La communauté juive sur le « rocher britannique de Gibraltar » culmina au XIXe siècle. Au moment où ce contrat de mariage (ketubah) fut produit, la plus grande partie du marché de détail de Gibraltar était aux mains de la communauté locale sépharade. Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, Gibraltar a développé son propre type caractéristique de décoration des contrats de mariage, sur de larges pièces de parchemin ornées de couleurs vives. Cette ketubah, dont une copie identique, mais postérieure, est conservée au Musée d'Israël à Jérusalem (inv. B72.1066 179/244H, voir Sh. Sabar, Mazal Tov: Illuminated Jewish Marriage Contracts from the Israel Museum Collection, Jerusalem: The Israel Museum, 1993), est encadrée de chaque côté par une guirlande de fleurs, avec un luxueux nœud rouge en bas, et surmontée d'une couronne, qui rappelle celle de la Torah, bien qu'elle soit ici modelée sur la couronne royale britannique. Trois autres motifs typiques des ketubot de Gibraltar sont le mot initial du jour traditionnel du mariage juif à Gibraltar, mercredi (ברביעי), agrandi en lettres d'or ; la somme de la dot et de l'augmentation est un facteur de 18, un nombre qui est aussi le mot propice « Hai » (חי) – « vie », écrit ici en lettres monumentales ressortant sur le reste de l'écriture en petite cursive ; et enfin, le monogramme ornemental en lettres latines placé en bas au centre, se composant ici de E C B, qui se réfèrent aux premières (Elido et Jimol) et dernières initiales (Ben Atar/ Benatar) du couple d'époux. Elido (אלידו), fils d'Isaïe, fils de feu Ḥaim, appelé Ben Atar (בן עתר) épouse Jimol (ג'ימול), fille de Joseph, fils de feu David, dit Qazes (קאזיס), dont la dot s'élève à 600 Pesos Fuertes (פיזוס פואירטיס) en vêtements, bijoux et linge de lit, auxquels s'ajoutent 600 Pesos Fuertes à titre de don, auxquels s'ajoutent un terrain de 400 coudées et 600 Pesos Fuertes supplémentaires ; l'obligation totale est de 1800 Pesos Fuertes.
En ligne depuis: 18.06.2020
Les deux époux mentionnés dans ce document, Dona Sara, fille de Jacques Guttieres Pegna (Peña) et David, fils de feu Benjamin Racah (ou Raccah), sont tous deux issus d'une riche famille de la communauté séfarade de Livourne. Comme il est d'usage, la dot et la prime sont indiquées dans la ketubah. Il s'agissait d'une maison sur la Piazza delle Erbe d'une valeur de 907 piesas, 6 solioset 10 dinaros da ocho reali di Spagna, plus 150 piezas en argent comptant et une prime constituée de la moitié de la dot. La ketubah, inhabituellement grande, est ornée d'un motif en boucles dans le style des « nœuds d'amour », de rinceaux de fleurs, d'un couple d'oiseaux et de deux putti ailés avec un cartouche vide pour l'emblème familial.
En ligne depuis: 04.10.2018
Le contrat de mariage entre Abraham (Abramo), fils du défunt Johnathan Giuda Finzi, et son épouse Ricca, fille de Gedalja Senigaglia (Senigallia), prévoit une dot de 1'800 pezze da ocho reali (dont 1200 en comptant, 300 en bijoux en or, pierres précieuses et perles, 300 en vêtements et literie et une prime de 360 pezze). Dans la partie inférieure de la ketubah le texte est inséré dans une architecture à double arcature. La partie supérieure est peinte comme un ciel bleu constellé de petites étoiles dorées. Sur les nuages repose l'allégorie de Fama – la Bonne Renommée – qui annonce en fanfare le « bon nom » de l'époux.
En ligne depuis: 04.10.2018
Comme dans d'autres ketubbot (voir K69 et K96), on a réutilisé ici un ancien encadrement de contrat de mariage, créé 70-80 années plus tôt. Dans l'arc figurent 13 scènes narratives, toutes dédiées à l'histoire biblique des noces d'Isaac et Rebecca. Il est hautement probable que la ketubah originale était destinée à un couple d'époux portant ces noms. Le récit figuré commence en haut à droite avec le sacrifice d'Isaac, puis suivent les autres scènes dans le sens des aiguilles d'une montre. Au-dessus, Cupidon relie les deux emblèmes familiaux avec un ruban d'or. Une « couronne du bon nom » surplombe le paysage.
En ligne depuis: 04.10.2018
La ketubah créée à Essaouira par l'artiste David Nissim Elkaïm (voir ses initiales en caractères latins en bas à gauche) atteste le mariage entre Salomon, fils de Josua, fils de R. Abraham Machluf ha-Levi Ben-Susan, et Freha, fille de Machluf, fils de Masoud, fils de Naphtali, petit-fils de Juda Afriat, les deux issus d'une famille sépharade. Plusieurs éléments renvoient à cette origine, comme le matériau d'écriture (parchemin), la position de la femme, l'appel à Dieu à venger l'expulsion des Juifs d'Espagne, le style européen du décor d'encadrement et le monogramme latin de l'épouse.
En ligne depuis: 14.12.2018
David, fils de Daniel Coelho Enriques (ou Henriques), et Dona Rachel, fille de Abraham Enriques da Costa, appartenaient à des familles de réfugiés religieux venant d'Espagne et du Portugal, installées à Bayonne, sur la côte Atlantique au sud de la France. Comme dans d'autres ketubbot sépharades, le contrat de mariage ne contient pas de représentations figuratives, ce qui les distingue des exemples italiens ou d'Amsterdam. Le fort contraste entre l'encre sombre et le parchemin blanc, les points et les traits fins créent l'impression qu'il s'agit d'une gravure sur cuivre. Les vers, écrits dans une élégante écriture sépharade carrée, contiennent des louanges des deux époux.
En ligne depuis: 14.12.2018
Dans ce contrat de mariage de 1722 entre Jischai (Jesse) Chai, fils de R. Samuel Pesach, et Beracha Tova, fille de R. Jesaja, l'artiste combine de manière convaincante les éléments décoratifs de l'art italien avec des symboles et des motifs hébraïques. Dans le décor sont insérées en micrographie d'innombrables citations bibliques se rapportant aux noces et aux idéaux du mariage.
En ligne depuis: 14.12.2018
Comme dans la ketubah de Padoue de 1828 (K76), un cadre ancien est ici réutilisé. Les emblèmes familiaux n'ont par conséquent aucun lien avec les deux époux, Nathan Salomon, fils de Jakob Samuel le-vet Montel, et Bella Rosa, fille de Moses le-vet Baruch (De Benedetti). Il est également probable qu'elle ne provient pas d'Alessandria, mais d'une localité plus éloignée, peut-être Lugo ou Ancône. Le cadre décoratif intérieur contient un ruban découpé collé sur un tissu vert. Le cadre extérieur peint est décoré de rinceaux fleuris, de médaillons et de vignettes. Les signes du zodiaque ornent les bandes latérales et inférieures.
En ligne depuis: 14.12.2018
Le décor en lavis de cette ketubah imprimée et peinte à la main atteste la grande considération accordée à cette forme d'art par la riche communauté sépharade vivant dans le ghetto de Venise. Le texte de ce document se divise en deux parties : à droite, la ketubah elle-même, et à gauche, les clauses matérielles, insérées sous une double arcade. A la base des colonnes sont représentées des scènes de mariage inspirées par les textes bibliques. L'association entre les idéaux du mariage du passé et la vie quotidienne des juifs dans l'Italie contemporaine est, en outre, illustrée par six petites vignettes entourant l'emblème de la famille du marié, De Almeda, placé au centre. Dans le cadre extérieur, les représentations des signes du zodiaque alternent avec de petites plaques contenant la copie d'un poème de noces du poète cabaliste italien Rabbi Mordecai Dato (1525?-1593?). Dans le décor géométrique des quatre angles et dans des banderoles avec des inscriptions qui s'entrelacent autour des signes du zodiaque et des plaques, l'on peut lire dans une écriture microscopique le texte du Cantique des Cantiques. Cette bordure fut à tel point admirée que, plus tard, elle fut imitée partout dans la région de Venise.
En ligne depuis: 20.12.2016
Le mariage entre Josua, fils d'Isaak Chajjim Recanati, et Dona Esther Sara, fille de Raphael Recanati, constituait une union à l'intérieur d'une riche et influente famille sépharade ramifiée. Copié sur un document peint de façon illusionniste, le texte même de la ketubah occupe la colonne de droite et les conditions celle de gauche. Le tout est encadré d'une architecture rococo à perspective centrée. L'emblème familial est flanqué par deux putti. Le nom de l'époux est mis en valeur par un médaillon dans lequel Josué ordonne au soleil de s'arrêter (Jos, 10:12-13). Deux figures féminines tiennent les deux bouts d'une banderole dorée où se lit l'inscription « Allez et multipliez-vous ».
