Description du projet: Le soutien durable du programme « Information scientifique » de swissuniversities permettra la stabilisation et la transformation d’un projet en un service bien établi. En outre, l’infrastructure technique devra être améliorée. Ce développement ultérieur est nécessaire pour progresser dans les années à venir dans le domaine de l’interopérabilité. Enfin, d’autres sous-projets seront mis en place, pour que la plupart des manuscrits de Suisse considérés aujourd’hui comme pertinents puissent être publiés en ligne jusqu’en 2020.
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Zürich, Braginsky Collection, B345
Parchemin · 1085 pp. · 49.5 x 36 cm · [Allemagne] · 1355
Mishneh Torah
Au cours des plus de 650 ans qui se sont écoulés depuis sa réalisation, ce manuscrit de la Mishneh Torah, un recueil de lois juives de Moses Maïmonides, a passé entre plusieurs mains. Plusieurs remarques et citations indiquent que plusieurs importants rabbins askhénazes ont pu l’utiliser, tels que Jakob Weil, un érudit et rabbin du XVème siècle, actif à Nuremberg, Augsbourg, Bamberg et Erfurt. Comme l’on peut le déduire de notes de possession plus tardives, le manuscrit parvint dans des régions lointaines, comme l’empire ottoman, le Kurdistan, l’Angleterre ou Jérusalem. La page 1021 présente une illustration en pleine page avec un portail architectural décoré en style gothique. Deux fines colonnes, allongées d’une façon maniériste, supportent un tympan décoré d’entrelacs floraux sur un fond bleu, dans lequel figure le nom du chapitre Sefer schoftim (« livre des Juges »). Il y a aussi cinq médaillons, dont deux contiennent la silhouette d’un rapace en position d’attaque. (red)
Parchemin · 1 f. · 66.6 x 56.7 cm · Gibraltar · 1822
Ketubah (כתובה), Gibraltar, 4 Tevet 5583 (18 décembre 1822)
Au moment où cette ketubah a été réalisée, la plus grande partie du commerce de détail de Gibraltar était aux mains de la communauté sépharade ; beaucoup de ses membres provenaient des régions voisines d’Afrique du Nord. Ce contrat de Gibraltar appartient à la première période de décoration locale des ketubah, bien que quelques éléments laissent déjà présager les développements plus tardifs. Dans la partie supérieure, sont représentés deux lions, accroupis dos à dos, soutenant sur leurs épaules les tables avec les dix commandements abrégés. Cette composition rappelle la partie supérieure d'une arche sainte et, de fait, elle est surmontée d’une couronne, c’est-à-dire celle de la Torah. Les lions accroupis sont entourés de vases de fleurs. Dans les bordures, en dessous d’une draperie théâtrale et de trompettes suspendues par des rubans, sont représentées des urnes placées sur des bases de colonnes fantaisistes. Plusieurs éléments dans ce contrat de mariage sont caractéristiques des ketubot de Gibraltar. Le mot initial, mercredi jour du mariage, est comme d'habitude agrandi et décoré. Le monogramme en lettres latines, en bas au centre, est également typique. Les initiales SJB se réfèrent aux prénoms (Salomon, Judith) et au nom de famille (Benoleil) des deux époux. (red)
Ketubah (כתובה), Ancone, 14 Tishri 5550 (4 octobre 1789)
Ce contrat de mariage fut rédigé à la demande de la ville portuaire d'Ancone sur l'Adriatique, où résidait l'une des plus importantes communautés juives d'Italie et qui était aussi l'un des centres les plus renommés de production de ketubbot. La scène principale, en haut au centre, représente le prophète Elie qui monte au ciel sur un char de feu, tandis que son élève émerveillé Elisée le regarde d'en bas. La scène joue sur le premier prénom de l'époux, Elie Mardochée, fils du défunt Juda Macerrata. Les deux autres épisodes bibliques sont insérés dans des cartouches sur les côtés. A droite, la scène du triomphe de Mardochée, qui rappelle le second prénom de l'époux, et à gauche, la scène avec David qui tient tête à Goliath, en référence à David Camerino, père de l'épouse Tova, fille de David, fils de Abraham Obedai Camerino de Senigallia. (red)
