Cologny, Fondation Martin Bodmer
La Fondation Martin Bodmer est l'une des plus importantes bibliothèques privées au monde. Elle cherche à refléter « l'aventure de l'esprit humain » depuis les origines de l'écriture, dans le sillage de son fondateur Martin Bodmer, collectionneur ayant tenté de constituer une « bibliothèque de la littérature mondiale ». Elle abrite quelque 160 000 pièces, des centaines de manuscrits occidentaux et orientaux, des Livres des Morts égyptiens, 270 incunables parmi lesquels l'un des rares exemplaires de la Bible de Gutenberg, des autographes de Goethe, Einstein ou Mozart...
Il s’agit d’un manuscrit composite, copié en écriture devanagari teintée de style du Cachemire, qui réunit un certain nombre de textes rituels en lien avec la vénération de Vishnou. 1. (ff. 1_1r-1_6r) Textes préparatoires et rituels (sans titre), commençant avec une série de pratiques rituelles probablement d’influence Pancharatra, à savoir des nyāsas et des dhyānas, soit l’attribution de divinités et de syllabes aux différentes parties du corps et la visualisation de la divinité principale. 2. (ff. 1_6r-1_149v) Bhagavadgīta: le texte principal de ce recueil. Le Bhagavadgīta (« Chant du Seigneur »), qui est une partie du Mahābhārata, livre 6 à 18, est l’un des textes les plus copiés de la tradition hindouiste, et cette partie de l’épopée du Mahābhārata survit dans un très grand nombre de manuscrits. 3. (ff. 2_1r-2_107v) Copies d’autres parties du Mahābhārata, Śāntiparvaṇ, qui sont toutes en lien avec Vishnou. 4. (ff. 3_1r-6_31v) Deux parties du Pāñcarātrika Sanatkumārasaṃhitā, en lien avec la vénération de Vishnou, et des mantras incluant (ff. 4_1r-4_21r) Pāṇḍavagītāstotra, (ff. 5_1r-5_20v) Gopālapaṭala, (ff. 6_1r-6_23r) Gopālalaghupaddhati et d’autres textes. 5. (ff. 7_1r-7_37v) Parties de tantras, a. Saṃmohanatantra, traitant de la vénération de Vishnou, c’est à dire Gopālasahasranāmastrotra; b. Gautamītantra, la partie appelée Gopālastavarāja. 6. (ff. 8_1r-10_8r) Deux textes différents: 1. Niṃbarkakavaca, qui est un produit de la dévotion de la lignée de Nimbarka des vishnouites. 2. Partie de textes rituels de Sāmaveda, traitant de cinq saṃskāras, ainsi que divers mantras védiques, comme Gāyatrī, dans ses formes vishnouites. 7. (ff. 11_1r-11_11v) Partie du Bhaviṣyotarapurāṇa traitant de la dévotion des pierres liées à Vishnou venant de la rivière Gaṇḍakī (dont le nom commun est shaligram). Le manuscrit contient 3 titres enluminés et 12 miniatures qui pour la plupart représentent Krishna. D’après le colophon (ff. 11_11v-11_12r), le texte a été écrit au Cachemire, dans un monastère nommé Ahalyamath, en 1833 Saṃvat, soit 1776 ou 1777 de l’ère chrétienne, par une personne appelée Gaṇeśa[bhaṭṭa?] Nandarāma. Toutefois la deuxième partie du colophon (manquant partiellement) lie l’histoire du manuscrit à Vrindavan.
En ligne depuis: 14.06.2018
Ce texte intitulé Guhyaṣoḍhā , écrit par Śrīyogarāja (ce nom honorifique signifie « Glorieux roi du yoga »), est en partie basé sur un très ancien texte tantrique nommé Rudrayāmal. Guhya[kālī]ṣoḍhā / Guhyaṣoḍha signifie un texte contenant une séquence de mantras qu’un tāntrika doit réciter pour se « purifier » et le mantra qui précède la récitation du « mantra de base » (root-mantra) de la déité. Ce texte se situe à la rencontre de l’hindouisme et du bouddhisme.