En ligne depuis: 10.10.2019
Cette ketubah pour le couple d'époux Joseph Baruch, fils de R. Schabettai Moses Salman et Rachel, fille de R. Jom Tov Sanguinetti, témoigne du haut niveau atteint par les communautés piémontaises dans le domaine artistique hébraïque. Les dessins sont réalisés en vert et en or. Dans la partie centrale s'élève une architecture triomphale massive avec des doubles colonnes qui surmonte le champ du texte. Deux putti juchés sur des supports mobiles jouant de la trompette, les douze signes zodiacaux et les représentations d'oiseaux situés dans la partie supérieure ornée sont des découpes de gravures, collées sur la ketubah, et rehaussées d'un peu de couleur. Sur l'architrave de l'arc de triomphe est figurée la silhouette de Jérusalem reconstruite, laquelle est réalisée exclusivement en micrographie.
En ligne depuis: 10.10.2019
Cette ketubah a été réalisée à l'occasion du mariage à Lugo (Emilie-Romagne) de Joseph, fils de feu Samuel Treves, et de Vittoria, fille de Joseph Nachman Modena. A Lugo, les artistes développèrent, notamment pour la réalisation des bordures, une technique compliquée de papier découpé. Les arcs aux colonnes torses et les décorations florales sont entièrement réalisés avec cette technique de découpage. Le texte du contrat est collé sur un cadre plus ancien. Les scènes colorées et les ornements floraux ne sont pas dessinés, mais découpés de modèles gravés non juifs, collés et colorés. Le choix des scènes se rapporte toutefois au mariage, par exemple le jeune couple dans la partie supérieure, ou les scènes religieuses de l'Ancien Testament (Samson et Dalila, le songe de Jacob, Joseph interprétant des songes).
En ligne depuis: 10.10.2019
Le contrat célèbre le mariage de Moses, fils de Judah, et d'Esther, fille d'Isaac, qui eut lieu en 1900 à Cochin, dans le Sud de l'Inde. Les Juifs de Cochin, très peu nombreux de nos jours, se divisent, suivant le système de caste indien, en trois groupes : les Malabari (ou Juifs noirs) – qui tirent leur nom de la côte indienne de Malabar –, des marchands se réclamant de la descendance du roi Salomon, les Paradesi (ou Juifs blancs) arrivés au Kerala pendant les temps coloniaux et les Meshuhrarim qui sont des esclaves de marchands juifs s'étant convertis et ayant été libérés. La communauté juive de Cochin a excellé dans de nombreux domaines artistiques, notamment dans la réalisation de ketubbot. Cet exemplaire est typique de la production indienne du fait de sa division en deux parties : les bénédictions et les versets bibliques, écrits en lettres carrées, occupent le haut du document, tandis que le bas contient le contrat de mariage proprement dit, copié en semi-cursive. L'ensemble du décor ornemental, constitué d'élégantes branches feuillues peintes en or (et en jaune pour quelques feuilles), encadre et rehausse les textes de ses effets brillants et scintillants.
En ligne depuis: 18.06.2020
Le contrat se rapporte au mariage de Salomon, fils d'Abraham, avec Rachel, fille d'Elijahu. Le montant de la dot consiste en 26'000 « piastres-lion ». La ketubah appartient à une typologie particulière développée à Jérusalem entre les années 1830' et 1860'. Comme dans d'autres représentations, les décors floraux de couleurs vives encadrent la partie inférieure du texte (avec les signatures des époux au centre et les monogrammes richement décorés des deux rabbins de Jérusalem) et la large bordure supérieure du tympan. Au centre du pignon il y a un bouquet de fleurs dans un vase, encadré à gauche et à droite de cyprès et des palmiers, qui lient le présent de Jérusalem à la Jérusalem promise.
En ligne depuis: 10.10.2019
Le couple d'époux Salomon, fils de Giacomo Visino, et Dina (Gracia), fille de Samuel Cordovero, appartenait à la grande communauté hébraïque sépharade qui vivait dans le port florissant, cosmopolite et multiethnique de Livourne, où elle jouissait de privilèges généreux que leur avaient donnés les Médicis, y compris la pleine liberté religieuse. Le texte est encadré par un portique architectural baroque à doubles colonnes. Le texte du mariage à droite est copié en caractères sépharades carrés, les conditions à gauche en cursives, confirmées par l'époux (en italien) et par le père de l'épouse (en espagnol). Sur la balustrade deux putti portent un cartouche avec l'emblème de la famille Visino. Au-dessous est peint un médaillon encadré du zodiaque, figurant le roi Salomon qui accueille avec une grande joie la reine de Saba.
En ligne depuis: 10.10.2019
Les époux Menachem, fils de feu R. Samuele Paliano, et Angelica, fille de Mosé Paliano, appartenaient à une des familles juives la plus respectée et riche de Rome, comme le démontre la dot de 2'500 scudi au comptant et la prime de 500 scudi. De petits rinceaux de roses et de fleurs, ainsi que des oiseaux volants ou perchés, sont disposés tout autour de deux champs ovales arrangés de manière concentrique. L'emblème de la famille des Paliani (ou Pagliani) figure au-dessus et au-dessous du grand ovale. Dans l'ovale intérieur, le contrat de mariage est écrit en or et caractères carrés. L'ovale extérieur est décoré avec des copies exactes et complètes des livres du Cantique des cantiques, de l'Ecclésiaste et de Ruth, des versets traditionnels et des bénédictions de la bible. La micrographie est artistiquement formée de phylactères enroulés et de motifs labyrinthiques. Le léopard, l'aigle, le cerf et le lion symbolisent les vertus auxquelles les juifs doivent être fidèles d'après Pirkei Avot 5: 23.
En ligne depuis: 12.12.2019
Cette ketubah indienne est caractérisée par des motifs que les Juifs Baghdadi ont emmené d'Irak en Inde. Les textes, copiés dans deux champs adjacents, ressemblent par exemple à des niches de prières islamiques. Au-dessous est reporté le contenu du contrat, qui témoigne que Zalich, fils d'Ezéchiel Moïse, époux de Rebecca, fille de Benjamin Elija Jakob, amène une dot de 3'195 roupies en bijoux d'or et d'argent, vêtements et literie. Avec le supplément de l'époux, la somme totale réunie atteint 5'555 roupies. Dans les bordures alternent les fleurs et les oiseaux, sauf dans la partie supérieure où deux tigres portent un médaillon avec une inscription. Deux poissons qui s'affrontent symbolisent la félicité et la fertilité pour le couple des époux. Un troisième petit poisson, placé entre eux, se réfère probablement à la progéniture espérée.
En ligne depuis: 12.12.2019
La promesse de mariage entre Wilhelm Goldstein et Paula See à Shanghai fut faite devant deux témoins, Max Neumann et Gustav Lehmann, ainsi que Bernhard Cohn, l'avocat de la communauté hébraïque de la « Communal Association of Central European Jews. Shanghai » en écriture chinoise. A la différence des autres contrats de mariage de la collection Braginsky, celui-ci n'est pas un document religieux, mais un acte officiel qui enregistre le consentement d'un couple fuyant les persécutions des pays de langue allemande. Environ 18'000 Juifs ont trouvé refuge à Shanghai où ils ont survécu à l'holocauste.
En ligne depuis: 12.12.2019
Ce rouleau d'Esther italien, datant du milieu du XVIIIème siècle, fut probablement imprimé et peint à la main à Venise. Il se conserve dans un étui cylindrique décoré de motifs floraux filigranés qui constitue un produit typique du travail raffiné du métal, plus tardif, de Ionannina.
En ligne depuis: 20.12.2016
L'histoire d'Esther dans cette megillat (pl. megillot) n'est pas présentée comme un drame historique, mais plutôt comme une satire divertissante. Les particularités de la vie des juifs alsaciens se trouvent mises en exergue dans le décor du rouleau : ces images bizarres incluent des figures paysannes en costume folklorique de couleurs vives et des reflets de l'humour populaire. Entre des personnages pleins de vie, certains en train de se promener tenant un bâton dans une main et gesticulant de l'autre, s'intercalent des bustes humains et des chouettes, tandis que le texte hébraïque est placé dans un cadre octogonal de env. 6 cm de hauteur. Les quelques megillot alsaciennes connues partagent avec celle-ci de nombreuses caractéristiques, telles qu'une grande gamme de jaunes, rouges et verts, des personnages trapus et robustes et de grandes fleurs de couleurs vives. Dans ce rouleau d'Esther de la collection Braginsky, les femmes sont vêtues d'habits rouges et bleus avec des lacets jaunes sur le devant, tandis que les hommes sont représentés, revêtus, entre autres, de fraises blanches traditionnelles, de manteaux rouges et bleus avec des pantalons et d'une grande variété de chapeaux.