Parchemin · 1 f. · 40.3 x 33.3 cm · Amsterdam · 1668
Ketubah (כתובה), Amsterdam, 2 Nisan 5428 (14 mars 1668)
Sous l'influence des artistes italiens de ketubah, l'habitude de décorer les contrats de mariage a repris vie au début du XVIIème siècle à Amsterdam. A la fin des années 1640, le graveur juif bien connu Shalom Italia a créé un cadre en cuivre pour les ketubot de la communauté hispano-portugaise, qui a inspiré par la suite un artiste local anonyme dans la création d’une nouvelle version modifiée de cette bordure, présente dans cette ketubah de 1668 de la collection Braginsky. Ce cadre décora les ketubot sépharades produites à Hambourg, Bayonne, Londres, New York et Curaçao, pendant plus de deux cents ans. Le texte calligraphique commémore le mariage de Daniel Tzemah Aboab, un médecin sépharade connu. (red)
Ketubah (כתובה), Ancone, 13 Adar 5555 (4 mars 1795)
Cette ketubah décorée, comme la K29 de la collection Braginsky produite six ans auparavant, représente l’apogée de l’illustration de ketubah à Ancone. Le texte de cette ketubah est placé au centre sous un arc supporté par deux colonnes ornées. Tandis que dans les plus anciens exemplaires connus de ketubot provenant de Genizah en Egypte, il était habituel d’utiliser des arcs comme éléments du cadre, les lettres dorées inscrites ici dans les tympans bleus ajoutent une autre signification. Les six lettres hébraïques, un acronyme du psaume 118, 20: « Voici la porte de l'Eternel: C'est par elle qu'entrent les justes. », signifie symboliquement que les époux entrent dans une nouvelle étape sacrée de leur vie, en passant sous la porte céleste. Une représentation du sacrifice d’Isaac, faisant allusion au deuxième prénom, Isaac, du marié, s’insère dans un cartouche, en haut au centre. Cette scène, symbole de la fidélité et de la promesse messianique qui apparaît dans plusieurs ketubot italiennes, a été l’histoire biblique la plus populaire dans l’art juif au cours du temps. La figure féminine placée à côté n’a pas encore été identifiée. (red)
Ketubah (כתובה), Rome, 22 Sivan 5558 (6 juin 1798)
L’ornementation de cette ketubah, qui commémore un mariage entre deux importantes familles du ghetto romain, les Toscano et les Di Segni, reflète l’âge d’or de la décoration des ketubbot à Rome. La corniche décorative est divisée en deux cadres, l’un intérieur et l’autre extérieur. Les marges latérales du texte sont ornées de fleurs peintes sur un fond doré. Dans la corniche extérieure, des inscriptions micrographiques entrelacées forment des surfaces en forme de diamant, chacune contenant une grande fleur. Les dessins à l’intérieur et à l’extérieur des cadres sont entourés de minuscules lettres hébraïques carrées, qui toutes ensemble reproduisent le quatrième chapitre du livre de Ruth. (red)
Parchemin · 1 f. · 67.4 x 49.2 cm · Casale Monferrato · 1675
Ketubah (כתובה), Casale [Monferrato], 3 Adar 5435 (1er mars 1675)
Au XVIIe siècle, la communauté juive de Casale Monferrato comptait entre 500 et 600 membres. La veuve Giuditta Leonora, fille d’Abraham Segre, et Moses, fils de feu Isaac Katzighin, les époux nommés dans ce contrat de mariage, appartenaient tous deux aux familles les plus riches de cette communauté. Le contrat est entouré d’un cadre ornemental. A l’intérieur, un cadre ovale, contenant six rosettes dorées, est décoré de fleurs. Les écoinçons figurent les quatre éléments aristotéliciens (air, eau, feu et terre) dans les médaillons les plus grands, tandis que les douze signes zodiacaux, représentés en sens inverse des aiguilles d’une montre, se trouvent dans les médaillons plus petits. Dans le cadre extérieur alternent des ornements en boucles dorés, symboles de l’éternel « nœud d’amour », des cartouches placés aux quatre angles avec les allégories des quatre saisons, et les représentations des cinq sens. Le dixième cartouche, au sommet de la page, n’est pas peint et aurait probablement dû recevoir les emblèmes de la famille. (flu)