En ligne depuis: 26.09.2017
Ce Codex mexicain, écrit en nahuatl, fait partie du groupe de Codex désigné sous le nom de Codex Techialoyan. Il provient de Santa María de la Asunción Tepexoyucan, près du village de San Martín Ocoyoacac, situé dans la Vallée de Toluca, Etat de Mexico, Mexique. Il s’agit d’un altepeamatl, « livre du village », ou tlalamatl, « livre de terres », qui consigne les limites des terres entre le village de Tepezoyuca et ses voisins, il établit aussi la liste des toponymes des bornes. Les signataires du Codex sont huit personnages clés du village à ce moment-là : parmi eux, don Esteban Axayacatl, « capitaine », don Miguel Achcuey, « fiscal », et don Simón de Santa María, « mayordomo ».
En ligne depuis: 07.10.2013
Sous le nom de Testeriano sont désignés des manuscrits qui contiennent le catéchisme, dont l’écriture en images fut attribuée au frère missionnaire franciscain Jacobo de Testera (XVIème s.). Déjà durant le XIIème siècle s’était développée en Amérique centrale une écriture constituée d’un mélange d’idéogrammes, de pictogrammes et de signes phonétiques, dont les manuscrits témoins originaux furent détruits lors de la conquête espagnole du XVIème siècle. Afin de pouvoir communiquer avec la population indigène, les missionnaires chrétiens ont repris ce système d’écriture, mais ont inventé eux-mêmes la plupart des symboles, puisque leur but était de transmettre de nouveaux contenus chrétiens. Ainsi, trois têtes couronnées représentaient la Trinité et donc Dieu alors que deux têtes couronnées avec des clés et une épée les apôtres Pierre et Paul. Le manuscrit se lisait de gauche à droite sur deux pages, tandis que les différentes parties étaient divisées par des vignettes décoratives verticales. Le manuscrit contient de nombreuses brèves prières (parmi lesquelles ff. 1v-2r Persignum, 2v-4r Ave Maria, 4v-8r Credo) et une longue oraison (ff. 27v-35r) qui constitue une répétion du dogme chrétien.
En ligne depuis: 25.06.2015
Représentée pour la première fois le 27 avril 1784, la comédie La Folle Journée, ou Le Mariage de Figaro, vive satire de la société d’Ancien Régime et des privilèges nobiliaires, préfigurait le déclenchement de la Révolution française, dont elle participa sans doute à l’avènement. Remontée sur plusieurs scènes parisiennes après la chute de la monarchie en 1792, elle vit toutefois ses chants de conclusion modifiés par Beaumarchais. Le couplet final du juge bègue Don Gusman Brid’oison, qui s’achevait en 1784 par Tout fini-it par des chansons, s’adapta aux difficultés du temps : Pour tromper sa maladie, / Il [le peuple] chantoit tout l’opera : / Dame ! il n’sait plus qu’ce p’tit air-là : / Ca ira, ça ira... Mais après la chute de Robespierre et la réaction thermidorienne, ces paroles faisaient bondir la jeunesse muscadine, comme les précédentes avaient fait réagir les sans-culottes. Les représentations étant perturbées par ce public turbulent, Beaumarchais confia à La Rochelle, l’acteur tenant le rôle de Brid’Oison, une fin alternative, à réciter en cas de bruit. Cette variante, demeurée inédite jusqu’à sa récente publication, était un éloge à la liberté d’expression et au sang froid de la raison contre le stratagème des cabales idéologiques.