En ligne depuis: 13.10.2016
Les objets de cérémonie juifs réalisés en or, tels que cet étui de rouleau d'Esther, étaient particulièrement rares, étant donné que les objets pour les synagogues et d'usage privé étaient habituellement faits d'argent ou d'autres matériaux moins précieux. L'étui cylindrique de ce rouleau est orné avec de délicats filigranes appliqués. D'un vase placé au milieu émerge un riche entrelacs de rameaux de vigne avec branches et fleurs qui s'étend sur l'ensemble de la surface de l'étui. Les grandes fleurs soutiennent ou encadrent les objets associés au Temple saint de Jérusalem. Bien que ce genre de motifs se rencontre fréquemment sur des objets métalliques destinés aux rites juifs en Italie, ils ne sont pas spécialement reliés avec l'histoire d'Esther. De plus, les Dix Tables de la loi sont placées sur le plus grand motif central, une couronne composée de petites fleurs dont la forme ressemble à celle des tournesols. Il y a deux étuis de rouleaux d'Esther semblables, sans doute réalisés par le même artiste. Ils ont été localisés au XVIIème siècle à Rome ou Venise. Ce rouleau sans décor date probablement du XVIIIème siècle.
En ligne depuis: 22.03.2017
Cette megillah est rehaussée par des dessins architecturaux qui se répètent, peints à la main. Le texte est placé entre des colonnes de marbre en alternance droites ou en spirale. Les juifs d'Italie associaient les colonnes torses avec celles du Temple de Salomon, qu'ils croyaient avoir été transportées à Rome par Titus et peut-être placées dans la basilique Saint-Pierre au Vatican. En terme de style, ce rouleau ressemble aux ketubot enluminées, produites à Ferrare et à Mantoue. Une feuille de parchemin isolée accompagne ce rouleau qui, en plus de bénédictions, contient une hymne liturgique, korei megillah, récitée par les Juifs d'Italie. Les rabbins ne s'accordaient pas sur le fait qu'un rouleau d'Esther puisse contenir des textes étrangers au livre d'Esther. Ainsi, dans de nombreuses communautés, cela conduisit à la pratique d'ajouter un feuillet non relié contenant les trois bénédictions traditionnellement récitées avant la lecture des megillah.
En ligne depuis: 22.03.2017
Les bordures de ce rouleau d'Esther sont dominées par une arcade baroque subdivisée en quatre colonnes distinctes. Les arches sont surmontées par une balustrade soutenant des vases de fleurs, des médaillons vides, des ornements floraux et divers oiseaux, parmi lesquels un aigle à deux têtes couronnées et un paon. Les scènes du récit d'Esther sont placées au pied de chacune des dix-neuf colonnes de texte. La bordure gravée du rouleau fut dessinée par Francesco Griselini (1717-1787), un savant, artiste et éditeur italien, dont les dessins gravés dans les bordures devinrent très populaires en Italie au XVIIIème siècle. Dans ces illustrations, Griselini a voué une attention particulière aux éléments architecturaux et à la perspective spatiale. La signature imprimée de l'artiste figure en bas à gauche de chaque feuillet de parchemin. La dernière scène, placée sous la dernière arche, se rencontre rarement dans les rouleaux d'Esther illustrés. Elle dépeint le Messie chevauchant un âne, représentant le retour à Jérusalem du peuple hébreu en exil. Le texte de ce rouleau a été écrit par l'habile artiste et copiste Aryeh Leib ben Daniel. Dans sa souscription finale, qui suit les bénédictions conclusives, il informe le lecteur qu'il a écrit ce rouleau à Venise, en hiver 1746.
En ligne depuis: 22.03.2017
Ce rouleau hollandais, richement illustré, se distingue par ses trente-huit illustrations peintes à l'encre sépia. La décoration du rouleau débute avec un arc de triomphe rappelant les arcs de triomphe romains construits pour les fêtes impériales en Europe, du XVème au XIXème siècle. Le rouleau contient aussi quelques représentations inhabituelles. L'une d'elles est Mardochée se tenant dans une pièce avec une paroi recouverte de livres. Il est représenté comme un érudit, peut-être en train de méditer sur la tradition rabbinique qui nous informe de sa remarquable connaissance de septante langues, qui lui permet de découvrir le complot contre Assuérus. L'une des autres illustrations inhabituelles est la représentation de deux nains en train de danser et de jouer des instruments pour manifester leur joie de voir la délivrance des Juifs de la destruction.
En ligne depuis: 22.03.2017
Cette megillah du XVIIIème siècle a été créée en Basse-Saxe et rappelle, par ce type d'art décoratif populaire et sa palette de couleurs, d'autres megillot de cette région. L'illustration la plus remarquable de ce rouleau est une représentation de la pendaison d'Haman, enchaîné et suspendu au gibet. Un serpent venimeux, symbole du mal, s'enroule autour du support. A ses pieds, un lion avec deux queues – allégorie du peuple hébreu – tient entre ses pattes un bouclier surmonté d'une couronne et assiste à l'exécution. Cette megillah de la Collection Braginsky est l'un des trois rouleaux semblables allemands à contenir des illustrations remarquables de la pendaison d'Haman. Des inscriptions sur les panneaux au début et à la fin de ce rouleau indiquent qu'il a été en possession de Berel, fils d'Abraham Neumark de Hambourg.
En ligne depuis: 22.03.2017
Les représentations détaillées du livre d'Esther incluant des motifs de la littérature du Midrash constituent la particularité de ce rouleau (4 membranes avec 16 colonnes de texte). Ces motifs témoignent d'une bonne connaissance de la bible et des commentaires rabbiniques. La représentation des Juifs en costumes de fête avec des bérets et des cols blancs (« Judenkragen ») renvoie au milieu de l'Europe occidentale. De fait, le rouleau a été créé à Amsterdam. Dans le paragraphe introductif, Jakob de Berlin se présente comme le copiste et date du début du XVIIIe siècle cette megillat, qui est un prototype précoce des megillot avec un cadre décoratif imprimé.
En ligne depuis: 08.10.2020
Le rouleau (5 membranes avec 13 colonnes de texte) s'ouvre par un disque solaire impressionnant entouré des signes zodiacaux. Le mois d'Adar est particulièrement mis en valeur, car c'est pendant le mois du signe des poissons que l'extermination des juifs a eu lieu. Chaque colonne commence, si possible, par le mot ha-melech (le roi) qui renvoie d'une part au roi Assuérus, et d'autre part fait allusion au Dieu omniprésent mais jamais explicitement nommé. L'étui en argent, qui date de 1800 environ, est couronné d'un bouquet de fleurs et de feuilles que l'on retrouve sur des ornements de bâton (rimmonim) de Torah et d'autres objets juifs en métal de l'empire ottoman.
En ligne depuis: 08.10.2020
Ce rouleau d'Esther réalisé vers 1641 à Amsterdam (7 membranes avec 49 colonnes de texte) comprend un cadre imprimé qui a été gravé par Salom Italia (voir sa signature au début du rouleau « Salom Italia sculp[sit] » (Salom Italia l'a gravé). Ces formes d'encadrement ont influencé les megillot illustrées de toute l'Europe. La plaque d'impression, qui a été utilisée plusieurs fois le long du rouleau, comprend quatre arcs triomphaux. Les frontons semi-circulaires ajourés portent de chaque côté une femme tenant une palme. Des paysages-miniatures apparaissent dans les dessus-de-porte et des figures en pied – Assuérus, Esther, Mardochée et Haman – sont représentées sur les soubassements. Les motifs paysagers sont tirés des paysages contemporains, rapprochant ainsi ce texte juif de la culture visuelle contemporaine.
En ligne depuis: 08.10.2020
L'encadrement imprimé de ce rouleau d'Esther (4 membranes avec 15 colonnes de texte) a été créé par le graveur Paul-Jean Franck, un artiste non juif de Prague, ce qui en fait un exemple rare non issu de l'un des deux centres d'imprimerie de Venise ou d'Amsterdam. Au début et à la fin du rouleau sont représentés en une suite verticale sept épisodes du livre d'Esther. Au début : Assuérus sur le trône, tandis que Mardochée et Haman sont conduits devant lui ; Mardochée remet à Hatach le décret de destruction ; le roi dans une tente. A la fin : les fêtes de Pourim ; l'accusation d'Haman par Esther ; Mardochée et le roi ; Mardochée alors qu'il institue la fête de Pourim dans une lettres aux Juifs. Sur les chapiteaux des colonnes torsadées d'autres scènes sont représentées.
En ligne depuis: 08.10.2020
Réalisé au début du XXe siècle, ce rouleau d'Esther (6 membranes avec 35 colonnes de texte) peut passer pour un essai de créer avec un mélange d'éléments orientalistes et Art Nouveau un style national juif. L'origine pourrait donc être à Jérusalem, bien que d'autres centres de l'Empire ottoman soient aussi envisageables. L'étui en ivoire est finement sculpté ; la megillat a été peinte avec des couleurs vives et contient des motifs floraux, comme on en trouve souvent dans les manuscrits orientaux.
En ligne depuis: 08.10.2020
Le programme décoratif de ce rouleau d'Esther (4 membranes avec 16 colonnes de texte) est une reprise de l'encadrement imprimé de la megillat de la collection Braginsky (S25). Les bénédictions au début du rouleau sont entourées par des personnages et des épisodes narratifs : en haut Assuérus et Esther sur le trône avec des courtisans ; au-dessous à droite les conspirateurs et à gauche Haman à la potence ; en bas à droite Mardochée à la porte du palais et à gauche Esther et Mardochée écrivant les lettres pour l'institution de la fête de Pourim. L'étui hexagonal en argent ciselé a été achevé en 1806 et appartenait au rabbin Ephraim Fischel de Rozdol en Galicie orientale (Ukraine).