Ketubah (כתובה), Sichem (Naplouse), joumada al oula 1323 d’après le calendrier islamique (juillet/août 1905)
Le contrat de mariage documente les engagements pris entre les deux Samaritains Temima, fille d’Isaac, fils de ha-Levi Amram, et Abraham, fils de Joseph Denufta (ha-Dinfi). Les Samaritains adoptèrent cet usage rabbinique bien qu’ils ne se réfèrent qu’au Pentateuque, ne reconnaissent que Moïse comme prophète et que la Torah ne prescrive pas que les droits de l’épouse soient garantis par une ketubah. Ils s’appuient sur Exode 21.9 et 22.16, où il est fait mention d’une sorte de dot. La langue est un hébreu samaritain en écriture samaritaine, qui rappelle l’ancienne écriture hébraïque. Selon l’interprétation rigoureuse du deuxième commandement, la ketubah est uniquement décorée avec des motifs floraux et géométriques en couleurs vives. (flu)
Ketubah (כתובה), Gibraltar, 8 Shevat 5640 (21 janvier 1880)
La communauté juive sur le « rocher britannique de Gibraltar » culmina au XIXe siècle. Au moment où ce contrat de mariage (ketubah) fut produit, la plus grande partie du marché de détail de Gibraltar était aux mains de la communauté locale sépharade. Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, Gibraltar a développé son propre type caractéristique de décoration des contrats de mariage, sur de larges pièces de parchemin ornées de couleurs vives. Cette ketubah, dont une copie identique, mais postérieure, est conservée au Musée d’Israël à Jérusalem (inv. B72.1066 179/244H, voir Sh. Sabar, Mazal Tov: Illuminated Jewish Marriage Contracts from the Israel Museum Collection, Jerusalem: The Israel Museum, 1993), est encadrée de chaque côté par une guirlande de fleurs, avec un luxueux nœud rouge en bas, et surmontée d’une couronne, qui rappelle celle de la Torah, bien qu’elle soit ici modelée sur la couronne royale britannique. Trois autres motifs typiques des ketubot de Gibraltar sont le mot initial du jour traditionnel du mariage juif à Gibraltar, mercredi (ברביעי), agrandi en lettres d'or ; la somme de la dot et de l’augmentation est un facteur de 18, un nombre qui est aussi le mot propice « Hai » (חי) – « vie », écrit ici en lettres monumentales ressortant sur le reste de l’écriture en petite cursive ; et enfin, le monogramme ornemental en lettres latines placé en bas au centre, se composant ici de E C B, qui se réfèrent aux premières (Elido et Jimol) et dernières initiales (Ben Atar/ Benatar) du couple d’époux. Elido (אלידו), fils d'Isaïe, fils de feu Ḥaim, appelé Ben Atar (בן עתר) épouse Jimol (ג'ימול), fille de Joseph, fils de feu David, dit Qazes (קאזיס), dont la dot s'élève à 600 Pesos Fuertes (פיזוס פואירטיס) en vêtements, bijoux et linge de lit, auxquels s'ajoutent 600 Pesos Fuertes à titre de don, auxquels s'ajoutent un terrain de 400 coudées et 600 Pesos Fuertes supplémentaires ; l'obligation totale est de 1800 Pesos Fuertes. (iss)
Parchemin · 1 f. · 90.6 x 57.3 cm · Livourne · 1748
Ketubba (כתובה), Livourne, 14 Nisan 5508 (12 avril 1748)
Les deux époux mentionnés dans ce document, Dona Sara, fille de Jacques Guttieres Pegna (Peña) et David, fils de feu Benjamin Racah (ou Raccah), sont tous deux issus d’une riche famille de la communauté séfarade de Livourne. Comme il est d’usage, la dot et la prime sont indiquées dans la ketubah. Il s’agissait d’une maison sur la Piazza delle Erbe d’une valeur de 907 piesas, 6 solioset 10 dinaros da ocho reali di Spagna, plus 150 piezas en argent comptant et une prime constituée de la moitié de la dot. La ketubah, inhabituellement grande, est ornée d’un motif en boucles dans le style des « nœuds d’amour », de rinceaux de fleurs, d’un couple d’oiseaux et de deux putti ailés avec un cartouche vide pour l’emblème familial. (flu)
Parchemin · 1 f. · 72 x 52.1 cm · Massa Carrara · 1765
Ketubah (כתובה), Massa di Carrara, 14 Tishri 5526 (29 septembre 1765)
