Genève, Bibliothèque de Genève
Ce manuscrit du XVe ou XVIe siècle regroupe des textes provenant de divers auteurs: Isidore de Séville, saint Jérôme, Eusèbe de Césarée traduit par Rufin d’Aquilée, Paul Orose et saint Bernard, dans un volume qui semble homogène au niveau codicologique.
En ligne depuis: 15.04.2010
Ce manuscrit du XVe siècle comprend 137 lettres du pape Grégoire le Grand, principalement connu au Moyen Age pour ses Moralia in Job. Ces lettres écrites pendant son pontificat (590-604) constituent une source capitale pour l’histoire du Haut Moyen Age et sont copiées sans discontinuer pendant toute la période médiévale. Présente dans le fonds de la Bibliothèque de Genève à la fin du XVIIe siècle, cette copie sur papier, soigneusement transcrite dans une petite cursive, est demeurée inachevée comme en témoignent le fait que les grandes initiales ouvrant chacune des lettres n’ont pas été exécutées et la dizaine de feuillets vierges finaux.
En ligne depuis: 08.10.2020
Copié dans l'abbaye de Murbach (France, Haut-Rhin) vers 830, ce manuscrit contient le commentaire biblique rédigé par Raban Maur sur les livres de Judith, d’Esther et des Maccabées. Outre son ancienneté, ce manuscrit est précieux par le poème calligramme inséré dans le commentaire du livre de Judith, représentant l’impératrice Judith, épouse de Louis le Pieux, bénie par la main de Dieu.
En ligne depuis: 22.03.2012
Copié au début du XIIe siècle, au prieuré du Mont-Saint-Michel en Tarentaise, le missel suit un modèle du Mont-Saint-Michel en Normandie. Le calendrier comprend presque tous les saints honorés en Normandie, et l’ordinaire de la messe suit la tradition montoise. Le missel semble avoir été en usage au moins jusqu’en 1233, au moment de l’ajout de la dernière mention nécrologique dans le calendrier. Acheté par l’abbé Claude Vittoz, curé de La Giettaz (Savoie), qui le céda à la Bibliothèque de Genève en 1750.
En ligne depuis: 14.06.2018
D’après le calendrier et le sanctoral, le missel est à l’usage de la cathédrale Saint-Pierre de Genève. Réalisé au XIVe siècle, le manuscrit a été restauré et augmenté de quelques feuillets vers 1500, signe qu’il était toujours en usage à ce moment là. De même, une peinture représentant des anges portant les armes de Genève a été surpeinte sur une ancienne enluminure dans la marge de la page canon de la messe (f. 95r), qui présente en outre une Crucifixion et une initiale historiée avec la Pentecôte lesquelles sont toutes deux d’origine. Suite à la Réforme, le missel est conservé avec les autres livres du chapitre cathédral à l’Hôtel de Ville, pour être finalement transféré à la Bibliothèque de Genève en 1714.
En ligne depuis: 14.12.2018
Le missel est à l’usage de la cathédrale Saint-Pierre de Genève comme l’indique l’incipit du temporal (f. 1r : Incipit missale secundum usum maioris ecclesie gebennensis). Sans calendrier, ni sanctoral, ni commun des saints – à l’exception d’une colonne biffée (f. 145v) – cette copie très soignée est probablement réalisée à Genève au cours du XVe siècle. D’après Huot, il s’agit du plus ancien manuscrit liturgique étant entré dans le fonds de la Bibliothèque de Genève, à la fin du XVIIe siècle.
En ligne depuis: 14.12.2018
Ce missel fut réalisé à Genève vers 1460 pour Urbain Bonivard, qui fut prieur de Saint-Victor de Genève de 1458 à 1483 ; l’usage liturgique est celui de Cluny ; les miniatures sont l’œuvre de Janin Luysel et de Guillaume Coquin. Au moment de la Réforme, ce manuscrit disparut de Genève ; il ne revint dans sa ville d’origine qu’en 1912 lorsqu’il fut acheté par la ville lors d’une vente aux enchères à Munich.