En ligne depuis: 08.10.2020
Ce rouleau contient une des séries d'illustrations les plus raffinées qui peuvent se rencontrer dans les Megillot illustrées. Wolf Leib Katz Poppers, artiste très doué, a exécuté en détail des personnages, des scènes et des animaux, avec de délicates hachures de plume parallèles et entrecroisées, créant un effet extraordinaire semblable aux gravures sur cuivre dans les livres contemporains. Huit élégants personnages tirés de l'histoire d'Esther, qui occupent toute la hauteur d'une colonne, sont intercalés entre les colonnes de texte, placées entre une bordure végétale avec des animaux sur le bord supérieur et des sortes d'oiseaux sur le bord inférieur. En dessous de chacun de ces personnages se trouve une petite vignette, montrant des scènes de l'histoire de Purim. Il est inhabituel que les personnages habilement dessinés qui ornent ce rouleau soient vêtus à la mode de la cour ottomane. Le choix de ce type de vêtements est intrigant et la raison la plus convaincante pour l'expliquer pourrait être que ce rouleau a été réalisé pour un membre de la petite, mais influente, communauté des juifs turcs, qui obtint, après 1718, la permission de vivre et de commercer librement à Vienne, tout en restant malgré tout citoyens du Sultanat de Turquie.
En ligne depuis: 13.10.2016
Ce rouleau d'Esther, qui réunit d'une façon unique les traditions indienne et occidentale, contient vingt panneaux décorés de façon très élaborée, placés à côté des six parties du texte disposé en colonnes. Le lecteur est représenté à côté d'hommes portant des fez et d'enfants munis de tambours avec lesquels ils scandent le nom de Aman. Dans une partie séparée avec le texte ezrat nashim (partie féminine) se trouvent placées cinq femmes. Les personnages dans le rouleau sont vêtus d'habits mélangeant la mode contemporaine occidentale et indienne et insérés dans des intérieurs qui manifestent le même type de mélange. Certaines des femmes, parmi lesquelles Esther, portent le signe hindou, le bindi sur le front. Ce rouleau provient de la collection des Sassoon, une importante famille juive de Bagdad et était probablement destiné à un usage privé. Le mélange des traditions calligraphiques juives et des formes artistiques indiennes, reflète le profond enracinement de la famille Sassoon dans la vie culturelle indienne.
En ligne depuis: 20.12.2016
Ce rouleau d'Esther manuscrit (type : « Gaster I », 3 membranes avec 19 colonnes de texte arrangées par paires à l'exception de la dernière), orné d'un cadre imprimé et peint à la main, réalisé à Venise, peut être daté vers 1675 par comparaison avec des rouleaux d'Esther datés presque identiques. Cette technique d'ornementation est apparue à Rome à la fin du XVIe siècle et a connu, surtout au XVIIIe siècle, une grande diffusion à Venise et à Amsterdam. Dans les cartouches polylobés au-dessus et au-dessous du texte sont représentées des scènes du livre d'Esther.
En ligne depuis: 08.10.2020
Contrairement à la plupart des rouleaux d'Esther, c'est l'importance centrale de Mardochée qui est accentuée dans les deux premiers champs ornementaux. D'abord, il est écrit en lettres pourpres : « La megillat de la reine Esther et du Juif Mardochée », et ensuite en lettres orange : « Dans le palais de Suse vivait un Juif du nom de Mardochée, fils de Jaïr, fils de Schimei, fils de Kis » (Esther 2,5). Cette généalogie, inscrite sur les bordures supérieure et inférieure de l'ensemble du rouleau, remonte jusqu'à Abraham. Elle est suivie par la succession de l'adversaire Haman, qui a été tirée du Targum rischon, la traduction araméenne du texte original hébreu.
En ligne depuis: 08.10.2020
Les décors découpés au ciseau sont typiques des rouleaux d'Esther d'Ancône et de Lugo. Ils se trouvent aussi dans des ketubbot (cf. K96 et K105) et dans d'autres feuilles d'apparat. Dans la bordure supérieure de cette megillat (3 membranes avec 12 colonnes de texte) se trouvent des paons, des papillons et des cerfs entrelacés dans les ornements floraux, les vrilles et les treillis ; en bas, les signes du zodiac. L'axe en bois tourné mesure 54.8 cm de haut.
En ligne depuis: 08.10.2020
L'étui de cette megillat (h: 47 cm) se rapproche du point de vue stylistique de l'art religieux juif de l'Europe de l'Est. L'argent est poinçonné, ciselé, coulé et en partie doré. L'aigle à deux têtes est l'animal héraldique des Habsbourg et des tsars russes. L'écu cite Esther 8,16 : « Pour les Juifs, il y eut illuminations et joie, jubilation et gloire », et sur ses deux côtés, les drapeaux portent l'inscription : « et sur la tête duquel est posée une couronne royale » (Esther 6,8). De nombreux ornements de fleurs, fruits et feuilles, et des représentations d'animaux s'y entrelaçant, recouvrent l'étui. Le rouleau peut être déroulé grâce à une poignée en forme de petit lion.
En ligne depuis: 10.12.2020
La partie introductive de cette megillat (4 membranes avec 34 colonnes de texte) montre un lion rampant avec une palme entouré de quatre oiseaux et d'insectes. Au-dessus se trouve l'inscription du nom du probable possesseur d'origine « Salomon Marinozzi ». A droite, un cartouche, probablement ajouté plus tard, contient la note de possession de son fils : « Ce rouleau appartient à Mordechai, fils de Salomon Marinozzi, béni soit son souvenir, et il a été acheté par Salomon […] en 1652 ».
En ligne depuis: 10.12.2020
Influencée par la culture islamique d'Afrique du Nord, cette megillat (3 membranes avec 19 colonnes de texte) renonce aux représentations figuratives et utilise divers ornements variés du vocabulaire de l'art islamique. Le texte est agrémenté d'une arcade s'étendant sur tout le rouleau. Le décor se rapproche le plus de certaines ketubbot de Meknès au Maroc.
En ligne depuis: 10.12.2020
La megillat (3 membranes avec 10 colonnes de texte) vient d'Europe de l'Est et a probablement été produite au début du XXe siècle. L'étui élaboré a été exécuté par Ezechiel Joshua Maisels en 1913 à Dolyna en Galicie (aujourd'hui Ukraine occidentale). Il est couvert d'images sculptées, d'ornements et d'inscriptions hébraïques et montre des scènes issues de l'histoire de Pourim en bas, et la représentation de la pendaison d'Haman en haut. Au centre, la couronne (keter malchut), symbole de la royauté, est portée par deux lions ailés. L'aigle bicéphale renvoie à l'empire habsbourgeois.
En ligne depuis: 10.12.2020
Le texte de ce rouleau d'Esther (5 membranes avec 42 colonnes de texte) est écrit dans des colonnes inhabituellement étroites, qui sont cernées par des cadres dorés sur un fond verdâtre. L'étui hexagonal en argent coulé, ciselé, gravé, et grainé porte le poinçon de la ville de Rome et de son auteur Giovanni Battista Sabatini, pour les années 1778-1780. Les initiales alef, resch et samech se rapportent au commanditaire et propriétaire. Cet exemple est exceptionnel en ce sens qu'il conserve l'ensemble original constitué du rouleau, de l'étui en argent et de l'étui en cuir.
En ligne depuis: 10.12.2020
L'artiste et calligraphe Arje Leib ben Daniel qui a conçu cette megillat (3 membranes avec 12 colonnes de texte et une feuille séparée avec des bénédictions) est originaire de Gorai près de Zamość en Petite-Pologne. On conserve 28 megillot de sa main, dont huit sont signées et datées par lui. Ce rouleau ha-melech, d'après « ha-melech » (le roi), avec lequel chaque colonne débute, a été réalisé à Venise en 1748 avec les dessins à la sépia caractéristiques de Arje Leib. Des influences de Salom Italia et de l'art populaire d'Europe de l'Est ressortent dans la réalisation du cadre. Le nom de l'artiste dans l'inscription a été remplacé plus tardivement par celui de Juda Capsuto, qui a offert ce rouleau à Ephraim Isaac Capsuto comme cadeau de Pourim.
En ligne depuis: 10.12.2020
Salom Italia (vers 1619, Mantoue – 1655, Amsterdam) divise le texte en 30 colonnes (sur 4 membranes) qu'il place dans des ouvertures en forme de massifs porches rustiques. Entre ceux-ci, dans des niches, alternent des représentations du roi Assuérus et de la reine Esther. Sur les socles 29 images racontent l'histoire du livre d'Esther. La conception des rouleaux d'Esther de Salom Italia, dont 11 exemplaires en tout ont été conservés, a eu une forte influence sur la production ultérieure. Avec cette megillat, il s'agit de l'un des trois exemplaires décorés de dessins à la plume, lesquels ont probablement servi de modèle pour les cadres gravés sur cuivre conçus par ce même artiste.