Le contrat de mariage entre Abraham (Abramo), fils du défunt Johnathan Giuda Finzi, et son épouse Ricca, fille de Gedalja Senigaglia (Senigallia), prévoit une dot de 1'800 pezze da ocho reali (dont 1200 en comptant, 300 en bijoux en or, pierres précieuses et perles, 300 en vêtements et literie et une prime de 360 pezze). Dans la partie inférieure de la ketubah le texte est inséré dans une architecture à double arcature. La partie supérieure est peinte comme un ciel bleu constellé de petites étoiles dorées. Sur les nuages repose l’allégorie de Fama – la Bonne Renommée – qui annonce en fanfare le « bon nom » de l’époux. (flu)
Ketubah (כתובה), Padoue, 6 Tammus 5588 (18 juin 1828)
Comme dans d’autres ketubbot (voir K69 et K96), on a réutilisé ici un ancien encadrement de contrat de mariage, créé 70-80 années plus tôt. Dans l’arc figurent 13 scènes narratives, toutes dédiées à l’histoire biblique des noces d’Isaac et Rebecca. Il est hautement probable que la ketubah originale était destinée à un couple d’époux portant ces noms. Le récit figuré commence en haut à droite avec le sacrifice d’Isaac, puis suivent les autres scènes dans le sens des aiguilles d’une montre. Au-dessus, Cupidon relie les deux emblèmes familiaux avec un ruban d'or. Une « couronne du bon nom » surplombe le paysage. (flu)
Parchemin · 1 f. · 62.2 x 50.8 cm · Essaouira · 1898
Ketubah (כתובה), Essaouira, 25. Siwan 5658 (15 juin 1898)
La ketubah créée à Essaouira par l’artiste David Nissim Elkaïm (voir ses initiales en caractères latins en bas à gauche) atteste le mariage entre Salomon, fils de Josua, fils de R. Abraham Machluf ha-Levi Ben-Susan, et Freha, fille de Machluf, fils de Masoud, fils de Naphtali, petit-fils de Juda Afriat, les deux issus d’une famille sépharade. Plusieurs éléments renvoient à cette origine, comme le matériau d’écriture (parchemin), la position de la femme, l’appel à Dieu à venger l’expulsion des Juifs d’Espagne, le style européen du décor d’encadrement et le monogramme latin de l’épouse. (flu)
Parchemin · 1 f. · 64.5 x 61.7 cm · Bayonne · 1695
Ketubba (כתובה), Bayonne, 11. Tewet 5456 (7 décembre 1695)
David, fils de Daniel Coelho Enriques (ou Henriques), et Dona Rachel, fille de Abraham Enriques da Costa, appartenaient à des familles de réfugiés religieux venant d’Espagne et du Portugal, installées à Bayonne, sur la côte Atlantique au sud de la France. Comme dans d’autres ketubbot sépharades, le contrat de mariage ne contient pas de représentations figuratives, ce qui les distingue des exemples italiens ou d’Amsterdam. Le fort contraste entre l’encre sombre et le parchemin blanc, les points et les traits fins créent l’impression qu’il s’agit d’une gravure sur cuivre. Les vers, écrits dans une élégante écriture sépharade carrée, contiennent des louanges des deux époux. (flu)
Ketubah (כתובה), Modène, 12. Cheschwan 5483 (23 octobre 1722)
Dans ce contrat de mariage de 1722 entre Jischai (Jesse) Chai, fils de R. Samuel Pesach, et Beracha Tova, fille de R. Jesaja, l’artiste combine de manière convaincante les éléments décoratifs de l’art italien avec des symboles et des motifs hébraïques. Dans le décor sont insérées en micrographie d’innombrables citations bibliques se rapportant aux noces et aux idéaux du mariage. (flu)
Parchemin · 1 f. · 57 x 46.8 cm · Alessandria · 1759
Ketubba (כתובה), Alessandria, 1. Elul 5519 (24 août 1759)
Comme dans la ketubah de Padoue de 1828 (K76), un cadre ancien est ici réutilisé. Les emblèmes familiaux n’ont par conséquent aucun lien avec les deux époux, Nathan Salomon, fils de Jakob Samuel le-vet Montel, et Bella Rosa, fille de Moses le-vet Baruch (De Benedetti). Il est également probable qu’elle ne provient pas d’Alessandria, mais d’une localité plus éloignée, peut-être Lugo ou Ancône. Le cadre décoratif intérieur contient un ruban découpé collé sur un tissu vert. Le cadre extérieur peint est décoré de rinceaux fleuris, de médaillons et de vignettes. Les signes du zodiaque ornent les bandes latérales et inférieures. (flu)