En ligne depuis: 09.12.2008
Le livre d’heures de petit format, à l’usage de Paris, comprend en plus des offices habituels quelques textes en français (une prière à saint Roch, Les quinze joies de Notre-Dame et Les sept requêtes à Notre Seigneur). Il est richement enluminé de pleines pages et de miniatures plus petites attribuées (Gagnebin, 1976) à l’atelier du Maître de Coëtivy (identifié depuis à Colin d’Amiens). Même si quelques enluminures sont légèrement endommagées, elles témoignent d’une haute qualité d’exécution, particulièrement dans les suffrages des saints (ff. 201r-220v). Ces heures étaient destinées à un homme (adresses des prières au masculin, f. 21r et 25v), peut-être à un certain Jean Novelli, dont la reliure du XVIIIe siècle rappelle le nom associé à la date de 1460.
En ligne depuis: 13.06.2019
Datant du XVe siècle, ce Livre d’Heures selon l’usage de Paris comprend également un psautier biblique complet. Ses miniatures ont été attribuées à l’atelier du duc de Bedford dans sa période terminale (vers 1435-1460). Chaque mois du calendrier est précédé d’un vers hexamètre latin qui indique les deux jours néfastes mensuels (1er et 25 janvier, 4 et 26 février, 1er et 28 mars, 10 et 20 avril, 3 et 25 mai, 10 et 16 juin, 13 et 22 juillet, 1er et 30 août, 3 et 21 septembre, 3 et 22 octobre, 5 et 28 novembre, 7 et 22 décembre). Entré dans la « collection Petau », constituée par deux conseillers au Parlement de Paris : Paul Petau († 1614) et son fils Alexandre Petau († 1672), ce manuscrit fut acquis en 1720 par le genevois Ami Lullin (1695-1756) et légué par lui à la Bibliothèque de Genève après son décès.
En ligne depuis: 08.10.2015
Le livre d’heures à l’usage de Rome présente dans le calendrier des dévotions à saint Clair (2 janvier) ou à la dédicace de l’église Saint-Pierre de Genève (8 octobre) qui sont spécifiques au diocèse de cette ville. Le manuscrit a subi à une période indéterminée de nombreux dommages : arrachage et lacération de pages, découpage d’initiales enluminées. Sur les cinq enluminures d’origine, il n’en subsiste que deux, placées respectivement en tête des heures de la Croix (fol. 15r) et des psaumes pénitentiels (fol. 74v), lesquelles ont probablement été exécutées à Genève ou dans ses environs immédiats, vers le milieu du XVe siècle.
En ligne depuis: 04.10.2018
Ce livre d’heures à l’usage de Paris, richement illustré, fut copié pour le diocèse de Nantes dans le troisième quart du XVe siècle. Propriété de la famille Petau au XVIIe siècle, il fut acquis en 1720 par le genevois Ami Lullin qui le légua à la Bibliothèque de Genève.
En ligne depuis: 09.12.2008
Ce manuscrit de la seconde moitié du XVe siècle est un livre d’heures à l’usage de l’abbaye Saint-Martin de Tours. Il subsiste six grandes peintures, deux relatives à la vie du Christ, deux consacrées à l’Annonciation, une pour saint Joseph et l’autre pour sainte Barbe. Le calendrier signale les treize jours néfastes (dies eger) de l’année. Avec sa couvrure ancienne en velours cramoisi, son décor peint et son écriture soignée, ce manuscrit a enrichi la collection de la famille Petau avant d’arriver à Genève.
En ligne depuis: 18.12.2014
L’élégant petit livre d’heures enluminé, à l’usage de Rome, a probablement été produit dans l’atelier de Jean Colombe, le célèbre enlumineur berruyer, actif au cours du dernier tiers du XVe siècle. Certaines des 14 miniatures l’ornant se retrouvent en effet dans d’autres livres d’heures illustrés par le maître de Bourges, tout comme la cordelière placée sur les marges ornées encadrant les enluminures (Paris, BnF, n.a. lat. 3181). Ce dernier motif a été diversement interprété, soit comme un signe d’appartenance à l’ordre des tertiaires franciscains, soit comme une marque de veuvage, auquel cas le destinataire serait une femme – ce que contredisent toutefois les adresses masculines des prières. Ce manuscrit appartint par la suite à Paul Petau, et il rejoignit les collections de la Bibliothèque de Genève, au moment du legs de la collection d’Ami Lullin en 1756.
En ligne depuis: 14.06.2018
Enluminé dans un atelier vénitien, ce Rituel romain fut copié pour l’archevêque Philippe de Lévis au cours de la deuxième moitié du XVe siècle. Il contient les paroles prononcées selon l’usage de la Curie romaine lors de diverses cérémonies, tels le baptême, les relevailles, le mariage, la communion des malades, l’extrême-onction, les funérailles. Soigneusement calligraphié, orné de bordures florales vivement colorées et de fines miniatures, et enrichi à la feuille d’or, ce manuscrit est d’une grande qualité.