En ligne depuis: 10.12.2020
L'œuvre est datée du 3 Adar 5324 (15 février 1564) à Venise et constitue ainsi le plus ancien exemplaire daté d'un rouleau d'Esther entièrement illustré. Il a été réalisé par Stellina et contient donc la seule megillat des temps modernes dont nous savons qu'elle a été créée par une femme. Le rouleau commence par des bénédictions, suivies par le texte qui est rangé sous les arcades. Celles-ci sont soutenues par des caryatides portant sur leur tête des vases antiques, des urnes ou des lampes à huile. A la septième, treizième et dix-neuvième arcade, les caryatides ont été remplacées par un satyre et une femme avec des pattes d'animal. Toutes les illustrations sont rehaussées d'or. Le style et les motifs correspondent au langage artistique contemporain du maniérisme.
En ligne depuis: 10.12.2020
L'armorial de Zurich, en parchemin, est l'un des documents les plus importants et les plus exceptionnels de l'héraldique médiévale. Le rouleau se compose aujourd'hui de quatre parties de longueur différente qui peuvent être assemblées dans un long rouleau de quatre mètres. Des deux côtés du rouleau, sont présentées 559 armoiries – chacune surmontée d'un cimier – de la haute et basse noblesse du nord de la Suisse, de l'Allemagne méridionale et de l'Autriche occidentale. Les noms sont inscrits à côté de chaque blason. En outre, il y a 28 bannières d'évêchés et de monastères allemands. L'ordre des quatre parties actuelles, qui ont été assemblées par des coutures à partir de 13 feuillets de parchemin, est déterminé comme suit: la partie I (36.5 cm) contient les armoiries des évêchés et des monastères sur le côté verso (numérotation Merz-Hägi: I-XXVIII; la numérotation originale date du XVIème ou XVIIème siècle) et au recto 22 blasons de nobles (1-22). Les parties II et III (255.5 cm) étaient encore cousues ensemble en 1930. La partie II, constituée de quatre feuilles de parchemin, contient sur le recto les armoiries 23-104 et 108-114 et sur le verso les armoiries 214-220 et 224-308. La partie III, composée de trois feuilles de parchemin cousues ensemble, contient sur le recto les armoiries 105-107 et 115-162 et sur le verso les armoiries 163-213 et 221-223. La quatrième partie (109 cm) – composée de cinq feuilles de parchemin assemblées entre elles – contient sur le recto les armoiries 309-378 et, sur le verso, les armoiries 379-450. L'armorial est incomplet; en effet, il manque dans la quatrième partie, 109 armoiries, qui sont connues grâce à une copie du rouleau datant du XVIIIe siècle. Il fut probablement réalisé à Zurich ou dans la région du Lac de Constance et date entre 1330 et 1345. Le style d'exécution rappelle celui du Codex Manesse, un recueil de poésie courtoise en langue allemande accompagné de 137 miniatures, peint à Zurich et de peu antérieur. Avant d'être déposé au Musée National Suisse par la Société d'antiquités de la ville, il fut en possession de l'historien et naturaliste zurichois Jacob Scheuchzer (1672-1733).
En ligne depuis: 18.12.2014
Petit livre d'heures en latin, très découpé, contenant les sept psaumes, le Cursus beate virginis Marie, l'office des défunts, le Cursus de passione Domini et diverses oraisons. La décoration se compose de diverses initiales avec des entrelacs végétaux et d'une miniature en pleine page (5v) - malheureusement en partie endommagée - représentant l'Ecce homo devant lequel est agenouillé le donateur, accompagné à droite de son armoirie. La mention des indulgences conférées par les papes Grégoire et Callixte III (1455-1458) (f. 139) permet de restreindre la datation à la seconde moitié du XVe siècle, tandis que le style de la décoration laisse penser à une origine de l'Allemagne du sud, peut-être Augsbourg, dans le cercle de l'enlumineur Johannes Bämler.
En ligne depuis: 23.06.2014
Le Rituel provient du couvent de Münsterlingen (Thurgovie) ; il contient une série de prières et de chants que les moniales devaient réciter lors des processions dans le cloître du couvent et un long office des défunts (54v-72v), introduit par une miniature représentant saint Michel pesant les âmes des défunts. Les rubriques sont en partie en allemand, en partie en latin. D'après le style des trois initiales, la réalisation du codex peut être rattachée à la région de Constance. Au cours d'une restauration autour de 1973, deux feuilles de parchemin, à l'origine encollées à l'intérieur de la reliure et provenant d'un lectionnaire en minuscule précarolingienne datant du début du IXème siècle, ont été détachées (Mohlberg: XIème siècle).
En ligne depuis: 09.04.2014
Bréviaire en deux volumes réalisé en 1493 pour Jost von Silenen († 1498), évêque de Sion depuis 1482 jusqu'à sa déposition en 1497. Richement décoré, les enluminures sont l'oeuvre d'un artiste itinérant actif dans les dernières décennies du XVème siècle à Fribourg, Berne et Sion, où il est connu sous le nom de Maître du bréviaire de Jost von Silenen, et au début du XVIème siècle à Aoste et Ivrea, où il prend le nom de Maître de Georges de Challant.
En ligne depuis: 20.12.2016
Bréviaire en deux volumes réalisé en 1493 pour Jost von Silenen († 1498), évêque de Sion depuis 1482 jusqu'à sa déposition en 1497. Richement décoré, les enluminures sont l'oeuvre d'un artiste itinérant actif dans les dernières décennies du XVème siècle à Fribourg, Berne et Sion, où il est connu sous le nom de Maître du bréviaire de Jost von Silenen, et au début du XVIème siècle à Aoste et Ivrea, où il prend le nom de Maître de Georges de Challant.
En ligne depuis: 20.12.2016
Feuillet d'un calendrier – mois de janvier et de février – provenant d'un manuscrit liturgique (psautier? bréviaire?). Le calendrier est inséré dans cadre imitant des arcatures. Pour le mois de janvier figure sur la droite saint Pierre avec les clés et, en haut, dans un médaillon, une activité typique de ce mois: un homme qui se réchauffe devant un feu. Dans le mois de février, apparaît saint Matthieu et, en haut, dans un médaillon, un homme occupé à tailler un arbre pour se procurer du bois. Les traces du pli central révèlent que le feuillet a été utilisé probablement comme couverture d'un livre.
En ligne depuis: 20.12.2016
La première partie (1-XX) de ce manuscrit en papier illustré contient les représentations des membres de la famille des Habsbourg, agenouillés dans une attitude de dévotion, accompagnés de leurs armoiries respectives. Celles-ci reprennent les images présentes dans les vitraux de l'Eglise de Königsfelden (AG), fondée en l'honneur de Albert Ier de Habsbourg (assassiné en 1308) par sa veuve Elisabeth, et aujourd'hui partiellement détruite. L'Ehrenspiegel des Hauses Österreich est un prototype de ce cycle pictural dynastique, commandé à Augsbourg, entre 1555 et 1559, à Johann Jakob Fugger, dont il existe plusieurs autres copies, à Vienne (ÖNB, Cod. 8614), Munich (BSB Cgm 895, Cod. icon. 330) et Lucerne (ZHB Ms. 124 fol.). Dans la seconde partie (XXI-203) sont représentés, en armure et avec leurs blasons respectifs, les chevaliers tombés avec Léopold III, durant la bataille de Sempach (1386).
En ligne depuis: 09.04.2014
Ce parchemin contient un des rares exemples conservés d'une lettre de protection. Les nombreux plis indiquent que la feuille a été pliée dans un très petit format, afin d'être facilement portée sur soi. La lettre promet une protection contre les ennemis, l'aide des amis et la réalisation des vœux. Une croix rouge et des initiales structurent le texte écrit en latin et en allemand, qui contient des phrases complètes et des lettres isolées, composant un mélange de formules chrétiennes et magiques. La lettre de protection aurait été vraisemblablement composée pour une certaine Greta, nommée dans le texte à la ligne 54. La feuille, archivée en tant qu'« amulette », fut trouvée en 1701 dans les documents de la famille noble von Wellenberg.
En ligne depuis: 09.04.2014
Fragment d'un document officiel de la République de Venise, contenant une page enluminée et une partie de l'index de la Commission de Cristoforo Duodo, procureur de Saint-Marc de ultra de 1491 à 1496. Procureur était la plus haute charge de la Sérénissime après le doge, et au moment de leur nomination, les procureurs faisaient rédiger les chapitres, en général enluminés, contenant leur serment et la liste des commissions, c'est-à-dire des devoirs spécifiques auxquels ils ont juré d'obéir. Ce fragment s'ajoute aux 21 commissions des procureurs vénitiens datant du XVème siècle, parmi lesquels il se distingue par l'enluminure attribuée à un maître vénitien de bon niveau, formé dans l'entourage de Leonardo Bellini, et par la présence peu fréquente du saint patron non seulement du procureur, mais aussi de son épouse.