Parchemin · 1 f. · 82.4 x 55.4 cm · Livourne · 13 Siwan 5506 (1 juin 1746)
Ketubah (כתובה)
Le mariage entre Josua, fils d’Isaak Chajjim Recanati, et Dona Esther Sara, fille de Raphael Recanati, constituait une union à l’intérieur d’une riche et influente famille sépharade ramifiée. Copié sur un document peint de façon illusionniste, le texte même de la ketubah occupe la colonne de droite et les conditions celle de gauche. Le tout est encadré d’une architecture rococo à perspective centrée. L’emblème familial est flanqué par deux putti. Le nom de l’époux est mis en valeur par un médaillon dans lequel Josué ordonne au soleil de s’arrêter (Jos, 10:12-13). Deux figures féminines tiennent les deux bouts d’une banderole dorée où se lit l’inscription « Allez et multipliez-vous ». (flu)
Parchemin · 1 f. · 69.5 x 59 cm · Casale Monferrato · 12 Marcheschwan 5534 (29 octobre 1773)
Ketubah (כתובה)
Cette ketubah pour le couple d’époux Joseph Baruch, fils de R. Schabettai Moses Salman et Rachel, fille de R. Jom Tov Sanguinetti, témoigne du haut niveau atteint par les communautés piémontaises dans le domaine artistique hébraïque. Les dessins sont réalisés en vert et en or. Dans la partie centrale s’élève une architecture triomphale massive avec des doubles colonnes qui surmonte le champ du texte. Deux putti juchés sur des supports mobiles jouant de la trompette, les douze signes zodiacaux et les représentations d’oiseaux situés dans la partie supérieure ornée sont des découpes de gravures, collées sur la ketubah, et rehaussées d’un peu de couleur. Sur l’architrave de l’arc de triomphe est figurée la silhouette de Jérusalem reconstruite, laquelle est réalisée exclusivement en micrographie. (flu)
Parchemin · 1 f. · 84.1 x 59.1 cm · Lugo · 14 Tischri 5602 (29 septembre 1841)
Ketubah (כתובה)
Cette ketubah a été réalisée à l’occasion du mariage à Lugo (Emilie-Romagne) de Joseph, fils de feu Samuel Treves, et de Vittoria, fille de Joseph Nachman Modena. A Lugo, les artistes développèrent, notamment pour la réalisation des bordures, une technique compliquée de papier découpé. Les arcs aux colonnes torses et les décorations florales sont entièrement réalisés avec cette technique de découpage. Le texte du contrat est collé sur un cadre plus ancien. Les scènes colorées et les ornements floraux ne sont pas dessinés, mais découpés de modèles gravés non juifs, collés et colorés. Le choix des scènes se rapporte toutefois au mariage, par exemple le jeune couple dans la partie supérieure, ou les scènes religieuses de l’Ancien Testament (Samson et Dalila, le songe de Jacob, Joseph interprétant des songes). (flu)
Ketubbah (כתובה), Cochin, 27 Adar 5660 (26 février 1900)
Le contrat célèbre le mariage de Moses, fils de Judah, et d’Esther, fille d’Isaac, qui eut lieu en 1900 à Cochin, dans le Sud de l’Inde. Les Juifs de Cochin, très peu nombreux de nos jours, se divisent, suivant le système de caste indien, en trois groupes : les Malabari (ou Juifs noirs) – qui tirent leur nom de la côte indienne de Malabar –, des marchands se réclamant de la descendance du roi Salomon, les Paradesi (ou Juifs blancs) arrivés au Kerala pendant les temps coloniaux et les Meshuhrarim qui sont des esclaves de marchands juifs s’étant convertis et ayant été libérés. La communauté juive de Cochin a excellé dans de nombreux domaines artistiques, notamment dans la réalisation de ketubbot. Cet exemplaire est typique de la production indienne du fait de sa division en deux parties : les bénédictions et les versets bibliques, écrits en lettres carrées, occupent le haut du document, tandis que le bas contient le contrat de mariage proprement dit, copié en semi-cursive. L’ensemble du décor ornemental, constitué d’élégantes branches feuillues peintes en or (et en jaune pour quelques feuilles), encadre et rehausse les textes de ses effets brillants et scintillants. (rou)