En ligne depuis: 22.06.2017
Selon Beethoven, il s’agit de son « œuvre la plus accomplie ». Elle célèbre l’intronisation au siège archiépiscopal d’Olmütz, en 1818, de l’archiduc Rodolphe, son élève et son protecteur. La Messe a été commencée en 1818 et terminée trois ans après cette cérémonie et envoyée au cardinal-archiduc le 19 mars 1823. La Messe en ré veut exprimer et communiquer un état d’âme, une Stimmung religieuse, ce sont les propres mots du compositeur. Ecrite pour grand orchestre, elle comprend cinq rythmes (Kyrie, Gloria, Credo, Sanctus, Agnus Dei). Les divisions du Gloria, imposées par le sens du texte, forment une sonate en une partie : allegro en ré, Gratias en si bémol, et retour à l’allegro ; puis le larghetto et, comme troisième mouvement, l’allegro, Quoniam, la fugue, In gloria Dei Patris, avec retour cyclique au thème du Gloria dans le ton principal. La musique commente le texte : acclamation royale, gratitude émue, Toute-puissance divine ; puis, en contraste : prière, cri et murmure des suppliants d’ici-bas (misere nobis). Acheté à Sotheby’s, Londres, 4 février 1952.
En ligne depuis: 26.09.2017
A l’occasion de son entrée en fonction comme professeur invité, pendant plusieurs semaines, auprès de la Reichs-Universität de Leyde, le 5 mai 1920, Albert Einstein a tenu une leçon intitulée « Aether und Relativitätstheorie ». Cet écrit, de sa propre main, contient de nombreuses corrections et passages supprimés. Cette leçon fut encore publiée la même année. Les concepts exposés dans cette leçon se retrouvent aussi dans les réflexions ultérieures d’Einstein.
En ligne depuis: 17.12.2015
Malgré les ratures apparentes, il s’agit de la version achevée de ce texte sans titre, constitué de six paragraphes sur deux feuillets, relié plein maroquin rouge. Il a été produit par Flaubert au plus tôt lors de son voyage en Orient avec son ami Maxime du Camp (1849-1851), même s’il semble plus probable de le dater de son retour en France, en 1851, moment à partir duquel il consacre sa vie à l’écriture. Désigné par la suite sous le nom Le Chant de la Courtisane, ce poème en prose à la tonalité humoristique n’a pas fait l’objet d’une publication par Flaubert. Il condense néanmoins ses enjeux d’écriture : l’œuvre témoigne de la fascination de l’auteur pour la culture et les paysages orientaux qu’il souhaite rendre avec un souci de réalisme. Un carnet de voyage qui recueille ses observations et sensations, nourrissant directement son œuvre fictionnelle. Le lexique utilisé révèle une certaine érudition et un souci d’exactitude, procédés qui annoncent Salammbô. Martin Bodmer a acheté ce manuscrit provenant de la collection Paul Voute (qui en avait publié un fac-similé en 1928), à la Libraire Blaizot.
En ligne depuis: 22.06.2017
Enoncé par Flaubert dans sa correspondance comme un chapitre explicatif de Salammbô, ce manuscrit est constitué de 28 feuillets, tous numérotés à l’exception du dernier, qui contient des annotations sur les dieux. Il figure dans une chemise où Flaubert a inscrit le titre de l’œuvre et une date, 1857, qui correspond au début de la rédaction de Salammbô. Le chapitre, quant à lui, est postérieur à 1857 : il a en effet été conçu après une importante phase de documentation nécessaire à son projet, et un voyage à Carthage. A son retour, en 1858, l’écrivain travaille sur un chapitre qui serait « la description topographique et pittoresque de la susdite ville avec exposition du peuple qui l’habitait, y compris le costume, le gouvernement, la religion, les finances et le commerce, etc. » (lettre à J. Duplan, datant du 1er juillet 1858). Malgré un certain nombre de corrections et d’additions marginales, il s’agit de la version aboutie du texte qui sera finalement écartée du roman, même si les informations seront utilisées de façon éparse dans l’économie de l’œuvre. Ce chapitre est révélateur de la méthode de travail de l’auteur. Il se caractérise par son érudition encyclopédique et par un souci du détail, qui mettent en lumière les enjeux à l’origine de la genèse de Salammbô : celui de reconstituer la ville de Carthage, alors disparue. C’est en novembre 1949 que Martin Bodmer a fait l’acquisition de ce manuscrit chez le libraire Blaizot.