En ligne depuis: 20.12.2016
Le graduel provient du couvent des dominicaines de Katharinental et représente l'une des plus importantes œuvres d'art d'époque gothique en Suisse. Réalisé vers 1312 dans le couvent même, il fut probablement décoré dans la région du lac de Constance. Il contient plus de 80 initiales filigranées, plus de 60 initiales enluminées historiées et 5 initiales I dont le corps se compose de plusieurs médaillons historiés. Des deux dernières initiales I, dont les médaillons ont été découpés et vendus séparément, l'on connaît quelques éléments aujourd'hui dispersés dans divers musées ou bibliothèques. En plus des initiales, sont représentées, dans les frises végétales, de nombreuses dominicaines agenouillées et orantes ou d'autres donateurs laïcs (par ex. 3v, 18v, 90r, 159v, 161r etc.). Jusqu'au XIXème siècle, il fut utilisé dans le couvent ; vers 1820, il fut cédé à un antiquaire de Constance, Franz Joseph Aloys Castell (1796-1844). Après 1860, il appartint à des collectionneurs anglais Sir William Amherst of Hackney et Sir Charles Dyson Perrins (1864-1958). A la mort de ce dernier, sa bibliothèque fut mise en vente par Sotheby et le manuscrit acquis par la Confédération suisse avec le soutien de la Fondation Gottfried Keller et du canton de Thurgovie.
En ligne depuis: 22.03.2017
Fragment provenant du f. 158a verso du graduel de St. Katharinental, extrait au XIXème siècle et dont les enluminures furent vendues séparément. Dans l'initiale A sont représentés le Christ en train de bénir et Jean l'Evangéliste qui appuie sa tête sur ses genoux ; à leurs pieds un dominicain en prière est agenouillé et, dans la frise latérale, une dominicaine. Au-dessous de l'initiale (aujourd'hui à Zurich, Musée national suisse, LM 29329.2), il y avait un cadre dans lequel est peinte la Vierge de l'Apocalypse accompagnée de Jean l'Evangéliste, tandis que, sous deux arcades, deux dominicaines agenouillées prient. A l'origine figurait aussi sur le même folio une initiale V (aujourd'hui, à Vienne, Graphische Sammlung Albertina, Inv. Nr. 32434) avec une représentation très élaborée de la Maiestas Domini et du Jugement dernier. Le fragment appartient à la Confédération suisse, à la Fondation Gottfried Keller et au canton de Thurgovie.
En ligne depuis: 22.03.2017
Fragment provenant du f. 158a verso du graduel de St. Katharinental, qui a été extrait au XIXème siècle et dont les enluminures furent vendues séparément. Il représente la Vierge de l'Apocalypse accompagnée de Jean l'Evangéliste, tandis que sous deux arcades, deux dominicaines agenouillées prient. Le cadre était placé sous une initiale A (aujourd'hui à Zurich, Musée national suisse, LM 29329.1) dans laquelle figuraient le Christ en train de bénir et Jean l'Evangéliste qui appuie sa tête sur ses genoux ; à leurs pieds un dominicain en prière est agenouillé et, dans la frise latérale, une dominicaine. A l'origine figurait aussi sur le même folio une initiale V (aujourd'hui, à Vienne, Graphische Sammlung Albertina, Inv. Nr. 32434) avec une représentation très élaborée de la Maiestas Domini et du Jugement dernier. Le fragment appartient à la Confédération suisse, à la Fondation Gottfried Keller et au canton de Thurgovie.
En ligne depuis: 22.03.2017
Fragment avec une représentation de la crucifixion provenant d'une initiale I, composée de plusieurs médaillons, qui décorait le f. 87a du graduel de St. Katharinental. Au XIXème siècle, le folio fut extrait du graduel et les médaillons furent vendus séparément. Des 9 ou 10 médaillons qui constituaient à l'origine le corps de la lettre I, sont connus aujourd'hui, en plus de celui-ci, l'un avec la cène (Zurich, Musée national suisse, Inv. LM 71410), la capture du Christ (Nürenberg, Germanisches Nationalmuseum Museum, Inv. Mm. 34 kl), le Christ devant Pilate (Zurich, Musée national suisse, LM 55087), le couronnement d'épines (Frankfurt am Main, Städelsches Kunstinstitut, Inv. Nr. 15932), le transport de la croix (Frankfurt am Main, Städelsches Kunstinstitut, Inv. Nr. 14312) et la déposition de Jésus (Frankfurt am Main, Städelsches Kunstinstitut, Inv. Nr. 15933). Le fragment appartient à la Confédération suisse, à la Fondation Gottfried Keller et au canton de Thurgovie.
En ligne depuis: 22.03.2017
Il s'agit de l'un des six feuillets en parchemin provenant d'un Livre d'Heures, écrit en bâtarde et datable de la seconde moitié du XVème siècle. Il présente des initiales enluminées en or sur fond bleu ou rose en alternance, desquelles partent des rinceaux dessinés à la plume dans la marge et agrémentés de feuilles trifoliées. Un des fragments (nr. 5) contient une partie des litanies des saints.
En ligne depuis: 23.06.2016
Il s'agit de l'un des six feuillets en parchemin provenant d'un Livre d'Heures, écrit en bâtarde et datable de la seconde moitié du XVème siècle. Il présente des initiales enluminées en or sur fond bleu ou rose en alternance, desquelles partent des rinceaux dessinés à la plume dans la marge et agrémentés de feuilles trifoliées. Un des fragments (nr. 5) contient une partie des litanies des saints.
En ligne depuis: 23.06.2016
Il s'agit de l'un des six feuillets en parchemin provenant d'un Livre d'Heures, écrit en bâtarde et datable de la seconde moitié du XVème siècle. Il présente des initiales enluminées en or sur fond bleu ou rose en alternance, desquelles partent des rinceaux dessinés à la plume dans la marge et agrémentés de feuilles trifoliées. Un des fragments (nr. 5) contient une partie des litanies des saints.
En ligne depuis: 23.06.2016
Il s'agit de l'un des six feuillets en parchemin provenant d'un Livre d'Heures, écrit en bâtarde et datable de la seconde moitié du XVème siècle. Il présente des initiales enluminées en or sur fond bleu ou rose en alternance, desquelles partent des rinceaux dessinés à la plume dans la marge et agrémentés de feuilles trifoliées. Un des fragments (nr. 5) contient une partie des litanies des saints.
En ligne depuis: 23.06.2016
Il s'agit de l'un des six feuillets en parchemin provenant d'un Livre d'Heures, écrit en bâtarde et datable de la seconde moitié du XVème siècle. Il présente des initiales enluminées en or sur fond bleu ou rose en alternance, desquelles partent des rinceaux dessinés à la plume dans la marge et agrémentés de feuilles trifoliées. Ce fragment contient une partie des litanies des saints.
En ligne depuis: 23.06.2016
Il s'agit de l'un des six feuillets en parchemin provenant d'un Livre d'Heures, écrit en bâtarde et datable de la seconde moitié du XVème siècle. Il présente des initiales enluminées en or sur fond bleu ou rose en alternance, desquelles partent des rinceaux dessinés à la plume dans la marge et agrémentés de feuilles trifoliées. Un des fragments (nr. 5) contient une partie des litanies des saints.
En ligne depuis: 23.06.2016
Fragment en parchemin provenant d'un Livre d'Heures d'origine française et contenant une partie de l'office de la Vierge Marie.
En ligne depuis: 23.06.2016
Feuillet d'un calendrier (mois de janvier divisé sur deux pages) provenant d'un manuscrit liturgique de petit format, probablement un bréviaire. La présence dans le calendrier pour la date du 11 janvier de la fête obitus Tercii regis. Duplex, qui rappelle les trois rois mages, laisse penser que le calendrier était en usage dans le diocèse de Cologne. La décoration s'inspire de l'enluminure italienne (padouane et ferraraise) en usage dans la seconde moitié du XVème siècle.
En ligne depuis: 23.06.2016
Fragment avec la représentation du Christ devant Pilate provenant d'une initiale I, composée de plusieurs médaillons, qui décorait le f. 87a du graduel de St. Katharinental. Au XIXème siècle, le folio fut extrait du graduel et les médaillons furent vendus séparément. Des 9 ou 10 médaillons qui constituaient à l'origine le corps de la lettre I, sont connus aujourd'hui, en plus de celui-ci, l'un avec la cène (Zurich, Musée national suisse, LM 71410), la capture du Christ (Nürenberg, Germanisches Nationalmuseum Museum, Inv. Mm. 34 kl), le couronnement d'épines (Frankfurt am Main, Städelsches Kunstinstitut, Inv. Nr. 15932), le transport de la croix (Frankfurt am Main, Städelsches Kunstinstitut, Inv. Nr. 14312), la crucifixion (Zurich, Musée national suisse, LM 45751) et la déposition de Jésus (Frankfurt am Main, Städelsches Kunstinstitut, Inv. Nr. 15933). Le fragment appartient à la Confédération suisse, à la Fondation Gottfried Keller et au canton de Thurgovie.