En ligne depuis: 13.12.2013
Réalisé à l’abbaye de Saint-Gall, cet épistolier était utilisé pendant la messe pour la lecture de l’épître du jour. Ecrit en minuscule caroline et orné d’initiales peintes en or, argent et minium, il peut avoir été copié et enluminé par Sintram au début du Xe siècle. Il était autrefois recouvert de deux plaques d’ivoire sculpté. On ignore le parcours qui a amené ce manuscrit de Saint-Gall à Genève ; on suppose qu’il a quitté l’abbaye à la fin du XVIIIe s. après avoir été mis en vente ; il réapparaît dans les années 1863-1864 lorsqu’il fut remis à la Bibliothèque de Genève par les héritiers du médecin genevois Jean-Jacques de Roches-Lombard.
En ligne depuis: 09.12.2008
Le manuscrit contient plusieurs textes copiés entre le XIIIe et le XVIe siècle. Le plus ancien est l’évangéliaire festif de la cathédrale Saint-Pierre de Genève (ff. 5-28v), lequel est vraisemblablement produit à Paris à en juger par son décor enluminé (en particulier, au folio 5r), même si les péricopes correspondent aux fêtes propres à Genève. Viennent ensuite des extraits des évangiles chantés notés sur des portées, remontant aux XIVe et XVe siècle, dont un intéressant témoignage liturgique de la fin du XVe pour la fête de l’Epiphanie (ff. 37v-40r).
En ligne depuis: 13.06.2019
Hugues d’Amiens, archevêque de Rouen (1130-1164), est l’auteur des deux traités théologiques, Sur la foi catholique et Sur l’oraison dominicale, copiés dans ce manuscrit. Selon l’inscription figurant sur la page de garde antérieure, il a été offert à la cathédrale de Rouen par l’archevêque Rotrou de Warwick, le successeur immédiat de Hugues d’Amiens à la tête de l’archevêché (1165-1183). Avant de rejoindre les collections de la Bibliothèque de Genève, il appartenait à Alexandre Petau comme en témoigne une inscription sur le premier feuillet du manuscrit (f. 1r).
En ligne depuis: 04.10.2018
Manuscrit somptueux contenant la Chronique d’Eusèbe de Césarée traduite par saint Jérôme, présentée en colonnes, avec les continuations de saint Jérôme et de Prosper d’Aquitaine. Réalisé vers 1480 à Padoue ou Venise, il fut enluminé par Petrus V… qui créa un majestueux décor en pleine page au f. 10r. Une erreur de montage nuit malheureusement au bel aspect du volume : le 1er cahier devrait être à la place du second, et inversement.
En ligne depuis: 15.04.2010
"Vénérable" est le qualificatif qui s’impose pour désigner ce manuscrit. En effet, on peut le considérer comme "vénérable" du fait de son grand âge, puisqu’il est daté d’environ 825. De plus, l’auteur des principaux textes qui y furent copiés est Beda Venerabilis ou Bède le Vénérable (672/674, † 735), lequel fut moine au monastère de Jarrow en Angleterre. Copié dans l’abbaye bénédictine de Massay (France, Cher, près de Bourges), ce manuscrit contient plusieurs œuvres scientifiques de Bède le Vénérable, comme les Cycles de Pâques dits Cycles de Bède, le De natura rerum, le De temporibus et le De temporum ratione. Divers autres textes ont également été insérés : les Annales Petaviani et les Annales de l’abbaye de Massay, des calendriers, des fragments relatifs au comput, des lettres.
En ligne depuis: 23.06.2014
Le manuscrit contient la traduction latine du Roman de Troie de Benoît de Sainte-Maure réalisée en 1287 par Guido de Columnis. Le texte se divise en 35 livres, dont neuf seulement sont introduits par une miniature, pour la plupart en pleine page (f. 1r, 5v, 16v, 46r, 72v, 83v, 89v, 107v, 124v). Insérées dans un cadre de style renaissance, les peintures illustrent différents moments importants de la destruction de la ville de Troie. Le manuscrit appartenait à la collection de Paul et Alexandre Petau, avant d’entrer en possession d’Ami Lullin, pasteur et théologien genevois, qui en fît don à la Bibliothèque de Genève en 1756.
En ligne depuis: 22.03.2018