En ligne depuis: 22.06.2017
Le 25 octobre et le 15 décembre 1810, Jacob Grimm envoya le présent manuscrit à Clemens Brentano. Il s’agit de la plus ancienne version manuscrite des Kinder- und Hausmärchen, car les frères Grimm avaient résolument détruit les écrits préparatoires de leur édition des contes, probablement pour empêcher une comparaison entre les versions manuscrites et la version imprimée considérablement retravaillée et rendue plus littéraire (première édition 1812). Selon l’analyse de Heinz Rölleke (Rölleke Heinz (Hg.), Die älteste Märchensammlung der Brüder Grimm. Synopse der handschriftlichen Urfassung von 1810 und der Erstdrucke von 1812, Cologny-Genève 1975), 25 contes furent écrits par Jacob, 14 par Wilhelm Grimm (en partie avec des ajouts de son frère) et 7 sont attribués à quatre autres auteurs. Martin Bodmer acquit ce manuscrit en 1953 auprès de Mary A. Benjamin, New York.
En ligne depuis: 17.12.2015
Friedrich Hölderlin (1770-1843) apposa, au terme de ce poème autographe en deux strophes de quatre vers, intitulé Der Frühling, la signature « Mit Unterthänigkeit Scardanelli » ainsi que la date du 20 janvier 1756. Hölderlin, malade psychiquement depuis env. 1802, signait ses oeuvres avec des noms fantaisistes, parmi lesquels Scardanelli, et y ajoutait des dates inventées. Dans ce poème, la date fut corrigée par une autre main en 1843, attestant ainsi qu’il fut écrit peu avant la mort d’Hölderlin.
En ligne depuis: 17.12.2015
Friedrich Hölderlin (1770-1843) apposa, au terme de ce poème autographe en trois strophes de quatre vers, intitulé Der Herbst, la date du 15 novembre 1759. Hölderlin, malade psychiquement depuis env. 1802, signait ses oeuvres avec des noms fantaisistes, parmi lesquels Scardanelli, et y ajoutait des dates inventées. Au début de la feuille, on peut lire, écrite par une autre main la mention, « Autographie v Hölderlin » et la correction « Tübingen d 12 Juli 1842 ».
En ligne depuis: 17.12.2015
Friedrich Hölderlin (1770-1843) apposa, au terme de ce poème autogrpahe en deux strophes de quatre vers, intitulé Der Winter, la signature « Mit Unterthänigkeit Scardanelli » et ainsi que la date du 24 avril 1849. Hölderlin, malade psychiquement depuis env. 1802, signait ses oeuvres avec des noms fantaisistes, parmi lesquels Scardanelli, et y ajoutait des dates inventées. La date de ce poème fut corrigée par une autre main et changée en 7 novembre 1842.
En ligne depuis: 17.12.2015
Ce célèbre poème, vraisemblablement composé le 6 septembre 1835, est inclus dans le recueil Les chants du crépuscule paru la même année. Hugo y dénonce la condition des prostituées par le registre pathétique : il nous invite en effet à compatir, plutôt que mépriser celles tombées dans la « fange ». Ce lexique symbolique est détourné de son sens culpabilisant, désignant habituellement la souillure morale, pour exprimer le courage de celles qui ont lutté longtemps sous la fatalité du « fardeau » de misère avant d’y succomber. Loin d’un manichéisme moralisateur, Hugo partage la faute populairement attribuée à ces femmes autant « à toi, riche ! à ton or », pointant du doigt l’injustice d’un système social coupé de toute répartition des richesses, qu’« à nous », chaque citoyen, dont le regard ne se nourrit pas assez de charité. Le manuscrit présente une petite variante du texte imprimé, puisqu’on y lit : « s’y retenir longtemps de leurs mains épuisées », au lieu de « s’y cramponner longtemps ».
En ligne depuis: 26.09.2017
Ce poème de Victor Hugo, sans signature, débute avec la phrase « Si j’étais femme (Hélas ! que je vous plains, ô mères ! ...) » et resta inédit jusqu’en 2009. Le titre original « Impératrice » fut peut-être biffé par Victor Hugo lui-même, en raison de son évidence. Le texte s’adresse en fait à la femme de Napoléon III, Eugénie de Montijo, à laquelle Hugo reprochait sa « bigoterie » (3r) et son « signe de croix grotesque à l’espagnole » (1r). De cette manière, il élargit à l’épouse la critique qu’il avait déjà exprimée à l’encontre de Napoléon III, dans les Châtiments. La date du 11 octobre 1869, autographe, laisse supposer que le poème a été écrit à Bruxelles, où Victor Hugo séjournait durant son exil, depuis le coup d’Etat du 2 décembre 1851.