En ligne depuis: 22.03.2017
Fragment avec la représentation de la cène provenant d'une initiale I, composée de plusieurs médaillons, qui décorait le f. 87a du graduel de St. Katharinental. Au XIXème siècle, le folio fut extrait du graduel et les médaillons furent vendus séparément. Des 9 ou 10 médaillons qui constituaient à l'origine le corps de la lettre I, sont connus aujourd'hui, en plus de celui-ci, l'un avec la capture du Christ (Nürenberg, Germanisches Nationalmuseum Museum, Inv. Mm. 34 kl), le Christ devant Pilate (Zurich, Musée national suisse, LM 55087), le couronnement d'épines (Frankfurt am Main, Städelsches Kunstinstitut, Inv. Nr. 15932), le transport de la croix (Frankfurt am Main, Städelsches Kunstinstitut, Inv. Nr. 14312), la crucifixion (Zurich, Musée national suisse, LM 45751) et la déposition de Jésus (Frankfurt am Main, Städelsches Kunstinstitut, Inv. Nr. 15933). Le fragment appartient à la Confédération suisse, à la Fondation Gottfried Keller et au canton de Thurgovie.
En ligne depuis: 22.03.2017
Le livre de la maison des von Hallwil, aussi connu sous le nom de Turnierbuch, est un mélange de chronique familiale, de livre de tournoi et d'armorial. Ce manuscrit sur papier de la seconde moitié du XVIème siècle remplace probablement un exemplaire plus ancien. Sur la page intérieure de la couverture se trouvent les grandes armoiries de Burkhardt von Hallwil et de ses deux épouses Judith von Anwil et Margaretha von Löwenberg. Sur les p. 4-10 est transcrite une version tardive du poème du Ring von Hallwil, une légende sur les dangers encourus par l'héritage des Hallwil et sa sauvegarde. Sur les p. 11-17 suivent des textes sur l'histoire familiale et une seconde version, plus ancienne, du poème du Ring von Hallwil (p. 19-21). Après plusieurs pages vierges, suivent six écussons vides (p. 48-50), destinés aux trois frères Thüring I von Hallwil († 1386) et Katharina von Wolfurt, Walter V († après 1370) et Herzlaude von Tengen, "Hemann" (Johannes IV, † 1386) et Anna vom Hus. A la p. 51 est dessinée une vue de la maison familiale des von Hallwil. Suivent des représentations de Caspar (p. 54) et Burkhart von Hallwil (p. 55), des scènes de tournoi (p. 56-59) et des illustrations du Ring von Hallwil (p. 60-66). A la fin du manuscrit, les armoiries des seigneurs von Hallwil et de leurs épouses ont été insérées (pp. 68-96), les dernières seulement préparées, mais non réalisées (pp. 97-118). Le manuscrit fut offert au Musée national suisse, en 1907, par le comte Walther von Hallwil, dernier habitant du château, et son épouse Wilhelmine. Une deuxième version se trouve dans la bibliothèque universitaire de Bâle (Ms. H I 10).
En ligne depuis: 09.04.2014
Manuscrit composite écrit de la main même de son possesseur, le moine itinérant de Saint-Gall, Gall Kemli († vers 1481). L'inventaire de sa bibliothèque personnelle ainsi qu'un grand nombre de textes, composés, mais aussi copiés par lui y figurent. Avec la permission de son abbé, Kemli a séjourné plus de 30 ans loin de l'Abbaye mère de Saint-Gall, dans des villes et des villages de Suisse et d'Allemagne.
En ligne depuis: 26.04.2007
L'un des deux plus anciens manuscrits du XVe siècle conservés du Nüwe Casus Monasterii Sancti Galli, composé par Christian Kuchimaister, vers 1335. Le bourgeois saint-gallois Kuchimaister raconte l'histoire de l'Abbaye de Saint-Gall entre 1228 et 1329 (il ajoute aussi quelques mots sur celle de la ville). La chronique de Kuchimaister qui figure dans ce manuscrit est l'une des plus importantes sources de l'histoire de la région du Lac de Constance du XIIIe et du début du XIVe siècle.
En ligne depuis: 20.12.2007
Liste en rubriques des dépenses de l'Abbaye de Saint-Gall sous l'abbatiat d'Otmar Kunz (1564-1577), accompagnée de notices annalistiques sur l'Abbaye de Saint-Gall, du XVe siècle à 1630.
En ligne depuis: 20.12.2007
Ensemble d'enseignements religieux tirés de la vie de saint Gall, qui peuvent servir de réfutation aux arguments évangéliques. Composés par un moine de Saint-Gall du XVI/XVIIe siècle, ces enseignements sont suivis d'un pamphlet contre le Catéchisme zurichois, vers 1598.
En ligne depuis: 20.12.2007
Vers 1700, le moine bibliothécaire de Saint-Gall, P. Hermann Schenk (1653-1706) traduit, du français en latin, trois oeuvres: une Historia omnium conciliorum generalium de Jean-Baptiste Truillotte et deux textes du célèbre moine français et érudit Jean Mabillon (1632-1707): le Syllabus praecipuarum difficultatum quae in lectione conciliorum et sanctorum patrum occurrunt et l'Epitome historiae ordinis Sancti Benedicti.
En ligne depuis: 20.12.2007
Liste, par localités, des noms de personnes qui se sont converties au catholicisme entre 1640 et 1697, dans le territoire de l'Abbaye princière de Saint-Gall (avant tout du Toggenburg et du Rheintal).
En ligne depuis: 20.12.2007
Introduction au droit ecclésiastique, composée et écrite (selon toute probabilité) en 1655, par le moine de Saint-Gall, Chrysostomus Stipplin (1609-1672).
En ligne depuis: 20.12.2007
Exemplaire perforé d'un calendrier de Constance, contenant les listes de dépenses en 1706 d'un employé de Saint-Gall (probablement Gall Anton von Thurn), avec la mention de dépenses spécifiques pour l'orgue de l'église d'Otmar, de l'Abbaye de Saint-Gall, pour un autel à Goldach, etc..
En ligne depuis: 20.12.2007
Répertoire des miracles accomplis sur l'autel de sainte « Maria im Gatter », dans l'église conventuelle de Saint-Gall, entre environ 1470 et 1520 . La copie, datée de 1608, est du moine de Saint-Gall P. Jodocus Metzler (1574-1639).
En ligne depuis: 20.12.2007
La « Historienbibel », richement illustrée, provient de l'atelier de Diebold Lauber et appartient à la rédaction IIa du texte (selon Vollmer). Elle contient pour l'Ancien Testament, une version en prose de la Weltchronik de Rudolf von Ems (avec la suite vétérotestamentaire) et pour le Nouveau Testament une version en prose de la Marienlebens du frère Philipp. Le cycle pictural, plus riche en comparaison de celui des autres manuscrits similiaires, doit être attribué au miniaturiste du groupe A, actif dans l'atelier de Lauber vers 1430.
En ligne depuis: 09.04.2014
Le passionnaire (Passionarius maior) de Saint-Gall, une liste de 92 légendes de saints écrites par des moines de Saint-Gall, vers 900, est muni d'annotations et de gloses des moines de Saint-Gall, Notker le Bègue († 912) et Ekkehart IV († vers 1060).
En ligne depuis: 26.04.2007
Le psautier, surnommé « Zürcher Psalter » ou « St. Galler Psalter », a été écrit et orné de nombreuses initiales et des plus anciennes miniatures conservées dans les manuscrits de Saint-Gall, vers 820/830, dans le scriptorium même de l'Abbaye. Il contient, en plus des psaumes, des litanies de tous les saints, des tables de comput et des diagrammes. Il était utilisé quotidiennement par les moines pour la liturgie des heures.
En ligne depuis: 26.04.2007
Le « sacramentarius triplex » de Saint-Gall (triple sacramentaire: Sacramentarium Gregorianum, Sacramentarium Gelasianum, Sacramentarium Ambrosianum) contient le texte des prières prononcées par le prêtre durant la messe, aux différents jours de fêtes et de commémoration, lors de la principale prière de l'Eucharistie et lors de la liturgie romaine, romano-gallicane et milanaise. C'est l'oeuvre scientifique des moines de Saint-Gall, du temps de l'abbatiat de Salomon (890-920).
En ligne depuis: 20.12.2007
Dans l'édition fac-similé, les éditeurs ont choisi le titre de Vom Einfluß der Gestirne auf die Gesundheit und den Charakter des Menschen, qui permet de mettre en évidence l'essentiel, les aspects astrologiques, de l'oeuvre. L'homme et le cosmos sont en étroite relation ; les sept planètes – saturne, jupiter, mars, le soleil, vénus, mercure et la lune – exercent une influence directe sur les hommes. Le manuscrit richement orné d'illustrations fut commandité par Erasme et Dorothée Schurstab de Nuremberg (1v, image de donation avec les armoiries et une représentation de la crucifixion sur fond doré). En 1774, Johann Jakob Zoller de Baden offrit le manuscrit à la Bibliothèque de Zurich, fondée en 1629.
En ligne depuis: 09.06.2011
Splendide lectionnaire (version incomplète) avec les lectures des Epîtres et des Evangiles tout au long de l'année liturgique, écrit et orné d'initiales exceptionnelles par un contemporain de Sintram vers 900/910, à l'Abbaye de Saint-Gall.
En ligne depuis: 26.04.2007
Manuscrit composite, contenant une copie du poème épique de la Thebaïs (Thébaïde) du poète latin Publius Papinius Statius († vers 95 ap. J.-C.), écrit et muni de scholies (commentaires) au XIe siècle, à l'Abbaye de Saint-Gall. Le volume contient aussi deux courts textes grammaticaux du Xe siècle copiés au XIIe siècle, des tables de comput et des instructions, ainsi que divers extraits des oeuvres de Bède le Vénérable († 735).
