii-xxxiii, 15-34, 73-82, ms. 19 ; pl. 19 = reproduction du
f. 2r
.
Canart Paul, Démétrius Damilas, alias le « Librarius Florentinus », Riv. di studi biz. e neoellen. n. s. 14-16, 1977-1979, p. 281-347. ‒̶ Cf. p. 295, 298.
Diller Aubrey, Notes on the History of Some Manuscripts of Aristotle, dans K. Treu (éd.), Studia Codicologica, TU 124, 1977, p. 147-150. ‒̶ Cf. p. 149.
Harlfinger Dieter, Harlfinger Johanna, Sonderkamp Joseph A. M., Griechische Handschriften und Aldinen. Eine Ausstellung anlässlich der XV. Tagung der Mommsen-Gesellschaft in der Herzog August Bibliothek Wolfenbüttel, 16.5.-29.6. 1978, Wolfenbüttel, 1978. ‒̶ Cf. p. 128.
Harlfinger Dieter, Die handschriftliche Verbreitung der Mirabilien, dans H. Flashar, U. Klein (trad.) Aristoteles, Mirabilia, De audibilibus, Berlin, 1972, p. 62-66. ‒̶ Cf. p. 64.
Harlfinger Dieter, Die Textgeschichte der Pseudo-aristotelischen Schrift Περὶ ἀτόμων γραμμῶν. Ein kodikologisch-kulturgeschichtlicher Beitrag zur Klärung der Überlieferungsverhältnisse im Corpus Aristotelicum, Amsterdam, 1971. ‒̶ Cf. p. 210, 418.
Hoffmann Philippe, Autres données relatives à l'anonymus Harvardianus, Mélanges de l'École française de Rome, Moyen Âge, 98, 1986, p. 673-708. ‒̶ Cf. p. 673-674 n. 5, p. 707.
Laks André, Most Glenn W., éd. Theophrastus, Metaphysica, Belles-Lettres, Paris, 1993 ‒̶ Cf. p. xlii-xliii, ms. B.
‹Lampros Spiridon P.›, Ὁ Μελέτιος Ἀϑηνῶν ὡς ἀρχαιοδίφης καὶ στηλοκόπας, Νέος Ἑλληνομνήμων (Neos Hellînomnîmôn) 3, 1906, p. 59-105. ‒̶ Cf. p. 89-90, sur les inscriptions du début du ms.
‹Lampros Spiridon P.›, Σημειώματα περὶ ἀρχαίων ἐλληνικῶν ἐπιγραφῶν, Νέος Ἑλληνομνήμων (Neos Hellînomnîmôn) 1, 1904, p. 385-411. ‒̶ Cf. p. 390-394, sur les inscriptions du début du ms.
Livius-Arnold Gemma Cornelia Johanna, Aristotelis quae feruntur de mirabilibus auscultationibus translatio Bertholomaei de Messana accedit translatio Anonyma Basileensis, Université d'Amsterdam, 1978. ‒̶ Cf. p. xxii, ms. O.
Moraux Paul, Harlfinger Dieter, et al., Aristoteles Graecus. Die griechischen Manuskripte des Aristoteles, Peripatoi, Philolog.-hist. Studien zum Aristotelismus 8, Berlin, New York, 1976. ‒̶ Cf. p. 53-55.
Petitmengin Pierre, Ciccolini Laetitia, Jean Matal et la Bibliothèque de Saint-Marc de Florence, Italia Medioevale e Umanistica 46, 2005, p. 207-374. ‒̶ Cf. p. 287, possible parent du n° 276 (dans l'inventaire ancien de la Bibliothèque de Saint-Marc de Florence).
Richards John F.C., Nine new manuscripts of Theophrastus' On Stones, Class. Philol. 58, 1963, p. 34-36. ‒̶ Cf. p. 34, 36, ms. K.
Rose Paul Lawrence, Stillman Drake, The Pseudo-Aristotelian Questions of Mechanics in Renaissance Culture, Studies in the Renaissance 18, 1971, p. 65-104. ‒̶ Cf. p. 74.
Sicherl Martin, Handschriftliche Vorlagen der Editio princeps des Aristoteles, Abhand. der Geistes- und Sozialwissenschaftlichen Kl. / Akad. d. Wiss. und d. Lit., Mainz, 8, 1976. ‒̶ Cf. p. 34-35, 69 : ancêtre du ms. de base de l'édition Aldine de Théophraste et d'écrits pseudo-aristotéliciens.
Thillet Pierre, Éléments pour l'histoire du texte du De fato d'Alexandre d'Aphrodise, Revue d'Histoire des Textes 12-13, 1982-83, p. 13-56. ‒̶ Cf. p. 52-53.
Thormann Franz, Die Handschriften der Bongarsiana, dans Bloesch (éd.), Die Stadt-. ‒̶ Cf. p. 77, mention du ms.
Vendruscolo Fabio, Manoscritti greci copiati dall'umanista e filosofo Nicolò Leonico Tomeo, dans M. S. Funghi (éd.), ΟΔΟΙ ΔΙΖΗΣΙΟΣ. Le vie della ricerca. Studi in onore di Francesco Adorno, Firenze, 1996, p. 543-554. ‒̶ Cf. p. 549-550, 554.
Wartelle André, Inventaire des manuscrits grecs d'Aristote, Coll. d'études anciennes, Paris, 1963. ‒̶ Cf. p. 21, ms. 332.
Wiesner Jürgen, Ps.-Aristoteles, Mirabilia: Umstellungen im edierten Text auf Grund der handschriftlichen Überlieferung, TU 133, 1987, p. 611-621. - Passim, en particulier p. 616-617 n. 20.
Wiesner Jürgen, Pseudo-Aristoteles, MXG: Der historische Wert des Xenophanesreferats, Beiträge zur Geschichte des Eleatismus, Amsterdam, 1974. ‒̶ Cf. p. 335, 377-383.
Wilson Nigel G., Some Mss. of Theophrastus, Class. Phil. 56, 1961, p. 109. ‒̶ Cf. p. 109.
Wilson Nigel G., The manuscripts of Theophrastus, Scr. 16, 1962, p. 96-102. ‒̶ Cf. p. 99, ms. 1.
Règles de catalogage :
Pour les techniques de catalogage, les abréviations et les formules, Andrist, Les manuscrits grecs conservés à la Bibliothèque de la Bourgeoisie de Berne – Burgerbibliothek Bern, Dietikon-Zürich 2007.