En ligne depuis: 17.12.2015
Les seize vers composant ce passage forment la sixième et dernière partie du poème « Dans l'église de *** », inclus dans le recueil Les chants du crépuscule de 1835. Riche de plusieurs thèmes s’entremêlant, le poème oppose la probité d’une femme en prière au cœur d’une église désertée aux jouisseurs de la ville, nihilistes courant « d'ivresses en ivresses ». Hugo surprend cette âme chaste en plein malheur, implorant l’aide du Seigneur pour la sauver d’une tristesse envahissante. Dans cette dernière partie (VI), l’écrivain enrichit son soutien chrétien (Votre âme qui bientôt fuira peut-être ailleurs / Vers les régions pures, / Et vous emportera plus loin que nos douleurs, Plus loin que nos murmures !) d’un dernier quatrain angélique et serein : Soyez comme l'oiseau, posé pour un instant / Sur des rameaux trop frêles, / Qui sent ployer la branche et qui chante pourtant, / Sachant qu'il a des ailes !
En ligne depuis: 26.09.2017
Dans les années 1820, Lamartine se lança dans un ambitieux projet poétique : Les Visions. Si des fragments virent le jour dans Jocely (1836) ou La Chute d’un ange (1838), le plus gros de ces vers demeura toutefois inédit pendant trente ans, repris, modifié et corrigé inlassablement par le poète jusqu’à la publication définitive en 1851. Ce manuscrit autographe du Chant II contient un passage de dix vers demeuré finalement non publié (des points de suspension en marquent l’emplacement dans l’édition originale).
En ligne depuis: 17.12.2015
Dans cette lettre à son jeune associé William H. Herndon (1818-1891), demeuré à la tête de leur étude d’avocats de Chicago, le député whig Abraham Lincoln, sur le point de perdre son mandat au Congrès, livre une leçon de philosophie politique. Fatigué par des mois de batailles politiques contre la « guerre mexicaine », blessé par des propos « exceedingly painful » tenus par son ami (qu’il décrit comme « a labourious, studious young man »), le futur président américain délivre son enseignement « so Lincolnian » : « The way for a young man to rise is to improve himself every way he can, never supecting that any body wishes to hinder him ».
En ligne depuis: 26.09.2017
Alors que le cardinal de Richelieu a mis le siège autour La Rochelle, par terre et mer, depuis septembre 1627, le poète François de Malherbe, très proche du pouvoir, rapporte à son cousin normand les décisions et orientations du conseil royal afin d’apaiser ses inquiétudes. A ses yeux, nul souci à se faire : le roi d’Angleterre n’est qu’un monarque de second rang, incapable de se mesurer militairement à la France pour soutenir les Huguenots de La Rochelle. Quant au péril réformé, il vivrait ses heures dernières, Malherbe estimant « que la Huguenoterie court fortune par toute l’Europe d’estre voisine de sa fin ».
En ligne depuis: 26.09.2017
Avec ses six romans et ses célèbres recueils regroupant plus de trois cents nouvelles, Guy de Maupassant (1850-1893) s’est taillé une place parmi les principaux auteurs français de la fin du XIXe siècle. Il donna une peinture souvent sans fard de la société provinciale comme parisienne de son temps, comme dans la présente nouvelle, la seule qui ait connu une édition originale séparée, précédant sa publication dans le recueil éponyme. Ce manuscrit fut utilisé pour la première impression du texte, d’abord paru dans La Nouvelle Revue du 15 juin 1887. Il comporte plusieurs corrections et ratures (témoins du travail de genèse de la nouvelle), ainsi que de légères variantes avec la version publiée en volume le 28 mars 1888.
En ligne depuis: 17.12.2015