En ligne depuis: 20.12.2007
L'une des plus importantes copies conservées des Institutiones oratoriae du rhéteur latin Quintilien († après 96 ap. J.-C.). Cette oeuvre, divisée en 12 livres, dont l'influence a duré jusqu'à nos jours, offre un aperçu de la formation d'un rhéteur, de l'inexpérience jusqu'à la perfection. Son but est la formation d'un orateur qui, d'une moralité irréprochable, met son éloquence au service de l'humanité. Le manuscrit de Saint-Gall du début du XIe siècle, muni de gloses et de remarques, a été écrit – en tous cas les derniers livres – par le moine de Saint-Gall Ekkehart IV († vers 1060).
En ligne depuis: 20.12.2007
Splendide lectionnaire de l'Abbaye de Saint-Gall, écrit et orné de magnifiques initiales par un contemporain du célèbre copiste de Saint-Gall Sintram ver 900/910, qui a aussi écrit et enluminé le manuscrit Ms. C 60 de la Zentralbibliothek de Zurich. Cette oeuvre, également connue sous le nom de « Liber Comitis », contient les lectures des Epîtres et des Evangiles, tout au long de l'année liturgique.
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Manuscrit composite de l'Abbaye de Saint-Gall, contenant un grand nombre de textes courts et variés datant du IXe au XVe siècle. Il contient entre autres, la seule version de l'épopée de Charlemagne d'Aix-la-Chapelle ou de Paderborn (visite du pape Léon III à Charlemagne en 799), ainsi que la seule version des « Carmina Sangallensia », poèmes sur la description de l'ancienne église de Saint-Gall. On trouve, plus loin dans ce manuscrit, des traités théologiques et canoniques, ainsi que des sermons du XIVe et XVe siècle.
En ligne depuis: 20.12.2007
Manuscrit composite avec des textes du IXe jusqu'au XIIIe siècle de l'Abbaye de Saint-Gall. Il contient d'importantes copies des oeuvres d'Alcuin d'York († 804): le De dialectica et le De rhetorica et virtutibus. Entre ces deux textes d'Alcuin se trouve une illustration du Christ en majesté, dessinée à la plume vers 850/875, que l'historien de l'art Anton von Euw a interprétée comme une représentation de la mosaïque perdue de la coupole de l'église d'Aix-la-Chapelle. Précédant ces textes: une copie du XIIIe siècle du Super decreta, un texte canonique de l'évêque Sicardus Cremonensis (vers 1150-1215).
En ligne depuis: 20.12.2007
Manuscrit composite avec de nombreuses annotations en latin du moine de Saint-Gall, Notker le Germanique († 1022). Il contient entre autres la Distributio (Questions sur la limite entre grammaire et logique), le De dialectica et le De rhetorica. Ce manuscrit a été écrit à l'Abbaye de Saint-Gall dans la première moitié du XIe siècle.
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Copie importante pour l'histoire des textes de l'Alexandreis de Gautier de Châtillon, écrite au XIVe siècle à l'Abbaye de Saint-Gall. La grande oeuvre, beaucoup lue, du théologien français Gautier de Châtillon (1135-1201) décrit la vie d'Alexandre le Grand en hexamètres latins. Cette copie servira de base au moine de Saint-Gall Athanasius Gugger (1608–1669), pour son "édition", parue en 1659 dans l'imprimerie de l'Abbaye et intitulée « Gualterus de Castellione Phil. Alexandris sive gesta Alexandri magni libris X comprehens ex veteribus manuscriptis bibliothecarum S. Galli ».
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Manuscrit composite du moine itinérant Gall Kemli de Saint-Gall († 1481), contenant un grand nombre de textes variés, écrits ou copiés par lui-même, en latin ou en allemand (Diversarius multarum materiarum). Il s'agit d'ordonnances médicales, d'instructions pour le chant liturgique, d'exorcismes, de règles d'écriture, d'indulgences etc. Douze feuilles imprimées du XVe siècle, qui constituent un précieux témoignage sur l'histoire de l'imprimerie en Europe, ont été collées dans le manuscrit.
En ligne depuis: 26.04.2007
Leçons données par le réformateur saint-gallois Joachim Vadian de 1523/4: a) sur l'histoire des Apôtres; b) sur son oeuvre géographique Epitome trium terrae habitatae partium, annotées et écrites par Fridolin Sicher (1490-1546), originaire de Bischofszell et qui a travaillé à l'Abbaye de Saint-Gall comme calligraphe et organiste de la cathédrale.
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Manuscrit composite du XIe siècle, contenant quelques oeuvres en latin et en vieil allemand du moine de Saint-Gall, Notker le Germanique († 1022). Il contient les ouvrages Quid sit syllogismus, De partibus logicae et De materia artis rhetoricae. A la fin du manuscrit se trouve une copie du commentaire de Bède le Vénérable aux sept lettres catholiques du XIe siècle.
En ligne depuis: 26.04.2007
Le codex contient le texte complet du Dialogus écrit vers les années 1110-1120 par Pierre Alfonse, un juif de Huesca (qui appartient depuis 1096 au Royaume d'Aragon), converti au christianisme en 1106. Le Dialogus est une oeuvre polémique et apologétique qui tente, avec des arguments novateurs pour l'époque et fondés sur la ratio, du point de vue de l'auteur, d'expliquer la primauté du Christianisme sur le Judaïsme et l'Islam. L'œuvre connut aussitôt après sa naissance une grande diffusion et influença la polémique religieuse dans le Moyen Age latin, principalement durant les XIIIe et XIVe s.
En ligne depuis: 22.03.2012
Manuscrit composite du IXe siècle de l'Abbaye de Saint-Gall contenant, avant tout, le Liber Hermeneumatum (un glossaire biblique respectant l'ordre des livres bibliques), une généalogie de Charlemagne jusqu'à Louis le Germanique (867), et les plus anciennes copies des lettres fictives échangées par le philosophe romain Sénèque et l'Apôtre Paul (appelées Correspondance du Pseudo-Sénèque). On y trouve aussi un modèle de lettre attribué au moine de Saint-Gall Notker le Bègue († 912).
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Manuscrit composite (Collectanea) de la plume de son possesseur, le moine itinérant de Saint-Gall Gall Kemli († 1481). Il contient, avant tout, des textes théologiques, philosophiques, astronomiques et médicaux. On y trouve par exemple des recettes contre les poux, les puces et les vers ou des explications sur les différents poissons et coquillages qui vivent dans les cours d'eau de Suisse et du sud de l'Allemagne, en lien avec des indications sur la meilleure saison pour les capturer et des recommandations pour leur préparation.
En ligne depuis: 26.04.2007
Sermons et exhortations du maître des novices de l'Abbaye de Saint-Gall (P. Anton Widenmann?) à ses Fratres juniores (moines entre la profession et l'ordination) en 1633, probablement notés par le frère Chrysostomus Stipplin (1609-1672).
En ligne depuis: 26.04.2007
Le volume 1 d'une collection contenant huit volumes du moine saint-gallois P. Ulrich Aichhaim (1626-1675): assemblage de Carmina heroica seu epica de l'année 1673 et, parmi d'autres textes, des descriptions de beaucoup de pays européens en vers, poèmes sur de nombreux saints et deux œuvres poétiques imprimées du recteur réformé David Wetter: Poemata pour le médecin de la ville de Saint-Gall Sebastian Schobinger (1579-1652) pour le premier jour de l'An; Sangallas, description de la ville de Saint-Gall en vers latins.
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Deuxième volume d'une collection (composée autrefois de 8 volumes) du moine de Saint-Gall P. Ulrich Aichhaim (1626-1675) contenant: 1) les poèmes d'un saint-gallois sur la naissance du Christ et sur la naissance de personnalités marquantes dans le domaine de la politique, de l'Eglise, des sciences ou de la littérature; 2) les Aggratulationes (des félicitations) pour les supérieurs hiérarchiques de l'Abbaye de Saint-Gall (abbés, doyens, sous-prieurs, officiaux, professeurs et maîtres) se présentant sous forme d'anagrammes ou de chronogrammes (du temps de l'abbatiat de Pius Reher (1630-1654) et de Gallus Alt (1654-1687)), copiées d'après des feuillets isolés, principalement en latin, quelques-uns aussi en grec et en hébreu et rassemblés en 1673.
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Troisième volume d'une collection (composée autrefois de 8 volumes) du moine de Saint-Gall P. Ulrich Aichhaim (1626-1675) contenant les Affixiones, représentations d'emblèmes et d'images thématiquement ordonnées et combinées à un poème (les représentations emblématiques ne sont plus conservées). Elles ont été rassemblées par des élèves de l'école du monastère de Saint-Gall, à partir des écrits sur les saints fondateurs de Saint-Gall, Gallus et Otmar, des moines saint-gallois, les pères Constantius Pfiffer, Johannes Geiger, Athanasius Gugger, Chrysostomus Stipplin, Basilius Renner, Jacob von Tschernemell et Simon von Freiburg.
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